22 février 2020 – Fermeture du 1er réacteur de Fessenheim !

22 février 2020 – Fermeture du 1er réacteur de Fessenheim !

Le 22 février 2020, le 1er réacteur de Fessenheim a été mis à l’arrêt, 1ère étape de la fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim.

Lors d’une conférence le jour-même, les associations environnementales ont souhaité exprimer avec sobriété leur satisfaction de l’arrêt du réacteur n° 1 de la centrale tout en appelant à une grande vigilance pour l’avenir. Elles ont évoqués plusieurs aspects liés à l’activité et la fin de la centrale, notamment :

  • Un premier pas vers l’aboutissement de 50 années de lutte citoyenne, unis de part et d’autre du Rhin
  • Les risques inhérents à cette centrale prototype et ses « incidents » les plus graves
  • La récente condamnation d’EDF, différentes autres plaintes en cours d’instruction et le signalement adressé à la Commission Européenne pour indemnités indues promises par l’Etat à EDF
  • La position des associations au regard des projets post-Fessenheim ; l’orientation aux économies nouvelles et l’appui apporté par les instances allemandes § Les conséquences de l’imobilisme des élus locaux et de leur déni de la fermeture de la centrale nucléaire
  • La réalité économique de la centrale nucléaire de Fessenheim
  • Les graves insuffisances du Plan de démantèlement publié par EDF, et aussi de l’analyse qu’en a faite l’Autorité de Sûreté Nucléaire
  • Le projet fou d’un « Technocentre » à Fessenheim et les raisons de notre refus absolu
  • L’appel officiel des associations à témoigner devant la Mission parlementaire récemment créée
  • Les étapes et risques à venir, la suite à nos actions…

 

Concernant l’avenir du territoire proche de la centrale les associations ont rappelé leur position :

Nous disons OUI aux perspectives suivantes

  • Zone d’activité binationale
  • Soutiens touristiques
  • Accompagnement du tissu commercial et artisanal
  • Favoriser les start-up et projets innovants
  • Développement de l’Ecole commerciale de Breisach
  • Appui à la conversion de la sous-traitance
  • Développement des mobilités douces
  • Création d’un réseau ferré Colmar-Breisach
  • Faire du territoire un modèle de transition énergétique (solaire, éolien, etc…)
  • Réussir le démantèlement de la centrale nucléaire de Fessenheim… etc

 

Mais nous disons NON à tous les axes du projet visant à :

  • Pérenniser l’industrie nucléaire, sous quelque forme que ce soit
  • Créer un « Technocentre » où seraient recyclés les aciers contaminés afin de les réintroduire dans la fabrication d’objets métalliques de notre quotidien
Voir les arguments complets dans le DOSSIER DE PRESSE

 


REVUE DE PRESSE :

Suite à la conférence de presse, plusieurs médias ont relayé l’information.

Voici quelques articles ; (cette revue de presse sera complétée très prochainement)

200222-toute petite victoire pour les opposants au nucléaire – Les Echos

200223- Fessenheim-Un point d’étape, pas une victoire – DNA

 

Trop c’est trop ! FESSENHEIM ÇA SUFFIT !

Trop c’est trop ! FESSENHEIM ÇA SUFFIT !

Après avoir imposé l’arrêt du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fessenheim depuis le 13 juin, l’Autorité de Sureté Nucléaire vient enfin de prendre, ce 18 juillet, la décision qui s’imposait : elle a suspendu le certificat d’épreuve d’un générateur de vapeur de la centrale nucléaire de Fessenheim, affecté par des irrégularités détectées dans l’usine Creusot Forge d’Areva ! Par voie de conséquence, l’ASN n’autorise pas, et pour longtemps, le redémarrage du réacteur 2, le risque serait trop grand !
Une lecture attentive du dossier permet de constater que depuis 2008 les ateliers du Creusot savaient que l’acier de la virole basse du générateur de vapeur incriminé posait problème ; mais pour autant, Areva NP l’a mise en oeuvre dans le Générateur de Vapeur (GV) installé en 2012 à Fessenheim, au nez et à la barbe de l’ASN qui, comme trop souvent, a fait confiance à la « bonne foi » de l’exploitant EDF. Le « gendarme du nucléaire » a donc été, en l’occurrence, carrément trompé par des documents falsifiés !
Cette même EDF à Fessenheim n’avait-elle affiché en grosses lettres sur la clôture de la centrale ancestrale de Fessenheim « La centrale est sûre, qu’elle dure » ? Imposture destinée à tromper l’ensemble des populations qui vivent au quotidien le risque d’un accident grave !
Mensonge digne d’un délinquant !
Imposture également à l’égard des salariés qui, n’en pouvant plus de ne plus savoir si l’actuel gouvernement tiendra ou non la promesse prise en 2012 (la même année !) par le Chef de l’État de fermer définitivement et irrémédiablement la centrale la plus vieille de France, construite sur une faille sismique, avait-il rappelé, se sont raccrochés à ce miroir aux alouettes.
Maintenant il est temps ! :

