[Conférence Alsace Nature] 24 février : "Recommandations nutritionnelles : avec ou sans le respect du vivant ?"

[Conférence Alsace Nature] 24 février : "Recommandations nutritionnelles : avec ou sans le respect du vivant ?"

Recommandations nutritionnelles et respect du vivant
C’est le thème que propose Alsace Nature à Christian Rémésy, directeur de recherche INRA, pour le temps d’une conférence :
mardi 24 février à 18h30,
à Strasbourg à la Cité de la Musique et de la danse, salle 30
(Conférence-débat et verre de l’amitié).
 
Christian Rémésy sait décliner la nutrition dans le sens d’une alimentation et d’une santé durables. Que faire alors pour atteindre l’adéquation entre nos besoins et nos ingestas ? Il nous le dira. Sans doute, la question des intérêts économiques ne sera pas évincée : Christian Rémésy a une réputation de lanceur d’alerte. Il est l’auteur de plusieurs livres, dont « L’alimentation durable. Pour la santé de l’homme et de la planète », chez Odile Jacob.
Quant à Alsace Nature, l’association poursuit, avec cet évènement, sa campagne agricole « Des prix justes pour le respect du vivant », et ce d’autant plus qu’en cette année 2015  les 50 ans d’Alsace Nature tombent à pic sur les 50 ans écoulés depuis la mort d’Albert Schweitzer. Il reste à porter le flambeau. Or l’impression prévaut que les recommandations nutritionnelles d’usage n’ont à ce jour pas intégré le respect du vivant autour de nous, qu’il s’agisse des animaux d’élevage ou de la nature sauvage.  Faut-il piller les mers, multiplier des turbo-vaches, entasser les poulets pas chers, muscler sans gras des cochons inactifs, intensifier les prairies, dévaster les forêts tropicales, dépendre des pesticides – au nom de la nutrition ?
Contact :
Anne Vonesch – Responsable du groupe agriculture Alsace Nature : 06 89 66 71 50

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Février 2015

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Février 2015

Cependant que les marchands mondialistes semblent préparer nos jeunes tambours à de funestes usages, loin d’épouser ces controverses dignes de Beckett dont on nous saoule à fortes louches (« Charlie or not Charlie »), dans le sillage de tous les retirés du monde qui au tumulte de l’irritabilité urbaine préfèrent la paix des « déserts », ma plume est heureuse de te servir, cher lecteur, une petite cuillère du distillat « homéopathique » de ses dernières élucubrations,

Bonjour à tous !

Pour continuer cette année déjà bien entamée, bravons l’enneigement et mettons nous à l’affût du boulimique campagnol. Ou trouverons nous ce ravageur redouté des amateurs de potagers ?

Si tu as, cher ami qui me lit, une bâche noire pliée en quatre posée au sol près de ton carré de topinambours, bingo, dégages la, inutile de le chercher plus loin ! Tu dénicheras sous cette épaisse couverture, reliés par un tas de galeries, des greniers remplis de tubercules délicatement dépiautés ! C’est le garde manger de notre gourmand à grandes quenottes !

Oui je sais, l’on à peine à croire que c’est là l’œuvre de rongeurs tellement c’est propret : pas la moindre trace de dent, les topinambours épluchés semblent fin prêts à être cuits et consommés !

Certains de nos aïeux devant cet ouvrage en conclurent d’ailleurs que c’était l’œuvre, non de rats ou de souris, mais très certainement de petits lutins très serviables qui habitaient dans des trous les dessous de la terre ! Ah les farceurs ! J’ignore si c’est ainsi que naquirent les trolles en Alsace mais c’ est certainement par l’une de ces facéties que prirent formes les korrigans au pays des bigoudènes, du cidre et du chouchen !

Examinons attentivement les alentours de notre bunker alimentaire.

Peut être trouverons nous au travers des traces que nous révèle le gel matinal les petites empreintes griffues à cinq doigts de celle qui de Brest à Nantes ornent les écus, les drapeaux et les blasons bretons.

