MARCHE & REVE – Retour en images sur la grande traversée de l’Alsace à pied

MARCHE & REVE – Retour en images sur la grande traversée de l’Alsace à pied

ÉTAPE 01 – Niederlauterbach > Wissembourg

Une étape de plaine entre champs et bords de rivière (la Lauter), entre France et Allemagne.

Dimanche 29 juin, un groupe de 7 marcheurs français et allemands se lançait à l’assaut des chemins de randonnée alsaciens depuis le village de Niederlauterbach. A l’issue d’une conférence de presse rassemblant nos amis d’outre rhin (BUND Rheinland-Pfalz et RegioConsult) pour évoquer nos luttes associatives communes, ils rejoindront dans la soirée Wissembourg puis le col du Pigeonnier pour y passer la nuit.

Ce début de randonnée sera caniculaire… Stéphanie, l’une de nos aventurières nous aura fait peur en subissant une insolation, néanmoins repérée suffisamment tôt pour ne pas avoir de conséquences graves. Par sécurité, elle passera tout de même les prochains jours de fortes chaleurs chez elle et rejoindra le groupe un peu plus tard.

ÉTAPE 02 – Wissembourg (Col du pigeonnier) > Liebfrauenthal (Woerth)

Entrée dans les Vosges du Nord

Pour cette 2e étape, nos marcheurs ne seront que 3, les conditions pour rejoindre le circuit à la journée étant difficiles en transports en commun. L’occasion de constater que nous avons encore quelques beaux paysages reculés. Dans le secteur de Lembach par exemple Alsace Nature et ses associations fédérées se battent contre un projet de centrale photovoltaïque. Lors de notre passage nous avons pu faire quelques belles observations naturalistes sur le pré-verger ciblé par le projet. Des espèces sensibles et menacées comme la pie-grièche écorcheur et le bruant jaune ainsi que quelques papillons plus communs Robert le diable et Paon du jour.

A Gundershoffen, nous découvrons un écolieu (La Mironde), une résidence vivante qui organise des soirées, des bals, des ateliers… Nous y rencontrons Mickael et Lucille de l’association HERON, fédérée à Alsace Nature, pour un repas partagé, avant de rejoindre pour la nuit le super refuge de Reipertswiller.

ÉTAPE 03 – Reipertswiller > Reipertswiller

Une boucle en forêt sur le thème des chouettes

Le président de la LPO Alsace Yves Muller a rejoint les 4 aventuriers du jour pour présenter les petites chouettes des forêts des Vosges du Nord. Un grand moment et une réelle chance de partager cette connaissance ! Chevêchette d’Europe ou chouette de Tengmalm, ces deux espèces sont rares et menacées en Alsace. D’autres observations vont égayer cette journée : Un lucane cerf-volant mâle et un caloptéryx vierge mâle

ÉTAPE 04 – Reipertswiller > La Petite Pierre

Chaleur caniculaire, mais aussi chaleur humaine au rendez-vous

Pour cette dernière étape de canicule, nous avons décidé de ne pas accueillir le public. C’est donc Lucie, Corentin et Gilbert qui prendront seuls la route de La Petite Pierre. Nous avons traversé quelques prairies ouvertes où l’alouette lulu se fait entendre près de Wimmenau. A Wimmenau la pause au frais chez Monique était la bienvenue. Cette charmante dame ouvre généreusement sa cour aux randonneurs de passage pour se rafraîchir, grignoter des biscuits ou simplement discuter avec elle, une belle rencontre ! Une fois à destination, une visite du château et de la boutique Parc Naturel Régional des Vosges du Nord s’improvise.

ÉTAPE 05 – La Petite Pierre > Saverne

Dernière étape dans les Vosges du Nord et soirée riche en émotions

Enfin la pluie ! Après plusieurs jours sous un soleil de plomb, la pluie pointe le bout de son nez. Des conditions beaucoup plus adaptées pour la marche à pied. Fabien rejoint l’étape pour la journée et Christian rejoint le groupe Aventurier pour les 10 jours de randonnée restants. C’est aussi l’étape la plus longue (22 km) avec de forts dénivelés positifs et négatifs ! Les Vosges Gréseuses abritent ici des maisons troglodytes. Dans la forêt, nous croisons quelques arbres morts, éléments naturels indispensables pour les espèces et pour le cycle de la forêt. Certains d’entre eux sont marqués avec un triangle avec la pointe en bas, ces marquages sont réalisés par l’ONF pour signaler leur présence.

