mercredi 21 Mai 2014 | Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, Europe, Nature, Presse, Revue de presse
Maurice Wintz, président régional d’Alsace Nature a été interrogé par le journal L’Alsace, sur le rôle de l’Europe pour la biodiversité.
Une partie de cet entretien a été repris dans un article paru le 21 mai 2014, sous le titre : L’Europe et nous « La biodiversité rend des services à l’ensemble de l’économie« . En voici des extraits :
Perçue souvent comme une contrainte, la politique européenne de l’environnement est, de l’avis de nombre d’acteurs de terrain, une chance pour la région et le pays.
« L’Union européenne est un moteur, elle pousse les États à mettre en œuvre des mesures », confirme Maurice Wintz, président d’Alsace Nature. Si les directives européennes sur l’eau, l’air, la faune, la flore, les déchets, ne sont pas respectées, la Cour de justice européenne peut condamner les États à de lourdes amendes.
« S’il n’y avait pas eu Natura 2000, il n’est pas sûr qu’on aurait aujourd’hui des réseaux et des espèces relativement préservés, en Alsace et dans toute l’Europe , confirme Maurice Wintz. Mais la politique agricole commune reste assez défavorable à l’environnement, notamment sa traduction par la France qui maintient une orientation industrielle de l’agriculture. »
Autres facteurs négatifs, selon Alsace Nature : « Le néolibéralisme, avec la marchandisation de tous les biens et services, l’ouverture des associations au marché concurrentiel. En les assimilant à des prestataires de services, l’Europe remet en cause leur plus-value sociale et leur rôle de contre-pouvoir nécessaire au fonctionnement démocratique de notre société. Si la protection de la nature existe en Europe, et non en Chine ou en Inde, c’est parce que des associations de citoyens l’ont demandée et ont le droit d’expression. »
Alsace Nature s’inquiète aussi du traité de libre-échange (Tafta) en cours de négociation entre l’Europe et les États-Unis : « Il risque d’ouvrir la porte aux OGM en Europe, à la possibilité pour des multinationales d’attaquer des États, sans jamais tenir compte de l’intérêt collectif. L’Europe montre là qu’elle est aussi un frein à la protection de l’environnement. Ses politiques ne sont pas toujours cohérentes. Il faut que les contre-pouvoirs puissent s’exprimer face aux résistances fortes des grands groupes industriels et du syndicat agricole majoritaire. Il y a à Bruxelles 15 000 lobbyistes. Parmi eux, une centaine seulement du monde de l’environnement, qui ont très peu de moyens financiers pour influer sur les politiques publiques. »
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jeudi 17 Avr 2014 | Agriculture et Alimentation, Europe
Les députés examineront ce 15 avril une proposition de loi interdisant la culture de maïs génétiquement modifiés en France. Intervenant un mois jour pour jour après la publication de l’arrêté du 14 mars 2014 interdisant la culture du maïs MON 810, cet examen offre une nouvelle occasion de débattre du recours aux biotechnologies en agriculture. Explications de FNE.
Un examen inédit
L’arrêté du 14 mars 2014 se focalise sur le maïs génétiquement modifié MON 810, seul maïs OGM autorisé à la culture dans l’Union européenne, dont il suspend la commercialisation, l’utilisation et la culture des semences. Le député Bruno Le Roux va plus loin en proposant une loi interdisant la culture du MON 810 et de tout autre maïs OGM qui pourrait être autorisé prochainement à la culture en Europe.
C’est la première fois que le Parlement se penche en séance publique sur un texte visant à interdire des cultures OGM. Le Sénat n’avait en effet pas pu entreprendre l’examen d’une proposition similaire portée par le sénateur Fauconnier, jugée irrecevable.
« Certaines doutent de la compétence juridique du Législateur sur ce champ » explique Lylian Le Goff, co-responsable du dossier OGM pour FNE. « Mais cet examen inédit va permettre d’explorer une nouvelle voie pour refuser des produits dont l’innocuité et l’intérêt, particulièrement sur le plan socio-économique, ne sont toujours pas démontrés, près de 20 ans après le début des biotechnologies végétales. »
Un débat politique trop longtemps éludé
Cet examen est effectivement l’occasion de s’intéresser non seulement aux enjeux sanitaires et environnementaux des OGM, mais aussi à leurs enjeux socio-économiques. Il devrait permettre également de poser le problème des importations de soja OGM utilisé dans une grande partie de l’élevage français sans information du consommateur.
