Vous avez dit paysage ? Qu'est-ce qu'un beau paysage ?

Dossier du journal  l’Alsace sur « le paysage »
« L’association Paysages d’Alsace, créée il y a une dizaine d’années dans le Sundgau par Antoine Waechter et présidée depuis quelques mois par le naturaliste Daniel Daske, veut grandir. Son cheval de bataille : la sanctuarisation des crêtes vosgiennes, qu’elle veut préserver de tout « équipement industriel ». Mais qu’est-ce qu’un beau paysage ? La réponse est subjective. Elle est souvent nourrie par les souvenirs d’enfance d’un paysage idéalisé. Chaque époque fabrique son propre paysage, explique Maurice Wintz, président d’Alsace Nature. Sociologue de l’environnement, il estime que la question soulève celle de la société que nous voulons construire : chaque paysage reflète les rapports de force en présence et le mode de vie de ses habitants. »
Lire l’article de Elisabeth Schultess paru dans L’Alsace le 11 octobre « Paysages d »Alsace prône la sanctuarisation des crêtes vosgiennes »
et l’interview de Maurice Wintz, président d’Alsace Nature et maître de conférences de sociologie de l’environnement à l’Université de Strasbourg : « Le paysage doit pouvoir évoluer »
 
 
 

Déchetterie de Horbourg-Wihr : les travaux préparatoires à l’agrandissement ont démarré … très vite

L’Apill et Alsace Nature, qui ont déposé des recours contre cette extension en zone inondable, déplorent un passage en force.

Depuis trois ans, Alsace Nature dénonce ce projet d’agrandissement de la déchetterie en zone inondable qui va à l’encontre de tous les grands principes inscrits dans les documents officiels : trames vertes et bleues du Scot, directive-cadre sur l’eau, et Schéma de gestion des eaux (Sage) Ill-Nappe-Rhin… Une partie du terrain de la future déchetterie figure surtout en bleu foncé dans le plan de prévention des risques d’inondation, « où toute construction est proscrite, sauf celles d’intérêt public si on ne peut les installer ailleurs pour raison technique ou économique ».

Les deux associations ont déposé des recours contentieux et gracieux contre le permis de construire signé en janvier 2012 et le permis modificatif de mai dernier mais ils ne sont pas suspensifs. Rien n’empêche légalement d’engager les travaux…
Pourtant, le SAGE avait émis un avis défavorable : « En cas de dysfonctionnement d’un des dispositifs de protection prévus, le risque de pollution des milieux naturels, notamment l’Ill et la nappe, est très élevé ». De plus, la nappe phréatique affleure sous le site de la future déchetterie, le moindre écoulement de liquide polluant risque de contaminer la nappe.
Voir  l’article de l’Alsace  à ce sujet : ICI

GCO : le rapport remis au ministre des transports en septembre ?

D’après un article paru dans les  DNA, le 17 juillet 2013,
le rapport sur le GCO devrait être remis mi-septembre au ministre des transports.
« Les deux inspecteurs en charge de la mission d’expertise sur les transports à Strasbourg -et qui ont donc à examiner les questions soulevées par le projet de Grand contournement ouest-devraient remettre leur rapport au ministre des transports Frédéric Cuvillier en septembre. »
VOIR l’article en ENTIER

Alsace/Vosges : indicateurs de l'environnement, biodiversité et grands prédateurs

La région Alsace a publié ses indicateurs de l’environnement
Tous les deux ans, les rencontres alsaciennes de l’environnement sont l’occasion pour la région Alsace de publier un bilan de l’évolution de l’environnement sur son territoire. 7 composantes sont ainsi étudiées : l’eau, l’air, l’énergie, les déchets, l’occupation de l’espace, les milieux naturels et l’éducation à l’environnement. 30 indicateurs offrent une vision globale de la santé environnementale de la région.
Selon un article paru dans les DNA du 28 juin dernier, le bilan 2013 est contrasté.