Voici un écrit consacré à ma cousine l’hermine, la plus blanche de tous les mustélidés en cette période de l’année.

Que l’on ai rangé longtemps parmi les puants et nuisibles celle que les romains nommaient « rat d’Arménie » montre bien l’acuité de taupe qu’ont pour la création nos grands parents, arrières petits fillots d’Adam, père de Cain, saint patron des mauvais larrons.

En matière de gestion naturelle trop nombreux sont ceux qui, en bon désamoureurs, n’ont pour vision du monde que le bout du nez de la lunette qui équipe le canon de leur fusil !

Bon, il est vrai que l’hermine européenne, contrairement à sa frangine nord américaine beaucoup plus petite, se concocte de joyeux repas mitonnés à base de lièvres et de lapins or tu sais que les accrocs de la winchester ne sont guère partageurs : ils n’aiment point que l’on touche à ce qu’ils prédestinent pour la gibecière !

Le bon Dieu, créateur perspicace, à pour sa part imaginé et conçu l’hermine à des fins très utiles.

Ce symbole de la pureté qui octroya à mes ancêtres le dicton « »Kentoc’h mervel eget bezañ saotret », « plutôt mourir que d’être souillé ! », consomme mulots et souris, quelques petits oiseaux, accessoirement des musaraignes, taupes, invertébrés et reptiles, mais c’est dans les rangs des campagnols qu’elle puise l’essentiel de ses menus.

Règle de calcul étayant ces propos et prouvant la nécessité de préserver coûte que coûte la bestiole :

Une hermine adulte pèse en moyenne entre 200 gr et 360 gr, elle consommerait quotidiennement entre 70 et 230 gr de pâté carné soit l’équivalent de 3 à 8 campagnols par jour.

Le jardinier bio aura vite fait l’addition, la présence d’une hermine autour du potager représentera 1000 à 3000 rongeurs en moins par an !

Question : Comment inviter une hermine à venir camper près des carottes et panais ?

Règle de trois : Laisses faire la nature, bannis produits chimiques/raticides, plantes des haies !

Tous les milieux ou presque conviennent à notre amie pourvu que ce soit froid ou tempéré. Ne l’envoies pas se faire voir chez les grecs, elle ne s’y plairait pas : le régime crétois ne lui sied point ! Elle évitera les zones de cultures dépourvues de haies et les forêts denses mais appréciera champs, pierriers, prairies, lisières forestières, corridors écologiques, fossés, friches broussailleuses, vergers, parcs boisés et comme le muscardin, la proximité des ruisseaux ou d’un étang.

Contrairement au blaireau ou au loup qui vivent en clan, l’hermine est une solitaire qui n’aime pas la collocation et se complaît, seule, sur de larges espaces. Elle est représentatives des jeunes couples modernes qui vivent éloignés des luminaires évangéliques et devrait plaire aux inadaptés de la cellule familiale originelle : en dehors des devoirs conjugaux, c’est chacun chez soi !

Les mâles beaucoup plus gros que les femelles ont un territoire plus grand.

Madame n’a qu’une portée par an avec un taux de mortalité très fort.

Les effectifs seraient plutôt en baisse, l’on compte de 1 à 10 individus pour 100 hectares selon les ressources disponibles et l’état des biotopes.

Les territoires des individus du même sexe ne se chevauchent pas et les individus de sexes différents ont tendance à s’éviter mutuellement dans les zones de chevauchement : cher ami jardinier, si tu as engrillagé tes laitues et petits pois sur l’une de ces zones ne t’étonne point de voir chez toi les campagnols danser la carmagnole ! Une hermine sur cet espace si l’on suit ce qui est écrit sous entendrait « campagne de rut ! », période où l’animal a d’autres préoccupations, crois moi, que les simples plaisirs de l’estomac !!!

