vendredi 17 Juil 2015 | Communiqués de presse, Presse, Revue de presse
Ces derniers jours, le Rhin a dépassé le seuil critique des 25 degrés à Karlsruhe, d’après l’Institut d’Etat pour l’environnement, la conservation de la nature et de mesures du Bad-Wurtemberg. Dans un communiqué de presse, la centrale nucléaire suisse de Mühleberg a par ailleurs annoncé avoir commencé à réduire de façon drastique sa puissance, à cause du réchauffement de l’Aar, affluent du Rhin, qui affiche une température de 23 degrés depuis le dimanche 5 juillet.
Face à la canicule actuelle et à celle prévue la semaine prochaine, Alsace Nature et plusieurs de ses associations fédérées, appuyés par les Fédérations départementales de pêche du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, ainsi que par l’association saumon-Rhin, demande à l’instar de la centrale nucléaire Suisse, une réduction draconienne de la puissance de la centrale nucléaire de Fessenheim.
Alors que 2015 est une année exceptionnelle pour la remontée des grands migrateurs (plus de 150 saumons, 30 grandes aloses et 120 lamproies marines recensés dans le Rhin entre janvier et début juin 2015), un réchauffement trop important de la température de l’eau risque de compromettre ces bons résultats. Ces températures entraînent notamment un stress permanent chez ces poissons de mer et stoppe leur migration par un effet de barrière thermique.
Le règlement sur la protection des eaux de surface en Allemagne vise une température maximale de 25°C. La centrale nucléaire de Fessenheim ne possède pas de tours de refroidissement, ce qui est profitable pour l’exploitant EDF, mais catastrophique pour l’environnement et la biodiversité. Les deux réacteurs ont une puissance de production électrique de 900 mégawatts, mais une puissance thermique de 2600 mégawatts ! Avec un facteur d’efficacité d’environ 33%, les deux réacteurs rejettent dans le Rhin une quantité de chaleur correspondant à 3600 mégawatts !
Cette pollution thermique n’a pas uniquement un impact au niveau du rejet à Fessenheim, mais sur l’ensemble de l’écosystème, jusqu’à l’embouchure du Rhin. Si, comme à Fessenheim, toutes les centrales nucléaires situées au bord du Rhin avaient renoncé à leurs tours de refroidissement, le Rhin serait aujourd’hui biologiquement mort !
En un siècle, la température moyenne du fleuve a subi une élévation dramatique de 3 degrés en moyenne, dont les deux-tiers peuvent être imputés aux rejets des centrales. Un phénomène qui devrait encore s’accélérer, fragilisant toujours plus le potentiel écologique du Rhin.
Le communiqué a été repris dans plusieurs médias :
– dans les DNA : http://www.dna.fr/environnement/2015/07/17/canicule-alsace-nature-demande-a-edf-de-cesser-ses-rejets-dans-le-rhin
– dans l’Alsace : http://www.lalsace.fr/actualite/2015/07/17/le-rechauffement-du-rhin-inquiete
– dans le Parisien : http://www.leparisien.fr/strasbourg-67000/canicule-en-alsace-des-associations-demandent-a-edf-de-reduire-les-rejets-de-fessenheim-dans-le-rhin-17-07-2015-4952589.php#xtref=https%3A%2F%2Fwww.google.com
– sur les News Eco : http://www.lesnewseco.fr/depeches/canicule-en-alsace-des-associations-demandent-a-edf-de-reduire-les-rejets-de-fessenheim-dans-le-rhin-026637.html
– dans les Echos : http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/021213858850-canicule-les-rejets-de-fessenheim-en-question-1138282.php
mercredi 20 Mai 2015 | Communiqués de presse, Nature, Non classé, Presse
A l’occasion du lancement de l’Agence française de la biodiversité (AFB), qui réunira prochainement l’ONEMA (Office national de l’eau et des milieux aquatiques), les Parcs nationaux, l’Atelier technique des espaces naturels (ATEN) et l’Agence des aires marines protégées, Alsace Nature souhaite à nouveau alerter l’opinion publique sur l’effritement de la biodiversité alsacienne, comme elle le fait depuis un demi-siècle. Les milieux continuent à se dégrader, des infrastructures souvent inutiles à sortir de terre… Alsace Nature et ses associations fédérées s’inquiètent du rôle que pourra jouer l’AFB dans ce contexte. »
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LE RIED D’AVANT, ENCORE PRÉSERVÉ !
AUJOURD’HUI LE RIED, UN CHAMP DE MAÏS MONOTONE !
mardi 28 Avr 2015 | Communiqués de presse
Alsace Nature souhaite que la France prenne rapidement des mesures afin d’interdire la vente et l’usage des herbicides à base de glyphosate.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de classer le glyphosate, substance active de plusieurs centaines de produits herbicides, notamment du Roundup®, comme « cancérigène probable ». Certaines études le classent également comme perturbateur endocrinien.
Les ventes de pesticides en Alsace, en 2013, ont été évaluées à 909 tonnes de substances actives, dont 94 tonnes de glyphosate. L’épandage de ces produits conduit inévitablement à une dégradation de tous les milieux naturels (eau, air, sols).
Ainsi, notre remarquable mais vulnérable nappe d’eau souterraine de la vallée du Rhin supérieur est fortement dégradée par les pesticides, y compris par le glyphosate. De plus, la majorité des cours d’eau alsaciens est également touchée par cette substance et son produit de dégradation, l’Ampa. Tout cela fait peser un risque inacceptable sur la santé publique. Tout doit être fait pour la préservation et la reconquête de la qualité de l’eau de la nappe.
