vendredi 12 Juil 2013 | Aménagement du territoire, Eau et zones humides, Energies Climat, Energies renouvelables, Nature, Nucléaire, Presse, Revue de presse, Urbanisme
La région Alsace a publié ses indicateurs de l’environnement
Tous les deux ans, les rencontres alsaciennes de l’environnement sont l’occasion pour la région Alsace de publier un bilan de l’évolution de l’environnement sur son territoire. 7 composantes sont ainsi étudiées : l’eau, l’air, l’énergie, les déchets, l’occupation de l’espace, les milieux naturels et l’éducation à l’environnement. 30 indicateurs offrent une vision globale de la santé environnementale de la région.
Selon un article paru dans les DNA du 28 juin dernier, le bilan 2013 est contrasté.
« QUALITÉ DE L’EAU : On est encore loin des objectifs de la directive-cadre sur l’eau (2/3 des cours d’eau en bon état écologique et de l’eau souterraine potable partout sans traitement). 67 % du linéaire des cours d’eau sont dégradés et 31 % des points de mesure dans la nappe d’Alsace présentent toujours des dépassements de norme de potabilité. »
MILIEUX NATURELS : « Avec 10,7 % du territoire alsacien qui bénéficie d’une mesure plus ou moins forte de protection (réserve, conservation, mesure agro-environnementale,…), les surfaces de nature gérées pour la diversité augmentent très légèrement. »
Mais « La biodiversité dans les zones humides continue de régresser. Parmi les 35 % d’espèces et les 75 % d’habitats en danger en Alsace, beaucoup sont liés aux rieds, aux marécages et aux forêts rhénanes. »
OCCUPATION DE L’ESPACE : « les aménagements urbains continuent de grignoter les espaces naturels bien qu’à un rythme bien moindre qu’auparavant. Chaque année, ce sont au moins 600 ha (les chiffres actualisés ne sont pas encore connus) qui sont artificialisés en Alsace … »
ÉNERGIE : « grâce aux centrales hydrauliques du Rhin (70 % des énergies renouvelables), l’Alsace produit autant d’énergie verte que le nucléaire. Mais pas suffisamment pour couvrir tous les besoins en électricité, Fessenheim une fois fermée. …. »
QUALITÉ DE L’AIR : on respire chaque année un peu mieux sous condition d’une météo clémente. Globalement, les concentrations en particules, en ozone et en dioxyde d’azote sont en baisse mais les normes continuent d’être dépassées ponctuellement, surtout dans les grandes villes, à proximité de trafic. … »
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Les rencontres régionales de l’environnement se sont également penchées sur l’atout que représente la biodiversité pour le territoire.
Réunissant collectivités, associations environnementales et administrations, les débats ont insisté sur les services rendus par la biodiversité et sur la nécessité d’en convaincre les élus, les aménageurs et le public.
« Malheureusement c’est après la disparition d’un milieu naturel qu’on se rend compte de son utilité, remarque le chercheur strasbourgeois Yvon le Maho, président du conseil scientifique du patrimoine naturel et de la biodiversité ». ex. , disparition des abeilles obligeant à une pollinisation manuelle
« De manière générale, on estime que 40 % de l’économie mondiale dépend de la biodiversité…. »
Accepter la biodiversité, c’est aussi accepter de vivre avec les grands prédateurs
Un article paru dans les DNA le 11 juillet 2013, fait le point sur la situation du Loup et du lynx dans le Massif Vosgien.
« La présence de loups et de lynx dans les Vosges pose la question de l’acceptabilité sociale des grands prédateurs dans un massif touristique densément peuplé. »
« On n’a compté que deux loups (un mâle et une femelle, sans signe de reproduction) dans les Hautes-Vosges … »
« Autre grand prédateur, le lynx, trente ans après sa réintroduction dans les Vosges, se compterait au mieux sur les doigts d’une main, se limiterait au pire à un seul animal, unique spécimen encore repéré dans le massif du Donon. »
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Le lynx Van Gogh, est-il le dernier survivant ?
« Les populations du félin avaient atteint un minimum de 30 dans le massif en 2007 mais cette année, on n’a trouvé trace que d’un individu du côté du Donon. Il a été surnommé Van Gogh, son oreille droite ayant été arrachée. »
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mercredi 10 Juil 2013 | Aménagement du territoire, Presse, Revue de presse, Transports
Suite à la conférence de presse que nous avions organisée le 2 juillet,
L’Alsace a publié un article le 4 juillet 2013 : intitulé « Alsace Nature réaffirme son opposition à la LGV Mulhouse-Belfort »
Extrait :
« Alsace Nature milite pour que la priorité soit mise sur les réseaux locaux et cite par exemple la création d’une troisième voie entre Strasbourg et Bâle qui permettrait de développer le fret « et serait beaucoup plus rentable » ou encore le raccordement du Sundgau à la gare TGV de Belfort-Montbéliard, la liaison entre Colmar et Fribourg, le raccordement à l’EuroAirport, la réouverture de la ligne Bollwiller-Guebwiller, l’extension du réseau tram-train, etc. « Avec un coût moyen d’un million d’euros pour un kilomètre de ligne classique, contre 30 millions le kilomètre pour le TGV, on peut gagner beaucoup plus que dix minutes pour la qualité de vie des Alsaciens » , affirment les membres d’Alsace Nature. Ils insistent également sur la nécessité d’améliorer le cadencement des trains et l’accessibilité des gares : « On perd souvent bien plus de dix minutes dans les correspondances ou pour trouver une place de parking avant de prendre le TGV » , remarque Daniel Reininger.