C’est toujours très rigolo de voir l’hermine en pleine action (de chasse j’entends !). Ça se faufile avec vivacité le long des sentiers, des fossés, des murets, des buissons. Chaque trou est inspecté et entre deux cavités, en position de lemming, droite comme un i, l’hermine inspecte à vue ! Si elle te vois et que tu ne te meus point, comme elle est curieuse et si tu es d’un naturel chanceux, elle s’approchera au plus près, venant, disparaissant, en poussant parfois des petits cris stridents intrigués…

L’hermine femelle peut, telle une belette, poursuivre ses proies sous terre. (Le mâle est trop gros !) Hors période de disette, lorsque l’hermine tombe sur tout un nid, elle pourra avoir tendance à s’emballer et à zigouiller tout ce qui bouge ce qui lui valu dans nos campagnes une triste réputation de monstre sanguinaire.

L’hermine fut longtemps considérée comme une buveuse de sang : la Dracula des poulaillers et clapiers !

Parlons métabolisme : le rythme cardiaque au repos de l’hermine est de 6 battements seconde et son rythme respiratoire atteint 100 ventilations par minute. Lorsqu’elle se retrouve par mégarde de la part de l’éleveur dans un cheptel de poules, les cris de paniques et la débandade générale lui cause une vive excitation. Lorsqu’elle s’excite, elle s’emballe, lorsqu’elle s’emballe, elle « crise », lorsqu’elle crise, madame pète les plombs : c’est le carnage !

En chaque hermine, mes agneaux, sommeille un Hannibal Lecter !

Au meyersbuhl nous avons appris à nos dépends qu’il est quasi impossible de lui porter secours. Le stress est tel qu’elle enchaîne incident cardiaque sur incident cardiaque et fini par vous claquer entre les doigts sans que vous puissiez rien n’y faire.

Intervenir auprès d’un adulte sans anesthésiant est peine perdue.

Le transfert vers un centre de soins semble tout aussi fatal.

Longévité et prédation :

Bien que les doyennes soufflent parfois leur 7 bougies, l’espérance de vie chez l’hermine n’est que d’un an et demie. L’hermine est prédatée par le hibou grand duc, les renards, les campagnes de dératisation et bien évidemment la chasse !

De quelle couleur est la peau tant convoitée ? L’hermine, on le sait, n’est pas blanche toute l’année.

Elle connaît deux périodes de mue. De mars à juin elle perd son pelage d’hiver et passe du blanc au brun. De septembre à Octobre, elle vire du brun au blanc. La mue du printemps débute par la tête et se termine par le ventre, inversement pour la mue d’automne, ça débute par le ventre et ça s’achève par la tête. A noter que toutes les hermines ne deviennent pas toutes blanches en hiver ! Selon la géolocalisation, l’altitude, le climat, certaines hermines restent brunes, d’autres prennent une robe fauve tacheté… En règle générale, plus on irait au sud, plus ce serait brun, plus on irait au nord, plus ce serait blanc ! La mue peut se faire en deux à trois jours !

L’ hermine ornait autrefois les robes des rois et des religieux. Elle bordure encore parfois celle des juges, des avocats, des magistrats chaleureusement orientés vers du poil plus synthétique. Les romains ont défilés interpellant leur pape pour que sur sa cape elle soit supprimée…

Cette fourrure aujourd’hui est essentiellement destinée aujourd’hui au marché de la mode et du luxe. Un marché qui ne connaît pas la crise si l’on en croit les déclarations d’ Herman Jansen, ex-exportateur canadien de fourrures de la baie d’Hudson.

Combien de cadavres d’animaux faut il pour réaliser un manteau de star capricieuse ?

Renards polaires : 15 à 24
Renards roux : près de 20
Ratons laveurs : 27 à 30
Loups : 3 à 10
Lynx : 12 à 15
Agneaux : plus de 30
Coyotes : une quinzaine
Loutres : 20 à 30
Opossum : près de 50
Visons : 30 à 80
Hermines : 150 à 240 !

Devant l’abondance et la richesse des tissus qui nous entourent ce commerce là ne devrait plus exister.

L’on ne chasse pas en France l’hermine pour sa peau. En France l’on chasse pour le plaisir. En France, la chasse est le sport le plus pratiqué après le football ! La France est le pays européens qui compte le plus de chasseurs ! Cocorico ! Cela nous fait 2 chasseurs au kilomètre carré !