Le midi, nous retrouvons les bénévoles du groupe local de Saverne pour un pique-nique au lieu-dit Oberhof. Merci à Benoit, Sybille et Fabienne ! Arrivés à destination, une soirée conviviale au port de Saverne nous permet de profiter des belles lueurs de la fin d’après-midi. Belle surprise que ces 25 personnes réunies pour nous accueillir. Notre Présidente Michèle Grosjean était de la partie et les membres du groupe local Saverne en ont profité pour souffler la première bougie de la constitution de leur groupe. Quelques tartes flambées partagées et un bon gâteau fait maison ont été savourés pour l’occasion ! On ressent bien ce dynamisme à Saverne et la nuit s’est faite chez l’habitant pour nos 4 randonneurs itinérants de choc.

ÉTAPE 06 – Marmoutier > Wangenbourg-Engenthal

Transition vers le piémont avec météo de rêve pour une grosse troupe de marcheurs

Stéphanie rejoint à nouveau le groupe des Aventuriers et Marc, Julie, Sophie feront l’étape à la journée entre Marmoutier et Wangenbourg-Engenthal. 3 membres du groupe local Mossig : Michèle, Rolande et Benoit, nous accompagneront à travers des paysages qu’ils connaissent bien. Des projets délétères pour l’environnement ont été contrés par Alsace Nature ici. C’est le cas à la Sommerau où des collines et prairies étaient ciblées pour accueillir un golf… Ces aménagements qui semblent plutôt “verts” avec leurs étendues de gazon sont en fait des gouffres financiers, une gabegie d’eau d’arrosage à la sauce intrants et d’énergie pour la tonte. Tout cela pour une poignée de privilégiés au détriment d’une biodiversité riche qui ne peut pas survivre dans ces conditions.

Dénouement plus tragique sur les hauteurs de Wangenbourg-engenthal, où la destruction de 8 ha de prairies a démarré pour accueillir un “trail center”. Devant les grilles du chantier, rencontre fortuite avec le maire de Wangenbourg. Nous ne sommes évidemment pas d’accord avec lui sur le bien fondé de ce projet. La journée se finit sur un apéro avec les pilotes du groupe local.

ÉTAPE 07 – Wangenbourg-Engenthal > Oberhaslach

La barre symbolique des 100 km est dépassée

Trois marcheurs seulement au départ de l’étape 7, puisque Lucie et Stéphanie ont des obligations pour le week-end, notamment le dernier temps de formation des Guides Nature, dispensée par Alsace Nature. Nous quittons le refuge du Grand Tétras, pour arpenter les chemins en direction d’Oberhaslach, Grand Tétras qui était présent sur ce massif il y a quelques dizaines d’années… Le Schneeberg est le point culminant de l’étape du jour (868 m). Pour ceux qui marchent depuis le départ, Corentin, Gilbert, la barre des 100 km vient d’être dépassée ! Nous évitons un feu de forêt dans le secteur et arrivons à l’incontournable cascade du Nideck pour finir cette belle journée à Oberhaslach.

Jour de repos au sentier pieds nus, l’occasion d’enlever enfin les chaussures…

Aujourd’hui, c’est jour de pause à Oberhaslach pour les marcheurs. Ou presque ! Une vingtaine de personnes participeront à l’animation au sentier Pieds nus avec JC Rodriguez, président de la maison de la nature Bruche Piémont.

ÉTAPE 08 – Urmatt > Rosenwiller (LPO) > Ottrott

Un pique-nique-barbecue interassociatif pour midi

Après un court transfert, 8 marcheurs  quittent Urmatt pour rejoindre le siège de la Ligue de Protection des Oiseaux d’Alsace à Rosenwiller où un grand rassemblement associatif a lieu sur le temps de midi. Des salariés et bénévoles d’une dizaine d’associations se sont donné rendez-vous pour accueillir les marcheurs et casser la croûte avec eux lors de cette étape symbolique de mi-parcours.

Quelques-uns d’entre eux ont d’ailleurs réalisé une balade instructive entre la gare de Rosheim et Rosenwiller en passant par le site de la toute nouvelle Réserve Naturelle Régionale du Holiesel, guidés par Marc Brignon, directeur du CEN Alsace. Un grand buffet rassemblant une cinquantaine de personnes est ouvert ! Mais attention, pour les Aventuriers il reste d’ascension du Mont Sainte Odile dans l’après midi, un verre de trop et c’est la sortie de route assurée… La nuit au cloître aura marqué les esprits par la singularité et la beauté des lieux.

