mercredi 9 Juil 2025 | Offres d'emploi, Recrutement
Dans le cadre d’une démarche fédérale et avec le soutien de plusieurs associations naturalistes de son mouvement,
🌿Alsace Nature recrute🌿
un ou une chargé(e) de mission veille environnementale
et suivi des grands projets
Amoureux(se) du travail inter-associatif ? Passionné(e) par la biodiversité et l’environnement ? Vous souhaitez agir concrètement pour la préservation des milieux naturels ? Rejoignez la fédération des associations de protection de la nature en Alsace qui œuvre, depuis 60 ans, avec ses associations fédérées, à une juste prise en compte de la biodiversité et de l’environnement !
✨ Vos missions
🔎 Surveillance et analyse des projets impactants
- Assurer une veille stratégique sur les projets (enquêtes publiques, consultations…).
- Décrypter et analyser les dossiers en lien avec la biodiversité.
- Travailler en réseau avec nos associations fédérées et experts pour une action collective efficace.
- Piloter la stratégie de réponse et rédiger des contributions.
🌱 Préservation des espaces naturels
- Suivre et accompagner la création de nouveaux espaces protégés.
- Participer à l’élaboration et au suivi des espaces sous protection (APPB, N2000, chartes des Parcs Naturels Régionaux,…).
🤝 Coordination des représentations et des stratégies associatives
- Coordonner les représentations des associations lors de réunions stratégiques (CDPENAF, CODERST, CDNPS, COPIL Natura 2000).
- Coordonner les actions inter-associatives pour une meilleure prise en compte des enjeux écologiques.
- Accompagner une démarche de positionnement collective sur la compensation en Alsace.
✨ Votre profil
✅ Expertise en réglementation de l’aménagement du territoire, connaissance des réglementations relatives aux espèces protégées et à la loi sur l’eau.
✅ Compétences naturalistes généralistes.
✅ Bonne compréhension des enjeux écologiques.
✅ Excellentes capacités rédactionnelles et analytiques.
✅ Bonne connaissance du réseau associatif et des instances administratives.
✅ Autonomie, rigueur.
✅ Disponibilités ponctuelles en soirée ou le week-end.
✨ Notre offre
👥 Vous intégrerez une équipe dynamique de 10 salariés déjà en place, partageant les mêmes valeurs et engagements et travaillerez en lien avec notre réseau de bénévoles experts et d’associations spécialisées.
🌿 L’opportunité de travailler pour une cause qui a du sens.
📢 Un poste où vous aurez un réel impact sur les décisions environnementales.
💼 Conditions de travail :
- Contrat à durée indéterminée à temps plein
- Rémunération suivant application de la Convention Collective Nationale ECLAT et expérience, Groupe D coefficient 305
- Mutuelle employeur
- Chèques déjeuners
- Poste basé au siège à Strasbourg (67)
- Télétravail partiel possible
📩 Candidature
Les candidatures sont closes.
Prêt(e) à relever le défi ? Rejoignez-nous pour défendre la nature et bâtir un avenir plus vert !
vendredi 4 Juil 2025 | A la une, Agriculture et Alimentation, Communiqués de presse, Eau et zones humides
1 semaine pour sauver notre santé : voici comment vous mobiliser !
C’est la semaine décisive ! Le 8 juillet, les député·es voteront la proposition de loi Duplomb. Pour espérer son rejet, il nous faut au moins 100 voix supplémentaires. Pour y parvenir, une mobilisation massive et ciblée est indispensable.
Comment se mobilier ? En réalisant les actions proposées ci-dessous !
📞 OPÉRATION « APPELLE TON DÉPUTÉ »
Nous avons identifié les député·es susceptibles de changer leur vote (principalement issus du bloc central). Pour cela, tu as à ta disposition :
Rejoignez notre boucle Telegram dédiée pour suivre toutes les infos et coordonner la mobilisation : https://t.me/+Tnco_13iL95lN2Y0
💻 INTERPELLE LES DÉPUTÉS PAR EMAIL
L’interpellation des député.es en ligne continue, grâce à l’outil Shake ton politique mis à jour, qui recense déjà plus de 200 000 interpellations.
📢 MOBILISATION TERRAIN AVEC LES KITS GÉNÉRATIONS FUTURES
Pour informer vos concitoyen·nes et les inciter à interpeller leur député·e, utilisez les kits disponibles en cliquant sur les liens ci-dessous. Ces kits comprennent :
- Une affiche avec l’adresse mail et la permanence du député
- Un tract avec coupon-réponse
- Les résultats du député au 1er tour des législatives
- La liste des communes et bureaux de vote où il/elle a obtenu ses meilleurs scores
🔥 Il ne reste qu’une semaine. Chaque action compte : appel, tractage, message. Merci de faire passer largement l’information et de mobiliser vos réseaux.
Ensemble, nous pouvons faire la différence.
