jeudi 28 Mai 2015 | Non classé
A l’occasion du week-end de Coalition Climat 21 – Bas Rhin, les Jeunes Ecologistes Alsace organisent une conférence-débat sur la pollution à Strasbourg, en axant sur la thématique du transport. Elle aura lieu le samedi 30 mai à 11 heures, au FEC (17 place Saint-Etienne).
Strasbourg, comme de nombreuses villes dans le monde, connaît régulièrement des épisodes de pic de pollution de l’air, leurs conséquences sanitaires sont réelles et parfois méconnues. Emmanuel Rivière, le directeur adjoint de l’ASPA développera tout ceci. Dans un second temps, le Docteur Thomas Bourdrel du Collectif Strasbourg Respire présentera les impacts sur la santé.
Marie Marty, secrétaire régionale de Alsace Nature et représentante du Collectif GCO Non Merci, nous parlera des problèmes locaux impactant la qualité de l’air alsacienne, en axant notamment sur le GCO. Il sera alors présenté les conséquences néfastes pour notre environnement, la pollution atmosphérique et donc évidemment sur notre santé.
La quatrième partie sera consacrée à la présentation de moyens de transports alternatifs moins polluants et donc plus cohérents, par André Roth de l’Association des usagers des transports urbains de l’agglomération strasbourgeoise (Association ASTUS).
Enfin Marie Bernadberoy de Alternatiba Strasbourg et directrice des Petits Débrouillards Alsace présentera les moyens afin de militer et promouvoir des alternatives au niveau local comme national.
Buffet participatif à l’issue du débat avec la salle.
mardi 26 Mai 2015 | Energies Climat, Nucléaire, Pollutions et santé, Risques industriels
La Commission européenne propose de reconduire les niveaux de contamination maximaux admissibles adoptés en 1987-1990 sous la pression du lobby nucléaire français. Ces limites autorisent des niveaux de risque tout à fait inacceptables : à l’échelle de la France, cette contamination légale pourrait induire des dizaines de milliers de cancers (voire des centaines de milliers dans les scénarios les plus pessimistes) sans compter les pathologies non cancéreuses ni la transmission d’anomalies génétiques. Les consommateurs ne pourront pas s’en protéger car ils ne pourront pas différencier les aliments radioactifs, mais respectant les normes, des aliments non contaminés.
Diffusez la pétition au plus large !
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samedi 23 Mai 2015 | L'écho des terriers de Jojo le blaireau, Nos publications
Chaque année les mêmes erreurs se répétant, les animaux des sous bois m’ont vivement interpellé afin que soit rediffusé ce qui suit et je nous laisse, cher lecteur, le soin d’en faire circuler la teneur dans nos propres réseaux d’alerte !
Un faon qui semble perdu, abandonné, en vérité, qu’on se le dise, ne l’est jamais !
Il ne faut donc surtout pas le RAMASSER !!
L’état d’abandon apparent n’est qu’une technique de survie !!!
EXPLICATIONS :
Dame chevreuil met au monde, entre début Mai et début Juin, 2 faons (Parfois 1, parfois 3).
Pendant les quinze premiers jours, chaque petit reste dans son « trou ». Prostrés, ils ne bougent pas, se laissent toucher, se laissent porter, semblent inertes et si leur respiration est haletante, c’est tout simplement du à un phénomène dangereux : notre ignorance, notre présence !
Un « Petit-frère », une « Petite-sœur », se cachent le plus souvent à moins de 50 m du rejeton trouvé. La maman, à moins de 200 m, revient six à dix fois dans la journée pour allaiter son petit monde. Bref, nos Bambis, malgré les apparences, ne sont pas seuls.
Bien sur tu n’as pas entendu la maman se planquer à ton approche !
C’est normal : tu n’as pas ses grandes oreilles !
Madame Chevreuil (que l’on appelle chevrette) a bon ouïe, bon « blair » !
Depuis un bon moment, un violent coup de sabot au sol et un petit bellement particulier a informé la marmaille d’une approche. Aussi invisibles qu’une tribu d’indiens kawahira dans la jungle amazonienne, la maman surveille l’intrus, les « bambis » écoutent, chacun se montrant attentif au moindre mouvement suspect.
Si l’humain était un prédateur-mangeur, Madame Chevreuil aboierait sans doute et détalerait afin d’aller semer ailleurs le gêneur, de nombreux animaux agissent ainsi… L’humain le plus souvent n’est pas un chasseur-tueur, juste un intrus maladroit.
