vendredi 11 Avr 2014 | Non classé
Sources DNA
Samedi, des bénévoles du Conservatoire des sites alsaciens, d’Alsace Nature et de la commune de Dachstein, ont entrepris la dépollution d’une ancienne glaisière classée, décidés à protéger la faune et la flore.
Une importante décharge sauvage ayant été repérée sur un site du Conservatoire des sites d’Alsace (CSA), dans une ancienne glaisière de Dachstein, Anne Vonesch, bénévole d’Alsace Nature a pris l’initiative de lancer cette action capitale.
Aussi, dès 9 h, une douzaine d’acteurs se sont retrouvés à la dernière forêt naturelle de Dachstein. Parmi eux, le technicien au CSA Pierre Goertz, armée d’une tronçonneuse, ouvre un chemin dans cette « jungle » pour accéder à une importante décharge sauvage où gisent des bidons, de l’électroménager, des gravats et des centaines de pneus cachés sous la végétation. « Dans les années 60, explique-t-il, le CSA a acheté cette ancienne glaisière de 1,5 ha pour en protéger la forêt. Nous aimerions la réhabiliter comme zone humide pour la flore et la faune ». Le projet : aménager une mare pour les amphibiens. Mais pour cela, les dépôts sauvages doivent cesser. C’est pourquoi des panneaux d’interdiction et des clôtures ont été installés. « Nous déposerons aussi une plainte en gendarmerie », indique Pierre Goertz.
Besoin de renforts
Samedi, le maire Léon Mockers est lui-même venu emporter un premier chargement de déchets en camionnette. Mais devant l’important volume de déchets, les moyens sont dérisoires : Alsace Nature à grand besoin de renforts. L’archéologue Malou Schneider, qui avait fait les fouilles sur le site, en retrace l’histoire, pendant que Jean-Claude Rodriguez et Raymond Sonnefraud de La Maison de la Nature Bruche-Piémont posent la clôture.
Des terriers de blaireaux sont repérés, faisant dire à Anne Vonesch que « nous avons grand besoin de nous faire connaître, de relancer une action constructive sur le terrain. Si nous n’arrivons pas à augmenter nos membres, nous serons en grande difficulté ».
Une grande étape sera la consultation du public pour le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, « pour faire reconnaître l’intérêt de la trame verte et bleue et des îlots réserves de biodiversité que cette trame doit relier », explique-t-elle en appelant à contrer « l’opposition des conseils généraux à l’encontre de ce concept. Aujourd’hui, il faut mettre en avant la recherche de solutions, plus que les démarches d’opposition, sur une solide base technique et juridique », estime-t-elle.
mardi 8 Avr 2014 | Presse, Revue de presse
Luc Huber (*) réagit aux propos du Dr Schmoll, médecin ORL, concernant la pollution de l’air et le GCO (courrier des lecteurs du 6 avril 2014).
« Dans son courrier des lecteurs du 6 avril 2014, le Dr Schmoll exige le GCO, estimant qu’il serait la solution « miracle » aux problèmes de santé liés à la pollution atmosphérique dans l’agglomération strasbourgeoise. Ce médecin est certainement un bon spécialiste des problèmes respiratoires, mais pour le reste, il est victime de la désinformation que les puissants lobbies pro-GCO entretiennent depuis des années. Mentir aux gens pour satisfaire des intérêts particuliers, comment un médecin peut-il se laisser prendre à ce piège grossier ?
Tout d’abord, au nom de quelle éthique, de quelle déontologie, un médecin peut-il demander d’exporter une part de la pollution ailleurs, tout en augmentant la pollution globale ? Car c’est bien ce qui se passe quand on demande de régler par un aménagement routier des problèmes qui ont pour cause l’excès de trafic routier.
« Bouchons permanents garantis… »
Concernant le GCO, c’est encore pire, puisqu’il ne permettra même pas de diminuer la pollution dans l’agglomération strasbourgeoise. En effet, l’étude des tableaux du rapport du Conseil général de l’environnement et du développement durable nous montre que la soi-disant meilleure solution (nommée GCO + PDU) et qui a été relancée en novembre dernier ne ferait baisser le trafic sur l’actuelle A35 que de 3,8 % par rapport au trafic de 2010 et l’augmenterait aux heures de pointe.
