[Presse] Lettre ouverte à Manuel Valls – Sivens

[Presse] Lettre ouverte à Manuel Valls – Sivens

Suite à la mort de Rémi Fraisse, le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet , Nature Midi-pyrénées, France Nature Environnement Midi-Pyrénées et France Nature Environnement viennent d’adresser une lettre ouverte à Manuel Valls, avec B. Cazeneuve et S. Royal en copie.
 

Monsieur le Premier Ministre,

Dans la nuit du 25 au 26 octobre, Rémi Fraisse, 21 ans, jeune naturaliste passionné de botanique et engagé au sein du réseau associatif pour la préservation de notre environnement, membre de Nature Midi Pyrénées, FNE Midi Pyrénées et France Nature Environnement, perdait la vie sur le site du projet de retenue de Sivens, dans le Tarn.
Ce drame intervient après 2 ans de protestations et d’argumentaires que nos associations auront largement défendus et développés mais sans être entendues par les pouvoirs publics. Le pourrissement ayant résulté de ce refus du dialogue aurait pu être évité, de même que ses récentes conséquences dramatiques.
Pourquoi la réponse de l’Etat face à des manifestations pacifistes est-elle si disproportionnée comparée à celle des destructions de portiques écotaxe ou des bureaux d’une perception des impôts, ou bien encore face aux menaces de blocages des routes, trouble manifeste à l’ordre public ? S’il faut en appeler à la modération, que le message soit adressé aux forces de l’ordre ! A faire de l’écologie le bouc émissaire de la crise profonde qui mine notre pays, on envenime la situation.
Rien ne peut justifier la mort d’un homme, quel que soit son combat, mais elle est encore plus insoutenable lorsque c’est l’intérêt général qu’il défendait.
Au lendemain d’un rassemblement par ailleurs pacifique et ayant mobilisé 7000 personnes, un rapport d’experts commandé par Mme la Ministre de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie vient corroborer presque point par point l’ensemble des aberrations de ce projet que nous dénonçons depuis plus d’un an. Pourtant, ce même rapport préconise dans ses conclusions la poursuite du projet au motif qu’il serait déjà trop avancé, ce qui reviendrait à légitimer de fait une politique du passage en force et du fait accompli contraire aux principes fondamentaux de la démocratie, et, désormais, contraire à la décence la plus élémentaire.
Rien ne pourra ramener Rémi à sa famille et à ses proches. Il est encore temps, malgré tout, de faire entendre enfin un peu de bon sens et de raison à Sivens. Monsieur le Premier Ministre, vous seul avez maintenant le pouvoir d’amener l’apaisement dont ce territoire a plus que jamais besoin. En tant que mouvement associatif représentant plus de 850 000 citoyens, nous en appelons désormais à vous pour que vous vous prononciez pour l’abandon immédiat du projet de retenue de Sivens, seul moyen de permettre l’ouverture d’un processus serein de débat public et de dialogue sur les alternatives portées par l’ensemble des acteurs concernés.
Il est également et évidemment indispensable que toute la lumière soit rapidement faite sur les circonstances de la mort de Rémi Fraisse et que les responsables soient jugés.
L’écologie a perdu un de ses membres parce qu’elle a perdu la voix. La démocratie et le dialogue restent les meilleures des réponses face à la violence. Vous en êtes, Monsieur, le garant.
 
Nous vous prions, Monsieur le Premier Ministre, d’agréer l’expression de nos plus sincères salutations.

 

Denez L’Hostis

Président de France Nature Environnement

 

Jérôme Calas

Président de Nature Midi-Pyrénées

 

Thierry de Noblens

Président de France Nature Environnement Midi-Pyrénées

Ben Lefetey

Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet

[Presse] Sivens : Nature Midi-Pyrénées, FNE Midi-Pyrénées et tout le réseau France Nature Environnement en deuil