Lettre ouverte interassociative à tous les député.e.s alsaciens
Mesdammes, Messieurs les Députés,
Alors que notre pays traverse l’une des vagues de chaleur les plus intenses de son histoire, les signaux d’alerte environnementaux se multiplient. Nous avons franchi 7 des 9 limites planétaires. En France, un tiers des captages d’eau potable ont été fermés en 30 ans à cause de pollutions chimiques (source : ministère de l’Agriculture). L’air que nous respirons rend malade, les pollinisateurs disparaissent avec la biodiversité, mettant en péril 84 % des cultures qui en dépendent.
Dans ce contexte critique, vous, nos 10 députés qui ont été élus et représentent la population alsacienne, serez amenés à vous prononcer sur la proposition de loi dite « PPL Duplomb », adoptée en Commission Mixte Paritaire (CMP) le 30 juin. Ce texte, sous couvert de simplification, fragilise encore davantage les garde-fous environnementaux. Dimanche dernier, des citoyennes et citoyens, y compris de nombreux paysans, ont manifesté dans toute la France – chez nous à Strasbourg et à Colmar notamment – pour demander l’abandon de ce projet. Leur message est clair : OUI, le monde agricole a besoin de soutien, mais NON, cela ne peut se faire au détriment de notre santé, de notre eau, de notre avenir.
Par ailleurs, le texte issu de la CMP va à contresens du dialogue. Il est imposé sans débat parlementaire, sans VOTRE avis, donc sans l’avis des citoyens que vous représentez. Ce texte renforce le poids des syndicats de l’agribusiness au détriment de toutes les autres parties prenantes. Il prévoit notamment :
Sur la question de la santé :
- le retour de pesticides interdits, dont des décennies de recherches scientifiques ont prouvé la toxicité. Ces substances, interdites depuis 2016, sont destructrices pour les abeilles et les écosystèmes en plus d’être néfastes pour la santé humaine, puisque nous les consommerons via notre alimentation, notre eau… Leur réintroduction serait un non-sens éthique et écologique, d’autant que 83 % des français y sont opposés (IFOP pour Générations Futures). La filière apicole, confrontée à d’autres difficultés, ne s’en relèverait pas.
Sur la question de l’eau :
- la modification de l’équilibre des représentants siégeant dans les Comités de Bassin hydrographiques, au profit des acteurs dits “économiques” (agriculture, industriels), donc au détriment des acteurs dits « non économiques » (consommateurs, associations) Ceci rendrait toute prise de décision systématiquement en faveur des pollueurs.
- la reconnaissance d’un « intérêt général » à des projets de prélèvements ou d’ouvrages hydrauliques contestés,
Sur la question de l’alimentation :
- l’assouplissement des règles pour les élevages industriels inhumain, alors que 84 % des Français sont opposés à l’élevage intensif (IFOP, 12/02/24),
- la remise en cause du rôle des agences d’État dans la protection de l’environnement.
Vous êtes attachés, comme nous, à l’Alsace, à la qualité de son eau potable (menacée de toute part, notamment par Stocamine, les PFAS, etc.), à la préservation de ses paysages et de ses milieux naturels. L’agriculture façonne nos territoires : ses choix nous engagent collectivement. Mais ces choix doivent être débattus, co-construits, et non imposés.
Nous vous demandons solennellement de ne pas voter cette proposition de loi. Ce rejet ne doit pas clore le débat, mais au contraire ouvrir un véritable chantier de concertation : celui d’un modèle agricole viable, juste, et respectueux de la santé humaine comme de la planète. Il est temps de sortir de la logique d’opposition pour construire ensemble des solutions durables.
Avec toute notre considération,
Alsace Nature
Ligue pour la Protection des Oiseaux Alsace
Fédération des Syndicats des Apiculteurs du Bas-Rhin
Union Nationale de l’Apiculture Française


lundi 30 Juin 2025 | GL EMS, Groupes Locaux
A l’occasion de la célébration des 60 ans d’Alsace Nature, le Groupe Local de l’Eurométropole de Strasbourg a décidé de marquer le coup ce DIMANCHE 22 JUIN 2025, et de proposer à toutes et tous, grands et petits, membres ou non d’Alsace Nature, de se retrouver pour une grande journée de « convergence », faite de balades à pied ou à vélo et de festivités au Parc de la Citadelle pour échanger, partager… des idées, des souvenirs, des projets, mais aussi de la musique, un bon goûter et plus encore ! Cette journée a connu un beau succès, malgré la forte chaleur (36 °C !).
CONVERGENCE
D’itinéraires de balades, mais aussi…
… De luttes au service d’un monde vivant,
De militants de toutes générations,
D’alternatives pour vivre un autre rapport à la nature
Et un autre vivre-ensemble …
De 11h à 16h, 6 balades guidées à la découverte d’enjeux écologiques
1 – Balade à pied « Herbes folles et visages de la Krutenau »
Cette première sortie a dû être annulée pour des raisons de santé de la guide, à cause de la forte chaleur annoncée. Elle sera reproposée en septembre.