Cette A35 serait transformée en boulevard urbain, ce sera donc des bouchons permanents garantis. C’est d’ailleurs la condition même de la rentabilité du GCO : Strasbourg doit rester engorgé pour inciter les véhicules à emprunter par dépit un contournement à péage. Si on ajoute à cet accroissement prévisible de la congestion sur l’actuelle A35, le fait que le GCO induira un trafic de 14 000 véhicules/jour supplémentaires sur l’autoroute de Hautepierre, déjà saturée aux heures de pointe, on ne voit vraiment pas comment le GCO pourrait diminuer la pollution dans l’agglomération. D’ailleurs, les organismes spécialisés sur la pollution atmosphérique (Aspa, Appa) n’ont jamais soutenu que le GCO réduirait celle-ci.
Quand allons-nous arrêter de fantasmer sur des pseudo-solutions, sur des remèdes qui sont pires que le mal, et mettre en place les solutions efficaces, qui agissent vraiment sur la cause du problème ? Elles sont connues, elles s’appellent « diminution de la part du diesel », « écoredevance poids lourds en Alsace », « diminution du trafic auto-soliste des usagers pendulaires domicile-travail aux heures de pointe » et également aménagements de génie civil sur l’A35 pour empêcher le trafic radial de venir cisailler le trafic de passage, causant ainsi les bouchons. C’est pour le moins étonnant que le Dr Schmoll ne demande aucune de ces mesures efficaces face au problème sanitaire qu’il soulève et que nous partageons tous.
Oui, le Kochersberg serait prêt à un sacrifice s’il permettait vraiment de soulager l’agglomération strasbourgeoise et d’améliorer la qualité de vie de ses habitants. Non, le Kochersberg ne peut accepter le sacrifice inutile de 280 ha de ses terres fertiles, pour réaliser un aménagement qui ne ferait qu’aggraver les problèmes qu’il est censé résoudre. »
(*) Luc Huber est animateur du collectif GCO Non Merci, maire de Pfettisheim.
par Luc Huber, publiée le 08/04/2014 – DNA
vendredi 4 Avr 2014 | Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, Alsace, Bien-être animal, Communiqués de presse
Alsace Nature et son groupe sectoriel Mossig vous proposent de participer à cette 3ème soirée conviviale, organisée dans le cadre de leur campagne pour « Des Prix Justes pour le Respect du Vivant ».
Une soirée de témoignages de la part des éleveurs laitiers et des professionnels ayant à faire aux débouchés du lait pour répondre à la question : quelle production et quel prix pour le lait : avec ou sans le respect du vivant ?
En effet, la fin des quotas laitiers risque de conduire à encore plus d’intensification. La pression sur le prix du lait favorise des usines à lait comme le projet des 1000 vaches en Picardie (auquel les associations s’opposent). D’autres élevages s’arrêtent. Pourtant beaucoup d’éleveurs aimeraient pouvoir vivre avec « seulement » une cinquantaine de vaches. Et que deviendront les prairies ? Quel bien-être connaitront les vaches et les veaux ? Des éleveurs nous parleront de deux options : conversion à l’agriculture biologique ou intensification. Quels peuvent être leurs choix ? Où se trouvent les responsabilités ?
Rendez-vous à La Charrue à Marmoutier le vendredi 11 avril de 18h30 à 22h. Cocktail dinatoire bio (16 € boissons comprises).
Renseignements et inscription obligatoire Alsace Nature au 03 88 37 07 58.
mardi 1 Avr 2014 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
Bonjour à tous !!!
De quelle création du bon Dieu cet écho des terriers va t’ il vous parler ?
Je m’en vais vous entretenir d’un végétal trop peu connu des jardiniers français qui régalera dans les années à venir, je l’espère, tous les blaireaux, renards, muscardins et autres mangeurs de baies vivant autour du meyersbuhl pour peu que les essais de multiplication en cours aboutissent !