Samedi 25 octobre, Rémi, un jeune bénévole botaniste de Nature Midi- Pyrénées, association affiliée à France Nature Environnement, est décédé en  marge de la mobilisation citoyenne pour lutter contre le barrage de Sivens. L’ensemble du mouvement FNE se joint à la famille de Rémi, aux bénévoles et aux salariés de Nature Midi-Pyrénées dans ce moment de deuil.
C’est avec une intense émotion et la plus grande tristesse que nous avons appris la mort de Rémi Fraisse, 21 ans, dimanche, en marge de la manifestation citoyenne organisée à Sivens, dans le Tarn, contre le projet de barrage, à laquelle de nombreux militants du mouvement FNE participaient. Rémi était un jeune bénévole investi au sein de Nature Midi-Pyrénées, association affilée à FNE Midi-Pyrénées et
France Nature Environnement. Actif au sein du groupe botanique de NMP, il suivait la flore protégée en Haute-Garonne où il assurait la coordination du suivi de la Renoncule à feuille d’ophioglosse.
Jérôme Calas, président de Nature Midi-Pyrénées : « Nous sommes sous le choc de la disparition de ce jeune bénévole passionné. Nous adressons nos condoléances et un message de soutien à sa famille et à ses proches. Nous avons toujours condamné toutes les violences qui entouraient la contestation au projet de ce barrage, les circonstances nous obligent à les condamner encore plus fermement aujourd’hui. Il est nécessaire de retrouver la sérénité, ne serait-ce que pour la mémoire de Rémi. »
Thierry de Noblens, président de FNE Midi-Pyrénées : « C’est un moment très dur pour notre mouvement, qui a souhaité montrer son engagement dans ce combat par une présence forte samedi dernier à Sivens. Nous ne pouvons que rendre hommage à ce jeune homme mobilisé contre ce projet, pour le respect de la flore et des espaces naturels de Midi-Pyrénées. Nous sommes consternés par la mort prématurée de ce jeune bénévole, nous condamnons les violences qui entourent la lutte contre ce projet inutile et l’acharnement des forces de police depuis le 1er septembre, nous espérons que cette escalade cessera au plus vite. »
Denez L’Hostis, président de France Nature Environnement : « Nos pensées vont d’abord à la famille de Rémi, à ses proches et ses amis de Nature Midi-Pyrénées. Nous nous associons à leur peine. Pacifistes par nature, nous condamnons fermement toute forme de violence : nul ne devrait mourir parce qu’il s’oppose à un projet insensé. C’est un jour de deuil pour le mouvement écologiste français et pour FNE. La responsabilité des pouvoirs publics et de l’Etat est engagée. »

Liaison routière Altkirch-Mulhouse

Alsace Nature fait un appel à participation citoyen pour s’opposer au projet !

Ce projet routier s’il se réalise risque de modifier complètement le trafic routier comme l’a fait la construction de l’autoroute A 35 et A 36. En effet la RD 419 Hésingue- Altkirch redeviendrait un axe de circulation prioritaire puisque le temps de déplacement entre Bale et Burnhaupt par l’A35-A36 et par la RD 419 serait identique. Ce changement de flux routier affectera le Sundgau entièrement.

Il est urgent que chacun se mobilise et donne un avis défavorable à ce projet avant le vendredi 24 octobre 2014, fin de l’enquête publique !

 

Comment donner un avis défavorable au projet ?

Pour ce faire, rendez-vous dans les maries concernées de Bernwiller, des deux Spechbach, de Illfurth, deFroeningen, de Hochstatt et de Didenheim afin de remplir le registre d’enquête avec les arguments que vous trouverez ci-dessous.
 
ARGUMENTAIRE CONTRE LE PROJET :

  • fragmentation et cloisonnement des milieux naturels
  • risques de modifier les conditions d’écoulement de l’eau en période de crue et d’accroitre les hauteurs d’eau et l’étendue des zones submersibles (planter du riz)
  • le prix 104 millions € en janvier 2011
  • l’emprise et les pertes de terre agricole 132 ha
  • un risque non négligeable de modifier les flux de transport.
  • La distance de Bâle Mulhouse Burnhaupt par A 35 => 50km
  • de Bâle RD419 Altkirch, nouvelle route Burnhaupt =>45 km, facteur 0,9
  • 5 km en moins pour aller au même endroit

S’il y a un changement de flux le contournement de Tagsdorf, Jettingen, Ranspach le Bas et Altkirch, devient inévitable.
Vouloir améliorer l’accessibilité du Sundgau, c’est augmenter le trafic.

  • on diminue les nuisances ici, on les augmente ailleurs(le cas de Didenheim et Carspach)
  • la nouvelle route est trop près de Spechbach le Bas
  • plusieurs voies parallèles vont à Mulhouse D 432, D 18, N 466, A 36 et la nouvelle route.

