Climat, Justice, Libertés : le dimanche 28 septembre, ensemble aux marches des résistances !

Climat, Justice, Libertés : le dimanche 28 septembre, ensemble aux marches des résistances !

En septembre, à l’initiative de peuples autochtones de toute l’Amérique latine et dans le cadre du mouvement Draw The Line, une mobilisation mondiale s’élèvera à quelques semaines de la COP30, qui se tiendra à Belém au Brésil. Les marches des résistances ne seront pas que des marches. Ce sera un acte collectif de résistance et de création, joyeux et déterminé. Un carnaval, mémoire vivante des luttes populaires et décoloniales, porté par l’espoir autant que par l’indignation. Chaque chant, chaque banderole, chaque marionnette sera un cri pour dénoncer les responsables du chaos : les multinationales fossiles et agro-industrielles, les marchands d’armes, les ultra-riches et les forces politiques ultraconservatrices qui les protègent.

Partout en France, des mobilisations se préparent pour le DIMANCHE 28 SEPTEMBRE avec le mot d’ordre CLIMAT JUSTICE LIBERTÉS !

ALSACE NATURE soutient les marches des résistances et vous appelle à PARTICIPER NOMBREUX !

  • À STRASBOURG, la marche démarrera place Kléber à 14h le dimanche 28 septembre.
  • à GUEBWILLER, RDV Parc de la Marseillaise à 15h00 !

 

Nous marcherons pour :
🌍Le climat – sortir de la dépendance aux énergies fossiles et protéger les populations face aux dérèglements en cours.
⚖️La justice – défendre les vies brisées par l’injustice, la colonisation, la guerre et la précarité organisée par nos dirigeants. et dirigeantes
✊Nos libertés – défendre nos droits, nos solidarités et nos démocraties face aux attaques autoritaires et réactionnaires.

 

+ d’INFOS :
https://www.climat-justice-libertes.fr/

 

[Communiqué] Pollution de l’eau potable aux PFAS à Saint-Louis : Le compte n’y est pas !

[Communiqué] Pollution de l’eau potable aux PFAS à Saint-Louis : Le compte n’y est pas !

Communiqué conjoint à l’ADRA, à l’UFC Que Choisir Haut-Rhin et à Alsace Nature à l’occasion de la réunion du Comité de suivi PFAS du 9 septembre 2025

 

Au moment de la mise en place des unités mobiles de filtration, l’ADRA rappelle aux autorités que les mesures retenues pour garantir une eau saine aux riverains de l’aéroport sont insuffisantes.

Les riverains de l’aéroport de Bâle-Mulhouse cumulent plusieurs sources de forte pollution impactant leur santé : la pollution sonore (bruit), la pollution atmosphérique (gaz toxiques et particules ultrafines, PUF) et la pollution de l’eau par les PFAS. L’ADRA lutte contre toutes les nuisances du trafic aérien, ainsi que les effets sur la santé et l’environnement.

La contamination de l’eau souterraine, et par conséquent de notre eau potable, remonte aux années 70-80 et impacte environ 60 000 personnes de la région de Saint-Louis.
Nous sommes parmi les territoires de France les plus pollués, et, suivant les analyses sanguines faites sur quelques membres de l’ADRA, une des populations des plus contaminée. Alors que la pollution est répertoriée depuis 2015-2017, les autorités ne sont intervenues qu’en 2023-2024. Des dispositions systématiques ont été prises seulement en mai 2025.

En outre, l’ADRA s’insurge contre la minimisation de la gravité de la contamination à Saint-Louis par les autorités, qui prétendent que la problématique est généralisée à l’ensemble de la population impactée par l’utilisation et la consommation habituelle de matériels et produits contenant des PFAS.
Dans son rapport du 28 décembre 2023, l’ANSES rappelle la valeur établie par l’EFSA (Autorité Européenne de Sécurité des Aliments) à une dose tolérable pour l’homme de 4,4 ng/kg par semaine pour la somme des 4 PFAS (PFOA, PFOS, PFNA, PFHxS). Les habitants riverains de l’aéroport sont exposés à des doses largement plus élevées*.

Vu les effets délétères des PFAS sur la santé des habitants**, les mesures retenues sont insuffisantes et ne permettront pas de fournir une eau saine aux riverains de l’aéroport.