« QUALITÉ DE L’EAU : On est encore loin des objectifs de la directive-cadre sur l’eau (2/3 des cours d’eau en bon état écologique et de l’eau souterraine potable partout sans traitement). 67 % du linéaire des cours d’eau sont dégradés et 31 % des points de mesure dans la nappe d’Alsace présentent toujours des dépassements de norme de potabilité. »
MILIEUX NATURELS : « Avec 10,7 % du territoire alsacien qui bénéficie d’une mesure plus ou moins forte de protection (réserve, conservation, mesure agro-environnementale,…), les surfaces de nature gérées pour la diversité augmentent très légèrement. »
Mais « La biodiversité dans les zones humides continue de régresser. Parmi les 35 % d’espèces et les 75 % d’habitats en danger en Alsace, beaucoup sont liés aux rieds, aux marécages et aux forêts rhénanes. »
OCCUPATION DE L’ESPACE : « les aménagements urbains continuent de grignoter les espaces naturels bien qu’à un rythme bien moindre qu’auparavant. Chaque année, ce sont au moins 600 ha (les chiffres actualisés ne sont pas encore connus) qui sont artificialisés en Alsace … »

ÉNERGIE : « grâce aux centrales hydrauliques du Rhin (70 % des énergies renouvelables), l’Alsace produit autant d’énergie verte que le nucléaire. Mais pas suffisamment pour couvrir tous les besoins en électricité, Fessenheim une fois fermée. …. »
QUALITÉ DE L’AIR : on respire chaque année un peu mieux sous condition d’une météo clémente. Globalement, les concentrations en particules, en ozone et en dioxyde d’azote sont en baisse mais les normes continuent d’être dépassées ponctuellement, surtout dans les grandes villes, à proximité de trafic. … »

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Les rencontres régionales de l’environnement se sont également penchées sur l’atout que représente la biodiversité pour le territoire.
Réunissant collectivités, associations environnementales et administrations, les débats ont insisté sur les services rendus par la biodiversité et sur la nécessité d’en convaincre les élus, les aménageurs et le public.
« Malheureusement c’est après la disparition d’un milieu naturel qu’on se rend compte de son utilité, remarque le chercheur strasbourgeois Yvon le Maho, président du conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité ». ex. , disparition des abeilles obligeant à une pollinisation manuelle
« De manière générale, on estime que 40 % de l’économie mondiale dépend de la biodiversité…. »

 
Accepter la biodiversité, c’est aussi accepter de vivre avec les grands prédateurs

Un article paru dans les DNA le 11 juillet 2013, fait le point sur la situation du Loup et du lynx dans le Massif Vosgien.
« La présence de loups et de lynx dans les Vosges pose la question de l’acceptabilité sociale des grands prédateurs dans un massif touristique densément peuplé. »
« On n’a compté que deux loups (un mâle et une femelle, sans signe de reproduction) dans les Hautes-Vosges … »
« Autre grand prédateur, le lynx, trente ans après sa réintroduction dans les Vosges, se compterait au mieux sur les doigts d’une main, se limiterait au pire à un seul animal, unique spécimen encore repéré dans le massif du Donon. »

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Le lynx Van Gogh, est-il le dernier survivant ?

« Les populations du félin avaient atteint un minimum de 30 dans le massif en 2007 mais cette année, on n’a trouvé trace que d’un individu du côté du Donon. Il a été surnommé Van Gogh, son oreille droite ayant été arrachée. »

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Ligne LGV Mulhouse-Belfort : repoussée après 2030

Suite à la conférence de presse que nous avions organisée le 2 juillet,
L’Alsace a publié un article le 4 juillet 2013 : intitulé « Alsace Nature réaffirme son opposition à la LGV Mulhouse-Belfort »
Extrait :
« Alsace Nature milite pour que la priorité soit mise sur les réseaux locaux et cite par exemple la création d’une troisième voie entre Strasbourg et Bâle qui permettrait de développer le fret « et serait beaucoup plus rentable » ou encore le raccordement du Sundgau à la gare TGV de Belfort-Montbéliard, la liaison entre Colmar et Fribourg, le raccordement à l’EuroAirport, la réouverture de la ligne Bollwiller-Guebwiller, l’extension du réseau tram-train, etc. « Avec un coût moyen d’un million d’euros pour un kilomètre de ligne classique, contre 30 millions le kilomètre pour le TGV, on peut gagner beaucoup plus que dix minutes pour la qualité de vie des Alsaciens » , affirment les membres d’Alsace Nature. Ils insistent également sur la nécessité d’améliorer le cadencement des trains et l’accessibilité des gares : « On perd souvent bien plus de dix minutes dans les correspondances ou pour trouver une place de parking avant de prendre le TGV » , remarque Daniel Reininger.