Ces OGM ne répondent à aucune demande des consommateurs et risquent de confiner l’agriculture dans un modèle agro-industriel dont on connaît les limites et qui est à l’opposé du modèle agro-écologique promu par la France.
L’article 2 de la loi du 25 juin 2008 relative aux OGM précise que ceux-ci ne peuvent être cultivés, commercialisés ou utilisés qu’à condition que cela ne nuise pas « à l’intégrité de l’environnement et à la spécificité des cultures traditionnelles et de qualité », c’est-à-dire « dans le respect de l’environnement et de la santé publique, des structures agricoles, des écosystèmes locaux et des filières de production et commerciales de qualité. »
Cette disposition doit guider le débat politique qui s’ouvre aujourd’hui estime Denez L’Hostis, président de FNE : « Il faut se donner les moyens d’appliquer la loi du 25 juin 2008, dans ses dimensions non seulement sanitaires et environnementales, mais surtout socio-économiques. Nous souhaitons que le Parlement vote cette proposition de loi pour interdire la culture des maïs OGM et interroger plus globalement l’avenir du modèle OGM. »
Communiqué de presse – France Nature Environnement
mardi 17 Déc 2013 | Europe, Nature, Revue de presse
Selon un article publié dans le Monde le 16 décembre 2013 :
« Le 10 décembre, le Parlement européen rejetait l’interdiction du chalutage en eaux profondes d’une courte majorité de 16 voix (342 contre, 326 pour, 19 abstentions). Mais selon l’ONG Bloom, qui milite contre cette pratique de pêche en raison de son impact sur l’environnement, plusieurs députés se seraient trompés dans leur vote ce jour-là. »
Ces députés ont demandé que leur vote soit corrigé. cependant, le nouveau vote n’a aucune valeur juridique.
« L’ONG a cependant appelé lundi les Etats européens à tenir quand même compte du vote corrigé. « Les Etats membres doivent désormais discuter de ce dossier au conseil des ministres européens de la pêche : ils devront prendre en compte ce résultat réel même s’il ne peut être changé officiellement », a estimé Claire Nouvian, directrice de Bloom.«
Voir l’article du Monde en entier
Suite au vote du parlement, une nouvelle pétition a été mise en ligne pour faire pression sur les enseignes de Grande Distribution pour qu’elles abandonnent la commercialisation des espèces pêchées en eau profonde
Voir la pétition
Petit rappel en images des conséquences de la pêche en eau profonde
Un grand bravo à Pénélope Bagieu qui signe cette ludique et claire explication illustrée.
jeudi 5 Déc 2013 | Communiqués de presse, Europe, Nature, Presse
Le comité permanent de la convention de Berne tenait sa trente-troisième réunion ce mercredi 4 décembre à Strasbourg. À son ordre du jour, comme depuis de nombreuses années, figurait un point sur les mesures engagées par la France pour la sauvegarde du Grand Hamster. Alors que l’état de conservation de cette espèce n’a jamais été aussi précaire, voilà que le Comité permanent de la Convention de Berne donne un blanc-seing à la France comme si la situation du Grand Hamster avait trouvé une issue satisfaisante.
C’est un très mauvais signe qui est envoyé aujourd’hui à l’Etat français. D’autant plus mauvais que le gouvernement vient de relancer toute une série de projets routiers dans les dernières zones de présence de l’espèce, alors que le monde agricole refuse d’étendre les mesures favorables au delà d’un périmètre très restreint (5% de la surface historique de présence de l’espèce).
Les organisations environnementales présentes ont temporisé la présentation flatteuse par la délégation française de l’action de l’Etat en mettant en perspective la réalité des faits et les constats accablants qui peuvent être faits sur le terrain. Sans doute conscients du faible niveau de leur copie, les représentants de la France n’ont pas demandé la clôture du dossier. Il aura fallu l’intervention de la Norvège et de la Slovénie pour que cette idée soit reprise par le Président et avalisée par les parties en présence.