ÉTAPE 09 – Mont-Sainte-Odile > Champ du Feu

Une étape montagneuse pour rejoindre le point culminant du Bas-Rhin

Nos Aventuriers Gilbert, Christian, Maurice, Stéphanie et Denis sont accompagnés de Juliette et Martine comme guide, en bonne “locale de l’étape”. Des points de vue sur la plaine à couper le souffle sur cette première demi-journée… un peu humide.

Pour la pause de midi, Ludovic Lemaire le conservateur du CEN Alsace nous attend pour nous présenter le site de La Soutte. Il abrite la source de l’Ehn dans la forêt de Bernardswiller et Obernai. La route se poursuit ensuite jusqu’au Champ du Feu. Encore un petit effort, ca monte un peu !

ÉTAPE 10 – Champ du Feu > Thanvillé

Descente dans la vallée de Villé, ça chauffe les cuissots quand on a sa maison sur le dos !

10e jour de marche, on apercevrait presque l’objectif en ligne de mire. Le matin, visite de la Réserve Biologique Dirigée du Champ du Feu avec des agents de l’ONF.

C’est un groupe conséquent qui rejoindra Thanvillé depuis le Champ du Feu. Gilbert, Christian, Maurice, Stéphanie, Denis, Martine, Juliette, Emilien et Virineia seront guidés par Hubert et des membres de la LPO et des groupes locaux Val de Villé et Taennchel. Nous entamons la descente vers Breitenbach pour la visite d’un site “écotouristique” en compagnie du maire, Jean-Pierre Piela, qui offre le couvert à nos marcheurs. Gäelle Imbert, chargée de mission Trame Verte et Bleue fera une intervention avant la reprise. L’arrivée au château de Thanvillé marque aussi les esprits par sa beauté, par chance nous pourrons y passer la nuit ! Mais avant, une soirée tarte flambées bien méritée.

ÉTAPE 11 – Thanvillé > Châtenois

Les papillons d’Hubert et la série de châteaux forts

Nos 7 aventuriers sont accompagnés par Pascale et Jean-Pierre du groupe local Taennchel. Passage obligé dans le jardin d’Hubert, le paradis des papillons. Mais pas n’importe lesquels, des Azurés des paluds, papillon menacé en Alsace. Sa présence dépend de la présence d’une seule plante ! la sanguisorbe officinale (Sanguisorba officinalis) et de fourmis du genre Myrmica qui gardent les jeunes chenilles dans leur fourmilière. Quand on parle de fragilité des écosystèmes, cette symbiose là est un bon exemple.

Des journalistes de BFM Alsace qui font un reportage visible ici, nous rejoignent. Nous cassons la croûte au rocher du Falkenstein, passons aux châteaux du Ramstein et de l’Ortenbourg où nous parlons batraciens avec Christian Madenspacher (LPO) et botanique avec Francis Bick (SBA), Arnaud Schaal et Michel Klein (Gerris) avant de rejoindre Chatenois pour cette dernière étape Bas-Rhinoise. Le soir, à Sainte-Marie-aux-Mines l’association Val Avenir organise une soirée publique autour d’un magnifique documentaire photo et vidéo sur la faune et la flore de la vallée.

ÉTAPE 12 – Sainte-Marie-aux-Mines > Lapoutroie

Arrivée dans le Haut-Rhin pour l’étape la plus redoutée

Depuis Sainte-Marie-aux-Mines, nos Aventuriers sont 6 pour une étape longue (18 km) et difficile (920 D+ et 877 D-) jusqu’à Orbey. Lucie a réintégré le groupe après une petite bronchite. La pause de midi est prise au lieu-dit de la Pierre des trois bans. Nous croisons sur notre route quelques espèces emblématiques (sur la photo Gilbert, Hubert, Christian, Stéphanie, Lucie et Eliane). A l’arrivée à la ferme du Busset la seule énergie qui nous reste est pour admirer le coucher de soleil.

ÉTAPE 13 – Station du Lac Blanc > Gaschney

De la tranquillité au vroum vroum des automobiles

Nous sommes 14 marcheurs ce matin entre le Lac Blanc et le col du Gaschney. Le beau temps est au rendez-vous, nous surplombons les différents lacs de montagne vers la Schlucht et croisons quelques espèces d’altitude, la gentiane et l’arnica, allègrement butinées par un machaon ; l’anémone à fleur de narcisse protégée par des filets contre l’abroutissement par une surpopulation de chamois. Sur les crêtes, nous pouvons observer le cirque glaciaire du Frankenthal avec à son pied la tourbière ainsi que le Grand Hohneck.