L’association dénonce aussi « les dégâts énormes sur la biodiversité » qu’induirait un tel chantier. Destruction de milieux naturels remarquables (près de 30 ha de forêt entre Reiningue et Lutterbach) et de plantes protégées, mais surtout grignotage des terres agricoles (35 ha à Reiningue, 7 ha à Lutterbach). « On n’a plus les moyens aujourd’hui d’un tel projet » , conclut Daniel Reininger. Si le report du chantier est annoncé mardi prochain, ce sera « un soulagement » , confirme Jean-Paul Lacote, président d’Alsace Nature 68« 

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Le gouvernement a suivi les conclusions de la commission « Mobilité 21 » et repoussé après 2030 l’achèvement de la seconde phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône.
« L’Alsace est bien dotée »

« Votre région est bien dotée : la première phase de la LGV Est européenne a permis d’engager un chantier de 4,3 milliards, la première phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône un chantier de 2,3 milliards, la deuxième phase de la LGV Est européenne représente un chantier de 2 milliards. Avouez que ce n’est pas rien », avait répondu Frédéric Cuvillier à une interpellation du sénateur Jean-Marie Bockel.« 

LIRE l’article de l’ALSACE sur ce point
 
 

Réactions des ONG suite au renvoi de la Ministre de l'Environnement

Les représentants des ONG ont réagi suite au renvoi de la ministre de l’environnement qui avait dénoncé les coupes budgétaires dans le budget du ministère de l’environnement.
 
Communiqué de presse de France Nature Environnement : mardi 2 juillet 2013
« La France, nation de l’excellence environnementale : deux ministres virés, un budget amputé
Lors de la conférence environnementale, le président de la République avait déclaré que la France était une « nation de l’excellence environnementale ». En pleine réunion du Conseil National de la Transition Ecologique, les représentants des ONG environnementales ont appris avec stupeur le limogeage de la ministre de l’environnement en raison de sa position visant à défendre le budget de son ministère.
Les ONG sont scandalisées alors même qu’elles s’étaient engagées avec les divers partenaires dans un travail visant à évaluer la conférence environnementale de 2012 et à préparer celle de septembre 2013. Cette concertation s’inscrit au cœur des transitions énergétiques et écologiques. Elles regrettent que le gouvernement n’ait pas compris l’opportunité économique et sociale que représente l’environnement comme l’avait d’ailleurs affirmé le président de la République et le Premier ministre en septembre 2012. Les ONG environnementales s’interrogent sur la véritable volonté du gouvernement d’engager la transition écologique.
Par ailleurs, elles s’étonnent de la nomination précipitée de monsieur Philippe Martin dont les positions exprimées dans le rapport Gestion quantitative de l’eau en agriculture sont pour le moins discutables. Quel Philippe Martin aurons nous, celui qui s’oppose aux gaz de schistes et aux OGM ou celui qui défend l’extension de l’irrigation ?
Les ONG attendent une réponse et demandent à être reçues par le Premier ministre pour obtenir des explications. »
 
Dans un article intitulé « Batho est une victime collatérale de l’absence d’ambition écologique du gouvernement« ,   Le Monde daté du 2 juillet 2013 reprend aussi les avis des ONG sur ce sujet :
« Ce n’est pas un bon signal de virer encore la ministre de l’écologie », a déclaré à le porte-parole de France Nature Environnement (FNE), Benoît Hartmann. Il faisait allusion au départ en juin 2012 de l’ancienne titulaire du poste, Nicole Bricq, un mois après sa nomination. Selon les ONG, elle avait payé ses positions défavorables à un permis pétrolier de Shell en Guyane. « On ne peut pas dire que l’écologie est une priorité si on renvoie les ministres les uns après les autres », a ajouté M. Hartmann.
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