[Communiqué de presse] Recours contentieux d'Alsace Nature contre le contrat de concession entre l'Etat et Arcos (Vinci Autoroutes) auprès du Tribunal administratif de Strasbourg

[Communiqué de presse] Recours contentieux d'Alsace Nature contre le contrat de concession entre l'Etat et Arcos (Vinci Autoroutes) auprès du Tribunal administratif de Strasbourg

L’association Alsace Nature, représentée par Maître François Zind, avocat au barreau de Strasbourg, a déposé le 20 juillet 2016, « un recours en contestation de la validité de la convention de concession passée entre l’Etat et la société concessionnaire de l’autoroute de contournement ouest de Strasbourg pour le financement, la conception, la construction, l’entretien, l’exploitation et la maintenance de l’autoroute A355, approuvée par décret n° 2016-72 du 29 janvier 2016 ».
La fédération régionale des associations de protection de la nature en Alsace a vocation à préserver l’environnement sur son territoire. Or, « le projet aura d’importantes conséquences, directes et indirectes, sur l’environnement, tant en matière de qualité de l’air, d’hydraulique, de protection des zones humides et des espaces agricoles naturels et des espèces qu’en termes paysagers ».

« En matière de qualité de l’air, les conséquences les plus notables du projet consistent en :

  • un accroissement des émissions de CO2 de + 58% en hypothèse haute de trafic ;
  • un accroissement du trafic et donc de la pollution liée sur les radiales de Strasbourg notamment RN4 et A351 ;
  • un accroissement des émissions de CO et de Benzène ;

En matière d’hydraulique, le projet est susceptible, en traversant des cours d’eau, de perturber leurs conditions d’alimentation ou d’écoulement. De plus, les emprises peuvent réduire le champ d’expansion des crues. Ceci est particulièrement sensible pour la Bruche et le Bras d’Altorf ainsi que sur la commune de Vendenheim pour le Landgraben. (…) Le projet provoque également la disparition d’environ 6 hectares de prairies humides en vallée de la Bruche.

En matière de préservation des espaces agricoles, il est constant que le projet consomme plus de 300 hectares de Surface Agricole Utile et a un effet déstructurant pour le parcellaire dans le cadre des aménagements fonciers agricoles et forestiers.

Il a de la même manière un impact sur les bois et forêts puisqu’il provoque la disparition de 30 à 40 hectares de surfaces boisées dans les forêts de Grittwald, Lampertheim, Geudertheim et Mundolsheim et détruit le site de la forêt alluviale de Kohlenplatz (47 ares), propriété du Conseil Général et géré par le Conservatoire des Sites Alsaciens.

S’agissant de la trame verte et bleue régionale, le projet viendra aussi couper six corridors écologiques et détruire deux réservoirs de biodiversité identifiés dans le Schéma Régional de Cohérence Ecologique adopté par arrêté préfectoral en date du 22 décembre 2014.

En matière de protection des espèces, la construction de l’autoroute A355 va provoquer la fragmentation et la destruction de l’habitat de nombreuses espèces protégées, parmi lesquelles le Grand hamster et d’autres mammifères, des amphibiens, des insectes et des oiseaux. (…)

Enfin, en matière d’impact du projet sur les paysages, l’impact visuel est qualifié de fort pour les riverains concernés par la présence des échangeurs ou de passages en remblai. Le projet engendrera une coupure d’unités naturelles diversifiées ainsi que d’importants fils d’aménités régionales ainsi que de solidarités intercommunales. »

Dans son recours, Alsace Nature soulève également la question de l’opacité et de l’illégalité des conditions financières d’attribution de la concession au groupe Vinci (éléments financiers noircis dans les annexes transmises à l’association, montage financier provisoire et non-finalisé à la signature du contrat,…). Elle estime que la société concessionnaire de l’autoroute « n’est pas à même de garantir l’exécution du contrat dans l’ensemble de ses clauses » et notamment « celles qui peuvent apparaître comme étant les plus secondaires pour un constructeur, à savoir celles relatives à la préservation de la nature et des espèces, nullement garanties ».
Autre point soulevé dans le recours contre le contrat de concession : il modifie les caractéristiques essentielles de l’opération déclarée d’utilité publique par le décret du 23 janvier 2008.

« La DUP prévoyait la construction d’une autoroute à 2X2 voies élargissables à 2X3 voies par l’intérieur, alors que le contrat attaqué prévoit la construction d’une autoroute de 2X2 voies élargissables à 2X3 voies par l’extérieur. (…).

Par ailleurs, le viaduc prévu à hauteur de Vendenheim, qui devait être de 12 mètres de hauteur, est aujourd’hui envisagé à plus de 16 mètres de hauteur. La tranchée couverte a été déplacée vers l’ouest, exposant ainsi de nombreuses habitations d’un lotissement situé à moins de 80 mètres de l’infrastructure aux nuisances générées par celle-ci.