Arrivés au col du Gaschney c’est changement d’ambiance et de décor puisque la route a été réservée pour une course automobile et une faune d’un autre genre…

ÉTAPE 14 – Gaschney > Maison du Rothenbach

C’est bientôt la fin… après 250 km de marche !

Une étape courte pour Gilbert, Christian, Stéphanie, Hubert, Lucie, Maurice, Arnaud et Claude. Depuis le Gaschney, après une bonne montée en direction du Hohneck, passage en bordure de la Réserve naturelle de Frankenthal-Missheimle. Nous avons profité de la présence d’Arnaud Foltzer, salarié du Parc et personnage engagé dans la protection de l’environnement sur le secteur et qui nous fait profité de ses grandes compétences naturalistes et historiques sur la démarche de classement en réserve à laquelle Alsace Nature a contribué. La première pause est prise au col du Wormspel. Le constat de la fréquentation intensive des crêtes se fait sentir. Que de monde sur les sommets !
Nous seront suivis ensuite, sur les prochains kilomètres, par une équipe de France 3 dont le reportage est visible–ICI–.

Nous suivons les crêtes sur les Hautes Chaumes en direction de l’Auberge de la chaume du Firstmiss et du Rainkopf pour une arrivée triomphante au Centre Permanent d’Initiation à la Nature et à l’Environnement (CPIE) du Frankenthal. Accueillis par les bénévoles de Atouts Hautes-Vosges, nous avons pu profiter d’un fabuleux moment convivial et festif, grâce au goûter gargantuesque confectionné par C’Passiflora et au son du bandjo, harmonica, basse et guitare d’un groupe de musique local.

Que de souvenirs inscrits en nous ! Une belle aventure qui n’aurait pas été possible sans tous ces bénévoles qui animent, façonnent, et dynamisent Alsace Nature et son tissu associatif. Un grand merci surtout à tous ces marcheurs qui ont pris le temps de partager avec nous cette passion pour la nature qui guide nos pas chaque jour.

[Mobilisation] Contre la Loi Duplomb : Rassemblement le 29 juin à STRASBOURG et COLMAR

[Mobilisation] Contre la Loi Duplomb : Rassemblement le 29 juin à STRASBOURG et COLMAR

 

Nous vous en avions parlé il y a quelques jours, la loi Duplomb qui doit définir le futur de notre agriculture, de notre santé et de notre environnement, est un mortifère retour en arrière.

Sous prétexte de “simplifier” le travail agricole, la loi Duplomb :

  • Facilite l’expansion des élevages intensifs, sources de nombreuses pollutions et de mal-être animal
  • Favorise l’implantation de mégabassines au profit de l’agriculture intensive, en facilitant les dérogations à la protection des espèces protégées
  • Affaiblit la protection des zones humides, pourtant essentielles à la régulation du climat, la gestion des inondations et sécheresses et la préservation de la biodiversité
  • Réautorise l’acétamipride, 7 ans après que la France a interdit les néonicotinoïdes en raison de leur dangerosité pour les pollinisateurs et la santé humaine
  • Encourage indirectement l’usage des pesticides, alors même que leurs effets délétères sur la santé humaine et l’environnement sont largement documentés

+ d’INFOS ICI

 

À partir du 30 juin, la loi Duplomb sera discutée en Commission Mixte Paritaire le 29 juin 2025

Alsace Nature, la LPO et de nombreuses associations appellent leurs membres et sympathisants à se rassembler pour dénoncer cette loi et faire pression sur la commission.

 

APPEL NATIONAL A MANIFESTATION !

📣 Le dimanche 29 juin, à la veille de la Commission Mixte Paritaire, des dizaines de manifestations décentralisées sont organisées partout en France.

 

En ALSACE :

Rassemblement à  STRASBOURG
place de la République
le 29 juin à 9h30

et

Banquet paysan à COLMAR
devant la préfecture
le 29 juin à 11h

 

Venez nombreux !

 

voir info mise à jour sur sortiesnature.org

 

(cliquez sur les images pour agrandir) 

[Communiqué de presse] STOCAMINE : Le droit des générations futures à bénéficier d’un environnement sain balayé d’un revers de main

[Communiqué de presse] STOCAMINE : Le droit des générations futures à bénéficier d’un environnement sain balayé d’un revers de main

Le Tribunal Administratif de Strasbourg vient de rendre son jugement dans le dossier Stocamine et rejette le recours d’Alsace Nature ouvrant ainsi la porte à la poursuite des travaux de confinement définitif.