2- Balade à vélo ou piéton « Potager et maraicher durable à Strasbourg »
L’Eurométropole de Strasbourg contient une foule de terrains cultivés (1/3 de sa superficie) dont beaucoup sont très créatifs dans leur soutien à la biodiversité, à l’alimentation saine, et à la vie du collectif. Un grand laboratoire de pratiques collaboratives et durables, dans un secteur vital pour nous tous. Cette balade se proposait d’aller à la rencontre de 3 lieux emblématiques qui ont une approche originale et intéressante : permaculture au jardin Jacoutot, maraicher bio au jardin de Marthe, jardin partagé au Chou de Bruxelles … A chaque fois, un acteur du lieu nous a accueilli et a partagé avec nous les objectifs, les fonctionnements, les enjeux de ces lieux d’alternatives écologiques.
3- Découverte à vélo des éco-quartiers Deux-Rives
Depuis l’écoquartier du Heyritz, les participants ont poursuivi leur balade à vélo par Rive-étoile, l’écoquartier du Danube, le projet Phare-citadelle et en terminant par le passionnant et ambitieux nouveau quartier COOP. Guidés par un géographe environnementaliste, ce parcours leur a permis de découvrir les spécificités de chacun de ces sites, avec ses atouts et ses faiblesses et ce qu’apportent les éco-quartiers en matière de protection de l’environnement et de la nature.
4- Balade à vélo autour de l’arbre en ville
Au Départ de la rue de la Ganzau (au niveau du lavoir sur le Rhin Tortu), ce parcours à vélo avait pour but de faire découvrir les multiples réalités de la vie d’un arbre ayant grandi dans la Ville de Strasbourg ! Qu’on ait poussé dans une forêt devenue Réserve Naturelle Nationale, dans un parc urbain au milieu d’une pelouse, au bord du Rhin Tortu ou au milieu d’un alignement d’arbres le long d’un grand axe routier… la vie n’est pas la même ! Ce fut aussi l’occasion d’évoquer les différentes politiques publiques et régimes de protection existants (réserve, Trame Verte et Bleue, arbres remarquables, d’alignement, plan Canopée, PNU…) Sans oublier un peu de reconnaissance d’espèces !
5- Sortie nature à pied le long du Ziegelwasser
Les participants sont partis à la découverte de la ripisylve cheminant à travers les quartiers de la Meinau et de Neudorf, le long d’un ruisseau peuplé de canards et poules d’eau. Dans ce bout de nature préservé au milieu de la ville, il a été question des arbres constituant cette forêt urbaine, mais aussi de moulins bordant le cours d’eau et même d’arboretum de l’Europe ! Programme faune et flore au sein de cette véritable coulée verte participant à la trame verte et bleue de Strasbourg.
6- Itinéraire cycliste sur les lieux d’influence et de pouvoir institutionnels sur les questions environnementales
Au vu du faible nombre d’inscrits à cette sortie, il a été décidé de la REPORTER à un autre jour.
Il était prévu d’border la thématique suivante : A l’heure des grandes crises socio-environnementales, quels sont les espaces, acteurs et instances particulièrement influents sur l’application et l’évolution de la réglementation de protection de l’environnement qui peuvent être aperçus à Strasbourg ? Approchés d’un point de vue politique, administratif, juridique et associatif, cette balade à vélo d’environ 20km présente une sélection de structures institutionnelles (chambre d’agriculture, CEA, DREAL, Parlement européen, Région Grand Est…) au sein desquelles s’accomplit depuis plusieurs années la (dé)construction du droit de l’environnement.
7- Promenade pédestre dans une forêt tropicale aux portes de Strasbourg !
Lors de cette balade, les participants ont pu admirer un reliquat de forêt alluviale enveloppé par l’eau, la chaleur et l’humidité, entouré d’une végétation luxuriante. On se croyait presque en Amazonie !
De 16h à 19h, Convergence au parc de la Citadelle de Strasbourg
A partir de 16h, les participants aux sorties, rejoints par des militants, des habitants, des familles, se sont retrouvés pour des moments de partage au Parc de la Citadelle à Strasbourg.
Des ateliers de discussions ont été organisés en petits groupes pour échanger sur des thématiques telles que :
- Herbes folles: nos alliées
- Protéger la nature à son échelle : c’est vital
- La pollution lumineuse
- La folle histoire du GCO
- Les AMAP
- Les Jardins partagés
- Comment penser l’écologie ensemble (au delà des différences générationnelles, spatiales et sociales)
La Fanfare KALORY BRASS BAND a animé la fin de l’après-midi avec sa musique festive et joyeuse ! Et chacun pouvait se désaltérer ou se restaurer en mode pique-nique ou auprès du food truck invité pour l’occasion.

L’après-midi s’est terminé par une chanson, écrite pour l’occasion, reprise en chœur par les personnes venues partager ce moment militant et convivial.
(cliquer sur les images pour les agrandir)
lundi 30 Juin 2025 | Aménagement du territoire, GL Kochersberg, Groupes Locaux, Réseaux Thématiques, Urbanisme
Par un courrier daté du 9 juin 2025, le groupe local Kochersberg a fait part de ses remarques dans le cadre de la consultation publique liée à la modification n°2 du PLUi de la communauté de communes Kochersberg et Ackerland. En voici un extrait.
En préambule, Alsace Nature souligne que, malgré des mesures intéressantes et pertinentes pour compléter les éléments remarquables du patrimoine naturel, seules deux communes (Gougenheim et Durningen) ont proposé de manière systématique des protections complémentaires de milieux naturels.