Les deux bambins aussi figés que les statues de cire du musée Grévin font le
« mort », Madame Chevreuil, elle, ne bouge plus. Dans presque 100% des cas, le promeneur passera son chemin sans rien remarquer.
Pour se fondre dans la nature, les faons ont reçu à leur naissance le nec plus ultra en matière de pyjama-camouflage : le fameux gilet brun sombre moucheté de points blanc-crème qu’ils porteront jusqu’à la fin de l’été. Pendant les deux premières semaines de leur existence, les faons n’émettent quasiment aucune odeur.
Le bon Dieu a bien fait les choses : cette invisibilité olfactive leur donne une bonne chance d’échapper aux chasses de Papa et Maman Renard qui ont eux aussi des petits à nourrir !
A moins d’ 1 mètre, même les « Mirza », « Rambo » et autre « Médor » ne saurait les renifler !
COMMENT ÊTRE UN SAUVETEUR RESPONSABLE ET EFFICACE ?
- Regardez et partez le plus discrètement possible sans le toucher afin de ne laisser sur lui votre propre odeur, elle trahirait sa présence.
- Vous l’avez touché ? Laissez le tranquille, éloignez vous ! Contrairement aux idées reçues sa maman ne le rejettera pas. Elle le nettoiera minutieusement, plus tard, quand vous serez parti.
- Vous l’avez ramené chez vous et venez de lire ce message ? Ramenez le faon où vous l’avez trouvé, vous pouvez encore sauver ce petit : sa maman l’attend. N’oubliez pas qu’elle porte dans son sein le lait qui, s’il n’est pas bu, peut engendrer une mammite (inflammation de la tétine pouvant parfois avoir des conséquences mortelles).
- Enfin si vous avez le moindre doute malgré cette lecture, laissez le faon, localisez le, et prévenez l’association naturaliste la plus proche qui saura comment agir !
La création est un cadeau fragile
Soyez vous aussi un acteur de la saison 2015 : Parlez en autour de vous !
vendredi 22 Mai 2015 | Energies Climat
Cet avis concerne les quatre demandes d’autorisation d’ouverture de travaux miniers suivantes :
- Eckbolsheim (Fonroche Géothermie)
- Illkirch-Graffenstaden (Electricité de Strasbourg)
- Strasbourg – Mittelhausbergen (Electricité de Strasbourg)
- Strasbourg – Port Autonome (Fonroche Géothermie)
Nos préoccupations et interrogations portent sur les points suivants :
- La préservation de la nappe phréatique,
- le risque sismique,
- les menaces sur la faune et la flore,
- les questions touchant au rendement et à la sobriété énergétique,
- Les incidences du cumul des risques eu égard la proximité géographique des quatre projets.
1. la préservation de la nappe phréatique
A 3000-4000 mètres, les eaux géothermales sont très agressives et corrosives du fait de leur forte minéralisation. En cas de fuite de ces eaux géothermales, les risques de pollution de la nappe phréatique sont très importants. Ceci est tout particulièrement problématique pour les projets d’Eckbolsheim et de Mittelhausbergen situé non loin du captage d’eau potable d’Oberhausbergen.
- Le groupe Electricité de Strasbourg en charge des projets de Mittelhausbergen et d’Illkirch- Graffenstaden indique dans l’étude d’impact que les techniques utilisées de triple cuvelage et cimentation garantissent une parfaite étanchéité. L’étude met en avant un contrôle de la nappe par des piézomètres :
Qu’entend-on par un « suivi régulier », s’agit-il d’un suivi en continu ou ces contrôles sont-ils effectués par séquence ?
Sur un puits producteur de 100 litres/seconde de saumure extrêmement chargée en minéraux à 200°C, même une petite fuite peut être rapidement néfaste pour la qualité de l’eau de la nappe.
En cas d’incident, une extrême réactivité est nécessaire. Ne devrait-il donc pas y avoir une obligation de contrôles en continu ? Qu’en est-il exactement ?
Nous nous interrogeons par ailleurs sur la position de l’installation des piézomètres et sur les profondeurs de nappe auxquelles les contrôles seront effectués.
Nous insistons toujours sur cet aspect des eaux géothermales corrosives, car la société Fonroche (projet d’Eckbolsheim et du Port autonome de Strasbourg) indique dans son mémoire descriptif (pièce 2)
« Des mesures de contrôles de l’état du cuvelage du puits d’injection seront effectués tous les 10 ans au plus et de façon plus rapprochée si l’analyse en tête de la corrosion le rend nécessaire…..Le contrôle de l’état de la cimentation sera effectué par diagraphie sur toute la longueur des ouvrages au moins une fois tous les 10 ans. »
Sur quelle base expérimentale prend-on 10 ans ?