Une construction connexe à l’autoroute a été également déplacée par rapport au projet présenté au public, à savoir, l’aire de service d’une superficie de 18 hectares qui devait initialement se situer sur le ban de Ittenheim a est déplacée sur le ban de la commune de Griesheim-Sur-Souffel.

De surcroît, le nouveau projet créé deux nouvelles constructions qui en changent radicalement l’identité : une aire de stockage des camions d’une superficie de 6 hectares et un pôle multimodal positionné au droit du diffuseur entre la RN4 et l’A355 qui n’était pas prévu initialement.

Ces modifications substantielles entraînent nécessairement une augmentation du montant du projet présenté au public en 2006, qui était de 355 millions d’euros alors qu’il s’élève dans le projet concédé à 518 millions, et même à 700 millions en comptant les frais de financement. Le montant actuel du projet correspond ainsi au double de celui dont l’utilité publique a été déclarée. »

Outre l’extension des périmètres concernés directement, les aménagements fonciers agricoles et forestiers font l’objet d’une demande d’extension de 3 000 ha passant ainsi potentiellement de 7 000 à 10 000 ha sur l’ensemble du tracé. : « Ces aménagements fonciers n’ont fait l’objet d’aucune évaluation environnementale, et aucun dépôt de dossier de demande de dérogation pour les espèces protégées n’a été déposé ». Cette extension entraînera des atteintes irréversibles à la biodiversité, avec des espèces protégées impactées (Pélobate brun, Grand hamster).
L’association estime que les mesures d’évitement, de réduction ou de compensation des impacts sur les espèces sont en-deçà des enjeux réels du territoire. Elle conteste l’efficacité des mesures « hamster » (passages à faune, mesures agri-environnementales…) et déplore qu’aucune autre espèce protégée impactée de fasse l’objet de mesures compensatoires dans le contrat.

Ils sont (encore) vivants !

Ils sont (encore) vivants !

animaux-pas-marchandises-2
Dans plus de 20 pays, des ONG se mobiliseront le 29 août 2016 dans la cadre d’une journée d’action nommée « DES ANIMAUX PAS DES MARCHANDISES » pour dire STOP aux transports d’animaux sur de longues distances.
A Strasbourg, Alsace Nature, AnimAlsace et WELFARM (Protection mondiale des animaux de ferme) relayeront cette action de sensibilisation internationale et distribueront des tracts sur la place Kléber le lundi 29 août de 15-18h. Venez nous rencontrer.
Les transports d’animaux vivants sur de longues distances doivent cesser. En effet, plus les trajets sont longs, plus les risques sont grands (déshydratation, blessures, accidents…). Chaque année, plus de trois millions d’animaux sont exportés des pays membres de l’UE vers des pays tiers. Dans les pays destinataires le respect des règles de protection animale est encore moins assuré qu’en Europe.
Cette journée d’action mondiale est coordonnée par CIWF:
http://assets.ciwf.org/media/7428507/flyer-desanimauxpasdesmarchandises.pdf?utm_campaign=transport&utm_source=actionemail&utm_medium=email
Eurogroup for animals, la fédération européenne de protection des animaux, dans sa campagne « Stop the trucks », conduit une pétition, et une lettre type, diffusée par Welfarm, au Ministre Stéphane Le Foll pour lui demander de « s’associer à l’initiative émanant des gouvernements allemand, néerlandais, danois, suédois, autrichien, demandant une révision de la règlementation encadrant les transports d’animaux vivants, mais aussi de soutenir publiquement cette révision au nom du gouvernement français. » Il s’agirait au moins de limiter des transports à 8 heures pour les bovins, ovins et caprins, et à 4 heures pour les volailles.
La France est le plus gros pays exportateur européen de bovins et le troisième exportateur d’ovins.
Le nombre d’animaux exportés hors de l’Union européenne continuera d’augmenter si nous ne réagissons pas.
Alsace Nature s’intéresse, comme d’accoutumée, au contexte économique qui, par la pression sur les prix de la mondialisation, n’accorde guère de valeur ni d’intérêt à l’animal individuel et ses souffrances, pourvu que la production se maintienne et se développe.
 