Les évangiles chantent : « je vous donnerai un cœur de chair ! ». Pour pouvoir chasser, il faut justement se revêtir d’un cœur de pierre. Le chasseur en vérité ne serait il pas finalement, cher frère, chère sœur, un mutilé de l’amour ? Un « désamoureur » volontaire ? Les animaux de la forêt et des sous bois, eux en sont persuadés : chasser n’est pas réguler, chasser c’est tuer.

L’homme vaut mieux que cela.

Pour finir une info hors propos « tout sourire ».

En étalant devant moi plusieurs calendriers, j’ai constaté plusieurs dates pour la pleine lune de ce mois et cela vous aura très certainement échappé ! La plupart citaient mardi dernier, quelques uns mercredi. Le calendrier de la communauté des communes de la vallée de Munster frisait le décalage interstellaire : « La pleine lune ? C’était jeudi !!! ».

Je vous en serre cinq ! Fait à Sondernach le dimanche 08 février 2015

votre courtaud potto black and white,

Ciné-débat 50 ans d'Alsace Nature – mercredi 18 février à Obernai

Ciné-débat 50 ans d'Alsace Nature – mercredi 18 février à Obernai

Mercredi 18 février 2015

Ciné-débat : 50 ans d’Alsace Nature

Avec le soutien de Nature et Vie
FILMS proposés :
– Un certain Regard (60′)
– Résistances (17′)
Suivi d’un échange avec Eric BRUNISSEN, François STEIMER et Arnaud SCHWARTZ
à 20 heures
ESPACE ATHIC – Cinéma ADALRIC
Pôle culturel rue Athic
67210 OBERNAI
Gersende ALIX – Tél 0388952303

Ciné-Débat lundi 9 février – Quels élevages pour nos villages ?

Ciné-Débat lundi 9 février – Quels élevages pour nos villages ?

Quels élevages dans nos villages ?
Alsace Nature invite le public à une projection-débat le lundi 9 février à 19h30, à la salle polyvalente de Gottesheim.
150209-rencontres-conv-Respectenplus-Gottesheim
Le film qui introduira le débat, « LoveMeatender », s’adresse à tous les publics ; « en exaltant la vie au coeur de nos assiettes, il renouvelle notre regard sur la viande » – de manière gaie et sérieuse. De quels élevages avons-nous besoin, et lesquels voulons-nous ? Pour Alsace Nature, la réponse doit quelque part intégrer le respect qui est dû au vivant.
La réunion publique à Gottesheim fait partie d’une série de rencontres conviviales dans le cadre d’une campagne qui se poursuit, pour « des prix justes pour le respect du vivant ». D’ailleurs, lorsque les animaux passent sous le bulldozer du discount, les hommes y passent aussi.
Il y a aussi une petite raison locale qui pousse à se poser des questions. Une consultation publique est en cours jusqu’au 16 février à Printzheim, concernant un élevage d’engraissement de porcs, dont l’autorisation préfectorale avait été annulée au tribunal administratif, sans que cela ne change quoi que ce soit. Mais le débat du 9 février ne tolérera pas de polémique locale. Les responsabilités se situent à un tout autre niveau, et il faut le savoir. Au nom de la convivialité, la soirée sera clôturée par le verre de l’amitié.
Affiche de la manifestation – PDF
Contact :
Anne Vonesch – Responsable du réseau agriculture d’Alsace Nature : 06 89 66 71 50

[dossier] GCO : 10 propositions pour faire sauter les bouchons, le livret [PDF]

« 10 solutions pour faire sauter les bouchons »

