Les portraits de 4 présidents de la République sur le chantier du GCO

Les portraits de 4 présidents de la République sur le chantier du GCO

Ce dimanche 7 avril 2019, des membres du collectif GCO NON MERCI et les maires de Pfettisheim et Greisheim/Souffel se sont retrouvés pour une promenade un peu spéciale : ils ont montré (symboliquement) les dégâts causés par le GCO au président de la République actuel , mais aussi aux anciens chefs de l’Etat qui ont contribué à la mise en œuvre de ce projet.Sous la présidence de Jacques Chirac, celui-ci avait déclaré « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs. La nature, mutilée, surexploitée, ne parvient plus à se reconstituer, et nous refusons de l’admettre. L’humanité souffre. Elle souffre de mal-développement, au Nord comme au Sud, et nous sommes indifférents. La Terre et l’humanité sont en péril, et nous en sommes tous responsables » et pourtant malgré ce beau discours, rien n’a véritablement été fait pour inverser la tendance… et à cette époque, le projet de GCO est ressorti des cartons.

Suite Grenelle de l’environnement, initié sous la présidence de Nicolas Sarkozy, un article de loi avait permis de renverser la charge de la preuve : “pour les décisions publiques susceptibles d’avoir une incidence significative sur l’environnement, les procédures de décision seront révisées pour privilégier les solutions respectueuses de l’environnement, en apportant la preuve qu’une décision plus favorable à l’environnement est impossible à un coût raisonnable“. Ce n’était donc plus aux ONG de prouver l’inutilité d’un projet mais à l’Etat de prouver que tel projet était d’utilité publique majeure. Cependant, cette disposition n’a pas été appliquée : en 2008, la Déclaration d’Utilité publique pour le GCO a été signée par le premier ministre de l’époque, François Fillon, malgré l’affirmation par la commission d’enquête publique que : “le désengorgement de Strasbourg n’est ni l’enjeu ni l’objet du GCO“.

Lors de la présidence de François Hollande, le projet avait été un temps écarté car jugé non prioritaire, mais à cause de la pression de la CCI et de la trahison de Roland Ries qui a retourné sa veste au sujet du GCO, le projet a été ressorti des cartons et la procédure a repris son cours avec le rapport du CGEDD publié en 2013… (rapport qui a modifié le projet en 2X2 voies et qui a lié la réalisation du GCO à la requalification de l’A35 actuelle). C’est aussi sous sa présidence que l’écotaxe a été abandonnée.

Emmanuel Macron a continué à soutenir le projet, et son gouvernement a tout fait pour que le projet puisse se réaliser, en ne tenant pas compte des 7 avis négatifs des experts indépendants et de la population… en passant en force pour qu’un maximum de travaux puissent être réalisés avant le jugement au fonds des recours devant les tribunaux.. en détruisant des milieux naturels… en malmenant les opposants, par l’évacuation manu militari de la zad de Kolbsheim et de ses habitants… Le “Champion de la Terre”, malgré de beaux discours, continue de soutenir des projets climaticides et écocides, tels que le GCO.

Portraits de présidents français sur le chantier du GCO

Ces élus, ces citoyens et ces citoyennes n'y sont pas allés de main morte, en amenant 5 portraits de présidents français dont 2 d'Emmanuel Macron sur le chantier du Grand Contournement Ouest de Strasbourg (GCO). Ils dénoncent surtout la dualité de nos dirigeants, qui "font de beaux discours sur l'environnement depuis longtemps, mais qui empirent la situation dans les faits."#GCO#Macron#Sarkozy#Hollande#Ries#Chirac

Publiée par Alsace Nature sur Lundi 8 avril 2019

 

 

 

 

 

[Découverte de la semaine] Huppe fasciée (Upupa epops)

[Découverte de la semaine] Huppe fasciée (Upupa epops)

 

Mais qu’est-ce donc dans le ciel ? Un avion ? Une fusée ? Superman ? Non… C’est un oiseau !!

Et pas n’importe lequel : une huppe fasciée. Quelle élégance, quelle classe !

Cet oiseau de la famille des upupidés arbore une huppe érectile rousse se terminant par un noir profond ainsi que de magnifiques ailes larges et arrondies du même noir striées de larges bandes blanches. En hiver, ces ailes portent les individus des populations d’Eurasie sur des milliers de kilomètre vers des territoires plus chauds (sud de l’Espagne, Maghreb, Moyen-Orient…).

