jeudi 23 Juil 2015 | Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, Bien-être animal, Communiqués de presse, Presse
Le Collectif Plein Air compatit à la détresse des éleveurs qui, sous la pression des prix, voient s’écrouler un pan de vie économique. Le Collectif dénonce le comportement pilleur des grandes enseignes et l’égoïsme porté en étendard par un certain consumérisme mal informé. Il accuse aussi l’idéologie de la « compétitivité » qui s’acharne à faire croître une
production de masse inutile mais dévoreuse de ressources et parfois très polluante.
Le Collectif Plein Air est en désaccord profond avec les remèdes qui sont couramment préconisés : augmenter les performances donc intensifier encore plus, obtenir de nouvelles aides publiques sans changer de système, décrocher des marchés à l’exportation, importer des aliments OGM, réduire les contraintes environnementales, alléger les contrôles, bloquer les avancées en matière de bien-être animal.
Le sauvetage de l’élevage se fera avec les animaux et pour eux. Sinon les conflits et crises seront interminables et douloureux. La guerre contre les animaux ne peut pas être gagnée. Malheureusement elle risque de durer. Le Collectif Plein Air est très inquiet que le projet gouvernemental de « Stratégie nationale de bien-être animal » n’aboutisse, sous la pression des filières animales, à rien comme les « Rencontres Animal et Société » en 2008, si ce n’est à faire semblant. Quant aux normes minimales de protection des animaux d’élevage, l’exemple des porcs, un parmi d’autres, est éloquent. La Commission européenne n’arrive pas à faire appliquer ces normes. Et même l’outil pédagogique qu’elle a élaboré est bloqué dans sa diffusion !
Mais entretemps l’illusion de sauver les éleveurs en leur faisant produire toujours plus à bas prix, a volé en éclats. Il est avéré que les Français peuvent vivre bien et plus sainement en réduisant, en moyenne et selon leurs goûts, leur consommation de viande et de lait de moitié. Si nous voulons limiter le changement climatique, la diminution de l’utilisation des protéines animales est incontournable. Aujourd’hui la question cruciale à laquelle la politique et les politiques doivent répondre est celle-ci : comment produire et consommer localement moins de viande et de lait mais dans le respect des animaux et de l’environnement, et ceci avec autant et même plus d’agriculteurs et d’emplois rémunérés décemment ? C’est autour de cette question qu’il faut se réunir. Les réponses sont l’innovation utile. La restructuration se fera avec les citoyens et selon les territoires.
mardi 21 Juil 2015 | Communiqués de presse, Energies Climat, Nucléaire, Presse
Les associations Alsace Nature, Comité de Sauvegarde de Fessenheim et de la Plaine du Rhin (CSFR), Stop Fessenheim et Stop Transports-Halte au Nucléaire et le Réseau “Sortir du nucléaire » ont envoyé le 20 juillet 2015 un communiqué de presse commun. Extraits :
« Greenwashing d’EDF à Fessenheim : le Jury de Déontologie Publicitaire donne raison aux associations Non, le nucléaire n’est pas une énergie « 100% sans émissions de CO2 » !
Espérant cacher les problèmes récurrents à Fessenheim d’un coup de peinture verte, EDF diffuse depuis plusieurs années une infographie publicitaire vantant une production d’électricité alsacienne « 100% sans émission de CO2 ». Le Jury de Déontologie Publicitaire vient de souligner le caractère fallacieux de cette communication en reconnaissant comme partiellement fondée la plainte des associations Réseau « Sortir du nucléaire », Alsace Nature, CSFR, Stop Fessenheim et Stop Transports – Halte au Nucléaire. Cet avis arrive à point, alors qu’EDF, à l’approche de la COP21, cherche à faire passer le nucléaire comme une solution à la crise climatique. »
Dans cette publicité, EDF prétend que l’électricité produite en Alsace par la centrale de Fessenheim, les douze barrages le long du Rhin et le site de géothermie de Soultz-sous-Forêt serait « à 100% sans émissions CO2 ». Pour dénoncer ce greenwashing éhonté, le Réseau « Sortir du nucléaire », Alsace Nature, le CSFR, Stop Fessenheim et Stop Transports – Halte au Nucléaire ont porté plainte devant le Jury de Déontologie Publicitaire (JDP), instance composée de 9 membres nommés par l’Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité (ARPP).