Or, il existe depuis 2023 un diagnostic Trame Verte et Bleue (TVB), réalisé à la demande de la Communauté de communes par la LPO, qui présente un état des lieux quasi exhaustif du contexte écologique, et qui montre clairement que sur les 11 corridors écologiques du SRCE concernant notre territoire, seuls 2 sont dans un état satisfaisant (et encore, ils sont situés à la périphérie). Cela signifie donc que 9 corridors écologiques sont inefficaces et seraient à restaurer. Surtout, le diagnostic contient un grand nombre de propositions allant dans le sens de la préservation et de la restauration de la TVB.
Certes, le PLUi n’est pas le seul instrument mobilisable dans ce contexte, mais il serait néanmoins intéressant, dans un souci de cohérence et d’harmonisation des politiques publiques, qu’il intègre à terme les options qui seront retenues à l’issue de ce diagnostic. Ce qui supposerait une mise en commun et une concertation large de ce document permettant de déboucher sur un plan d’actions.
De la même manière, une articulation entre le PLUi et les Aménagements fonciers en cours est à prévoir à terme.
Sur le règlement des espaces plantés et boisés,
Le point n° 79 propose la modification du règlement concernant les espaces plantés ou boisés, afin de faciliter certaines coupes pour la réalisation d’ouvrages de type pistes cyclables. Si nous comprenons que des dérogations peuvent se justifier dans certains cas, il ne faudrait pas qu’elles deviennent la règle.
Afin de garantir au mieux la préservation de ces éléments (rares) du patrimoine naturel, Alsace Nature propose d’intégrer, conformément à la loi, systématiquement la séquence Eviter-Réduire-Compenser (ERC). En cas de défrichement nécessaire, une étude environnementale préalable avec justification des options retenues dans le cadre de la séquence ERC sera exigée. De même, si les coupes sont nécessitées par l’état sanitaire des arbres ou pour des raisons de sécurité, nous demandons la réalisation d’un diagnostic préalable.
Le respect de ces mesures, s’agissant notamment d’opérateurs privés (récolte de bois de chauffage par exemple), pose la question du suivi et des contrôles. Plusieurs cas de coupes à blanc ou de destructions de haies ont été observés depuis l’entrée en vigueur du PLUi. Pourrait-on envisager une mesure de déclaration préalable de travaux dans les secteurs concernés afin d’éviter des « coupes sauvages » telles que celles constatées ?
Par ailleurs, nous souhaitons attirer l’attention sur l’avis de la Chambre d’agriculture, daté du 14 avril 2025 (p. 2) concernant les ripisylves et les bords des cours d’eau et l’ajout des « fossés de drainage ou d’évacuation» dans la catégorie des ouvrages collectifs. D’une part, il ne nous semble pas démontré que les fossés de drainage soient des ouvrages d’intérêt collectif, d‘autre part, ces ouvrages ont la plupart du temps pour objectif de réduire les zones humides alors que ces milieux sont parmi les plus menacés actuellement, et que leur contribution dans la gestion des masses d’eau est reconnue comme essentielle aujourd’hui, notamment dans le cadre du changement climatique.
Sur le règlement des zones A et N,
le point N° 90 prévoit d’ajouter le terme « ouvrages » aux usages et affectations des sols autorisés dans les zones A et N (articles 1.2. A et 1.2. N).
Si on peut comprendre l’intérêt de certains ouvrages (pistes cyclables) passant nécessairement par des zones A ou N, il convient également de garantir l’absence d’impact, notamment dans les zones écologiquement sensibles, au-delà de la formulation vague et sujette à interprétation « à condition qu’ils ne portent pas atteinte à la sauvegarde des espaces naturels et des paysages ».
Afin de limiter les risques de mitage, nous formulons deux propositions quant au projet de règlement modifié : (1) dans la définition des ouvrages, supprimer le terme de voirie qui est trop large et va bien au-delà des pistes cyclables, ajouter « temporaires » après « bassins de rétention » et supprimer les points de suspension après « bassins de rétention ». (2) Préciser dans le règlement que « dans les secteurs à intérêt écologique (TVB, espaces plantés, boisés…) la réalisation des constructions, installations ouvrages ou travaux fait l’objet d’une évaluation environnementale préalable ».
Sur la transparence écologique des clôtures,
Il est admis que les clôtures séparatives, en dur ou en grillage, constituent des obstacles infranchissables ou difficilement franchissables pour certaines espèces protégées (hérisson par exemple).
Dans certains PLU, des dispositions spécifiques sont prévues pour assurer la transparence écologique des clôtures, notamment dans le cas des terrains concernés par des corridors écologiques existants ou à restaurer. Ces dispositifs concernent évidemment davantage les clôtures entre jardins que les clôtures sur rue.
En conséquence, nous proposons d’intégrer dans les règlements concernés, une formulation du type « Dans les secteurs couverts par les corridors écologiques, ou proches ou constitutifs d’éléments naturels, les clôtures doivent être perméables aux espèces terrestres type hérissons ou amphibiens ».
