lundi 2 Déc 2013 | Non classé
Article paru sur le site de France Nature Environnement
Carole Sirlin est l’une des bénévoles du Groupe Jeunes d’Alsace Nature, la fédération alsacienne des associations de protection de l’environnement. Récit d’un quotidien bien rempli.
Elle a eu l’audace des timides. Il y a cinq ans, Carole Sirlin, frustrée de ne pas connaître assez sa région, la jeune femme, originaire de Mulhouse, adhère à Alsace Nature. Elle s’inscrit à une formation de guide nature dispensée par l’association. Pleine d’idées d’actions en tête, elle a du mal à trouver sa place, au milieu des bénévoles plus âgés et aux centres d’intérêt différents. Carole prend alors sa plume pour écrire à Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, et Stéphane Giraud, directeur, et leur confier sa déception. Séduits par la démarche de la jeune femme, les deux hommes lui proposent de lancer un groupe « jeunes » au sein de la fédération basée à Strasbourg, qui réunirait les adhérents âgés de 16 à 35 ans. Le défi est relevé.
La quarantaine de bénévoles du groupe partagent la même envie d’agir et la même curiosité. « Notre organisation met en contact ceux qui ont de l’énergie à mobiliser. » Le groupe, créé en 2010, compte à son actif une opération de nettoyage d’un site à la périphérie de Strasbourg ou encore des extinctions d’enseignes lumineuses dans les rues de Strasbourg et de Colmar, pour faire parler de la transition énergétique. « Nous nous retrouvons davantage dans l’appellation « groupe d’intervention ». Il traduit mieux notre désir de mener des actions concrètes« , explique Carole, qui jouera dorénavant, avec trois autres jeunes actifs, la porte-parole du groupe au sein du comité directeur d’Alsace Nature.
L’écologie, c’est une philosophie qui se répercute sur nos modes de vie La gracile – mais pas fragile – jeune femme se passionne pour la faune et la flore. « Lors de ma formation de guide nature, j’ai appris à organiser des parcours dans des lieux remarquables, comme une tourbière, ou une prairie à orchidées, et à y guider les participants pour leur faire découvrir les curiosités de la nature. » Carole arpente avec plaisir la Vallée de Munster et la route des crêtes, dans le massif des Vosges. « Au-delà de la contemplation, analyse-t-elle, c’est le côté scientifique de la promenade qui m’intéresse, comprendre le fonctionnement de la nature, au-delà de sa beauté. » Elle s’inquiète de voir la Renouée du Japon, une espèce exotique envahissante, proliférer dans les prairies d’Alsace. Là encore, elle déploie son énergie, participant à des arrachages. « C’est un travail harassant. La Renouée pousse à toute vitesse. Il faut toute une après-midi pour désherber un mètre carré. »
Curieuse de tout, Carole Sirlin apprend au fil des rencontres. « J’ai sans cesse besoin de progresser, de travailler, raconte-t-elle en choisissant ses mots. J’aime mener des expériences dans tous les domaines. » En plus de la formation suivie à Alsace Nature et de son métier de chef de projet web, elle s’est initiée à l’apiculture grâce à une association locale – elle attend sa première récole de miel pour 2014 – et à l’utilisation des plantes sauvages et comestibles, auprès de Béatrice Sommer, une conteuse alsacienne. La jeune femme découvre comment réaliser des produits d’entretien, des lessives maison, des baumes à partir de cire. Un savoir-faire qu’elle met au profit d’Alsace Nature, Carole aime communiquer le plaisir de fabriquer ses propres produits lors des événements auxquels participe Alsace Nature, comme lors de la Semaine de l’Environnement, festival annuel organisé par l’association étudiante Campus Vert, à l’université de Strasbourg. A ses yeux, « l’écologie, c’est un mode de vie, une philosophie qui se répercute sur notre quotidien. » Pour convaincre, elle croit plus aux méthodes douces qu’aux cailloux jetés à travers les fenêtres.