Les filtres à charbon actif ne traitent que l’eau potable distribuée et seulement sous la limite réglementaire de 100 ng/L. Non seulement ce taux résiduel élevé est susceptible d’avoir un impact sur notre santé, notamment sur les enfants et les personnes fragiles, mais les PFAS sont des polluants persistants et mobiles. Ils migrent par lessivage des sols et par les nappes phréatiques, contaminant progressivement les eaux de surface, les sols agricoles et, par voie de conséquence, la chaîne alimentaire… Les contrôles doivent être étendus aux eaux de surface, ruisseaux, étangs de pêche, et à une gamme plus large de PFAS, notamment à l’acide trifluoroacétique, TFA.

En l’état actuel, la pollution à la source persiste. La fermeture de certains puits de captage et le mélange dans les réseaux de distribution, ne sont pas une solution pérenne. Il faut confiner et dépolluer. Il faut aussi chercher d’autres alternatives pour nous garantir à l’avenir une eau de bonne qualité en quantité suffisante.

Au plan financier, ce n’est pas au consommateur de payer les surcoûts de la prévention, des traitements et de la dépollution, mais à l’Etat de veiller à l’application du principe « pollueur payeur ».

L’ADRA mènera toutes les actions nécessaires afin d’obtenir la plus grande transparence sur l’origine de ces pollutions et leur impact sur la santé des populations concernées. En l’absence d’actions suffisamment efficaces des autorités, l’ADRA et ses partenaires se verront dans l’obligation de faire appel à la justice pour défendre les droits légitimes des habitants.

Bruno Wollenschneider, Président ADRA
Béatrice Adam, Pte UFC Que Choisir68
Michèle Grosjean,  Présidente Alsace Nature

 

*Limites et risques sanitaires : https://www.adra-bale-mulhouse.fr/taux-eleve-de-pfas-dans-le-sang-des-habitants-de-saint-louis/#Limites_et_risques_sanitaires

**Toxicité des PFAS : https://www.adra-bale-mulhouse.fr/taux-eleve-de-pfas-dans-le-sang-des-habitants-de-saint-louis/#Les_PFAS_sont_toxiques_pour_la_sante

 

 

 

 

Le Tanet : un joyau naturel à préserver, pas à rééquiper

Le Tanet : un joyau naturel à préserver, pas à rééquiper

Le site du Tanet est un cirque glaciaire emblématique du Haut-Rhin, situé au pied de la Réserve naturelle nationale du Tanet – Gazon du Faing et du site Natura 2000, au sein d’une zone “Quiétude attitude” du du Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges. C’est un refuge pour nombre d’espèces menacées comme  le Grand Tétras, le Lynx boréal, mais aussi des chiroptères ou des oiseaux qui profitent des parois rocheuses, de la flore et des milieux naturels qui s’y trouvent.
Le Tanet est sans doute l’un des sites vosgiens où la montagne pourrait retrouver une beauté sauvage et intacte, digne des grands cirques alpins… une fois les  installations de l’ancienne station de ski démontées. Il offre un paysage majestueux, déjà accessible à pied depuis les crêtes ou les refuges alentour, sans qu’aucun nouvel aménagement ne soit nécessaire. Les “visiteurs” viennent ici chercher le silence, la vue, l’immersion dans une nature préservée. On y trouve des tourbières, des chaumes d’altitude, des forêts relictuelles, refuges d’une biodiversité rare.

Le véritable besoin aujourd’hui, c’est d’effacer les traces humaines inutilisées, pas d’en ajouter de nouvelles. Ce site mérite une vision d’avenir fondée sur la sobriété, la protection du vivant et la transmission de sa beauté intacte aux générations futures.

 

Le Tanet : un site naturel majeur menacé

Or, le Syndicat mixte de la vallée de Munster ressort des cartons un dossier que tout le monde pensait abandonné : une  via ferrata. Ces parcours à flancs de falaise, nécessitent, pour la sécurisation et le divertissement des pratiquants, la pose de mains-courantes en filin tout au long du parcours, l’aménagement d’échelle métallique, de pont de singe etc. et tout cela  dans un secteur sensible, à l’heure où la biodiversité se meurt.