Parce que la lutte contre le GCO, ce projet autoroutier obsolète porté par l’Etat et les grandes collectivités alsaciennes, doit encore s’intensifier, le collectif GCO Non merci et Alsace Nature publient en janvier 2015 un livret contenant « 10 propositions pour faire sauter les bouchons » sur l’A35 à hauteur de Strasbourg.
Depuis 15 ans, les opposants au projet martèlent que des solutions alternatives au GCO existent pour diminuer la pollution à Strasbourg, à proximité de l’A35, et surtout pour rendre le quotidien des usagers pendulaires moins pénible. Ecotaxe, harmonisation des tarifs SNCF et CTS dans l’Eurométropole, développement des transports en commun en site propre du Piémont des Vosges ou du Kochersberg vers Strasbourg, relocalisation de l’agriculture alimentaire notamment… Dix propositions concrètes et souvent peu coûteuses sont à mettre en place rapidement :
Télécharger en PDF : Le livret de 24 pages : 10 solutions pour faire sauter les bouchons
 
+ d’infos sur www.gcononmerci.org

GCO : inauguration cabane #3 à Vendenheim

GCO : inauguration cabane #3 à Vendenheim

GCO-CABANE-3Occupons le terrain pour dire non à ce projet autoroutier !

Samedi 24 janvier 2015 à 10H30, sortie nord de Vendenheim sur la D263 (ancienne RN63) en direction de Brumath.

Toutes les études le montrent : le GCO, à péage, ne soulagera pas le trafic dans l’agglomération strasbourgeoise.
Pour qu’il soit rentable, il est prévu de transformer l’actuelle A35 en boulevard urbain, ce qui, au contraire, augmentera encore les bouchons.  Avec le GCO, le trafic global et notamment de camions augmentera et donc la pollution !
Refusons le sacrifice inutile de 300 ha de terres fertiles !
De trop nombreux élus et décideurs se couchent devant des lobbies très puissants (BTP, CCI), certains allant même jusqu’à trahir leurs convictions maintes fois exprimées. Ne soyons pas fatalistes et résignés : si tous ceux, nombreux, qui ont compris que le GCO n’est pas une bonne réponse, se mobilisent, le GCO ne pourra jamais se faire.
Il est temps de rentrer en résistance et d’exiger l’abandon de la mauvaise solution qu’est le GCO au profit des bonnes solutions de mobilité.
GCO = TOUJOURS PLUS !
+ DE CAMIONS, + DE BOUCHONS, + DE POLLUTION !
Affiche (3,5 Mo)

Croisière Oiseaux 2015 – COMPLET

Croisière Oiseaux 2015 – COMPLET

thumbCO2015La croisière est complète. les inscriptions ne sont plus possibles !

Les guides d’Alsace Nature et de la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) vous proposent de partir, comme chaque année, à la découverte des oiseaux hivernants qui viennent passer la mauvaise saison sur le cours du Rhin franco-allemand. Chaque hiver le Rhin accueille un grand nombre d’oiseaux venus de Scandinavie ou d’Europe de l’Est qui trouvent refuge sous nos latitudes et devient ainsi la 2e zone d’hivernage de France après la Camargue.
Si l’aventure vous tente, embarquez pour une croisière conviviale et ludique à bord d’un bateau chauffé où vous apprendrez à reconnaître ces oiseaux migrateurs. Jumelles et longues-vues installées sur le pont, guides passionnés, ambiance conviviale, oiseaux d’ici et d’ailleurs, autant de bonnes raisons de vous joindre à nous.
Tarifs 2015

ADULTES ENFANTS (de 6 à 16 ans)
et ETUDIANTS
ENFANTS
(- 6 ans)
MEMBRES
LPO ou Alsace Nature
32 € 22 € GRATUIT
NON MEMBRES 39 € 29 €
(Le prix comprend 4 heures de croisière, ainsi qu’une boisson chaude et une part de gâteau par personne)

 
 

L'APES vous souhaite ses meilleurs vœux pour une année 2015 sans golf à la Sommerau

La ligne THT qui surplombe la Sommerau plombe le projet de golf

Une ligne très haute tension (THT) traverse de part en part le site du golf de la Sommerau et les promoteurs ont prévu d’implanter une zone de jeu de 10 trous (sur 18) à moins de 100 m de part et d’autre de cette ligne. Pourquoi ne voient-ils pas que sa présence serait un repoussoir pour de nombreux joueurs potentiels ? Nuisances paysagères, nuisances sonores et nuisances sur la santé… Lors d’une partie de golf d’environ 4 heures, les joueurs seront dans un environnement électromagnétique néfaste entre 2 et 3 heures. Pensons aussi aux agents d’entretien dont le local sera à quelques mètres de la THT.