L’association dénonce aussi « les dégâts énormes sur la biodiversité » qu’induirait un tel chantier. Destruction de milieux naturels remarquables (près de 30 ha de forêt entre Reiningue et Lutterbach) et de plantes protégées, mais surtout grignotage des terres agricoles (35 ha à Reiningue, 7 ha à Lutterbach). « On n’a plus les moyens aujourd’hui d’un tel projet » , conclut Daniel Reininger. Si le report du chantier est annoncé mardi prochain, ce sera « un soulagement » , confirme Jean-Paul Lacote, président d’Alsace Nature 68«
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Le gouvernement a suivi les conclusions de la commission « Mobilité 21 » et repoussé après 2030 l’achèvement de la seconde phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône.
« L’Alsace est bien dotée »
« Votre région est bien dotée : la première phase de la LGV Est européenne a permis d’engager un chantier de 4,3 milliards, la première phase de la branche Est de la LGV Rhin-Rhône un chantier de 2,3 milliards, la deuxième phase de la LGV Est européenne représente un chantier de 2 milliards. Avouez que ce n’est pas rien », avait répondu Frédéric Cuvillier à une interpellation du sénateur Jean-Marie Bockel.«
LIRE l’article de l’ALSACE sur ce point
vendredi 28 Juin 2013 | Aménagement du territoire, Communiqués de presse, Presse, Transports
La commission présidée par Philippe DURON vient de rendre son rapport Mobilité 21 « Pour un schéma national de mobilité durable ». Ce rapport passe au crible les besoins de transports en France et les projets existants ou à venir.
Pour l’Alsace, deux projets sont mentionnés et proposés au report : le GCO et la LGV Rhin-Rhône.
Avant même le rendu du rapport, de nombreuses voix se faisaient entendre pour critiquer ce travail. A entendre les décideurs publics et privés, on pourrait croire que l’Alsace est une des régions les plus inaccessibles au monde ! C’est pourtant l’inverse qui se passe : nous croulons sous un trafic non maîtrisé avec comme réponse une course sans fin aux infrastructures.
Certes l’Alsace traverse une crise économique mais nombreux sont ceux qui oublient que les maux d’aujourd’hui trouvent leur genèse dans le modèle économique des dernières décennies, et que cette crise est aussi une crise écologique. Continuer dans cette logique, et chercher le salut dans la course aux infrastructures, c’est croire que la poursuite des mêmes recettes qui ont conduit à la crise va comme par enchantement permettre de sortir de la crise. Cette logique a créé toutes les conditions de la tension sur notre petit territoire. Régression des zones agricoles, défrichement forestier, perte de la biodiversité, dégradation des cadres de vie… On ne peut pas d’un côté vouloir poursuivre une croissance infinie et de l’autre déplorer la régression de la biodiversité comme si les deux étaient indépendantes !
Un soulagement pour des écosystèmes malmenés
Pour Alsace Nature, le report de ces deux projets constituerait d’abord un soulagement pour des écosystèmes déjà très malmenés, et ensuite une formidable opportunité pour repenser l’Alsace de demain. Plutôt que de se lamenter sur la perte de projets, qui au fond sont inutiles, il serait temps de réfléchir collectivement à la construction d’une ligne de développement qui rende à l’Alsace ses capacités d’articuler à la fois les enjeux sociaux et écologiques.
C’est dans cette voie, loin des débats partisans, et dans une démarche tournée vers le bien être dans notre région que doit s’engager l’Alsace. Les énergies mises en œuvre au cours de la dernière décennie pour lutter «pour» ou «contre» les projets sont autant d’énergies que nous aurions pu mobiliser pour une Alsace plus respectueuse de ses habitants et de son environnement. C’est dans ce sens qu’Alsace Nature organise le 5 octobre prochain une journée d’études et d’action sur le thème de la consommation d’espace.
Contacts :
Stéphane Giraud – Directeur Régional : 06 84 94 97 26
Maurice Wintz – Président Régional : 06 48 91 87 56
vendredi 28 Juin 2013 | Aménagement du territoire, Nature
A un moment décisif pour le sort du tronçon LGV entre Petit-Croix et Lutterbach et alors qu’une campagne coûteuse est lancée par les promoteurs de cette liaison, pour obtenir le soutien de la population, Alsace Nature souhaite faire connaitre publiquement les raisons de son désaccord au projet lors d’une
conférence de presse
mardi 2 juillet 2013 à 11H00,
dans les locaux d’Alsace Nature Haut-Rhin, 1 rue de Thann à Mulhouse.