Alors qu’il avait suspendu l’arrêté en référé, notamment au regard du droit des générations futures à bénéficier d’un environnement sain, le tribunal vient de faire volte-face en cédant aux sirènes du « fait accompli », du « il est trop tard on ne peut plus le faire » lancées par l’État qui montre de plus en plus son incapacité à protéger sa population. C’est le cas dans le dossier des PFAS et de l’eau potable de Saint-Louis, dans celui des pesticides d’une manière générale qui rendent impropre à la consommation l’eau de très nombreux puits de captage alsaciens et aujourd’hui dans le dossier de Stocamine où l’État s’entête encore, contre l’avis des parlementaires et des citoyens, à vouloir durablement polluer la nappe phréatique qui alimente le cœur de l’Europe.

La Cour Européenne des Droits de l’Homme vient pourtant, de son coté, de demander des éléments d’explication dans ce dossier Stocamine suite au recours déposé par Alsace Nature et des citoyens.

Le rejet aujourd’hui du tribunal ne fera que rallonger les montants financiers et les délais d’engagement de la seule solution possible à savoir le déstockage de l’intégralité des déchets. Ce dernier est réclamé non seulement par les citoyens mais aussi par les parlementaires alsaciens et nos collègues allemands.

Espérons que le nouveau Préfet qui prendra sous peu ses fonctions dans le Haut-Rhin aura, dans sa feuille de route, l’apaisement de la situation et l’engagement du déstockage afin de cesser de perdre un temps précieux. 

Alsace Nature étudiera dans les jours qui viennent les suites juridiques de ce dossier.

 

REVUE DE PRESSE

 

 

[Communiqué de presse] Europa Vallée, quand la dynastie Mack menace le grand ried alsacien

[Communiqué de presse] Europa Vallée, quand la dynastie Mack menace le grand ried alsacien

Dans un article du journal Rue 89 Strasbourg en date du 22 mai, nous apprenons que les élus de la Collectivité Européenne d’Alsace (CeA) se prononceraient ce jour sur une modification du Schéma de cohérence territoriale de la région de Strasbourg (SCOTERS) afin d’y inclure subrepticement le projet Europa Vallée. Ce projet, né en 2018 après une rencontre entre le Président de la République et M. Mack, patron historique d’Europa Park, semble donc finalement poursuivre son chemin. 

Que penser de la méthode ? 
En 2020, des consultants ont été sélectionnés par le CeA pour faire des entretiens et animer des ateliers. Dans ces derniers, le projet d’Europa Vallée a toujours été présenté comme « éventuel ». Lors de la restitution organisée en présence de tous les officiels, il est mentionné que pour les participants, la nécessité est de répondre prioritairement aux besoins quotidiens des habitants et des villages du Grand Ried, plutôt qu’au développement d’un projet qui ne conduira qu’à permettre l’extension foncière sans fin d’Europa Park. 
Depuis, ce dossier est enveloppé de silence. C’est donc avec la plus grande surprise qu’Alsace Nature découvre qu’il semble poursuivre sa folle avancée. 
Malgré l’accroissement des effets du changement climatique et l’effondrement de la biodiversité, malgré une concertation locale qui tendait à rejeter ce dossier, la CeA s’entête et surtout avance en sous-marin… comme une amère impression de déjà-vu avec comme mode opératoire le “fait accompli”. 
Devant une telle opacité – nul ne connaît la nature, la forme, le fonctionnement et les impacts d’un tel projet – les citoyens ne peuvent comprendre que des élus votent favorablement une modification aussi engageante pour le devenir du territoire de la région de Strasbourg.
Il est certain que l’ensemble des associations de protection de la nature s’opposeront à la destruction de 100 ou 150 hectares dans les derniers Rieds ! 
Rappelons que le 5 avril dernier, des centaines de citoyens ont répondu présent à l’appel de nos associations à sauver le Courlis cendré, symbole des zones humides remarquables de notre région. La renaissance du projet d’Europa Vallée ce jour est un très mauvais signal qui leur est envoyé.

