Golf de la Sommerau : les associations avaient raison !

Le projet de Golf public de la Sommerau a déjà fait l’objet de nombreux débats, échanges et de participations écrites aux différentes étapes de la procédure d’instruction de ce dossier.
Malgré cette mobilisation d’Alsace Nature et des associations locales et notamment l’Association pour la Promotion de l’Environnement de la Sommerau (APES), la Déclaration d’Utilité Publique a été signée par le Préfet le 17 septembre 2010.

Suite aux discussions internes dans les Conseils d’Administration des différentes associations, il a été choisi de porter l’affaire devant le Tribunal Administratif de Strasbourg.

Le 13 mars dernier, nous étions à l’audience pour entendre les conclusions de Madame le rapporteur public qui, bien qu’à plusieurs reprises, spécifiait que sur des points soulevés par les associations le dossier d’enquête publique était “léger” et concluait que tout cela n’était pas de nature à remettre en cause la Déclaration d’Utilité Publique.

Après avoir repoussé la date de lecture du jugement, le Tribunal Administratif vient de rendre son jugement :
il annule intégralement la Déclaration d’Utilité Publique.

Les associations ont eu raison de persévérer dans l’opposition à ce projet qui impacte fortement les zones humides, pose des problèmes de santé publique au regard de la localisation de la ligne très haute tension qui surplombe le site, de consommation des terres agricoles, de destruction des milieux d’espèces protégées…

De l'ambition que diable !

Profitant de la venue du Commissaire Européen à l’Environnement Janez Potočnik à Paris, le député bas-rhinois Philippe BIES a posé une question à ce dernier sur la condamnation de la France pour insuffisance de protection du Grand Hamster. Retrouvez sa question sur son blog.

Cela ne peut qu’appeler quelques remarques de notre part. Fut un temps, nous l’aurions fait en réunion de concertation « hamster », mais vu qu’il n’y a plus de réunion de débat sur la question de la conservation du Grand Hamster, nous exportons ce dernier sur la toile. 20 ans que les associations se battent pour la protection de cette espèce, des milliers de fois nous avons répété, argumenté, proposé, écrit… des centaines d’heures de réunion pour en arriver à une telle position !? Attendre que les mesures fassent leurs effets et pendant ce temps là casser du Renard en pensant que cela protégera le hamster (cf. article) ? Si c’est la seule ambition de l’actuel gouvernement pour favoriser la biodiversité alors effectivement nous finirons en queue de peloton des pays ayant développé une réelle stratégie pour cet enjeu majeur (nous n’en sommes plus très loin, allez encore un effort !). De plus, cela coûtera des milliards pour tenter de remplacer les services rendus gratuitement par la biodiversité.

Lire « Le coût individuel d’un hamster préservé apparaît indécent à la grande majorité de nos concitoyens » :  j’aimerais connaitre la source de cette affirmation (éventuellement à mettre en perspective avec cette grande fête populaire qu’est le Rallye de france…) et surtout si aujourd’hui il existe un calcul du coût d’un hamster sauvé (je pose la division : nombre d’argent injecté tous domaines confondus ÷ nbr de hamster recensés) c’est surtout la deuxième partie de l’équation qui est inquiétante (du point de vue mathématique, la division par zéro a-t-elle un sens ?! nous tondons vers cela pourtant) plus que l’argent qui est mis dans la première partie. Ne voyons nous pas que reconstituer de la biodiversité coûtera toujours beaucoup plus cher que de la préserver ? Pourtant nous le clamions déjà il y a 20 ans… mais nous n’avons pas été entendus. Et nous ne le sommes toujours pas sur de multiples dossiers, où les associations sont assez rapidement catégorisées « d’anti-développement », où on nous sert l’éternelle litanie sur le chômage comme si la protection de la nature était la source de ce dernier.

Sinon, sur les soi-disant mesures ambitieuses que le gouvernement développerait dans le Plan National d’Action (PNA), je renvoie à la lecture de notre analyse de la situation (cf. dossier). Alors oui, cela ne fera plaisir à personne de voir arriver l’amende en question mais face à la cécité récurrente des gouvernements successifs il n’y a malheureusement pas beaucoup d’autres solutions (comme pour d’autres dossiers qui ne manqueront pas d’arriver sur la table : N2000, biomasse…). Ce n’est pas faute d’avoir tenté de trouver des consensus locaux pour essayer d’être « intelligent » dans la protection de cette espèce : mais à la cécité citée précédemment est associée la surdité. Cela n’aura abouti à rien par désengagement des partenaires (et pas les associatifs…) qui ont cru répondre à des enjeux plus « importants » en cédant petit à petit à une vision d’une protection par zonage le plus limitatif possible (pour ne pas gêner la sacro-sainte économie agricole et le développement outrancier de l’urbanisme et des réseaux de transports dans notre région).