Dès la Consultation publique en 2000, lors de l’enquête DUP en 2003 et lors de l’Assemblée Générale à Lutterbach en 2010, Alsace Nature avait contesté cette liaison, surtout à cause des énormes dégâts environnementaux.
L’opposition d’Alsace Nature à ce bout de LGV, d’un coût énorme et disproportionné pour un faible gain de temps, se trouve renforcée. En effet l’Etat est fortement endetté, l’argent disponible des Collectivités se fait rare. Il faut donc le consacrer aux réalisations locales les plus indispensables et les plus utiles.
Contacts :
Jean-Paul LACOTE – Président Départemental • Haut-Rhin : +4916097335575
Daniel RENINGER : 06 72 08 10 79
vendredi 28 Juin 2013 | Aménagement du territoire, Communiqués de presse, Energies Climat, Energies renouvelables, Nature, Presse
Les fédérations régionales LNE, FNE-FC et Alsace Nature œuvrent depuis plusieurs décennies pour la protection des milieux naturels exceptionnels qui caractérisent les Hautes Vosges. A l’occasion de la manifestation organisée par certaines associations locales le 29 juin prochain au Bonhomme, elles rappellent que les menaces qui pèsent actuellement sur les Hautes Vosges sont réelles et que les actions menées par les pouvoirs publics face aux pressions aménagistes et aux logiques sectorielles ne sont globalement pas à la hauteur des enjeux. C’est d’ailleurs pour cette raison que les trois fédérations, en lien avec notre fédération nationale, FNE, ont contesté auprès du Conseil d’État la décision de l’État de renouveler la Charte du PNR des Ballons des Vosges, estimant que celle-ci n’était pas assez ambitieuse.
Le projet d’implantation d’éoliennes au col du Bonhomme, qui semble monopoliser les motivations de la manifestation dans une démarche principalement anti-éolienne, ne constitue qu’un des aspects de la problématique et mérite, par sa complexité une attention et une analyse approfondies.
Si nos trois fédérations soutiennent le développement des Energies Renouvelables et notamment de l’éolien, elles considèrent que les projets sont à étudier au cas par cas. Concernant le projet du col du Bonhomme, les éléments du dossier montrent que son insertion écologique est très problématique.
Lorraine Nature Environnement estime que ce projet est en contradiction avec les objectifs de protection du patrimoine naturel (biodiversité – paysage) de la Charte du Parc (mission première des parcs naturels !) et constituerait un précédent grave d’aménagement industriel sur la zone sommitale du massif.
Alsace Nature de son côté est en train d’étudier précisément ce dossier et ne manquera pas de faire connaître son point de vue le moment venu et d’engager les actions qu’elle jugera les plus efficaces.
Les trois fédérations régionales vont par ailleurs rapidement intervenir auprès des pouvoirs publics afin de demander l’harmonisation des schémas éoliens régionaux sur le massif vosgien et notamment les Parcs naturels régionaux.
Contacts :
Jean-François FLECK – Lorraine Nature Environnement : 06 23 53 54 99
Maurice WINTZ – Alsace Nature : 06 48 91 87 56
vendredi 28 Juin 2013 | Agriculture et Alimentation, Aménagement du territoire, Presse, Revue de presse, Urbanisme
Alsace Nature a prévu d’organiser une journée de réflexion sur la thématique de l’étalement urbain en octobre prochain
Illustration de cette problématique avec cet article paru sur Rue89 Strasbourg, le 28 juin 2013 et intitulé : » Coup de frein à l’étalement urbain : 534 ha agricoles « sanctuarisés » dans la CUS »
Extrait : « Cet effort est insuffisant pour l’association Alsace Nature, dont le président Maurice Wintz souhaite «un moratoire sur la consommation d’espaces pendant au moins 20 ans». Il s’explique : «Pour devenir innovant, il faut suffisamment de pression. C’est le seule solution pour trouver de nouvelles façons d’urbaniser. L’idée serait pendant le moratoire d’avoir un bilan à zéro.
C’est à dire que si l’on urbanise une zone, il faut en désurbaniser une autre, quitte à la dépolluer. Tant que ce sera facile de grignoter des terres, on sera dans le gaspillage d’espaces.
Ce qui est gênant aussi avec cette politique de densification de la ville, c’est qu’elle risque de supprimer les espaces interstitiels, ces terres agricoles qui, comme à la Robertsau, bénéficient de pratiques culturales moins intensives qu’à la campagne. Conserver cela, c’est l’un des vrais enjeux du PLU.»
Par ailleurs, Alsace Nature souhaiterait qu’au niveau national, les autorités décident que les PLU puissent imposer tel ou tel type d’agriculture dans certains «endroits stratégiques».
Sur le thème de la consommation d’espace, la fédération d’associations de protection de l’environnement organisera des Journées d’études cet automne.
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