  • Il est temps que l’ASN, qui fait preuve d’une rigueur appréciable, cesse de lancer a contrario de nouvelles bouées de sauvetage au lobby nucléaire, comme elle l’a déjà fait pour le couvercle de l’EPR et comme elle le fait présentement pour le GV de Fessenheim 2, en proposant à Areva NP de déposer… un nouveau dossier !… Ne suffit-il pas à l’ASN d’avoir été trompée lors du premier dossier ?
  • Il est temps que le Président du Conseil Départemental nomme à la présidence de la CLIS (Commission Locale d’Information et de Surveillance) de Fessenheim, un homme ou une femme intransigeant et impartial, en remplacement de Michel Habig auquel on ne peut plus faire confiance. Aussi, que les élus locaux prennent en considération la dangerosité du site et se mobilisent enfin à sa reconversion !
  • Il est temps que l’on arrête d’injecter des millions d’euros dans cette centrale à bout de souffle, d’autant plus que c’est l’argent des Français puisque l’Etat est son principal actionnaire à 84,5% et que tout prouve désormais que cette centrale est déficitaire.
  • Et surtout, il est temps que Madame Ségolène Royal respecte les engagements de Monsieur François Hollande, qui rappelait encore il y a peu que le décret d’abrogation de l’exploitation de la centrale nucléaire de Fessenheim serait pris fin juin 2016, pour un arrêt effectif fin 2016. Assez tergiversé, il est désormais de sa responsabilité d’agir, et vite !

Après ce nouvel événement grave, qui ne fait que rallonger la liste impressionnante des problèmes recensés à Fessenheim, nos associations EXIGENT que le décret de fermeture de cette centrale soit pris IMMEDIATEMENT et que l’arrêt soit effectif et irréversible, ces toutes prochaines semaines.
Trop c’est trop ! On nous a tous trop trompés, FESSENHEIM ÇA SUFFIT !
 
CSFR (Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin)
Stop Transports – Halte au Nucléaire / Stop Fessenheim / Collectif des Citoyens Vigilants des environs de Fessenheim / Fédération Alsace Nature

Fermons Fessenheim : actions du mois d’octobre à Strasbourg

Fermons Fessenheim : actions du mois d’octobre à Strasbourg

La « VEILLE-ACTIONS », entamée le 3 octobre Place Kléber a pris fin le 31 octobre autour d’une « soupe anti-nucléaire », lors d’un rassemblement citoyen et bon enfant. Fermer Fessenheim reste d’actualité !
Une cinquantaine de personnes se sont retrouvées samedi 31 octobre place Kléber à Strasbourg

pour rompre le jeûne entamé par Pierre Rosenzweig en début de mois et ainsi clôturer la « VEILLE-ACTIONS » pour réclamer la fermeture immédiate et définitive de Fessenheim.
Plusieurs membres du collectif Convergence des luttes en Alsace et ailleurs étaient présents autour de Stop Fessenheim (également membre). Le collectif a soutenu l’action durant tout le mois. Une belle performance portée par Pierre. Cette journée a été l’occasion pour lui de remercier toutes les personnes qui l’ont accompagné. Le mois a été riche en événements avec plusieurs actions citoyennes pour interpeler les citoyens sur la question du nucléaire dont 3 conférences au FEC (place St Etienne, Strasbourg).