Pourtant les problèmes persistent et les efforts tant financiers qu’humains qui sont mobilisés par l’Etat français aujourd’hui ne servent qu’à préserver quelques zones enclavées et dans lesquelles l’espèce se maintient que grâce à de nombreux lâchers d’animaux.
Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, précise « En quinze jours, nous aurons eu l’abandon de l’écotaxe, la relance du Grand Contournement Ouest (GCO) de Strasbourg et l’abandon par la Convention de Berne de sa surveillance du Grand Hamster. Mauvais temps pour les enjeux environnementaux. Il y a deux ans, le même comité permanent considérait le dossier du GCO comme très problématique pour la conservation de l’espèce ; aujourd’hui, alors que le dossier est relancé, il annule sa surveillance. Il est difficile de trouver une logique à tout cela »
Bruno Genty, président de FNE, complète : « Aujourd’hui il est important que la Commission Européenne soit extrêmement vigilante et critique sur les bilans qui lui sont fournis. Sans cette pression européenne, l’espèce est perdue. Nous voyons bien que la diplomatie prime sur les connaissances biologiques. Pour autant, une diplomatie réussie n’est pas un gage de réussite sur le terrain de la protection de la nature. Ce dossier Hamster nous le prouve ».
Contact presse : Stéphane GIRAUD, Directeur d’Alsace Nature, 06 84 94 97 26
mardi 22 Oct 2013 | Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, Alsace, Bien-être animal, Europe
Élevages compétitifs : les mauvais choix du poulailler industriel de Zinswiller
Vendredi 25 octobre à MEISENTHAL.
RDV à 20H30, locaux Artopie au 6 rue de la Poste – 57960 Meisenthal
Anne Vonesch a une formation de théologie et de médecine. Elle s’est investie dans différents domaines environnementaux avec Alsace Nature. Aujourd’hui spécialisée dans les questions d’élevage, elle est référente « bien-être animal » pour France Nature Environnement et suit pour les ONG des travaux européens concernant les pollutions par les élevages. Elle s’intéresse à l’éthique envers le vivant dans le contexte des contraintes économiques et développe avec Alsace Nature une campagne « Des prix justes pour le respect du vivant ».
http://www.heron67.fr/7.html
lundi 21 Oct 2013 | Agriculture et Alimentation, Agriculture et nature vivante, Alsace, Bien-être animal, Europe
Ce colloque organisé, le 5 et 6 décembre 2013, conjointement par l’Université de Strasbourg (EA 3071) et l’INRA (UMR Innovation) traite du lien social que les éleveurs entretiennent avec leurs animaux, mais aussi de l’attachement de l’homme à l’animal, de leur identification réciproque et des souffrances partagées lorsque l’animal est mis à mort.
Cette rencontre interdisciplinaire vise à favoriser le débat entre les plus grands spécialistes de la question animale. Ce sont pour la plupart des chercheurs en sociologie, en psychologie, des philosophes ou des psychanalystes, mais aussi des écrivains, des journalistes qui centrent leurs travaux sur les relations entre humains et animaux et la place de la mort des animaux dans ces relations.
Ces rencontres invitent également des professionnels, femmes et hommes qui travaillent au quotidien avec les animaux et qui nous feront partager leur expérience de la vie commune avec les bêtes.
Anne VONESCH, membre d’Alsace Nature et responsable du Réseau Agriculture interviendra vendredi 6 décembre, de 16h à 17h sur « L’élevage, une alternative aux productions animales ? » en compagnie de Thierry SCHWEITZER et Armand TOUZANNE.
A partir d’un état des lieux des problèmes liés à l’abattage industriel des animaux, nous réfléchirons aux alternatives possibles à l’abattoir industriel et à la consommation carnée et nous analyserons les questions politiques posées par les rapports qu’entretiennent aujourd’hui les hommes et les animaux.
Programme disponible en téléchargement : ICI
Inscription en ligne uniquement à l’adresse suivante : http://registration.gipco-adns.com/site/2074/Bulletin+d+inscription+au+colloque
Renseignements colloque à l’adresse suivante : http://ea3071.unistra.fr/activites/colloque/
EA 3071 SULISOM – UDS
12, rue Goethe – F-67000 STRASBOURG
Tél: + 33 (0)3.68.85.19 38
Mail: sandrine.ame@unistra.fr