Nous en arrivons à l’hérésie suivante : aire historique de présence de l’espèce (180 000 ha environ) ; aire actuelle dans laquelle, quand un projet d’aménagement se fait, il faut faire une analyse de son impact sur le hamster (9 000 ha). 5% de l’aire historique ! Effectivement, cela «renforce très sensiblement les mesures destinées à préserver l’habitat de cette espèce» ! Mieux ! Sur ces 9 000 ha, il est important de savoir combien de terres sont favorables au rongeur pour mesurer l’impact réel. Alors même en donnant acte à Philippe Bies des 25% (qui ne sont qu’un objectif et pas une réalité actuellement…) nous serons, aux termes du Plan d’Action si tout va bien, à 1,25% de l’aire historique. A cela, et pour compléter le tableau, il faut rajouter deux choses non anodines : les 9 000 ha ne sont pas d’un seul tenant mais en 3 zones distinctes. La continuité des milieux à l’intérieur des zones n’est pas assurée. Il eût été plus juste de présenter la situation de la sorte au Commissaire Européen…

Effectivement pour une espèce qui n’est présente qu’en Alsace et au seuil de l’extinction, l’ambition est folle et démesurée…

Si l’Alsace veut garder une image de région en tête des questions environnementales (ce qui était le cas fut un temps) il va drôlement falloir changer de paradigme et là tous les élus ont les cartes en mains, du maire de la petite commune au député… Dans une réelle vision ambitieuse (pas le cache misère du Plan National d’Action actuel) les associations seront des partenaires.

L'arrivée du printemps – CO2 MON AMOUR !

Le printemps © Radio France – 2013

L’émission du samedi 30 mars,  vous propose de savoir si le Printemps pointe enfin le bout de son nez…
Stéphane Giraud, Directeur régional d’Alsace Nature, correspondant nature de CO2, intervenant à la 35e minutes, nous énonce l’arrivée des premiers courlis et le passage d’autres migrateurs au dessus de notre sol alsacien malgré le printemps qui tarde à s’imposer.
Ecoutez l’émission

Conseil Unique d'Alsace

Alors que le referendum du 7 avril décidera de la création ou non d’une collectivité unique en Alsace, les associations de protection de la nature rassemblées sous l’égide d’Alsace Nature souhaitent donner leur vision des enjeux liés à ce potentiel changement profond dans la carte des compétences des collectivités.
Pour ce faire elles vous invitent à une Conférence de Presse
le mardi 26 mars 2013 à 14H30
dans les locaux d’Alsace Nature au 8 rue Adèle Riton à Strasbourg.

2 ans après Fukushima : week-end d'actions pour réclamer la sortie du nucléaire

 
Ce week-end plusieurs actions étaient organisées pour réclamer la sortie du nucléaire et pour soutenir le peuple japonais 2 ans après la catastrophe de Fukushima.
Des membres d’Alsace Nature ont participé à ces événements à Paris, Chalampé…
Voici quelques articles de presse pour faire le point :
– Sur la chaine humaine organisée à Paris, qui encerclait plusieurs lieux de pouvoir ayant un lien avec le nucléaire. Selon les organisateurs, 20 000 personnes y ont participé (4 000 selon la police !), dont certains élus.
Article du journal Libération, paru le 9 mars 2013  : « A Paris, une chaîne humaine pour réclamer l’arrêt du nucléaire »
Pendant que les manifestations se déroulaient à Paris, des milliers de manifestants réclamaient également la sortie du nucléaire au Japon.
Article du journal LeMonde, paru le 9 mars 2013, Une chaîne humaine de milliers de personnes à Paris contre le nucléaire
 
– sur la manifestation organisée par les associations alsaciennes et allemandes à Chalampé pour demander la fermeture immédiate de Fessenheim. Deux témoins japonais, présents à Fukushima lors de la catastrophe, sont venus témoigner.
Article du journal l’Alsace, parue le 10 mars 2013: « Nucléaire Six cents manifestants scandent Fermons Fessenheim »
 
 

Centrales biomasse : les ressources alsaciennes n'y suffiront pas

Rue 89 Strasbourg a publié le 27/02/2013 un très bon article qui montre à quel point nous jouons à l’aveugle dans la question du développement de la biomasse dans notre région.
Le premier geste d’un secouriste c’est « éviter le sur-accident » dans cette affaire nous sommes en train, sous couvert de transition énergétique, rajouter la catastrophe de la perte de nos forêts… »
« Centrales biomasse : les ressources alsaciennes n’y suffiront pas » – Rue89 Strasbourg
 
Lire l’article de Rue89