Télécharger le tract

L'élevage, les animaux et nous tous

L'élevage, les animaux et nous tous

Conférence-théâtre sur les animaux d’élevage avec les élèves de Geispolsheim : L’élevage, les animaux et nous tous

En raison de l’engagement d’Alsace Nature, j’ai été invitée par l’Espace Malraux de Geispolsheim et la compagnie des Filles d’Aplomb (une compagnie de danse contemporaine) dans le cadre d’un projet scolaire sur les animaux d’élevage. Des élèves de 6ème avaient assisté au spectacle FAUNE APHONE et approfondi le sujet, avec les professeurs d’anglais (Chicken Run, source d’inspiration), d’art plastique (fabrication de masques d’animaux et de dessins sur le thème de la protection des animaux), de français,  et, le clou ! en sport.  Avec l’aide de Kristine Groutsch (chorégraphe des Filles d’Aplomb) les élèves ont préparé, avec beaucoup d’investissement et de dynamisme, une chorégraphie représentant la vie et la joie des poulets, leur enfermement, et leur destinée industrielle.
J’ai pu commenter en direct un film de CIWF – Les animaux d’élevage et nous, en entrant dans le sujet par les émotions et les besoins des animaux. La vidéo éclaire les contraintes subies par les animaux, et montre aussi de bons exemples qui permettent de comparer les systèmes d’élevage, et explique des progrès réalisés ou à venir. C’est à nous tous de faire changer les choses.
Comme c’est un besoin pour moi de ne pas construire une image du monde et des gens en noir et blanc, mais d’entrer dans la complexité, j’ai voulu montrer les logiques derrière l’élevage industriel. J’ai donc inventé 10 petites scènes très courtes : L’élevage, les animaux et nous tous. Elèves et professeurs se sont prêtés au jeu. Les personnages sont M. Ecrabouille et M. Bonnefoi, directeurs d’hypermarché, Mme Surlapaille, M. Petitchamps, Mme Réussy, M. Beautracteur, Mme Porcmasse, tous éleveurs, M. Vertpinceau, publicitaire, Mme Toujoursplus, PDG d’usine à lait, et les ministres Lalune et Crachesous, ainsi que huit consommateurs/trices bien typés.  A la fin, les animaux, représentés avec des masques, expriment ce dont ils ont besoin… Le but est d’enrichir la réflexion, d’ouvrir la discussion, de la compréhension à l’action : tous concernés, tous responsables.
Anne Vonesch
 

Une campagne qui donne envie d'agir !

Une campagne qui donne envie d'agir !

camapgneFNE-strg

France Nature Environnement (FNE), la fédération nationale qui regroupe les fédérations régionales d’associations de protection de l’environnement, dont est membre Alsace Nature, lance une campagne d’affichage dans plusieurs grandes villes de France, dont Mulhouse et Strasbourg pour Alsace.

Cette campagne originale, baptisée « Vivre dans un monde vivable », met en avant des idées simples, mais qui sont des gageures aujourd’hui, comme « pouvoir mordre dans une pomme sans réfléchir », « se baigner dans une rivière » ou « avoir du beau temps et pas le pic de pollution qui va avec ».

Cette campagne est une occasion pour Alsace Nature de mettre en lumière les actions que portent les associations qu’elle représente au quotidien. Loin des images d’Epinal sur les méchants militants qui passent leur temps à ennuyer les élus en attaquant les projets qu’ils portent, ces visuels montrent le monde pour lequel nous nous battons tous au travers de nos actions.



Voir toute la nouvelle campagne de FNE  

Et bien, ne cherchez pas plus loin ! Vous pouvez agir maintenant !

Nous vous invitons donc à faire circuler cette campagne autour de vous et à inviter vos amis, votre famille, vos connaissances à adhérer et/ou à faire un don pour que nous puissions faire de ces messages les réalités de demain.
Merci de votre soutien !
FAIRE UN DON DEVENIR MEMBRE DEVENIR BENEVOLE  

[Sortie Nature] 27 août 2016 – Jeu de piste en forêt du Tannenwald

160827-tannenwaldDans le cadre de la campagne d’affichage nationale « Vivre dans un monde vivable » de France Nature Environnement (FNE) dans plusieurs grandes villes de France, dont Mulhouse et Strasbourg, Alsace Nature souhaite mettre en lumière les actions que portent les associations qu’elle représente au quotidien.

Samedi 27 août 2016, Alsace Nature organise un jeu de piste en forêt de Tannenwald, en plein coeur de la ville de Mulhouse, gratuit et ouvert à tous.
Munis d’une carte, petits et grands partirons à la recherche des différentes animations nature qui leur seront proposés. Plusieurs thèmes seront abordés (arbres, oiseaux, mammifères,…) permettant ainsi au grand public de découvrir de manière ludique une partie de la richesse faunistique et floristique alsacienne.
RDV samedi 27 août 2016 de 14h à 17h,
sous l’abri du Tannenwald, dans le prolongement de l’allée des écureuils en forêt du Tannenwald à Mulhouse (à 500m de l’entrée du Parc Zoologique).