  • le 05 octobre « Tour du monde du nucléaire » – « Un road trip atomique dans les paysages de notre beau pays, région par région, au fil des saisons, Psyché cherche Amour » / Evénement soutenu par Stop Fessenheim
  • le 15 octobre « Nucléaire civil et militaire » – conférence de Dominique Lalanne, Directeur de recherche au CNRS et Président de « armes nucléaires STOP »
  •  22 octobre, conférence  sur le thème de  » Menaces climatiques et nucléaires » par Abraham Behar, Président de MFPGN (Médecins contre la Guerre Nucléaire)

La « veille-actions » reviendra en mars 2016 , toujours et encore pour réclamer la fermeture de Fessenheim. Hollande doit tenir sa promesse de 2012 !

[Fessenheim] communiqué de presse : Non, nous ne sommes pas allés au show Sarkozy

le 12 mars 2015
Communiqué:
Au cours de son périple alsacien Monsieur Sarkozy a donc décidé de faire une visite à la centrale de Fessenheim, histoire de glaner quelques voix supplémentaires lors des prochaines élections. Et ceci au lendemain de l’anniversaire de la catastrophe de Fukushima. Belle élégance …
Il a bien choisi son jour, l’ex-président : le réacteur n°1 a redémarré depuis moins d’une semaine, après 7 jours passés à colmater une fuite, quant au réacteur n°2, il est arrêté depuis la fin février pour rechargement et travaux de réparation jusqu’au 9 avril au moins… Pas mal, pour une centrale censée « fonctionner pendant au moins dix ans »…
Mais ce qui est dommage, c’est que monsieur Sarkozy n’a rien appris, rien compris, et probablement pas réfléchi…
– Fessenheim rapporterait « 400 millions par an » ? Ce n’était déjà pas vrai en 2012 (le vrai chiffre est plus proche de 130 millions), mais notre ex-président aurait dû savoir que ce chiffre affriolant est le seul qu’EDF a communiqué depuis le démarrage de Fessenheim en 1977. Et pour cause : compte tenu des travaux divers, des pannes à répétitions (toujours le record en France), des travaux de sécurité (source froide, radier) qui drainent des centaines de millions d’euros sans que l’on sache très bien à quoi ils peuvent servir, cette trop vieille centrale coûte toujours plus qu’elle ne rapporte…
– Et pour ce qui est du « démantèlement en deux ans », Monsieur Sarkozy ignore-t-il qu’en France, avec plus d’une dizaine de sites fermés, EDF n’a engagé que le démantèlement de deux petits réacteurs (Brennilis et Chooz) pour au moins 12 à 20 ans de travaux. Et encore, après une vingtaine d’années de surveillance.
– Ne parlons même pas des « 2200 emplois sacrifiés ». L’ex-chef de l’Etat (propriétaire à 87 % de EDF) ne sait toujours pas que les employés de la centrale sont des fonctionnaires, et ne risquent pas leur emploi en cas de fermeture?
Et surtout, puisque monsieur Sarkozy parle de « combine politique », nous aimerions lui rappeler qu’en 2011, lors de sa visite avec Nathalie Kosciusko-Morizet surle site de Fukushima, il était prêt à « lâcher Fessenheim », comme l’a confirmé une journaliste qui l’accompagnait.
Alors, non, décidemment, nous n’avions rien à faire ce jeudi à Fessenheim, à part peut-être nous apitoyer sur un has-been qui espère encore que le futur ressemblera au passé qu’il a connu.
Pour les Associations
Jean-Marie Brom
(06 08 98 79 40)
Jean-Jacques RETTIG
Président du Comité pour la Sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin
Rémi VERDET
Président de l’association Stop Transports Halte au Nucléaire
Aline BAUMANN
Présidente de l’association Stop Fessenheim
Lucien JENNY
Collectif Les Citoyens Vigilants des environs de Fessenheim
Jean-Paul LACOTE
Président de la fédération Alsace Nature – section Haut-Rhin

[presse] Fessenheim : un rapport préconise de reporter la fermeture de la centrale

[presse] Fessenheim : un rapport préconise de reporter la fermeture de la centrale