Cette fille de la génération Y, née dans les années 80 et qui a grandi avec Internet, aime aussi trouver des ponts entre nature et numérique. A l’image de cette initiative du groupe d’intervention, lancée à l’été 2012 : un concours de création sur le thème » Ville sauvage, Nature civilisée « , et ouvert à la photographie, la vidéo et la bande dessinée. Le concours est lancé sur Facebook. « Nous tenions à faire ce concours en ligne, explique-t-elle, pour que des jeunes de tous horizons puissent participer, voter pour la photo et débattre. » Dans les cartons du groupe jeunes d’Alsace Nature, d’autres opérations d’extinction des feux, des arrachages. Malgré un carnet de commandes bien rempli, Carole Sirlin, quant à elle, poursuit son engagement à Alsace Nature. « Je veux être présente pour les projets concrets. J’ai aussi envie de me tourner davantage vers la sensibilisation et la formation. » Et de conclure avec malice : « A Alsace Nature, on m’a déjà montré que les choses peuvent évoluer. »
Oriane Petit et B. de Badereau
lundi 4 Nov 2013 | Nature, Non classé
On connaît le travail d’illustrateur de Christian Voltz (parrain d’Alsace Nature) et son incomparable talent de bricoleur d’histoires dans lesquelles petits et grands se retrouvent pour sourire, s’attendrir, s’émerveiller, réfléchir…
Avec cette exposition de gravures et de céramiques, l’artiste surprend encore son monde et présente d’autres facettes de son travail. Les œuvres présentées (plus de vingt gravures et une dizaine de céramiques) sont toutes des créations récentes pas ou peu exposées.
Avec ses gravures, il nous invite à plonger dans un univers poétique où les noirs sont porteurs d’une dramaturgie apaisée. Homme, animal, végétation se côtoient et se mélangent nous livrant des images énigmatiques qui nous parlent tantôt avec légèreté, tantôt avec gravité.
Avec ses céramiques, nouveau matériel d’exploration pour le plasticien, on retrouve sa sensibilité si particulière : un poisson sur roulette, un personnage à cerveau de pissenlit… de surprenantes disgressions comme autant d’interrogations sur la marche du monde.
© Christian Voltz
Expo à voir du 24 novembre au 22 décembre 2013
Vernissage le mercredi 20 novembre à 18h.
ouvert tous les jours sauf le samedi. (Ouvert le dimanche).
De 14h à 18h.
Entrée libre.
CINE de Bussierre
Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement
155 rue Kempf
Strasbourg Robertsau
vendredi 11 Oct 2013 | Aménagement du territoire, Non classé, Presse, Revue de presse
Alsace Nature avait organisé le 5 octobre une journée d’étude sur l’étalement urbain et la consommation foncière.
Une soixantaine de personnes ont participé à cette journée, tout d’abord en écoutant les intervenants de la DREAL (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), de l’Université de Strasbourg et des associations françaises et allemandes de protection de la nature, puis en participant aux ateliers de réflexion organisés l’après-midi.
Cette journée avait pour objectif de demander un moratoire sur la consommation foncière et réfléchir aux solutions à mettre en œuvre collectivement pour stopper l’étalement urbain. En effet, chaque année, 600 à 700 ha de terre alsacienne sont artificialisés, pour l’essentiel au détriment des surfaces agricoles, mais également des quelques rares espaces forestiers subsistant en plaine et dans le piémont.
Le rythme de l’urbanisation (+0,7 % par an) s’est certes ralenti (dans les années 70, la consommation foncière était plutôt de 1 000 ha annuellement), mais son impact continue d’être ravageur pour l’environnement dans le contexte d’une nature diminuée. « L’évolution des écosystèmes alsaciens présente un effet peau de chagrin, analyse Maurice Wintz, président d’Alsace Nature. Chaque nouvelle atteinte va augmenter la fragilité de l’ensemble et réduire sa capacité de résilience. »Il y a certes eu une prise de conscience des effets négatifs de l’étalement urbain et de l’émiettement de l’espace, « mais nous considérons juste qu’on ne va pas assez vite, pas assez loin ».
