VEILLEE RAMSAR – soirée conviviale dans le Ried Centre-Alsace

Vendredi 30 novembre 2012,
à 19h45 à la Maison de la Nature et du Ried de Muttersholz.

En 2008, la bande rhénane « Rhin supérieur/Oberrhein » a été désignée zone humide d’importance internationale au titre de la Convention de Ramsar: sur 2018 zones inscrites actuellement à cet inventaire, c’est un des 13 seuls sites transfrontaliers au niveau mondial.
Cette reconnaissance internationale devrait à terme aboutir à une gestion transfrontalière du Rhin, depuis la création d’un réseau de biotopes dans la plaine du Rhin à la continuité écologique en passant par la gestion des sédiments et des poissons migrateurs.
C’est aussi une occasion unique de faire de ce fleuve transfrontalier un lieu d’échange et de concertation entre ses riverains, un lieu de vie conciliant la découverte et la protection de ses remarquables richesses naturelles et culturelles.
Alsace Nature et Ried Bleu vous invitent à venir parler du Rhin et de son ried au cours de cette soirée conviviale et transfrontalière, en compagnie d’intervenants passionnés des richesses du Rhin.
• Robin Thirion, qui vous emmènera en canoë dans les paysages du Ried.
• Patrick Barbier et Denis Gerber (commune de Muttersholz et Maison de la Nature) qui animeront un débat sur « Faut-il protéger le RIED Centre-Alsace ? ».
• Serge DUMONT (Association Ried Bleu) qui vous proposera une projection d’un de ses films commenté en direct.
• Et enfin, Edith Wenger (Alsace Nature) qui vous demandera ce qu’il faut faire du site international Ramsar bande rhénane.
En cette période de consultation publique sur les enjeux de l’eau (http://46.218.216.235/?q=node/7), chacun pourra, lors de cette soirée, s’exprimer, raconter, chanter, écouter et prendre la mesure du lien étroit qui unit les habitants des deux rives à leur fleuve.
Pour information :
Dans la journée du 30 novembre aura lieu au Conseil régional d’Alsace un séminaire de restitution des travaux menés dans le cadre du projet européen Interreg sur la revitalisation du Vieux Rhin avec comme objectif, entre autres, d’élaborer un plan transfrontalier de gestion de ces milieux.

Alsace Nature débarque sur Twitter

Alsace Nature débarque sur Twitter

Il vous est dès à présent possible de suivre le fil d’actualité d’Alsace Nature (@AlsaceNature) sur Twitter.
Actualité environnementale, actualité des réseaux thématiques (eau, transports, énergie, etc.), des groupes de travail, animations, manifestations… rejoignez le mouvement en cliquant sur le bouton Twitter à droite du fil d’actualités sur notre page d’accueil

Vous possédez un compte Twitter ?
Abonnez vous à Alsace Nature et diffusez les informations du site d’actus en deux clics grâce au petit hérisson « Partager cet article » en bas de nos articles.

Pour les non-initiés :
Twitter est un outil de communication permettant d’envoyer de brefs messages, appelés tweets (littéralement : gazouillis), sur internet. Ces messages ont la particularité d’être limités à 140 caractères (soit environ le contenu de la phrase précédente). L’utilité de ce service est de pouvoir informer nos membres en temps réel sur nos actions ou sur une actualité importante concernant l’environnement en Alsace.

Dialogue ou provocation ? La FDSEA et les Jeunes agriculteurs d’Alsace ont choisi


« Alors que les associations de protection de la nature, représentées par France Nature Environnement, ont pris part à l’opération « Agriculture – environnement : de la crispation à la médiation » le 27 septembre dernier, Alsace Nature, fédération des associations de protection de la nature alsacienne, vient de voir ses locaux dégradés par le dépôt d’un tas de fumier devant sa porte. Leur participation constituait pourtant une première pierre pour sortir de l’incompréhension qui existe actuellement et cette reprise de dialogue avait fait l’objet d’un soutien des ministres de l’Ecologie et celui de l’Agriculture.

Pendant que le monde agricole alsacien manifestait ce matin dans la capitale strasbourgeoise pour dénoncer l’inadaptation de la Directive Nitrates aux fonctionnement des entreprises agricoles alsaciennes, un tracteur portant un drapeau de la FDSEA s’est rendu devant la maison des associations de protection de la nature (rassemblant Alsace Nature, la Ligue pour la Protection des Oiseaux, Odonat, le Groupe d’Etude et de Protection des Mammifères d’Alsace, BUFO et le pôle nature et biodiversité de France Nature Environnement) pour y déverser une benne de fumier. Sans même avoir pris la peine de justifier ce geste ou d’en donner la moindre explication, les protagonistes ont filé avant même que les divers occupants des lieux n’aient pu engager une discussion.
Alsace Nature et ses associations fédérées et France Nature Environnement déplorent ce type d’acte et n’en comprennent pas la signification. Alors que l’enjeu principal est de réconcilier l’agriculture et les enjeux environnementaux, ce dépôt de fumier donne une bien mauvaise image d’une partie de la profession et de ses capacités d’entendre les préoccupations de la société.
Maurice Wintz, Président d’Alsace Nature, déclare « alors que nous faisons de très nombreuses ouvertures au dialogue vers la profession nous déplorons ce type de procédé. Nous attendons de la part des dirigeants des organismes professionnels agricoles qu’ils prennent clairement position face à ces exactions ».
Pour Bruno Genty,  Président de FNE : « Il est clair que cette action malveillante est un obstacle sur le chemin du dialogue. La balle est dans le camp des dirigeants des organisations professionnelles agricoles. »

AGRICULTURE : Solidarité oui, chèque en blanc non !