Ce contrôle décennal de la cimentation est-il préconisé par l’industriel ou est-ce une prescription de l’Etat ?
L’Etat devrait demander des contrôles plus rapprochés.
Nous notons au passage que contrairement à la société Fonroche, le groupe Electricité de Strasbourg ne fait état d’aucune procédure de contrôle du puits (état du cuvelage, de la cimentation…).
Quelles sont les mesures d’urgence en cas de fuite du réseau primaire et de pollution accidentelle de la nappe ?
Existe-t-il un risque de réchauffement localement de la nappe sur les trajets des puits producteurs et de réinjections? Il semble que ces impacts n’aient pas été étudiés.
2. Le Risque sismique
Les retours d’expérience des différents accidents (Bâle, Landau, Stauffen) ,les recherches de Soultz-Sous-Forêt ont permis d’améliorer les techniques de nettoyage des failles sous pression acide (EGS), il n’en demeure pas moins des risques sismiques non négligeables, incontrôlables et quantifiés jusqu’alors uniquement sur des modèles.
Quelles seraient les conséquences d’un séisme même mineur sur le secteur du Port et de la Robertsau située en limite d’une zone et qui, déjà sans risque sismique, présente suffisamment de dangers pour avoir fait l’objet d’un Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT).
L’acceptation d’un risque de fissures dans des habitations ou des dégâts sur le matériel des laboratoires du campus CNRS de Cronenbourg pourraient s’entendre de la part des populations de l’Eurométropole. Par contre, l’intérêt général et le bien commun sont-ils respectés dès lors qu’un accident surviendrait dans une zone PPRT qui concerne, qui plus est, tout autant nos voisins allemands ?
3. Les menaces sur la faune et la flore
Nous rappelons, à toutes fins utiles, à propos du projet situé sur le territoire du Port, que l’autorité environnementale locale a rappelé qu’une demande de dérogation pour la destruction d’habitat d’espèce protégée pour le lézard des murailles (espèce protégée en France inscrite en annexe IV de la directive habitat).Il est indiqué dans l’étude d’impact en pages 90 et 160 que Fonroche a missionné un bureau d’études pour élaborer un dossier de demande de dérogation. Il eut été intéressant d’ores et déjà de connaître les mesures proposées de réduction et/ou de compensation. En page 159 de l’étude d’impact, des mesures compensatoires pour sauvegarder des espèces patrimoniales sont présentées sans aucune indication quant à la localisation et la gestion.
Nous notons avec intérêt que sur le site d’Illkirch_Graffenstaden une prospection concernant le Grand Hamster sera lancée avant le début des travaux, afin d’établir à destination de l’administration une étude d’impact résiduelle. Alsace Nature et ses associations fédérées seront particulièrement vigilantes sur ce point.
4. Les questions touchant au rendement et à la sobriété énergétique
Par ailleurs, aucune réponse satisfaisante à la question de l’usage de la chaleur excédentaire, qui serait produite en période estivale, n’a été apportée en lien avec ces projets. En ce temps de budgets contraints et de négociations visant à limiter le réchauffement climatique, il semblerait pour le moins incohérent de vouloir évacuer dans l’atmosphère la chaleur des profondeurs, puisée à grand renforts d’aides publics.
Et puis surtout, il ne faut pas perdre de vue que le rendement en électricité d’une géothermie qu’on va chercher profond est dérisoire (autour de 10% si on suit les règles du bilan énergétique), sauf quand il y a des sites particuliers où la vapeur jaillit presque seule, ce qui n’est pas le cas dans la région. Cela ferait chère payée pour une électricité renouvelable que l’on sait produire autrement, moins onéreusement et moins dangereusement. Il faut cesser de vouloir produire les énergies renouvelables les plus chères qui demandent des investissements très lourds et qui ne sont accessibles qu’à des grosses entreprises… Ceci d’autant plus qu’elles permettent ensuite de faire une campagne contre les énergies renouvelables, en insistant sur leur prix.
5. Les incidences du cumul des risques eu égard la proximité géographique des quatre projets
La proximité géographique des sites aurait du nécessiter une analyse des effets cumulés des projets (sismicité, risque de court-circuit entre deux sites rapprochés, cumul d’impact sur les eaux souterraines…).
Les dossiers mis à l’enquête ne comportent aucune information quant aux incidences sur les effets cumulés susceptibles d’affecter l’environnement.
Nous regrettons l’absence d’une telle étude globale d’incidence qui aurait permis de lever certains doutes et d’apporter des réponses quant aux effets cumulés de ces projets.