Sophie Mosser, responsable du pôle aménagement à la DREAL, a bien mis en avant que « la dissociation croissante entre nos lieux de résidence et d’emploi a non seulement un impact sur notre environnement mais plus directement sur nos modes de vie », vision partagée par Patricia Zander, géographe de l’université de Strasbourg pour qui « il faut agir rapidement pour éviter la fragmentation sociale » à l’œuvre dans l’étalement urbain.
Tout le monde était d’accord sur la nécessité de densifier par exemple, dans les villages, en comblant les friches et les dents creuses ou réhabiliter les corps de ferme avant même de songer à un nouveau lotissement. A été proposé la mise en place d’un schéma régional d’aménagement pour mieux répartir les activités et la densification de l’habitat sur l’ensemble de l’Alsace, les SCOT n’étant pas, pour l’instant, « assez prescriptifs ».
Alsace Nature a aussi dénoncé « la compétition entre les territoires qui cherchent coûte que coûte à attirer les activités » tout comme « l’abandon de la maîtrise foncière à des aménageurs privés« .Alsace Nature a plaidé pour une « rupture avec le mode de pensée classique« , d’autant plus nécessaire « si on veut tendre vers des territoires autonomes en terme de consommation énergétique ou alimentaire« .
Il devient urgent d’inverser la tendance : « augmenter la productivité écologique, tout le contraire de ce qui se fait actuellement avec l’artificialisation des terres« .
(Voir l’article de Simone Wehrung dans les DNA du 06/10/2013)
vendredi 11 Oct 2013 | Aménagement du territoire, Energies Climat, Nature, Non classé, Presse, Revue de presse
Dossier du journal l’Alsace sur « le paysage »
« L’association Paysages d’Alsace, créée il y a une dizaine d’années dans le Sundgau par Antoine Waechter et présidée depuis quelques mois par le naturaliste Daniel Daske, veut grandir. Son cheval de bataille : la sanctuarisation des crêtes vosgiennes, qu’elle veut préserver de tout « équipement industriel ». Mais qu’est-ce qu’un beau paysage ? La réponse est subjective. Elle est souvent nourrie par les souvenirs d’enfance d’un paysage idéalisé. Chaque époque fabrique son propre paysage, explique Maurice Wintz, président d’Alsace Nature. Sociologue de l’environnement, il estime que la question soulève celle de la société que nous voulons construire : chaque paysage reflète les rapports de force en présence et le mode de vie de ses habitants. »
Lire l’article de Elisabeth Schultess paru dans L’Alsace le 11 octobre « Paysages d »Alsace prône la sanctuarisation des crêtes vosgiennes »
et l’interview de Maurice Wintz, président d’Alsace Nature et maître de conférences de sociologie de l’environnement à l’Université de Strasbourg : « Le paysage doit pouvoir évoluer »
mercredi 21 Août 2013 | Non classé
Le CINE* (Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement) de Bussierre à Strasbourg Robertsau organise, du 6 au 8 septembre 2013, la quatrième édition des journées « Nature et Patrimoine ».
Trois journées qui donnent lieu à de nombreuses animations qui vous invite à célébrer la nature, le plus vivant des patrimoines : sorties, ateliers, conférences, projection en plein air, conte, musique…)
Quelques rendez-vous à noter dès à présent
au CINE* de Bussierre 155 rue Kempf – 67000 Strasbourg Robertsau
Le vendredi 6 septembre
• La nuit de la chauve souris
• Bivouac en forêt Rhénane
Le samedi 7 septembre
• Jeu de piste sur le thème de l’énergie
• Parcours sensoriel dans le jardin de Bussierre
• Projection en plein air du film « Une jungle d’eau douce » de Serge Dumont
• Visite des sculptures du parc de Pourtalès avec un guide du CEAAC
Le dimanche 8 septembre
• Atelier « A la recherche de l’or du Rhin »
• Concert-apéritif avec des musiciens de l’ensemble « Volutes”
• Conférence de Jean-François Terrasse, spécialiste des rapaces
• Contes
Durant tout le week-end Exposition « In & ex situ » :
dessins et aquarelles naturalistes de Valentine Plessy
…et de nombreuses autres animations pour tous les publics.