Cette plainte a été examinée en séance par le JDP le 3 juillet 2015. L’avocat d’EDF a tenté de défendre l’entreprise en prétendant qu’il ne s’agissait pas d’une publicité mais d’une simple communication à vocation socio-économique.
Le Jury ne s’est pas laissé duper et a reconnu comme partiellement fondée la plainte déposée par les 4 associations anti-nucléaires. En particulier, il a estimé que l’affirmation « 100% d’électricité produite sans émissions de CO2 » était beaucoup trop ambiguë. Il a notamment relevé que cette publicité était susceptible d’induire en erreur le public sur la réalité écologique des actions d’EDF, en méconnaissance du point 1/1 de la Recommandation « Développement durable » de l’ARPP, et qu’elle n’était également pas conforme à la disposition de cette Recommandation, selon laquelle « la publicité doit éviter, dans son discours, de minimiser les conséquences de la consommation de certains produits ou services susceptibles d’affecter l’environnement ».
[…] « Évoquer une électricité « 100% sans émissions de CO2 » est tout simplement mensonger : aucune activité industrielle n’est exempte de rejets de gaz à effet de serre. Surtout, en se focalisant sur la phase la moins émettrice, celle de l’exploitation de la centrale, EDF omet de comptabiliser les émissions non négligeables liées aux différentes étapes de la chaîne du combustible nucléaire (extraction de l’uranium, fabrication du combustible, opérations de traitement des déchets, etc.).
Afin de lutter contre la désinformation, le Réseau « Sortir du nucléaire » publie également une infographie fournissant quelques chiffres peu connus sur le bilan environnemental peu glorieux de Fessenheim. »
Consulter la décision du JDP
Retrouvez ce communiqué sur le site : http://www.sortirdunucleaire.org/Greenwashing-d-EDF-a-Fessenheim-le-Jury-de
vendredi 17 Juil 2015 | Communiqués de presse, Presse, Revue de presse
Ces derniers jours, le Rhin a dépassé le seuil critique des 25 degrés à Karlsruhe, d’après l’Institut d’Etat pour l’environnement, la conservation de la nature et de mesures du Bad-Wurtemberg. Dans un communiqué de presse, la centrale nucléaire suisse de Mühleberg a par ailleurs annoncé avoir commencé à réduire de façon drastique sa puissance, à cause du réchauffement de l’Aar, affluent du Rhin, qui affiche une température de 23 degrés depuis le dimanche 5 juillet.
Face à la canicule actuelle et à celle prévue la semaine prochaine, Alsace Nature et plusieurs de ses associations fédérées, appuyés par les Fédérations départementales de pêche du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, ainsi que par l’association saumon-Rhin, demande à l’instar de la centrale nucléaire Suisse, une réduction draconienne de la puissance de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Alors que 2015 est une année exceptionnelle pour la remontée des grands migrateurs (plus de 150 saumons, 30 grandes aloses et 120 lamproies marines recensés dans le Rhin entre janvier et début juin 2015), un réchauffement trop important de la température de l’eau risque de compromettre ces bons résultats. Ces températures entraînent notamment un stress permanent chez ces poissons de mer et stoppe leur migration par un effet de barrière thermique.