Sur l’ouverture de zones à l’urbanisation,
Un certain nombre de communes prévoient d’anticiper l’ouverture de zones à l’urbanisation (notamment Berstett, Kuttolsheim, Furdenheim, Wiwersheim…). Il s’agit la plupart du temps de surfaces actuellement agricoles ; le rapport considère donc que l’impact environnemental direct de ces urbanisations est faible. Mais qu’en est-il des effets induits, par exemple le report de ces zones de production intensives vers des zones actuellement traitées de manière plus extensive, avec pour conséquence un risque de perte de biodiversité. Ces éléments n’ont apparemment pas été analysés.
Par ailleurs, ces projets d’ouverture à l’urbanisation ne font pas l’objet d’une analyse d’ensemble à l’échelle du PLUi. Il n’est pas démontré que l’ouverture à l’urbanisation des zones proposées dans le projet de modification sera à même de respecter le maintien des équilibres initiaux au regard des pôles. L’absence de bilan à 6 ans ne permet pas d’ajuster les choix en conséquence, de voir où se sont réalisés les logements depuis l’approbation du PLUI.
(voir également notre avis dans le courrier complet sur les projets de Wiwersheim, Neugartheim-Ittlenheim et Dingsheim)
Sur les règles d’urbanisation le long des cours d’eau,
Le point n° 80 concerne la reconstruction au sein des marges de recul le long des cours d’eau.
Nous n’avons pas d’objection de principe à la possibilité de reconstruction telle qu’évoquée, mais celle-ci devrait intégrer explicitement des mesures constructives pour prendre en compte les éventuels risques liés aux inondations.
De manière générale, les mesures de recul de 6 et de 8 m le long des cours d’eau sont relativement arbitraires et ne correspondent pas nécessairement aux réalités de terrain, d’autant que le changement climatique risque de modifier un certain nombre de régimes hydrologiques.
Sur la nécessité d’un bilan de la consommation foncière,
Un document récent de l’INSEE, montre une évolution démographique importante de notre territoire : progression de 1,2% par an entre 2015 et 2021.
95% des ménages ont au moins une voiture (57% en ont 2 et +). La voiture (86%) reste de loin le moyen de transport utilisé pour se rendre au travail, les transports en commun ne représentant que 5%. A ce titre, l’intégration de la compétence Mobilités par la Communauté de communes est susceptible d’ouvrir des perspectives et des possibilités d’amélioration de ce ratio à condition que les dessertes en transports collectifs soient renforcées significativement dans les secteurs à potentiel de développement de logements, et que des actions de sensibilisation et d’accompagnement des usagers soient largement développées.
Dans le cadre de la modification envisagée, un bilan de la consommation d’espace depuis l’approbation du PLUI nous paraît donc indispensable, ce d’autant que dans le cadre de l’intégration du nouvel objectif d’absence de toute artificialisation nette d’ici 2050, la loi Climat et Résilience du 22 août 2021 stipule que, les communes ou aux établissements publics de coopération intercommunale dotées d’un document d’urbanisme, doivent réaliser un rapport relatif à l’artificialisation des sols de leur territoire, présentant le rythme d’artificialisation du territoire et l’atteinte des objectifs fixés en termes de réduction de la consommation d’espaces et de l’artificialisation.
Pouvez-vous nous faire savoir si ce rapport sur la consommation d’espace tel que prévu par le Code général des collectivités locales est en cours de réalisation ?
Propositions pour une modification ultérieure,
Dans la mesure où le PLUi devra prochainement être à nouveau modifié ou révisé pour intégrer les nouvelles orientations du SRADDET, via le SCOTERS, en cours de modification, ainsi que celles du PCAET, nous proposons deux orientations susceptibles d’être intégrées à ce moment.
Prévoir que dans le cas d’urbanisation des « dents creuses » à l’intérieur des zones urbanisées, une attention particulière soit apportée aux arbres et boisements existants, qui constituent des atouts pour la réduction des ilots de chaleur et pour le maintien de la biodiversité.
Par ailleurs et pour les mêmes raisons liées à l’adaptation au changement climatique, l’imperméabilisation et le bitumage complet des cours est à proscrire.
Proposer un règlement spécifique aux vergers. Certains villages ont conservé une ceinture de vergers qui continuent à être entretenus et utilisés. S’agissant d’arbres fruitiers, ils ont vocation à être remplacés au bout d’un certain temps ; il semble donc difficile de les classer en espace boisé. Pour autant, il serait important de conserver une « ambiance verger » dans ces secteurs dans la mesure où ils participent à leur qualité paysagère et écologique, à travers le maintien d’une couverture au sol herbagère, et d’un couvert arboré relativement dense. Les arbres peuvent être coupés et dessouchés à condition de maintenir une couverture arborée de type verger. Les replantations se feront préférentiellement avec des arbres fruitiers ou à défaut avec des essences feuillues locales.
Voir le courrier complet
jeudi 26 Juin 2025 | A la une, Agriculture et Alimentation, Eau et zones humides, Groupes Locaux, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Nous vous en avions parlé il y a quelques jours, la loi Duplomb qui doit définir le futur de notre agriculture, de notre santé et de notre environnement, est un mortifère retour en arrière.