On parle de rigueur. La précarité avance, les peuples descendent dans la rue. Pendant ce temps les céréales rapportent gros, et le marché de l’agroéquipement poursuit sa hausse (+ 16% d’immatriculations de tracteurs en 2012 par rapport au premier semestre 2011).
Dans ce contexte, le Conseil européen pourrait approuver, le 22-23 novembre, un chèque en blanc pour la Politique Agricole Commune (PAC) portant sur 41 % du budget européen au bénéfice des agriculteurs et de leurs filières, sans définir la moindre exigence en contrepartie. Soit 56 milliards d’euros – pour en faire quoi ? Planter encore plus de maïs en Alsace comme le réclament certains ? Echouer dans l’abandon des pesticides qui polluent l’eau, l’air et les aliments ? Laisser se pérenniser les élevages concentrationnaires ?
Face à un tel effort financier de la société, la profession agricole pourrait mettre un point d’honneur à pousser plus loin le verdissement de la PAC, la protection des ressources planétaires, l’agronomie à la place des pesticides, et enfin le respect de la biodiversité et des besoins des animaux d’élevage. Si une telle évolution significative et crédible* n’a pas lieu, le financement d’une PAC n’a plus de raison d’être.
Le discours agricole pourrait en effet gagner par plus de discernement entre colères légitimes – p.ex. concernant les distorsions de concurrence quant aux salaires – et une rhétorique désignant l’environnement comme bouc émissaire, à quelques semaines des élections des Chambres d’Agriculture. Or c’est le système économique qui doit évoluer, pas les lois de la nature.
Néanmoins Alsace Nature comprend l’opposition des éleveurs aux nouvelles règles d’épandage qui leur sont imposées au titre de la directive nitrates. Cette application issue d’un modèle hollandais d’élevage hors sol en pays plat parait totalement inadaptée, invérifiable malgré des montagnes de paperasses, et contreproductive. Pourtant l’urgence est double : la pollution est grave (algues vertes…), et la condamnation de la France à des astreintes faramineuses est imminente. Mais comment en être arrivé à une telle surenchère de complexité et d’inefficacité ? Sans doute, parce que la profession a tout fait pour freiner les contraintes et les vraies solutions au problème. Aujourd’hui, il faudrait tout remettre à plat et recommencer, mais le temps presse.
Il est en effet beaucoup plus pertinent de sauvegarder voire de reconquérir des prairies et pâturages (ce que certains agriculteurs font !), de soutenir des systèmes aussi herbagers que possible, de favoriser des conversions vers l’agriculture biologique, que de forcer les éleveurs à investir dans du béton ruineux pour stocker plus de lisier, alors qu’une mise aux normes avait été faite. La gestion cloisonnée des problèmes et les erreurs de priorité font de terribles dégâts !
Le rôle d’une PAC justifiable et défendable est bien celui-ci : rendre économiquement viable une agriculture qui respecte la santé, les ressources naturelles, les écosystèmes, la biodiversité, et les animaux d’élevage.
 
* Les ONGs spécialisées demandent au minimum l’attribution de 30 % du 1er pilier au verdissement, 50 % du 2ème pilier à l’environnement, 1% au programme LIFE, et 5-10 % du 2ème pilier pour améliorer le bien-être animal, ainsi que le maintien des 7% (comme proposé par la Commission) des surfaces en compensation écologique. Tout cela n’est pas du luxe, mais serait particulièrement utile pour les petites exploitations d’élevage, pour une agriculture de Haute Valeur Naturelle, et pour nos précieuses zones humides.
 

Strasbourg-Kehl Vélodémo transfrontalière

Alsace Nature a participé à la Vélodémo organisé le 4 novembre par Objectif Climat.
L’article des DNA ci-dessous en fait un rapide résumé
« Ils sont une centaine de cyclistes à avoir participé hier à la Vélodémo transfrontalière, partie de Kehl pour rejoindre la place Kléber à Strasbourg. L’après-midi s’est terminée par une présentation du scénario Négawatt.
Des personnes qui s’effondrent et un ballon qui s’envole sur la Markplatz de Kehl.
La vélodémo transfrontalière a commencé hier par un flashmob outre-Rhin auquel ont participé une centaine de personnes pour signifier que « la terre nous échappe » ».
 
Voir l’article en entier