Le règlement sur la protection des eaux de surface en Allemagne vise une température maximale de 25°C. La centrale nucléaire de Fessenheim ne possède pas de tours de refroidissement, ce qui est profitable pour l’exploitant EDF, mais catastrophique pour l’environnement et la biodiversité. Les deux réacteurs ont une puissance de production électrique de 900 mégawatts, mais une puissance thermique de 2600 mégawatts ! Avec un facteur d’efficacité d’environ 33%, les deux réacteurs rejettent dans le Rhin une quantité de chaleur correspondant à 3600 mégawatts !
Cette pollution thermique n’a pas uniquement un impact au niveau du rejet à Fessenheim, mais sur l’ensemble de l’écosystème, jusqu’à l’embouchure du Rhin. Si, comme à Fessenheim, toutes les centrales nucléaires situées au bord du Rhin avaient renoncé à leurs tours de refroidissement, le Rhin serait aujourd’hui biologiquement mort !
En un siècle, la température moyenne du fleuve a subi une élévation dramatique de 3 degrés en moyenne, dont les deux-tiers peuvent être imputés aux rejets des centrales. Un phénomène qui devrait encore s’accélérer, fragilisant toujours plus le potentiel écologique du Rhin.
Le communiqué a été repris dans plusieurs médias :
– dans les DNA : http://www.dna.fr/environnement/2015/07/17/canicule-alsace-nature-demande-a-edf-de-cesser-ses-rejets-dans-le-rhin
– dans l’Alsace : http://www.lalsace.fr/actualite/2015/07/17/le-rechauffement-du-rhin-inquiete
– dans le Parisien : http://www.leparisien.fr/strasbourg-67000/canicule-en-alsace-des-associations-demandent-a-edf-de-reduire-les-rejets-de-fessenheim-dans-le-rhin-17-07-2015-4952589.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.com
– sur les News Eco : http://www.lesnewseco.fr/depeches/canicule-en-alsace-des-associations-demandent-a-edf-de-reduire-les-rejets-de-fessenheim-dans-le-rhin-026637.html
– dans les Echos : http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/021213858850-canicule-les-rejets-de-fessenheim-en-question-1138282.php
mercredi 20 Mai 2015 | Communiqués de presse, Nature, Non classé, Presse
A l’occasion du lancement de l’Agence française de la biodiversité (AFB), qui réunira prochainement l’ONEMA (Office national de l’eau et des milieux aquatiques), les Parcs nationaux, l’Atelier technique des espaces naturels (ATEN) et l’Agence des aires marines protégées, Alsace Nature souhaite à nouveau alerter l’opinion publique sur l’effritement de la biodiversité alsacienne, comme elle le fait depuis un demi-siècle. Les milieux continuent à se dégrader, des infrastructures souvent inutiles à sortir de terre… Alsace Nature et ses associations fédérées s’inquiètent du rôle que pourra jouer l’AFB dans ce contexte. »
Lettre à Ségolène Royal, Ministre de l’écologie
LE RIED D’AVANT, ENCORE PRÉSERVÉ !
AUJOURD’HUI LE RIED, UN CHAMP DE MAÏS MONOTONE !
mardi 28 Avr 2015 | Communiqués de presse
Alsace Nature souhaite que la France prenne rapidement des mesures afin d’interdire la vente et l’usage des herbicides à base de glyphosate.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de classer le glyphosate, substance active de plusieurs centaines de produits herbicides, notamment du Roundup®, comme « cancérigène probable ». Certaines études le classent également comme perturbateur endocrinien.
Les ventes de pesticides en Alsace, en 2013, ont été évaluées à 909 tonnes de substances actives, dont 94 tonnes de glyphosate. L’épandage de ces produits conduit inévitablement à une dégradation de tous les milieux naturels (eau, air, sols).
Ainsi, notre remarquable mais vulnérable nappe d’eau souterraine de la vallée du Rhin supérieur est fortement dégradée par les pesticides, y compris par le glyphosate. De plus, la majorité des cours d’eau alsaciens est également touchée par cette substance et son produit de dégradation, l’Ampa. Tout cela fait peser un risque inacceptable sur la santé publique. Tout doit être fait pour la préservation et la reconquête de la qualité de l’eau de la nappe.