Sous prétexte de “simplifier” le travail agricole, la loi Duplomb :
- Facilite l’expansion des élevages intensifs, sources de nombreuses pollutions et de mal-être animal
- Favorise l’implantation de mégabassines au profit de l’agriculture intensive, en facilitant les dérogations à la protection des espèces protégées
- Affaiblit la protection des zones humides, pourtant essentielles à la régulation du climat, la gestion des inondations et sécheresses et la préservation de la biodiversité
- Réautorise l’acétamipride, 7 ans après que la France a interdit les néonicotinoïdes en raison de leur dangerosité pour les pollinisateurs et la santé humaine
- Encourage indirectement l’usage des pesticides, alors même que leurs effets délétères sur la santé humaine et l’environnement sont largement documentés
+ d’INFOS ICI
À partir du 30 juin, la loi Duplomb sera discutée en Commission Mixte Paritaire le 29 juin 2025
Alsace Nature, la LPO et de nombreuses associations appellent leurs membres et sympathisants à se rassembler pour dénoncer cette loi et faire pression sur la commission.
APPEL NATIONAL A MANIFESTATION !
📣 Le dimanche 29 juin, à la veille de la Commission Mixte Paritaire, des dizaines de manifestations décentralisées sont organisées partout en France.
En ALSACE :
Rassemblement à STRASBOURG
place de la République
le 29 juin à 9h30
et
Banquet paysan à COLMAR
devant la préfecture
le 29 juin à 11h
Venez nombreux !
(cliquez sur les images pour agrandir)
vendredi 20 Juin 2025 | A la une, Agriculture et Alimentation, Eau et zones humides, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
LE CONTEXTE
Depuis plusieurs mois, le gouvernement et certains parlementaires, allant de la macronie au Rassemblement national, formulent des propositions qui constituent de véritables reculs en matière de protection de l’environnement et de bien-être animal, de la biodiversité et de la santé publique : remise en cause des compétences de l’Agence de sécurité sanitaire (ANSES), accaparement de la ressource en eau, réintroduction des néonicotinoïdes, pulvérisation de pesticides par drone, allègement des normes pour les élevages les plus intensifs, etc.
Dans la lignée de la proposition de loi “Ferme France”, adoptée au Sénat en 2023, le sénateur Laurent DUPLOMB (LR) revient à la charge avec une nouvelle proposition de loi régressive.
Favorable à un modèle intensif, cette proposition de loi vise, entre autres, à maintenir notre agriculture dans une dépendance aux pesticides de synthèse, abaisser la protection des zones humides et faciliter les projets d’élevage industriel.
UNE OPPOSITION
Générations Futures, France Nature Environnement, Greenpeace France, la Fondation pour la Nature et l’Homme, 4PATTES, CIWF France et la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) dénoncent cette proposition de loi et appellent les députés à s’opposer à cette loi rétrograde.
De nombreux rapports et études d’instituts de recherches, d’organisations environnementales et paysannes pointent les limites du modèle intensif et démontrent que le virage agricole dépend avant tout d’une volonté politique. Une telle proposition de loi ne ferait que retarder cette transition agricole.
Cette proposition de loi va inévitablement asseoir un modèle agricole industriel passéiste qui ne répond ni aux enjeux d’enrayement de l’effondrement de la biodiversité, d’atténuation et d’adaptation au changement climatique et de pollution globale (eau, air, sol), etc.
CE QUE VOUS POUVEZ FAIRE !
Le rapporteur de la proposition de loi, Julien Dive, a fait adopter une motion de rejet préalable avec le soutien des groupes parlementaires du « socle commun » (EPR, MoDem, Horizons, Droite Républicaine) et les voix des groupes LIOT, UDR et RN.
Cette manœuvre a pour conséquence d’envoyer directement la proposition de loi en commission mixte paritaire (CMP), sur la base du texte adopté au Sénat, privant les députés d’un débat sur le fond en séance publique et contournant ainsi le processus démocratique.
La date et la composition de la CMP ne sont pas officiellement connues. Une nouvelle lecture du texte sera faite dans les deux chambres du Parlement après la CMP donc continuons d’interpeller nos décideurs!
INTERPELLEZ VOS DÉPUTÉS
ET LE GOUVERNEMENT !
INTERPELLEZ VOS DÉPUTÉS ET LE GOUVERNEMENT
Le rapporteur de la proposition de loi, Julien Dive, a fait adopter une motion de rejet préalable avec le soutien des groupes parlementaires du « socle commun » (EPR, MoDem, Horizons, Droite Républicaine).
Une nouvelle lecture aura lieu à l’Assemblée après la commission mixte paritaire (CMP), il est donc toujours temps d’interpeller nos décideurs !
Les cibles prioritaires sont indiquées en bleu sur la page en lien ci-dessous. Il s’agit :
- de certains ministres et leurs conseillers
- ainsi que le rapporteur, les chefs de file et présidents des groupes parlementaires du « socle commun » (EPR, MoDem, Horizons, Droite Républicaine), qui ont déposé la motion de rejet.