Le projet actuel compte deux itinéraires, qui entraîneront inévitablement :

  • une fréquentation accrue tout au long de l’année,
  • des nuisances sonores et visuelles,
  • une dégradation des habitats naturels,
  • une banalisation de l’espace naturel comme terrain de loisir.

 

Malgré un rejet préfectoral en 2015, le projet revient avec peu de modifications de fond. Le dernier avis de l’Autorité environnementale (mai 2025) pointe de nombreuses insuffisances : absence d’analyse d’alternatives, pas d’avis du CSRPN, faibles garanties sur le suivi ou la compensation écologique…

Bien qu’aucune enquête publique officielle ne soit lancée à ce jour, un questionnaire en ligne a été mis en place par les porteurs du projet pour sonder les réactions du public. Alsace Nature encourage à exprimer une opposition argumentée et appelle à la vigilance pour répondre à ce formulaire particulièrement orienté, qui enjolive la situation.

Il est crucial de montrer que les citoyens sont nombreux à défendre une autre vision de la montagne : sobre, respectueuse, et accessible sans artifices. Il ne s’agit pas de rejeter toute activité de pleine nature – il existe d’ailleurs au Tanet un site d’escalade qui ne pose pas de souci – mais de refuser la surenchère d’équipements dans les derniers bastions de biodiversité. Ce questionnaire permet de faire entendre votre voix. Vous pouvez y exprimer :

  • votre attachement au site du Tanet, ou au territoire, aux Vosges
  • votre opposition à la transformation de la montagne en parc d’attractions,
  • la nécessité de sanctuariser des zones naturelles, sans équipements permanents.

 

Répondre au questionnaire

En savoir plus

 

Mais au-delà de ce cas précis, c’est une accumulation de projets touristiques non maîtrisés qui met en péril l’équilibre écologique de tout le massif vosgien.

 

Le piège de la fragmentation écologique

Ce projet ne peut être analysé isolément. Il s’ajoute à une série de micro-projets touristiques dans les Vosges, chacun modeste en apparence, mais cumulé à l’existant, particulièrement destructeurs :

  • la tyrolienne géante au Gaschney,
  • la zone de loisirs au lac Blanc,
  • les pistes de VTT de descente,
  • les aménagements “4 saisons” du Champ du Feu, dans un contexte de fonte accélérée de la neige,
  • le développement des randonnées en VTT ou trottinettes à assistance électrique
  • le développement des randonnées motorisées (voitures ou motos) sur les cols et routes du massif…

 

Vouloir substituer l’économie touristique du ski pour sauver les stations de montagne par un développement anarchique “d’activités ludiques” est une lourde erreur. Les enquêtes montrent que ce qui attire les touristes dans le massif sont bien les paysages grandioses, la nature préservée et la quiétude.

Les effets cumulatifs de ces développement sont déjà à l’œuvre  : morcellement des forêts, fragmentation des habitats, dérangement permanent des espèces… Toutes ces pertes de continuités écologiques réduisent les chances de survie des espèces les plus vulnérables et appauvrit durablement la richesse naturelle du massif vosgien. Ce dernier, comme tous les milieux naturels, doit s’adapter à un changement climatique qui lui est imposé par l’activité humaine. Pour ce faire, il a plus que jamais besoin d’espaces de libre évolution et de quiétude. Soyons les discrets observateurs de ces richesses naturelles plutôt que les consommateurs d’une nature qui ne sert que de support à des divertissements qui pourraient se trouver dans n’importe quel parc d’attractions.

Victoire pour Alsace Nature : le tribunal annule un défrichement illégal à Fort-Louis

Victoire pour Alsace Nature : le tribunal annule un défrichement illégal à Fort-Louis

Le 29 juillet 2025, le Tribunal administratif de Strasbourg a donné raison à Alsace Nature dans un contentieux concernant un défrichement illégal sur la commune de Fort-Louis, dans le Bas-Rhin. Malgré les dégâts subis par la nature, cette décision marque une victoire juridique et symbolique pour la protection de l’environnement, et rappelle que le droit s’impose à tous, même aux collectivités publiques.