La position de l’Organisation Mondiale de la Santé va au-delà du problème glyphosate. Elle confirme, si besoin en était, l’incertitude des études préliminaires et des procédures d’homologation et d’autorisation de mise sur le marché des pesticides. Rappelons qu’une dizaine de substances actives sont radiées annuellement de la liste.
Jean-Jacques SCHWAAB, spécialiste des pesticides à Alsace Nature, déclare : « Compte tenu de la conclusion de l’OMS, le principe de précaution impose que les agriculteurs, les usagers et les consommateurs ne soient pas exposés à un produit cancérigène présent dans l’eau, l’air et les produits alimentaires ».
Daniel REININGER, Président régional d’Alsace Nature, complète : « La France doit se saisir très rapidement de ce problème de santé publique et prendre la seule mesure qui s’impose, à savoir l’interdiction de la vente et de l’usage des herbicides à base de glyphosate, aussi bien en zone agricole qu’en zone non agricole et s’opposer à tout renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché ».
mercredi 22 Avr 2015 | Communiqués de presse, Presse
Présidence d’Alsace Nature : Maurice Wintz passe la main à Daniel Reininger
A la suite de l’Assemblée générale du 18 avril, le Comité directeur régional d’Alsace Nature, association fédérative régionale de protection de la nature qui fête ses 50 ans cette année, s’est réuni mardi 21 avril 2015 à Colmar, pour élire son nouveau bureau régional et, notamment, son nouveau président. C’est Daniel Reininger, militant associatif de longue date et jeune retraité de l’Onema (Office national de l’eau et des milieux aquatiques), qui succède à Maurice Wintz, président d’Alsace Nature de 2009 à 2015. Daniel Reininger et son bureau sont élus pour deux ans, renouvelables.
Membre du Comité directeur départemental d’Alsace Nature Haut-Rhin et président de l’association de protection de l’Ill, le nouveau président régional est également engagé dans l’humanitaire, auprès de l’association les Enfants de Tchernobyl, qui permet chaque année à plus de 200 enfants de passer l’été dans des familles d’accueil d’Alsace et des départements limitrophes.
Pour Daniel, « humanitaire et défense de la nature sont les deux faces d’une même médaille ».
Rappelant son parcours, le nouveau président remarque : « On ne nait pas écologiste, on le devient ». Sa volonté de transmettre une nature en bon état à ses petits-enfants, de se battre pour l’intérêt général, l’amène aujourd’hui à devenir président de la fédération des associations de protection de la nature en Alsace, pour « aller au bout de son engagement associatif ». « Je crois beaucoup à Alsace Nature, a-t-il remarqué mardi soir devant la trentaine de membres du Comité directeur régional. L’association est nécessaire au fonctionnement de la démocratie. Elle est un modérateur et un aiguillon tout à fait nécessaire. »
Les membres du nouveau bureau régional Alsace Nature
Président régional : Daniel Reininger
Vice-président (réseau eau) : Jean Wencker
Vice-présidente (réseau agriculture) : Anne Vonesh
Vice-président (thématiques forêts et Vosges) : Francis Dopff
Vice-président (coordination ALCA et relations transfrontalières) : Maurice Wintz
Vice-président (coordination des réseaux naturalistes) : Pierre Sigwalt
Secrétaire régionale chargée de la communication : Marie Marty
Trésorier et chargé des relations avec France Nature Environnement (FNE) : Arnaud Schwartz
Assesseur en charge des groupes sectoriels : Jean-Philippe Langrand
Assesseur en charge des questions juridiques : Emmanuel Simonet
Membre de droit : Jean-Claude Claverie, président d’Alsace Nature Bas-Rhin,
Membre de droit : Jean-Paul Lacote, président d’Alsace Nature Haut-Rhin