L’information a été largement reprise dans la presse ce matin :
Un rapport parlementaire sur le coût anticipé de la fermeture de Fessenheim (réalisé par les députés Hervé Mariton (UMP, Drôme) et Marc Goua (PS, Maine-et-Loire) recommande de reporter la décision de fermer la centrale.
Selon ce rapport, fermer la centrale de Fessenheim d’ici à la fin 2016 pourrait coûter au moins 5 milliards d’euros à l’État, sans même commencer son démantèlement. Cette somme a été calculée essentiellement en évaluant le montant de l’indemnité qu’EDF pourrait obtenir devant un tribunal (près de 4 milliards d’euros) suite à la fermeture anticipée des deux réacteurs, et en partant de l’hypothèse selon laquelle la centrale mise en service en 1977 pourrait fonctionner jusqu’en 2040 (soit 60 ans).
Les députés ajoutent à cela le coût social de la fermeture  « près de 2 000 emplois qui, en tenant compte des familles des salariés, concourent aux revenus de 5 000 personnes en Alsace « ainsi que la perte de recettes fiscales pour les collectivités locales.
Les rapporteurs en concluent donc qu’« une telle décision ne peut pas être prise sans que dans le débat, les aspects financiers ne soient pris en compte»….
Voir les articles suivants :
140930-Un-rapport-parlementaire-préconise-le-report-de-la-fermeture-de-Fessenheim-LeMonde
140930-Fessenheim-Un-rapport-préconise-de-reporter-la-fermeture-DNA
140930-Centrale-de-Fessenheim-le-rapport-parlementaire-préconise-de-reporter-la-fermeture-LALSACE
140930-Fessenheim-une -fermeture-a-5-milliards-LALSACE
Interrogée ce matin, Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement, a déclaré que la fermeture ne coûterait pas 5 milliards. Elle n’a cependant pas confirmé la fermeture de Fessenheim en 2016 ; elle ne sait pas encore quelle centrale pourrait fermer pour compenser la mise en service de l’EPR de Flammanville (il est prévu en effet dans la loi de transition énergétique qu’une ou plusieurs centrales ferment lors de la mise en service de l’EPR pour ne pas dépasser un seuil de production nucléaire de 63.2 GW).
140930-FESSENHEIM-Ségolène-Royal-Je-ne-céderai-à-aucun-chantage-la-fermeture-ne-coûtera-pas-5-milliards-LALSACE
Les associations anti-nucléaires ont réagi en dénonçant ce rapport totalement à charge. « Le rapport est exclusivement à charge ! Il ne pèse pas les avantages économiques qui résulteront de la sortie, au moins partielle, du tout nucléaire »
Ces associations avaient été invitées par la commission en charge de la rédaction de ce rapport. Or, leur contribution est totalement absente du rapport.
Jean-Jacques Rettig (Comité pour la sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin), André Hatz (Stop Fessenheim), Jean-Marie Brom (Stop Transport Halte au Nucléaire) et Jean-Paul Lacôte (Alsace Nature), tous représentants également du réseau Sortir du Nucléaire ont été auditionnés le 27 mai par la commission à Paris. «aucun des éléments que nous leur avons fournis n’a été repris. C’est quoi une commission parlementaire qui fait venir les gens uniquement pour les piéger et pas les écouter ? »
Les militants alsaciens avaient rappelé tous les risques pesant sur l’exploitation de l’énergie nucléaire à Fessenheim : une seule enceinte de confinement, aléa sismique, faiblesse du radier « malgré son récent et coûteux renforcement », risque d’inondation (la centrale est bâtie en contrebas du canal d’Alsace), vulnérabilité des piscines de combustibles… Ils avaient listé une quinzaine de risques spécifiques à la centrale alsacienne mais le rapport conclut « qu’aucune raison objective ne conduit à privilégier le choix du site de la centrale de Fessenheim pour une fermeture […] La centrale n’a jamais été aussi sûre »…
Les militants antinucléaire contestent le chiffre de 200 millions annuels de manque à gagner alors que la centrale n’aurait généré « que 131 millions de revenus en 2012 », pourtant année exceptionnelle en terme de production.
Les autres coûts relevés point par point dans le rapport seraient tout autant sujets à caution : les travaux sur le réseau de transport d’électricité par exemple, « étaient de toute façon programmés, fermeture de Fessenheim ou pas ».
« le rapport est insoutenable dans la mesure où il ne prend pas du tout en compte le risque financier énorme qui découlerait d’un accident nucléaire ».
140930-Partial-et-exclusivement-à-charge-DNA