L’Association pour la Protection de l’Environnement de la Sommerau (APES) et Alsace Nature n’auront de cesse de dénoncer le mauvais choix d’implantation de ce projet et la non-rentabilité qui en découle. Lors de ses vœux 2015, l’APES a mené une opération pour mettre en évidence ces nuisances.

VoeuxSommerau

Un tube néon s’allume spontanément quand on le tient sous une ligne à haute tension.  » Nous faisons cette démonstration pour montrer de façon évidente qu’il n’est pas anodin de séjourner à proximité d’une ligne THT « , déclarent les membres de l’APES. En effet, de très nombreuses personnes ne se sentent pas bien sous une telle ligne, ressentent fourmillements et picotements dans les jambes et les mains. De plus, les grésillements ajoutent au fort désagrément de séjourner sur un tel site. Un champ électrique de plusieurs milliers de Volt par mètre règne dans cette zone et traverse le corps. Des effets néfastes sur la santé sont décrits dans de nombreuses recherches et enquêtes.

La parade des promoteurs à ces nuisances ?

Les normes françaises actuelles autorisent jusqu’à 5000 V/m pour le champ électrique et 100 µTesla pour le champ magnétique. Les lobbies de l’électricité ne veulent évidemment pas que ces valeurs soient changées, alors que des études de plus en plus nombreuses indiquent qu’il faudrait les abaisser de façon drastique (certaines recommandent de descendre jusqu’à 10 V/m et 0,4 µTesla). Ces valeurs induiraient de respecter des couloirs de protection de 300 m. Les réponses dérisoires du Syndicat Mixte sont déconcertantes : « On fait jouer les golfeurs dos à la ligne et on met des bosquets aux  pieds des pylônes« 

Il est difficile de comprendre que l’on ne tienne pas compte de cette réalité. Lorsque les normes seront modifiées, les valeurs abaissées, les nuisances reconnues (Réseau de Transport d’Electricité a déjà été condamné plusieurs fois), alors où seront les décideurs d’aujourd’hui ? Qui sera responsable ? Une chose est sûre, les conséquences de cette obstination seront une fois de plus supportées par le contribuable.

L’écho des terriers de Jojo le blaireau – Janvier 2015

L’écho des terriers de Jojo le blaireau – Janvier 2015

Avant d’aborder ci dessous ma dernière note facétieuse, laissez moi vous souhaiter une « chouette » année 2015 !

« Chouette…» ?! Notifiez le sur vos agendas nature si ce n’est déjà fait, il y aura courant mars outre le sauvetage habituel des amphibiens, un événementiel devenu bisannuel chez les amis des oiseaux : une nuit consacrée aux ailes de la nuit, chats-huant, chevêche et autre effraie ! Nous en reparlerons !

Je vous le signale (et c’est un scoop qui ravira les naturalistes de la vallée), le hibou grand duc ferait peut être un come-back au pied des Vosges ! Il s’est fait entendre au Meyersbuhl il y a quelques nuits…

Sans plus tarder, par des rires ou sourires,

tout de go démarrons cet écho !

Le 23 décembre 2014 a lancé l’intoxication rituelle et cultuelle des organes digestifs. J’espère que vous vous en remettrez avant que n’adviennent les prochaines galettes de l’épiphanie !