Buvette bio, tartes flambées.
Programme complet en téléchargement – PDF |
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www.sinestrasbourg.org
* Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement de Bussierre – Dénomination du lieu.
Nous souhaitons éviter le terme de “ferme” habituellement utilisé pour Bussierre. En effet, avec cette appellation le public s’attend à voir des animaux et ce n’est pas le cas. Par ailleurs CINE étant l’acronyme de «Centre d’Initiation à la Nature et à l’Environnement» il n’y a pas d’accent sur le E. Merci donc d’utiliser “CINE de Bussierre” comme appellation, en bas de casse cela donne “Cine de Bussierre” (et non Ciné).
jeudi 30 Mai 2013 | Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, Alsace, Bien-être animal, Non classé
Un débat, à quoi ça sert ?
A quoi sert un débat public lorsque les décisions sont prises et que le chantier a démarré, pour construire 2 hangars de 30 000 poulets à côté de la Zinsel ? Pourtant le rejet du projet avait été véhément, et en particulier tous les maires du secteur et le Parc naturel régional des Vosges du Nord avaient exprimé leur opposition. Mais le commissaire enquêteur avait été enthousiaste du projet, et le Préfet l’a autorisé avec diligence. Nous n’oublierons pas de sitôt ce mépris de la démocratie locale !
Un débat équilibré
Le débat de Reichshoffen a laissé des frustrés, car au lieu de sortir la grosse cavalerie des menaces environnementales et nuisances, Alsace Nature a donné la parole aux promoteurs du projet. Ainsi M. Bruno Siebert, abatteur à Ergersheim qui développe la filière de ces poulets industriels, et M. Thiaucourt, directeur de Costal qui leur vend l’aliment, ont argumenté leurs choix pour ce type de poulet, dans le contexte actuel du marché, et quant à son alimentation.
Document argumentaire présenté par la société COSTAL |
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Anne Vonesch a développé les critiques envers ce mode de production industriel à forte densité, et les alternatives ou améliorations envisageables. Pour terminer, elle a comparé le prix au kilo du poulet avec le prix du pain… c’est souvent le même !
Document argumentaire présenté par Alsace Nature |
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Evelyne Fuchs de l’association HERON a fait le point sur tous les risques environnementaux et nuisances. Maurice Wintz a rappelé quelques fondements de l’éthique que défend Alsace Nature. Les critiques venant de la salle ont affronté un discours de défense des pratiques agricoles.Il faut faire face !Pourquoi avoir donné la parole aux « pro-poulaillers », alors que nous sommes « contre » ? Parce que ce n’est qu’en faisant face aux réalités économiques et techniques que nous pourrons attaquer et résoudre les problèmes là où ils se trouvent :
- 1) au niveau de la gouvernance
- 2) au niveau du mal-être des animaux
- 3) au niveau des choix d’achat des consommateurs.
Tant que le poulet industriel se vend, il sera produit. Il n’y aura plus de tels poulaillers le jour où une volonté politique et une volonté citoyenne coopèreront pour mettre fin à l’élevage concentrationnaire. Que ce soit dans nos Parcs naturels régionaux ou ailleurs.
Association HERON
HERON signifie Harmonie Environnementale de Reichshoffen et Observations Naturelles. C’est une jeune association de Reichshoffen, née en janvier, afin d’œuvrer pour la défense de la nature et faire connaître la biodiversité, au cœur de Reichshoffen et aux alentours. Sa présidente est Evelyne Fuchs.
Pour en savoir plus http://www.heron67.fr/