 
PROPOSITIONS :

Au lieu d’investir dans les routes, il vaut mieux investir dans les alternatives :

  • construire des trottoirs et pistes cyclables entre les villages
  • améliorer l’accès aux gares et au parking
  • supprimer le péage de Fontaine
  • remplacement des feux rouges à Hochstatt et Froeningen par des ronds points.
  • étudier la faisabilité d’un tram train ou tram entre Pfetterhouse – Altkirch, Masevaux-Saint-louis, Waldighoffen et se raccorder à Leymen,
  • création d’un tram-train/tram ou chemin de fer
  • construire une 3eme ligne de chemin de fer Mulhouse- Altkirch

 
Pour visualiser les cartes concernant le projet :
http://www.haut-rhin.gouv.fr/actualites/enquetes-publiques/resumes-non-techniques

[presse] Fessenheim : un rapport préconise de reporter la fermeture de la centrale

[presse] Fessenheim : un rapport préconise de reporter la fermeture de la centrale

L’information a été largement reprise dans la presse ce matin :
Un rapport parlementaire sur le coût anticipé de la fermeture de Fessenheim (réalisé par les députés Hervé Mariton (UMP, Drôme) et Marc Goua (PS, Maine-et-Loire) recommande de reporter la décision de fermer la centrale.
Selon ce rapport, fermer la centrale de Fessenheim d’ici à la fin 2016 pourrait coûter au moins 5 milliards d’euros à l’État, sans même commencer son démantèlement. Cette somme a été calculée essentiellement en évaluant le montant de l’indemnité qu’EDF pourrait obtenir devant un tribunal (près de 4 milliards d’euros) suite à la fermeture anticipée des deux réacteurs, et en partant de l’hypothèse selon laquelle la centrale mise en service en 1977 pourrait fonctionner jusqu’en 2040 (soit 60 ans).
Les députés ajoutent à cela le coût social de la fermeture  « près de 2 000 emplois qui, en tenant compte des familles des salariés, concourent aux revenus de 5 000 personnes en Alsace « ainsi que la perte de recettes fiscales pour les collectivités locales.
Les rapporteurs en concluent donc qu’« une telle décision ne peut pas être prise sans que dans le débat, les aspects financiers ne soient pris en compte»….
Voir les articles suivants :
140930-Un-rapport-parlementaire-préconise-le-report-de-la-fermeture-de-Fessenheim-LeMonde
140930-Fessenheim-Un-rapport-préconise-de-reporter-la-fermeture-DNA
140930-Centrale-de-Fessenheim-le-rapport-parlementaire-préconise-de-reporter-la-fermeture-LALSACE
140930-Fessenheim-une -fermeture-a-5-milliards-LALSACE
Interrogée ce matin, Ségolène Royal, Ministre de l’Environnement, a déclaré que la fermeture ne coûterait pas 5 milliards. Elle n’a cependant pas confirmé la fermeture de Fessenheim en 2016 ; elle ne sait pas encore quelle centrale pourrait fermer pour compenser la mise en service de l’EPR de Flammanville (il est prévu en effet dans la loi de transition énergétique qu’une ou plusieurs centrales ferment lors de la mise en service de l’EPR pour ne pas dépasser un seuil de production nucléaire de 63.2 GW).
140930-FESSENHEIM-Ségolène-Royal-Je-ne-céderai-à-aucun-chantage-la-fermeture-ne-coûtera-pas-5-milliards-LALSACE
Les associations anti-nucléaires ont réagi en dénonçant ce rapport totalement à charge. « Le rapport est exclusivement à charge ! Il ne pèse pas les avantages économiques qui résulteront de la sortie, au moins partielle, du tout nucléaire »
Ces associations avaient été invitées par la commission en charge de la rédaction de ce rapport. Or, leur contribution est totalement absente du rapport.
Jean-Jacques Rettig (Comité pour la sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin), André Hatz (Stop Fessenheim), Jean-Marie Brom (Stop Transport Halte au Nucléaire) et Jean-Paul Lacôte (Alsace Nature), tous représentants également du réseau Sortir du Nucléaire ont été auditionnés le 27 mai par la commission à Paris. «aucun des éléments que nous leur avons fournis n’a été repris. C’est quoi une commission parlementaire qui fait venir les gens uniquement pour les piéger et pas les écouter ? »
Les militants alsaciens avaient rappelé tous les risques pesant sur l’exploitation de l’énergie nucléaire à Fessenheim : une seule enceinte de confinement, aléa sismique, faiblesse du radier « malgré son récent et coûteux renforcement », risque d’inondation (la centrale est bâtie en contrebas du canal d’Alsace), vulnérabilité des piscines de combustibles… Ils avaient listé une quinzaine de risques spécifiques à la centrale alsacienne mais le rapport conclut « qu’aucune raison objective ne conduit à privilégier le choix du site de la centrale de Fessenheim pour une fermeture […] La centrale n’a jamais été aussi sûre »…
Les militants antinucléaire contestent le chiffre de 200 millions annuels de manque à gagner alors que la centrale n’aurait généré « que 131 millions de revenus en 2012 », pourtant année exceptionnelle en terme de production.
Les autres coûts relevés point par point dans le rapport seraient tout autant sujets à caution : les travaux sur le réseau de transport d’électricité par exemple, « étaient de toute façon programmés, fermeture de Fessenheim ou pas ».
« le rapport est insoutenable dans la mesure où il ne prend pas du tout en compte le risque financier énorme qui découlerait d’un accident nucléaire ».
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[mobilisation] Marche mondiale pour le climat, forte mobilisation des citoyens