Bien que la tendance soit à plus de frugalité, il nous est difficile d’échapper aux repas bien gras, copieusement arrosés de népenthès sucrés, d’alcoolats mielleux, de crémant et champagne. Même les plus pauvres d’entre nous quand ils le peuvent s’y adonnent : on bouffe, on s’empiffre, on se goinfre, on s’esquinte estomac, rate et foie, s’échangeant entre deux rots de contentement, un toast et trois truffes, de sempiternels cadeaux, de « joyeux noël », de merveilleux vœux de santé et de prospérité ! Dindes, saumons, esturgeons s’abstiennent bien évidemment de tout commentaire…

Cependant que les microbiens échanges qui sous le gui de la saint sylvestre auront rosi les joues de nos adolescents timides et essaimés les germes des dérèglements gastriques à venir, pimpant et guilleret hier encore, l’épicéa étoilé perdra demain inéluctablement de sa verve. Ses clins d’œils radieux cesseront d’enluminer le coin de votre salon. Au pied de son tronc, aiguilles, papiers, chaussettes, chérubins, boules et santons ne seront plus qu’un monticule à trier, à brûler, à ranger dans un casier cartonné du grenier jusqu’aux prochaines étrennes.

Votre Mistigri fait la gueule car cela dit en passant il n’avait jamais vu de si sympathique «arbre à chats » !

N’oubliez pas d’applaudir, chers ex-convives, les publicitaires du merchandising qui nous ont savamment orchestrés ces agapes pendant plus de deux mois. Ils ourdissent fort bien !

Entre les chapons, les œufs de lompes, le caviar, les rennes et la hotte du Père Noël ou de Saint Nicolas, il auront presque fait oublier à certains qu’il était pour d’autres une nativité à célébrer : il y a deux mille ans un sauveur nous naissait, désargenté, au sein d’un peuple opprimé, dans un pays militairement conquis.

Un enfant dans la paille sous le souffle d’un âne qui détenait en son sein le saint secret de la paix : « aimez vous les uns les autres ». Y’a du job !

De la Palestine à la Guinée, autres victimes, autres enjeux, autres occupants, cependant que les soldes de janvier et les prochaines hausses des prix sont d’ores et déjà ici annoncées, des parents réitèrent là bas sur les pas de Joseph et Marie le drame de la pauvreté, le drame de l’exclusion. Joyeux noël à tous.

Très, très loin de ce qui se joue sur le google-hearth-monopoly et la folie des hommes, enfoui et lové dans le creux de son arbre, blotti dessous l’étoffe douce de la queue touffue qui lui sert de couette, un rongeur échappe totalement aux étranges débordements de nos évanescences.

Il échappe au métronome du CAC 40.

Il échappe aux « néo-cultes » qu’imposent les villes-lumières.

Il semble échapper à l’histoire.

Le loir roupille.

Les pétards du jours de l’an fussent ils dans nos villages des plus bruyants l’ont à peine dérangé. 5° de température, 5 pulsations cardiaques toutes les soixante secondes, 2 respirations espacées de plusieurs minutes, l’on n’émerge pas de cet état paradisiaque d’un clignement de paupière sans préalablement réactiver la chaudière interne ! Il faut du temps.

Comme ses cousins lérots et muscardins, notre ami ne se réveillera véritablement qu’en mars-avril quand frère printemps houspillera ce : « debout les gars réveillez vous ! Il va falloir en mettre un coup ! » qui met la nature en émoi.

Dans les précédents échos nous avons vu que les hibernants n’abordaient pas ce retrait temporel à la légère. Le loir, qui ne pèse en été qu’entre 70 et 180 gr, affiche sur la balance en septembre jusqu’à 400 gr !

Les 5-7 petits qui naîtront en juin, ne pèseront que 2 gr ! Ils devront en moins de douze semaines gonfler leur poids de plus de 150 fois pour passer le cap de l’hiver ! Faines, noix, glands, châtaignes fourniront, nous l’avons lu, les huiles lipidiques nécessaires.

Un loir qui ne sommeille c’est joli, agile, enjoué et sacrément intrépide surtout lorsqu’il s’est habitué à votre frimousse !

Si comme Pascal et Viviane, vivant dans un champ d’arbres au pied d’une montagne, vous rêvez d’une cohabitation territoriale sympathique, ne rejetez pas ce conseil : plutôt que de tous vivre sous le même toit, optez pour « un logement chacun » !