REVUE DE PRESSE 

Rue89 Strasbourg, le 22/05/25 : Europa Vallée : la Collectivité d’Alsace prépare le terrain pour l’extension d’Europa Parkhttps://www.rue89strasbourg.com/collectivite-alsace-plan-territorial-scot-europa-vallee-343927
DNA, le 24/05/25 : Vers une relance côté français du projet hôtelier Europa Vallée de la famille Mack (Europa-Park) ?https://www.dna.fr/economie/2025/05/23/le-projet-europa-vallee-projet-immobilier-controverse-refait-surface-en-centre-alsace
France 3 Grand Est , le 26/05/25 : Europa-Park : le mystérieux projet Europa Vallée de retour ? Les défenseurs de la nature s’en inquiètenthttps://france3-regions.franceinfo.fr/grand-est/haut-rhin/mulhouse/europa-park-le-mysterieux-projet-europa-vallee-de-retour-es-defenseurs-de-la-nature-s-en-inquietent-3160455.html
Stocamine : le rapporteur public demande au tribunal de valider le stockage définitif des déchets toxiques

Stocamine : le rapporteur public demande au tribunal de valider le stockage définitif des déchets toxiques

Ce jeudi 15 mai 2025, le tribunal administratif s’est réuni une xème fois pour statuer sur le sort réservé aux 42 000 tonnes de déchets industriels toxiques enfouis à Stocamine. C’est devant une salle comble pleine de militants, d’élus locaux, de scientifiques que le rapporteur public a présenté ses conclusions aux magistrats du tribunal. Il a estimé, vu l’état dégradé de la mine, que l’enfouissement définitif était la seule solution actuellement. Les avocats d’Alsace Nature, de la CeA, des associations et des communes, ont proposé d’autres solutions. Le jugement a été mis en délibéré au 17 juin.

Ce même rapporteur a reconnu que : « Nous ne vous aurions certainement pas présenté les mêmes conclusions quelques années plus tôt, mais telle n’est plus ici la question posée au tribunal » et que les magistrats  se trouvaient devant « un fait accompli ».

Le confinement définitif consisterait à « remblayer les galeries vides, puis (d’)isoler le stockage de son environnement en mettant en place douze barrières de béton, de 12 mètres de long chacune, pour fermer l’ensemble des galeries menant à la zone de stockage, en remblayant les puits, en réalisant deux bouchons d’étanchéification destinés à limiter l’infiltration des eaux dans les puits, puis en recouvrant chaque puits d’une dalle de protection en béton armé« .

 

Alsace Nature, par l’intermédiaire de Me Zind son avocat, a dénoncé ce fait accompli….

« On évite d’engager les responsabilités en disant : “C’est trop tard.” C’est un mépris de classe avec des gens d’en haut qui décident pour ceux d’en bas. Pourquoi dépenser 200 millions d’euros s’il n’y a pas de risque« .  Or, l’Etat, qui dans les années 90 avait soutenu qu’un déstockage serait tout à fait possible, a laissé ensuite la mine se dégrader après l’incendie survenu en 2002.

 

… et estime que d’autres solutions existent

Deux experts, invités à intervenir par l’avocat, ont présenté leurs arguments pour le déstockage.

Marcus Buser, géologue suisse, membre du comité de pilotage sur Stocamine en 2011, a déjà piloté une opération d’extraction de déchets d’une mine à Sainte-Ursanne. « Les Allemands mettent en place des déstockages bien plus difficiles que Stocamine, avec par exemple la préparation de l’extraction de déchets radioactifs de la mine de Asse. » Et, , « Le sel (des parois de la mine) se prête bien au reprofilage, dans les situations où les galeries s’affaissent trop. »

Georges Walter, ingénieur hydraulique et ancien directeur du service environnement au Conseil départemental du Haut-Rhin a, quant à lui,expliqué avoir découvert « des erreurs majeures » dans les études du risque lié à un confinement définitif. Selon lui, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) est parti d’un postulat erroné    » Ils ont pris en compte l’épaisseur du cuvelage en 1910 dans leurs calculs, alors qu’il est déjà largement corrodé. J’ai trouvé ça tellement gros que je n’y ai pas cru, mais c’est bien confirmé. » Cela implique que la mine risque de se remplir de l’eau de la nappe phréatique beaucoup plus vite que prévu. et que le liquide pollué par les déchets va remonter vers la ressource en eau potable.

L’avocat d’Alsace Nature questionne les juges : « Nous avons hérité d’une nappe phréatique qui s’est formée en plusieurs millions d’années. Il a fallu une génération pour la polluer aux pesticides. Allons-nous en plus léguer ces produits toxiques aux générations futures ? »

Il demande également, en plus de l’annulation de l’arrêté préfectoral autorisant le confinement définitif,  le maintien des galeries en état pour permettre le déstockage des déchets, sous peine d’astreinte de 6,8 millions d’euros par trimestre.