Son nom scintille, mes amis, tel l’éclat du soleil sur l’acier poli du katana d’un shogun japonais manié par une aube opaline au pied du mont fuji : voici le« Natsu gumi » !
Ce nom qui flore bon le japon, nos amis nippons le donne à un « Elaeagnaceae» qui pousse, jusqu’à 1800 m de haut sous des températures de bac à surgelés.
Selon le professeur Hiboux le système racinaire des arbrisseaux de cette famille serait équipé de nodules qui fixent l’azote atmosphérique afin de produire des substances protéiques chose utile pour l’arbuste lorsqu’il s’agit de s’implanter dans une terre pauvre et très favorable pour les plantes du voisinage qui savent en tirer profit. Certains néo-jardiniers utilisent ce concept à des fins d’engrais vert (Le robinier faux acacia par exemple est un améliorant de sol sur une zone de 15 m à partir du tronc).
Le « Natsu gumi », revenons a lui, est présent au refuge LPO de Pascal et Viviane grâce à la rubrique « annonce » d’un vieux numéro de la revue « fruits et abeilles ». Ce fruitier asiate qui nous a donné ses premiers fruits l’année dernière est l’un des arrières petits « fillots » d’un arbrisseau importé à Baccarat en 1861. Un certain M. Joseph Clarté consacra à ce nouveau venu en 1877 quelques chaleureux écrits qui aurait pu permettre la propagation de ce courtaud, rustique et peu frileux arbuste. Il n’en fut rien. Rebaptisé « goumi » au pays des « brimbelles », la présence de notre feuillu reste peu mentionnée, me semble t-il, hors du plateau lorrain et de quelques localités vosgiennes de St Anould à Senones.
Feuillage caduc, rameaux longs et pendants de 2 à 3 m de haut pouvant être très touffu, le « goumi » sera très apprécié dans un refuge d’accueil animalier par le petit gibier et les oiseaux qui peuvent s’y planquer, y manger, y nicher. Les fleurs en avril-mai petites, blanches-jaunes, mellifères, nectarifères et parfumées feront la joie des butineuses gourmandes !
Les fruits, sortes de micro-olives rouge franc dotées d’un très long pédoncule, légèrement sucrés, astringents, acidulés, gorgés de vitamines et de minéraux, se consomment sous forme de confiture, de gelée, de sirop ou d’un vin appelé « gumishu » au pays des « sushis ».
A cueillir bien mûrs… s’il vous en reste !!!
Résumons : Buissonnant, plus large que haut ne nécessitant pas d’entretien, aimant comme vous et moi les situations chaudes et ensoleillées, s’adaptant facilement aux sols les plus pauvres, le goumi se reproduirait par rejet, bouturage ou drageons, sans aucune difficulté semble t-il.
Vous connaissez ma gourmandise, j’adore les baies ! Je le clame haut et fort : le « Goumi » mérite d’être multiplié afin de rejoindre entre prunelliers sauvages, merisiers, sureaux noirs, groseilliers, cassiers, framboisiers et amélanchiers ces haies dont on raffole !!!
NB : Le Goumi bien qu’auto fertile produit ses fruits en plus grosse quantité si on l’associe à une autre variété, je pose à tout hasard la question à mes lecteurs lorrains et vosgiens : est il un cultivar qui pourrait nous être troqué contre autre chose (Je propose : graines de morelle de Balbis, physalis, radis noirs, racines de consoude de russie ou de bardane japonaise…) ?!!!
A très bientôt,
lundi 31 Mar 2014 | Agriculture et Alimentation
C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris, en ce début de printemps, le décès de Raymond Durr.
Pionnier de l’agriculture biologique, infatigable chercheur de solutions pour allier production et protection de la nature, militant convaincu, Raymond part en laissant derrière lui un grand vide.
Il aura ouvert la voie à de nombreux agriculteurs, à des beaux projets (nous lui devons la Tomme du Ried par exemple) et à une vision de ce que doit être l’agriculture dans des milieux aussi sensibles que les Rieds alsaciens.
Son départ laissera un immense vide dans le cœur de pas mal d’entre nous.
Salut Raymond…
Ses obsèques auront lieu jeudi 3 avril après-midi pour un dernier au revoir.