Loir et lérot dans les soupentes sont souvent gages de dégâts ! Isolation bouffée, nuitées agrémentées de cavalcades dans les greniers, paquets de biscuits, cartons de fruits, entamés, éventrés, souillés…

Comment parvenir en six points au contentement de chacun ?

Vous veillerez à ne point toucher aux vieux arbres (chêne, châtaignier, hêtre, noyer…).

Vous favoriserez la présence des cavités naturelles.

Vous ne tronçonnerez pas les arbres morts.

Vous laisserez de hautes souches se dégrader naturellement.

Vous n’hésiterez pas à rajouter ici et là quelques abris artificiels et des haies dotées de noisetiers !

Important ! Le port d’une clochette pour tout ce qui ronronne sur vos genoux est fortement recommandé !

Si malgré les installations énumérées ci dessus vous vous faites toujours grignoter votre demeure, pas de panique ! En aucun cas ne faites intervenir les pourvoyeurs de raticides. Essayez plutôt ce qui suit…

Les gliridés ont l’odorat fort développé, l’astuce consistera donc à leur chatouiller le pif par des onguents répulsifs tels poivre, menthol, vinaigre, bâtons d’encens, eucalyptol, aminosol…

Ne souhaitant point me brouillez avez les pompiers qui me lisent, vous éviterez l’usage du gas-oil, de l’essence et de toute mise à feu du lieu de « non partage » !

Le piégeage et délogement territorial est fortement proscrit par les spécialistes. Ce qui est valable chez l’homme l’est aussi au pays des plus petits, l’expatrié apatride est le plus souvent condamné à être impitoyablement chassé, pourchassé, prédaté.

Certains tentent de se débarrasser chez leurs voisins de leur loir comme ils le font de leurs souris. Surprise ! Il semblerait que le loir rayonne de façon large. Aux pays des helvètes, des observateurs ont relevés qu’à moins de 10 km, ce croqueur de fruits secs retrouverait facilement son chemin !

Bon, n’oubliez pas que le loir est naturellement sylvicole. S’il occupe votre cabane c’est parce qu’elle se situe sur son territoire (évalué à 3-4 hectares). Tant que vous ne serez pas trop pollueur notre ami de votre présence sera ravi, il est très partageur de ce qui ne lui appartient point. Vous pouvez l’avoir chez vous 10 ans ! Facilement apprivoisable, rare, il est protégé par les conventions européennes. Si toutefois vraiment vous n’en pouvez plus, faites moi en un joli paquet enrubanné, je n’en ferais qu’une bouchée, parole de mustélidé !

Comme vos ancêtres les romains, je raffole du loir au gland !

Ils sont fous ces romains !

NOUS SOMMES CHARLIE

NOUS SOMMES CHARLIE

L’année 2015, qui verra Alsace Nature passer son demi-siècle, commence sur une note amère. Quand nos valeurs sont atteintes au cœur comme c’est le cas avec la tuerie à Charlie Hebdo, le monde associatif ne peut rester silencieux. Au travers de cet acte mené de sang froid, d’une violence extrême, d’une cruauté sans pareil, c’est le symbole même d’un contre-pouvoir qui est atteint.
Rappelons que parmi ceux qui ne sont pas sortis de la conférence de rédaction, il y a avait Cabu, nom bien connu des dessinateurs satiriques français et qui, dans les années 1970, participait à nos cotés aux manifestations de Marckolsheim… Il y avait Charb, Wolinski et Tignous des gens engagés pour une meilleure protection de notre environnement. Alors aujourd’hui nous ne pouvons qu’être en deuil, nous ne pouvons qu’avoir une pensée pour leurs proches, nous ne pouvons que ressentir le vide infini qui s’est créé en nous hier.
Dans les locaux de Charlie Hebdo, il y avait aussi ce jour là, Fabrice Nicolino. plume bien connue des mouvements écologistes. Blessé sérieusement aux jambes d’après nos informations, nous lui souhaitons de vite revenir sur le devant de la scène et pensons à lui.
« Je n’ai pas l’impression d’égorger quelqu’un avec un feutre » disait Charb continuons à écrire, à dénoncer, à rire et à vivre ensemble !