 

Inclure les Allemands et les Hollandais dans les processus de décisions

Me Théophile Begel l’avocat de la CeA, de l’association Consommation logement et cadre de vie 68, ainsi que des communes de Wittenheim et d’Ungersheim,  a insisté sur la nécessité d’inclure l’Allemagne et les Pays-bas dans le processus de décision sur Stocamine, comme leurs populations profitent également de la nappe phréatique rhénane : « Eux aussi risquent une pollution, d’autant plus au vu des insuffisances dans les études d’impact relevées par Georges Walter. »

 

Les avocats de l’Etat ont essentiellement minimisé les risques de pollution de la nappe, en se basant sur d’anciennes études réalisées par des scientifiques, mais qui ne portaient pas sur la réversibilité ou non de l’enfouissement des déchets.

 

La décision des trois juges du tribunal administratif, présidé par Stéphane Dhers, a été mise en délibéré au 17 juin.

A suivre …

 

 

 

REVUE DE PRESSE :

 

CONVERGENCE NATURE : une journée festive pour tous au parc Citadelle de Strasbourg

CONVERGENCE NATURE : une journée festive pour tous au parc Citadelle de Strasbourg

Célébrons le vivant tous ensemble

A l’occasion de la célébration des 60 ans d’Alsace Nature, le Groupe Local de l’Eurométropole de Strasbourg a décidé de marquer le coup et de proposer à toutes et tous, grands et petits, membres ou non d’Alsace Nature, de se retrouver pour une grande journée de « convergence », faite de balades à pied ou à vélo et de festivités au Parc de la Citadelle pour échanger, partager… des idées, des souvenirs, des projets, mais aussi de la musique, un bon goûter et plus encore !

CONVERGENCE
D’itinéraires de balades, mais aussi…
… De luttes au service d’un monde vivant,
De militants de toutes générations,
D’alternatives pour vivre un autre rapport à la nature
Et un autre vivre-ensemble …

Invitez vos voisins, vos amis, vos collègues, enfants, petits-enfants, parents, grands-parents !
Soyons nombreuses et nombreux à nous retrouver autour des enjeux écologiques portés par Alsace Nature, dans la convivialité et la célébration du vivant !

Programme de la journée du 22 juin 2025

7 balades guidées à la découverte d’enjeux écologiques

1 – Balade à pied « Herbes folles et visages de la Krutenau »
Quartier de bateliers, pêcheurs et maraîchers, la Krutenau doit son nom à l’expression « Geruten Aue » (terrain inondable défriché) et était au XIXe siècle traversé de nombreux cours d’eau. Cette balade sera l’occasion de découvrir l’histoire de ce quartier, jusqu’à ses transformations récentes, grâce à l’expérience d’une habitante de longue date, qui a participé de près aux concertations sur les projets de la Manufacture des Tabacs, de la rénovation de la place d’Austerlitz, des Bains Municipaux… et aussi l’occasion de découvrir la flore spontanée qui s’invite entre les pavés et qui fait de la ville un biotope à part entière.
Départ : 13h30 | Rdv place Sainte Madeleine (devant le grenier à grains, face à l’église) | distance 4 km | durée 2h30.
inscription recommandée (nombre de personnes max : 15) –
s’inscrire !
2- Balade à vélo ou piéton « Potager et maraicher durable à Strasbourg  »
L’Eurométropole de Strasbourg contient une foule de terrains cultivés (1/3 de sa superficie) dont beaucoup sont très créatifs dans leur soutien à la biodiversité, à l’alimentation saine, et à la vie du collectif. Un grand laboratoire de pratiques collaboratives et durables, dans un secteur vital pour nous tous.
Cette balade se propose d’aller à la rencontre de 3 lieux emblématiques qui ont une approche originale et intéressante : permaculture au jardin Jacoutot, maraicher bio au jardin de Marthe, jardin partagé au Chou de Bruxelles … A chaque fois, nous serons accueilli par un acteur du lieu qui pourra nous partager les objectifs, les fonctionnements, les enjeux et répondre à nos questions. La Balade est prévue à vélo mais un piéton y arrivera !
Prévoir un pique-nique et un vélo qui roule !
Départ : 12h00 | Rdv au Jardin Jacoutot, 36 quai Jacoutot (Juste avant le « Concorde Robertsau », prendre l’impasse sur la gauche, et c’est tout de suite à gauche dans l’impasse) | distance 3,5 km | durée 4h.
inscription recommandée (nombre de personnes max : 15) – s’inscrire !