!! SEULS LES DEPUTES DE CES GROUPES
SONT INTERPELLABLES !!
N’hésitez pas à personnaliser votre message !
ENVOYEZ VOTRE MESSAGE
AVEC SHAKETONPOLITIQUE.ORG
mardi 17 Juin 2025 | A la une, Communiqués de presse, Eau et zones humides, GL M2A, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Presse, Revue de presse, Risques industriels
Le Tribunal Administratif de Strasbourg vient de rendre son jugement dans le dossier Stocamine et rejette le recours d’Alsace Nature ouvrant ainsi la porte à la poursuite des travaux de confinement définitif.
Alors qu’il avait suspendu l’arrêté en référé, notamment au regard du droit des générations futures à bénéficier d’un environnement sain, le tribunal vient de faire volte-face en cédant aux sirènes du « fait accompli », du « il est trop tard on ne peut plus le faire » lancées par l’État qui montre de plus en plus son incapacité à protéger sa population. C’est le cas dans le dossier des PFAS et de l’eau potable de Saint-Louis, dans celui des pesticides d’une manière générale qui rendent impropre à la consommation l’eau de très nombreux puits de captage alsaciens et aujourd’hui dans le dossier de Stocamine où l’État s’entête encore, contre l’avis des parlementaires et des citoyens, à vouloir durablement polluer la nappe phréatique qui alimente le cœur de l’Europe.
La Cour Européenne des Droits de l’Homme vient pourtant, de son coté, de demander des éléments d’explication dans ce dossier Stocamine suite au recours déposé par Alsace Nature et des citoyens.
Le rejet aujourd’hui du tribunal ne fera que rallonger les montants financiers et les délais d’engagement de la seule solution possible à savoir le déstockage de l’intégralité des déchets. Ce dernier est réclamé non seulement par les citoyens mais aussi par les parlementaires alsaciens et nos collègues allemands.
Espérons que le nouveau Préfet qui prendra sous peu ses fonctions dans le Haut-Rhin aura, dans sa feuille de route, l’apaisement de la situation et l’engagement du déstockage afin de cesser de perdre un temps précieux.
Alsace Nature étudiera dans les jours qui viennent les suites juridiques de ce dossier.
REVUE DE PRESSE
mercredi 4 Juin 2025 | A la une, Energies Climat, Nucléaire, Pollutions et santé, Réseaux Thématiques
Alsace Nature et les associations anti-nucléaires vous invitent à un événement festif autour de la lutte pour la sortie du nucléaire.
DIMANCHE 22 JUIN 2025, DE 11 H à 18 H, AU PARC DU NATALA à COLMAR
Nous célèbrerons les 5 ans de la fermeture des réacteurs de la centrale de Fessenheim et parlerons de l’avenir du nucléaire dans la région, notamment avec le projet de technocentre.
CET EVENEMENT SERA CONVIVIAL ET FESTIF :
11h-14h30 : Apéro musical
14h30-17h30 : bal folk
En continu : petite restauration et buvette et quelques interventions de nos anti-nucléaires préférés, jeux pour enfants…
infos : https://stop-fessenheim.org/3776-2/
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vendredi 23 Mai 2025 | Aménagement du territoire, Communiqués de presse, GL Ried Centre Alsace, Groupes Locaux, Presse, Réseaux Thématiques, Revue de presse, Rieds
Dans un article du journal Rue 89 Strasbourg en date du 22 mai, nous apprenons que les élus de la Collectivité Européenne d’Alsace (CeA) se prononceraient ce jour sur une modification du Schéma de cohérence territoriale de la région de Strasbourg (SCOTERS) afin d’y inclure subrepticement le projet Europa Vallée. Ce projet, né en 2018 après une rencontre entre le Président de la République et M. Mack, patron historique d’Europa Park, semble donc finalement poursuivre son chemin.
Que penser de la méthode ?
En 2020, des consultants ont été sélectionnés par le CeA pour faire des entretiens et animer des ateliers. Dans ces derniers, le projet d’Europa Vallée a toujours été présenté comme « éventuel ». Lors de la restitution organisée en présence de tous les officiels, il est mentionné que pour les participants, la nécessité est de répondre prioritairement aux besoins quotidiens des habitants et des villages du Grand Ried, plutôt qu’au développement d’un projet qui ne conduira qu’à permettre l’extension foncière sans fin d’Europa Park.
Depuis, ce dossier est enveloppé de silence. C’est donc avec la plus grande surprise qu’Alsace Nature découvre qu’il semble poursuivre sa folle avancée.
Malgré l’accroissement des effets du changement climatique et l’effondrement de la biodiversité, malgré une concertation locale qui tendait à rejeter ce dossier, la CeA s’entête et surtout avance en sous-marin… comme une amère impression de déjà-vu avec comme mode opératoire le “fait accompli”.
Devant une telle opacité – nul ne connaît la nature, la forme, le fonctionnement et les impacts d’un tel projet – les citoyens ne peuvent comprendre que des élus votent favorablement une modification aussi engageante pour le devenir du territoire de la région de Strasbourg.
Il est certain que l’ensemble des associations de protection de la nature s’opposeront à la destruction de 100 ou 150 hectares dans les derniers Rieds !