[mobilisation] Marche mondiale pour le climat, forte mobilisation des citoyens

A STRASBOURG
Environ 250 personnes se sont mobilisées hier à Strasbourg à l’appel d’Alsace Nature et de plusieurs associations environnementales ( collectif GCO non merci, Alter Alsace Energies, CSFR, Stop Fessenheim, Stop Transports Halte eu Nucléaire, ASTUS, la LPO, Campus Vert ….) pour rappeler aux dirigeants (élus, représentant de l’Etat ..) l’urgence de prendre des mesures concrètes pour enrayer le réchauffement climatique.
Nous nous sommes d’abord rassemblés place de l’Etoile pour interpeller les élus de la CUS sur  la question du climat et tout particulièrement du projet de Grand Contournement Ouest, qui ne résoudra pas les problèmes de circulation sur l’A35 et qui contribuera à l’augmentation du rejet des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
 
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Sous la pluie, nous avons avons marché jusque la place de la République, où nous avons rappelé à l’Etat, devant la Préfecture, que le nucléaire n’est pas une énergie « propre » et qu’elle ne doit pas être considérée comme une solution dans  la lutte contre le réchauffement climatique.
Ont été également évoqués les coût de l’industrie nucléaire et surtout l’urgence de fermer la centrale de Fessenheim au regard des risques d’accident que son exploitation prolongée fait courir sur la population.
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La marche a continué ensuite jusqu’au siège de la Région Alsace, où nous avons dénoncé le financement par des collectivités publiques d’un événement qui fait l’apologie de la voiture  tel que le RALLYE. Si nous voulons vraiment agir collectivement pour ralentir notre impact sur le climat, nous ne pouvons accepter que les collectivités publiques encouragent et mettent en avant des pratiques qui gaspillent des énergies fossiles.
Il est grand temps pour les collectivités, de montrer l’exemple et d’accompagner les citoyens pour les aider à vivre dans une société moins énergivore.
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Nous avons insisté sur les nécessité de poursuivre les efforts pour améliorer l’offre de transports en commun et de mettre en place des systèmes d’intermodalité efficaces dans les transports.
MERCI ENCORE A TOUS CEUX QUI SE SONT MOBILISES !
Voir l’article de presse des DNA sur notre action à Strasbourg : télécharger ICI
 
 A SAVERNE
Malgré la concomitance de la Journée Patrimoine, ce ne sont pas moins de 50 personnes qui se sont déplacées tout au long de l’après-midi d’hier, pour assister à l’une ou l’autre des conférences (voire les trois) organisées par le groupe locale Alsace NAture -Mossig, Osmonde21, Les Piverts …
La manifestation en vélo a rassemblé une quinzaine de personnes, merci à elles de s’être « mouillées » pour la cause….
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Merci encore à tous pour votre participation : conférences, animation, prêt de matériel, buvette, installation et rangement de la salle….
 
A PARIS et DANS LE MONDE
Cette action s’inscrivait dans un mouvement beaucoup plus global : la marche pour le CLIMAT, qui  a rassemblé hier des citoyens du Monde entier, afin de faire pression sur les Chefs d’Etats 2 jours avant le sommet international sur le Climat qui se tiendra à New York le 23 septembre 2014. Le mot d’ordre pouvait se résumer ainsi : Chefs d’Etats,  AGISSEZ ! MAINTENANT !
Voir les articles de presse ci-dessous :
140922-New York fait ville pleine contre le réchauffement climatique-LEMONDE
140922-Marche pour le climat succès à Paris triomphe à New York-REPORTERRE
 
 
 
 

[PRESSE] La réintroduction des cistudes (tortues des marais) semble marcher en Alsace

En 2010, un programme de réintroduction a été lancé dans le Nord de l’Alsace. Implantées l’an dernier en bassin, les petites tortues ont passé l’hiver sans problème et s’apprêtent maintenant à passer l’épreuve de la dispersion dans la nature.
Les cistudes sont équipées d’émetteurs sur la carapace afin de pouvoir suivre leur progression.
Si le programme se déroule sans problème, les tortues pourraient commencer à se reproduire d’ici 3 ans.
Interview de Stéphane GIRAUD, Directeur d’Alscae Nature sur la problématique de disparition des zones humides, habitat de la Cistude.
 

Source : France 3 Alsace