La huppe fasciée apprécie la proximité avec les grands mammifères (chevaux), on la retrouve dans des milieux plutôt ouverts où le sol est facilement accessible. Cette espèce tolère bien la présence des humains. Au point de pouvoir élever sa nichée dans le centre d’un village !

Ces oiseaux peuvent construire leurs nids dans des cavités (arbres, falaises) mais préfèrent les vieilles constructions ou les ruines. Ils se contentent parfois d’un gros tas de cailloux comme la Chevèche d’Athena (découverte du 15 août 2018 : https://www.facebook.com/AlsaceNature/posts/10155989480022917)

La huppe est monogame et territoriale. Son cri d’alarme (« waaahrr ») ressemble quelque peu au cri du corbeau. Contrairement à ce dernier (qui est omnivore et opportuniste), la huppe fasciée se nourrie exclusivement de gros insectes et larves.

De ce fait, les populations de cette espèce tendent à décliner en Europe de l’ouest. En cause, l’utilisation massive de pesticides qui appauvrissent les populations d’insectes (l’entomofaune) dont la huppe se nourrit. Cette problématique affecte aussi la pie grièche (découverte de la semaine du 7 juin 2017 : https://www.facebook.com/AlsaceNature/photos/a.385333252916/10154899022647917/?type=3&theater)

Alors, si vous voyez des huppes fasciées c’est plutôt bon signe ! Ça indique généralement qu’il n’y a pas d’utilisation massive de pesticide dans le coin J

Les anti-GCO au Vinci Camp de l’INSA Strasbourg

Les anti-GCO au Vinci Camp de l’INSA Strasbourg

 

Une 40taine de militants anti GCO se sont retrouvés jeudi matin devant l’INSA de Strasbourg (Institut National des Sciences Appliquées) pour manifester leur opposition au GCO et à VINCI, notre champion bétonneur (inter)national qui souffre d’un VINCI Bashing selon les mots mêmes de son PDG Mr Huillard.

Versons une larme. Paix à son âme. Que M. Huillard s’en remette vite !

 

Pourquoi nous être regroupés à l’INSA ?

Parce qu’à l’INSA était organisé un « VINCI Camp » pour honorer la nouvelle fondation INSA dont VINCI est l’un des premiers mécènes.

Fort de son trésor de guerre financier, de ses pratiques odieuses, et d’un Green Washing bien rodé, VINCI a mis à disposition de l’INSA soixante de ses chiens de gardes ; des formateurs prêts à distiller les ‘’valeurs’’ de l’entreprise sous forme d’ateliers à destination des étudiants. Ateliers rendus obligatoires par la direction de l’école…

Mais c’était sans compter sur plusieurs dizaines d’étudiants de l’INSA qui ont pétitionné contre le caractère inadmissible des pratiques de VINCI, présent massivement à l’INSA une journée entière pour formater et endoctriner les cerveaux de nos futurs ingénieurs.

Les étudiants pétitionnaires ont refusé de participer aux ateliers proposés.

 

Bonne nouvelle pour les militants anti GCO présents à l’INSA qui se sont presque entièrement retrouvés en pays conquis sur le parvis de l’école où les échanges avec les étudiants de l’école ont été faciles, et les soutiens à notre action nombreux.

Télécharger ICI le tract distribué par les militants devant l’INSA

Une petite déception toutefois pour les militants présents : l’absence de M. Huillard, PDG de VINCI, qui initialement devait inaugurer cette journée consacrée à la nouvelle fondation par une intervention qui portait le titre suivant : “Nos enjeux pour un monde durable et nos réflexions autour des transitions urbaines”…. Véridique !

 

 

 

Voir la vidéo :

Vinci sur le campus de Strasbourg

Attaquée en justice pour travail forcé, réduction en servitude, ou encore non respect de normes environnementales, la multinationale VINCI était sur le campus de l'université de Strasbourg, à l'INSA.Cette société organisait ce 21 mars, le "VINCI CAMP", un événement visant à vanter les activités de l'entreprise, qui serait très soucieuse de l'environnement et de la biodiversité, devant les futurs ingénieurs et architectes. À quelques kilomètres de cet événement, le paysage du chantier du Grand Contournement Ouest, ou GCO, constitué de forêts éventrées, de collines coupées en deux, de zones humides dévastées, témoigne d'une autre réalité.