La position de l’Organisation Mondiale de la Santé va au-delà du problème glyphosate. Elle confirme, si besoin en était, l’incertitude des études préliminaires et des procédures d’homologation et d’autorisation de mise sur le marché des pesticides. Rappelons qu’une dizaine de substances actives sont radiées annuellement de la liste.
Jean-Jacques SCHWAAB, spécialiste des pesticides à Alsace Nature, déclare : « Compte tenu de la conclusion de l’OMS, le principe de précaution impose que les agriculteurs, les usagers et les consommateurs ne soient pas exposés à un produit cancérigène présent dans l’eau, l’air et les produits alimentaires ».
Daniel REININGER, Président régional d’Alsace Nature, complète : « La France doit se saisir très rapidement de ce problème de santé publique et prendre la seule mesure qui s’impose, à savoir l’interdiction de la vente et de l’usage des herbicides à base de glyphosate, aussi bien en zone agricole qu’en zone non agricole et s’opposer à tout renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché ».
mercredi 22 Avr 2015 | Communiqués de presse, Presse
Présidence d’Alsace Nature : Maurice Wintz passe la main à Daniel Reininger
A la suite de l’Assemblée générale du 18 avril, le Comité directeur régional d’Alsace Nature, association fédérative régionale de protection de la nature qui fête ses 50 ans cette année, s’est réuni mardi 21 avril 2015 à Colmar, pour élire son nouveau bureau régional et, notamment, son nouveau président. C’est Daniel Reininger, militant associatif de longue date et jeune retraité de l’Onema (Office national de l’eau et des milieux aquatiques), qui succède à Maurice Wintz, président d’Alsace Nature de 2009 à 2015. Daniel Reininger et son bureau sont élus pour deux ans, renouvelables.
Membre du Comité directeur départemental d’Alsace Nature Haut-Rhin et président de l’association de protection de l’Ill, le nouveau président régional est également engagé dans l’humanitaire, auprès de l’association les Enfants de Tchernobyl, qui permet chaque année à plus de 200 enfants de passer l’été dans des familles d’accueil d’Alsace et des départements limitrophes.
Pour Daniel, « humanitaire et défense de la nature sont les deux faces d’une même médaille ».
Rappelant son parcours, le nouveau président remarque : « On ne nait pas écologiste, on le devient ». Sa volonté de transmettre une nature en bon état à ses petits-enfants, de se battre pour l’intérêt général, l’amène aujourd’hui à devenir président de la fédération des associations de protection de la nature en Alsace, pour « aller au bout de son engagement associatif ». « Je crois beaucoup à Alsace Nature, a-t-il remarqué mardi soir devant la trentaine de membres du Comité directeur régional. L’association est nécessaire au fonctionnement de la démocratie. Elle est un modérateur et un aiguillon tout à fait nécessaire. »
Les membres du nouveau bureau régional Alsace Nature
Président régional : Daniel Reininger
Vice-président (réseau eau) : Jean Wencker
Vice-présidente (réseau agriculture) : Anne Vonesh
Vice-président (thématiques forêts et Vosges) : Francis Dopff
Vice-président (coordination ALCA et relations transfrontalières) : Maurice Wintz
Vice-président (coordination des réseaux naturalistes) : Pierre Sigwalt
Secrétaire régionale chargée de la communication : Marie Marty
Trésorier et chargé des relations avec France Nature Environnement (FNE) : Arnaud Schwartz
Assesseur en charge des groupes sectoriels : Jean-Philippe Langrand
Assesseur en charge des questions juridiques : Emmanuel Simonet
Membre de droit : Jean-Claude Claverie, président d’Alsace Nature Bas-Rhin,
Membre de droit : Jean-Paul Lacote, président d’Alsace Nature Haut-Rhin
mercredi 22 Avr 2015 | Aménagement du territoire, Communiqués de presse, Pollutions et santé, Presse, Transports
lundi 23 Mar 2015 | Communiqués de presse, Presse
20 mars 1965, le Dr. Henri Ulrich lançait un appel, ô combien d’actualité, qui initiait la création de notre fédération.
« Au nom du Comité strasbourgeois pour la protection de la nature (…) je m’adresse à toutes les sociétés et associations intéressées directement ou indirectement à la protection de la nature (…) afin de les engager à donner leur adhésion à une Association fédérative régionale pour la protection de la nature. Cette association fédérative serait d’une très grande utilité dans les circonstances présentes, où l’invasion industrielle ainsi qu’une planification sans égards aux paysages de valeur esthétique et scientifique, menacent nos dernières parcelles de nature encore libre. »
En 50 années d’existence, Alsace Nature a eu à gérer d’innombrables dossiers, à réagir contre de multiples agressions envers la nature et de l’environnement, à proposer maintes solutions originales qui se sont souvent avérées bénéfiques pour le bien public. On peut affirmer, sans prétention ni exagération, que sans cet investissement associatif, bon nombre de milieux caractéristiques des forêts rhénanes, des Rieds, des collines calcaires ou des Vosges, n’existeraient plus aujourd’hui.
Cette expérience accumulée par des centaines de personnes au fil des ans, rassemblées dans une dynamique fédérale, doit permettre d’améliorer encore l’efficacité de l’action associative. Si certaines de nos idées se sont diffusées, si des avancées concrètes ont été obtenues, le chantier reste énorme. Plus que jamais, nous avons besoin de toutes les bonnes volontés !
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