Prenons pour exemple les projets d’Eckbolsheim et de Mittelhausbergen, situés suffisamment proches, à 2500 mètres à vol d’oiseau l’un de l’autre et exploités par deux sociétés différentes et à fortiori concurrentes.
A ce propos, quels échanges ces entités industrielles entretiennent-elles sur les travaux industriels prévus (pression, produits injectés, contrôles, …) ? Collaboreront-elles par exemple sur la position définitive des fonds de puits pour chacun de leurs projets ?
Electricité de Strasbourg dans son document technique nous indique la répartition des stations de mesures. On voit que ces stations forment un cercle entourant le projet de Mittelhausbergen (ES), mais également celui d’Eckbolsheim (Fonroche).
- Si un événement sismique anormal se produit au niveau d’un puits quels seront les effets sur l’autre puits ?
- Dans ce cas, qui pourra dire si c’est le projet Electricité de Strasbourg ou Fonroche qui en est la cause?
- Aura-t-on une procédure d’arrêt d’un puits ou des deux ?
- Se pose également là un problème de responsabilité entre deux sociétés concurrentes.
6. Conclusion
En définitive, Alsace Nature rappelle une fois de plus que l’enjeu majeur qui se présente à nous est de réduire notre consommation globale d’énergie. Pourquoi devrait-on rester sur un schéma mercantilo-industriel, où l’offre génère artificiellement la demande ? Pourquoi ne pas concevoir et développer la production d’énergie renouvelable de façon beaucoup plus décentralisée, en harmonie avec les besoins réels et après avoir mis en œuvre des mesures d’économie d’énergie ? Ces mesures seraient non seulement plus douces pour la nature, mais également pour l’homme car plus créatrices d’emplois et moins perturbantes, si tant est que des séismes liés à la géothermie à haute température devaient nous toucher au courant des prochaines années.
Toutefois, Alsace Nature serait favorable, plutôt que « d’encercler l’agglomération strasbourgeoise Strasbourg » avec des puits qui sont de toute évidence restent au stade de l’expérimentation et liés à une technologie encore non mâture, à ce que les entreprises concernées investissent ailleurs pour réaliser des recherches.
Notre association, rejoignant la position de France Nature Environnement, Alsace Nature indique, en outre, qu’elle préférerait d’une façon générale que les permis en géothermie soient réservés à la production de chaleur, soit pour une utilisation directe, soit via une pompe à chaleur, donc en moyenne et basse température.
Il est certes indispensable de vouloir mener une transition énergétique mais peut-on espérer y parvenir sans préalablement y avoir associé une population dotée d’éléments d’informations évitant le saucissonnage des politiques publiques, servant elles-mêmes trop souvent bien plus les profits privés immédiats que les bénéfices collectifs à court, moyen et long terme ?
En conclusion,
Les projets concernant :
- Eckbolsheim (Fonroche Géothermie)
- Illkirch-Graffenstaden (Electricité de Strasbourg)
- Strasbourg – Mittelhausbergen (Electricité de Strasbourg)
nous semblent acceptables, sous réserve que des réponses soient apportées aux diverses questions et préoccupations soulevées ci-avant (la préservation de la nappe phréatique, les réels risques sismiques, mais aussi les effets cumulés de ces projets dans le périmètre de l’Eurométropole).
Par contre, nous demandons au Commissaire Enquêteur de donner un avis défavorable au projet de Fonroche sur le territoire du Port en raison de l’environnement industriel à risque du site et du risque sismique certes minime mais non maîtrisable.
mercredi 20 Mai 2015 | Communiqués de presse, Nature, Non classé, Presse
A l’occasion du lancement de l’Agence française de la biodiversité (AFB), qui réunira prochainement l’ONEMA (Office national de l’eau et des milieux aquatiques), les Parcs nationaux, l’Atelier technique des espaces naturels (ATEN) et l’Agence des aires marines protégées, Alsace Nature souhaite à nouveau alerter l’opinion publique sur l’effritement de la biodiversité alsacienne, comme elle le fait depuis un demi-siècle. Les milieux continuent à se dégrader, des infrastructures souvent inutiles à sortir de terre… Alsace Nature et ses associations fédérées s’inquiètent du rôle que pourra jouer l’AFB dans ce contexte. »
Lettre à Ségolène Royal, Ministre de l’écologie
LE RIED D’AVANT, ENCORE PRÉSERVÉ !
AUJOURD’HUI LE RIED, UN CHAMP DE MAÏS MONOTONE !