Thur Doller

Groupes Locaux dans le 67 Alsace Bossue Petite Pierre Vosges du Nord Sauer Lauter Bande Rhénane Nord Haguenau Zorn Saverne Mossig Kochersberg Strasbourg (EMS) Bruche-aval Haute-Bruche Piémont Bruch Ried Ried Alsace Centrale Val de Villé Groupes Locaux dans le 68...

Fecht

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Taennchel Haut-Rhin Nord

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[communiqué] GCO : nouvel avis négatif. Oui l’inauguration était honteuse !

[communiqué] GCO : nouvel avis négatif. Oui l’inauguration était honteuse !

Alors que le GCO a été mis en service le 17 décembre après son inauguration par le premier Ministre Jean Castex, l’Autorité environnementale vient de publier un nouvel avis à charge sur le dossier, estimant que « les éléments complémentaires présentent d’importants défauts formels (absence d’une étude d’impact à jour présentée en un document unique, hypothèses mal présentées, absence d’évaluation des effets spécifiques du projet…) ». Ce rapport intervient suite à la saisine par la préfète, contrainte de revoir sa copie après la décision du tribunal administratif de juillet 2021.

Le rapport de l’Autorité environnementale, organisme indépendant, vient s’ajouter à la longue liste des avis négatifs ayant souligné les insuffisances relatives à la prise en compte des enjeux environnementaux dans les dossiers présentés par le concessionnaire ARCOS.

Relevons, dans un premier temps, l’absence de réponse d’ARCOS à la demande, déjà formulée par l’Autorité environnementale, d’avoir un dossier clair, actualisé et précis permettant une bonne compréhension des enjeux de la part du public. ARCOS se refuse à produire un tel document, conscient que mis bout à bout, les impacts du GCO apparaîtraient alors démesurés.

Concernant la conservation des espèces protégées, l’Autorité environnementale estime que l’analyse produite par ARCOS doit être affinée et que les paramètres retenus pour évaluer le besoin de surfaces compensatoires étaient trop optimistes ce qui « empêche d’adhérer à la conclusion que le projet ne porterait pas atteinte au maintien dans un état de conservation favorable des populations des espèces protégées concernées dans leur aire de répartition naturelle ».

L’avis est extrêmement critique sur les données relatives au trafic des véhicules. « Les résultats des projections, qui ont servi à justifier le projet, présentent de telles faiblesses de fond et de forme qu’il n’est pas possible d’en valider les conclusions. ». L’Autorité environnementale estime également que « quelles que soient les hypothèses retenues, il apparaît constant que le nombre de véhicules empruntant quotidiennement l’A4/A35 restera très élevé, comme par conséquent les nuisances associées » et que l’étude d’impact ne permet pas d’apprécier l’effet de la mise en service du GCO sur la qualité de l’air car il manque de nombreuses données prenant en compte les autres infrastructures connexes, la requalification de l’A35, etc.

La lecture des rapports de l’Autorité environnementale, comme avant lui celui du Conseil National de Protection de la Nature, met en exergue l’absence de raisons impératives d’intérêt public majeur qui justifient pourtant la dérogation à la protection des habitats et des espèces. Dès lors, l’autorisation de réalisation de ce chantier et, encore récemment, sa mise en service sous l’égide du Premier Ministre, piétinent les engagements de la France vis-à-vis des Directives Européennes et font planer un risque de contentieux sur notre pays.

Si l’Etat avait pris au sérieux tous ces avis ainsi que les enjeux écologiques, climatiques et sanitaires, il n’aurait tout simplement pas dû autoriser ce projet, mais investir massivement dans des alternatives.

Au-delà de l’inauguration, c’est le projet en lui-même et son instruction qui sont honteux. Il est encore techniquement et politiquement possible d’annuler l’autorisation. Ce serait certainement plus responsable que de figer cette aberration pendant 54 ans.