Rappelons que le 5 avril dernier, des centaines de citoyens ont répondu présent à l’appel de nos associations à sauver le Courlis cendré, symbole des zones humides remarquables de notre région. La renaissance du projet d’Europa Vallée ce jour est un très mauvais signal qui leur est envoyé.
REVUE DE PRESSE
mardi 20 Mai 2025 | Eau et zones humides, GL M2A, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Presse, Réseaux Thématiques, Revue de presse, Risques industriels
Ce jeudi 15 mai 2025, le tribunal administratif s’est réuni une xème fois pour statuer sur le sort réservé aux 42 000 tonnes de déchets industriels toxiques enfouis à Stocamine. C’est devant une salle comble pleine de militants, d’élus locaux, de scientifiques que le rapporteur public a présenté ses conclusions aux magistrats du tribunal. Il a estimé, vu l’état dégradé de la mine, que l’enfouissement définitif était la seule solution actuellement. Les avocats d’Alsace Nature, de la CeA, des associations et des communes, ont proposé d’autres solutions. Le jugement a été mis en délibéré au 17 juin.
Ce même rapporteur a reconnu que : « Nous ne vous aurions certainement pas présenté les mêmes conclusions quelques années plus tôt, mais telle n’est plus ici la question posée au tribunal » et que les magistrats se trouvaient devant « un fait accompli ».
Le confinement définitif consisterait à « remblayer les galeries vides, puis (d’)isoler le stockage de son environnement en mettant en place douze barrières de béton, de 12 mètres de long chacune, pour fermer l’ensemble des galeries menant à la zone de stockage, en remblayant les puits, en réalisant deux bouchons d’étanchéification destinés à limiter l’infiltration des eaux dans les puits, puis en recouvrant chaque puits d’une dalle de protection en béton armé« .
Alsace Nature, par l’intermédiaire de Me Zind son avocat, a dénoncé ce fait accompli….
« On évite d’engager les responsabilités en disant : “C’est trop tard.” C’est un mépris de classe avec des gens d’en haut qui décident pour ceux d’en bas. Pourquoi dépenser 200 millions d’euros s’il n’y a pas de risque« . Or, l’Etat, qui dans les années 90 avait soutenu qu’un déstockage serait tout à fait possible, a laissé ensuite la mine se dégrader après l’incendie survenu en 2002.
… et estime que d’autres solutions existent
Deux experts, invités à intervenir par l’avocat, ont présenté leurs arguments pour le déstockage.
Marcus Buser, géologue suisse, membre du comité de pilotage sur Stocamine en 2011, a déjà piloté une opération d’extraction de déchets d’une mine à Sainte-Ursanne. « Les Allemands mettent en place des déstockages bien plus difficiles que Stocamine, avec par exemple la préparation de l’extraction de déchets radioactifs de la mine de Asse. » Et, , « Le sel (des parois de la mine) se prête bien au reprofilage, dans les situations où les galeries s’affaissent trop. »
Georges Walter, ingénieur hydraulique et ancien directeur du service environnement au Conseil départemental du Haut-Rhin a, quant à lui,expliqué avoir découvert « des erreurs majeures » dans les études du risque lié à un confinement définitif. Selon lui, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) est parti d’un postulat erroné » Ils ont pris en compte l’épaisseur du cuvelage en 1910 dans leurs calculs, alors qu’il est déjà largement corrodé. J’ai trouvé ça tellement gros que je n’y ai pas cru, mais c’est bien confirmé. » Cela implique que la mine risque de se remplir de l’eau de la nappe phréatique beaucoup plus vite que prévu. et que le liquide pollué par les déchets va remonter vers la ressource en eau potable.
L’avocat d’Alsace Nature questionne les juges : « Nous avons hérité d’une nappe phréatique qui s’est formée en plusieurs millions d’années. Il a fallu une génération pour la polluer aux pesticides. Allons-nous en plus léguer ces produits toxiques aux générations futures ? »
Il demande également, en plus de l’annulation de l’arrêté préfectoral autorisant le confinement définitif, le maintien des galeries en état pour permettre le déstockage des déchets, sous peine d’astreinte de 6,8 millions d’euros par trimestre.
Inclure les Allemands et les Hollandais dans les processus de décisions
Me Théophile Begel l’avocat de la CeA, de l’association Consommation logement et cadre de vie 68, ainsi que des communes de Wittenheim et d’Ungersheim, a insisté sur la nécessité d’inclure l’Allemagne et les Pays-bas dans le processus de décision sur Stocamine, comme leurs populations profitent également de la nappe phréatique rhénane : « Eux aussi risquent une pollution, d’autant plus au vu des insuffisances dans les études d’impact relevées par Georges Walter. »
Les avocats de l’Etat ont essentiellement minimisé les risques de pollution de la nappe, en se basant sur d’anciennes études réalisées par des scientifiques, mais qui ne portaient pas sur la réversibilité ou non de l’enfouissement des déchets.
La décision des trois juges du tribunal administratif, présidé par Stéphane Dhers, a été mise en délibéré au 17 juin.
A suivre …
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