Publiée par Alsace Nature sur Jeudi 21 mars 2019

 

 

 

 

[biodiversité] Interdiction de taille ou destruction de haies entre le 15 mars et le 31 juillet

[biodiversité] Interdiction de taille ou destruction de haies entre le 15 mars et le 31 juillet

Les Haies ont non seulement un rôle important pour le paysage mais surtout elles constituent un écosystème favorable à un tas d’espèces différentes, que ce soit pour les oiseaux qui y construisent leur nid ou les petits mammifères qui y trouvent également refuge ou nourriture.

C’est pourquoi, afin de ne pas porter atteinte à ces espèces, fragilisées par les mois d’hiver, il est strictement interdit de tailler ou d’arracher toute haie après le 15 mars et jusqu’au 31 juillet.  (Arrêtés préfectoraux du 15 mars 2002 pour le Bas-Rhin et du 7 mai 2012  pour le Haut-Rhin).

Cette interdiction s’applique à tout linéaire ou bosquet situé dans le domaine public ou le long des routes/chemins/cours d’eau, etc…

« Est considérée comme haie : un petit groupe d’arbustes et d’arbres, de longueur et hauteur variables, de largeur faible (inférieure à 30m) enclavés dans des prairies, champs ou vignes. La haie peut être accolée à un élément fixe, linéaire du paysage (voie de communication, chemin, route, voie ferrée ou cours d’eau). »

Cela ne s’applique pas aux particuliers ; toutefois, vu l’effondrement de la biodiversité nous demandons aux particuliers d’être particulièrement vigilants, quant à leurs pratiques de jardinage et d’éviter le plus possible le dérangement des espèces.

Rappelons également que les brûlis sont également interdits, toute l’année dans le Haut-Rhin et sous conditions entre le 16 mai et le 31 décembre dans le Bas-Rhin.

Si vous êtes témoins de tels actes (brulis, arrachages ou de haies, etc ..) nous vous invitons à nous le signaler via la plateforme en ligne :  https://sentinellesdelanature.fr/

 

[Découverte de la semaine] Urnule cratériforme (Urnula craterium)

[Découverte de la semaine] Urnule cratériforme (Urnula craterium)

L’Urnule cratériforme est saprophyte : c’est un champignon qui absorbe les nutriments nécessaires à son développement à partir de matière organique morte. Elle parasite notamment les chênes et autres arbres à bois dur.

Cette espèce fait partie du groupe des ascomycètes qui signifie « champignon-sac ». En effet, la partie visible que l’on appelle communément «champignon» est en réalité une fructification (organe reproducteur où sont produites les spores) qui, dans le cas des ascomycètes, est en forme de coupe.

Chez l’Urnule, cette fructification s’appelle une « apothécie ». Bien que comestible, sans intérêt gustatif ou nutritionnel particulier, cette espèce est en danger en Alsace et même au bord de l’extinction en Suisse

Par contre, on peut rencontrer des Urnules assez couramment aux Etats-Unis où on l’appelle « l’urne du Diable »

Plus de biodiversité dans les gestions des zones herbeuses

Plus de biodiversité dans les gestions des zones herbeuses

Tout le monde déplore la régression des pollinisateurs. Mais savez-vous que leurs habitats sont régulièrement détruits, alors qu’il est possible de l’éviter ?  10 principes de gestion des zones herbeuses à appliquer pour épargner la faune et la flore.

Cette brochure est le résultat d’un travail collaboratif entre Alsace Nature et ses associations fédérées. Il a été piloté et finalisé par Anne Vonesch sur la base des contributions rédactionnelles et de l’expertise d’André Astric, d’Eric Brunissen, de Nadine Forestier et de Marie-Magdeleine Leroy.

Ces 10 principes de gestion proposés dans cette brochure sont issus de recherches et d’expériences diverses et éprouvées. L’objectif est de montrer par le texte et par l’image les raisons qui conduisent à les adopter. Car il est possible de mieux prendre en compte la biodiversité dans la gestion des espaces herbeux à végétation spontanée. Cela nécessite de remettre en cause quelques (mauvaises) habitudes et d’adapter le planning des travaux et le matériel. Le défi est considérable. Mais les pollinisateurs et la nature le valent bien !

Au final, le résultat sera valorisant pour la biodiversité, pour les élus, les habitants, pour les enfants, mais aussi pour les entreprises engagées ainsi que pour les ouvriers communaux ou les prestataires de services, qui trouveront davantage de sens à leur travail.

Brochure Herbes folles & petites bêtes - 10 principes pour gérer les zones herbeuses

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