3- Découverte à vélo des éco-quartiers Deux-Rives
Depuis l’écoquartier du Heyritz, en poursuivant par Rive-étoile, l’écoquartier du Danube, le projet Phare-citadelle et en terminant par le passionnant et ambitieux nouveau quartier COOP, guidés par un géographe environnementaliste, vous découvrirez les spécificités de chacun, avec ses atouts et ses faiblesses. Notre fil rouge consistera à découvrir ce qu’apportent les éco-quartiers en matière de protection de l’environnement et de la nature.
Bonus : magnifique vue à 360 degrés sur l’Eurométropole de Strasbourg depuis le 9ème étage d’un immeuble !
Départ : 13h00 | Rdv 9 allée Colette Besson (devant le Rowing club du Heyritz) à Strasbourg | distance environ 10 km | durée 3h00.
inscription recommandée (nombre de personnes max : 15) – s’inscrire !
4- Balade à vélo autour de l’arbre en ville
Venez découvrir les multiples réalités de la vie d’un arbre ayant grandi dans la Ville de Strasbourg ! Qu’on ait poussé dans une forêt devenue Réserve Naturelle Nationale, dans un parc urbain au milieu d’une pelouse, au bord du Rhin Tortu ou au milieu d’un alignement d’arbres le long d’un grand axe routier… la vie n’est pas la même ! A vélo, nous explorerons à la fois ce que nous révèlent ces arbres sur le terrain, mais aussi les différentes politiques publiques et régimes de protection existants (réserve, TVB, arbres remarquables, d’alignement, plan Canopée, PNU…) Sans oublier un peu de reconnaissance d’espèces !
Prévoir un pique-nique et un vélo qui roule !
Départ : 10h00 | Rdv rue de la Ganzau (au niveau du lavoir sur le Rhin Tortu) | durée 6h00.
inscription recommandée (nombre de personnes max : 15) – s’inscrire !
5- Sortie nature à pied le long du Ziegelwasser
Parcours découverte de la ripisylve cheminant à travers les quartiers de la Meinau et de Neudorf, le long d’un ruisseau peuplé de canards et poules d’eau. Dans ce bout de nature préservé au milieu de la ville, il sera question des arbres constituant cette forêt urbaine, mais aussi de moulins bordant le cours d’eau et même d’arboretum de l’Europe ! Programme faune et flore au sein de cette véritable coulée verte participant à la trame verte et bleue de Strasbourg.
Départ : 13h00 | Rdv pont d’Aquitaine rue de l’abbé de l’Epée (Meinau) | durée 3h00.
inscription recommandée (nombre de personnes max : 15) – s’inscrire !
6- Itinéraire cycliste sur les lieux d’influence et de pouvoir institutionnels sur les questions environnementales
A l’heure des grandes crises socio-environnementales, quels sont les espaces, acteurs et instances particulièrement influents sur l’application et l’évolution de la réglementation de protection de l’environnement qui peuvent être aperçus à Strasbourg ?
Approchés d’un point de vue politique, administratif, juridique et associatif, cette balade à vélo d’environ 20km présentera une sélection de structures institutionnelles (chambre d’agriculture, CEA, DREAL, Parlement européen, Région Grand Est…) au sein desquelles s’accomplit depuis plusieurs années la (dé)construction du droit de l’environnement.
Départ : 11h00 | Rdv devant la gare de Strasbourg (entrée principale) | durée 5h00.
inscription recommandée (nombre de personnes max : 15) – s’inscrire !
7- Promenade pédestre dans une forêt tropicale aux portes de Strasbourg !
Nous parcourrons un reliquat de forêt alluviale enveloppé par l’eau, la chaleur et l’humidité, entouré d’une végétation luxuriante. On se croirait presque en Amazonie !
Sortie sans difficultés. Prévoir de bonnes chaussures. Nombre de place limité à 15.
Départ : 13h30 | Rdv devant le Pont Pflimlin | durée 2h00.
Inscription obligatoire (nombre de personnes max : 15) – s’inscrire !

16h00
Convergence des balades au Parc de la Citadelle

16h à 19h
Festivités en musique

  • Fanfare  KALORY BRASS BAND
  • Goûter (en mode pique-nique ou food truck)
  • Stand d’Alsace Nature
  • Groupes de discussion (petits groupes tournants pour échanger sur des défis socio-environnementaux actuels)

18h30
Clou de la journée (surprise !)