 

Avis de l’Autorité environnementale
du 27 janvier 2022 – PDF

Avis du CNPN
du 23 novembre 2021 – PDF

Alsace Nature interpelle les élus des vallées de la Thur et la Doller sur leur rejet du Plan de Gestion du Risque Inondation

Alsace Nature interpelle les élus des vallées de la Thur et la Doller sur leur rejet du Plan de Gestion du Risque Inondation

Le groupe local  Alsace Nature Thur Doller, associé à l’association « Thur Ecologie Transport » ont interpellé les élus des deux vallées sur leur rejet quasi-généralisé (consultation 2021) du Plan de Gestion du Risque Inondation* (PGRI) qui porte sur 6 ans (2022-2027).

Le PGRI pose les bases, à l’échelle de tout le bassin Rhin-Meuse, des manières d’aborder les risques d’inondation et de coulées de boues. Il prépare les futurs Plans de Prévention au Risque Inondation (PPRI) propres aux rivières comme la Thur qui vont être révisés.

Les élus ont été enjoints par Rivières de Haute Alsace de refuser le PGRI au principal motif que ce plan applique un décret rendant les espaces proches des digues peu ou difficilement constructibles afin d’intégrer le risque de rupture de ces digues. M. Habig président de Rivières de Haute Alsace a fait diffuser un texte tout prêt pour les élus. Résultat : presque tous ont obtempéré pour faire barrage à l’Etat et à l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse.

Les préconisations de ce PGRI de limiter les digues et de miser notamment sur des « solutions fondées sur la nature’ (ex : restaurer les zones humides alluviales) ne semblent pas plaire.

Le courrier d’Alsace Nature et de Thur écologie Transports aux élus a pour but de pointer les risques qui s’avèrent plus importants comme l’a montré l’épisode de l’été 2021 en Rhénanie et en Belgique. La ville de Thann est notamment menacée, ce qu’a établi un article d’universitaires dont notamment Brice Martin de l’UHA à Mulhouse (La géohistoire des inondations au service de l’évaluation critique …).

Nous pensons que le PGRI est un bon document davantage à soutenir qu’à combattre. Il propose des avancées à même d’améliorer la prise en compte du risque inondation notamment en :

  • préconisant des actions préventives;
  • poursuivant aussi des objectifs d’amélioration de la qualité des rivières et des zones humides (reconquête) au lieu de pratiques hydrauliques qui ne permettent pas de s’interroger sur les pratiques (urbanisation, agriculture intensive);
  • s’attaquant dorénavant aux risques de coulées de boues (donc n’est plus seulement limité aux zones inondables) ;
  • cherchant à développer une culture du risque.

Nous constatons que les élus se sont fait instrumentalisés par Rivières de Haute Alsace au lieu d’être encouragés à s’approprier le sujet et se préparer à mieux gérer le risque. Nous les interpelons en leur demandant de s’approprier le sujet et de revoir leurs avis sur le projet de PGRI avant mars 2022.

Une conférence de presse a notamment eu lieu à Saint-Amarin lundi 24/01/2022. Voir ci-dessous le papier proposé par Alterpresse 68, un autre est attendu de la part du journal L’Alsace.

Nous poursuivrons cette problématique lors d’une visite de l’APB de la Thur, zone humide alluviale précieuse gérée par le Conservatoire des Espaces Naturels Alsace (CSA), le 5 février prochain https://alsacenature.org/%C3%A9v%C3%A8nement/sortie-nature-balade-le-long-de-la-thur/?instance_id=578.

Ce tronçon de la Thur fait aussi l’objet d’une contestation de la part de l’APPMA de la Thur pour des prises d’eau excessives ayant conduit à l’assec en novembre 2021. Cf. La Thur à sec sur 3 km : les pêcheurs portent plainte

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*Cf. http://www.grand-est.developpement-durable.gouv.fr/projet-de-prgi-des-districts-hydrographiques-rhin-a19941.html

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REVUE DE PRESSE