 

Une destruction sans autorisation dans une zone naturelle sensible

En septembre 2022, la commune de Fort-Louis a procédé à des travaux de défrichement dans une zone boisée d’environ 4 000 m², sans autorisation légale. Or, ce secteur se situe à proximité immédiate de zones protégées, notamment le site Natura 2000 du Ried de la Moder, un espace d’une richesse écologique remarquable, abritant une biodiversité exceptionnelle.

Le maire de l’époque avait justifié les travaux par des « aménagements touristiques », sans étude d’impact ni procédure de dérogation. Alsace Nature, alertée par des citoyens, a rapidement saisi la justice pour faire reconnaître l’illégalité de ces travaux, menaçant gravement l’équilibre écologique local.

 

Le droit de l’environnement ne se contourne pas

Le tribunal a jugé que :

  • aucune demande d’autorisation de défrichement n’avait été déposée auprès de la DREAL (Direction régionale de l’environnement),
  • la zone concernée relevait bien du régime forestier, et était donc soumise à une réglementation stricte,
  • les travaux portaient atteinte à des habitats naturels d’intérêt communautaire,
  • aucune évaluation des incidences Natura 2000 n’avait été menée, contrairement aux exigences du Code de l’environnement.

En conséquence, le tribunal a annulé rétroactivement l’arrêté municipal autorisant les travaux et reconnu la responsabilité de la commune dans une atteinte caractérisée à l’environnement.

 

 

Une jurisprudence précieuse pour la suite

Ce jugement est un rappel fort : les atteintes à la nature, même locales et prétendument mineures, sont encadrées par la loi. Les collectivités ne peuvent se soustraire à leurs obligations environnementales. La vigilance associative paie, et la justice peut – et doit – protéger notre patrimoine naturel.

Au-delà du cas de Fort-Louis, cette affaire envoie un signal clair à tous les acteurs : la nature n’est pas un « espace vide » à aménager à loisir. Chaque intervention doit être pensée, encadrée, justifiée.

Alsace Nature continuera de veiller, d’alerter et d’agir chaque fois que la biodiversité est menacée. Ce jugement conforte notre rôle de vigie juridique et citoyenne, et montre que chacun peut agir, à son échelle, pour défendre les équilibres naturels.

 

 

Des discussions à venir pour l’avenir du site concerné

Contacté récemment, suite à la décision de justice, le maire actuel de Fort-Louis nous a confirmé que les travaux d’aménagement avaient été stoppés suite à notre recours. Des discussions seront sans doute engagées pour voir comment sera géré ce site à l’avenir. A suivre …

 

 

MARCHE & REVE – Retour en images sur la grande traversée de l’Alsace à pied

MARCHE & REVE – Retour en images sur la grande traversée de l’Alsace à pied

ÉTAPE 01 – Niederlauterbach > Wissembourg

Une étape de plaine entre champs et bords de rivière (la Lauter), entre France et Allemagne.

Dimanche 29 juin, un groupe de 7 marcheurs français et allemands se lançait à l’assaut des chemins de randonnée alsaciens depuis le village de Niederlauterbach. A l’issue d’une conférence de presse rassemblant nos amis d’outre rhin (BUND Rheinland-Pfalz et RegioConsult) pour évoquer nos luttes associatives communes, ils rejoindront dans la soirée Wissembourg puis le col du Pigeonnier pour y passer la nuit.

Ce début de randonnée sera caniculaire… Stéphanie, l’une de nos aventurières nous aura fait peur en subissant une insolation, néanmoins repérée suffisamment tôt pour ne pas avoir de conséquences graves. Par sécurité, elle passera tout de même les prochains jours de fortes chaleurs chez elle et rejoindra le groupe un peu plus tard.

ÉTAPE 02 – Wissembourg (Col du pigeonnier) > Liebfrauenthal (Woerth)

Entrée dans les Vosges du Nord

Pour cette 2e étape, nos marcheurs ne seront que 3, les conditions pour rejoindre le circuit à la journée étant difficiles en transports en commun. L’occasion de constater que nous avons encore quelques beaux paysages reculés. Dans le secteur de Lembach par exemple Alsace Nature et ses associations fédérées se battent contre un projet de centrale photovoltaïque. Lors de notre passage nous avons pu faire quelques belles observations naturalistes sur le pré-verger ciblé par le projet. Des espèces sensibles et menacées comme la pie-grièche écorcheur et le bruant jaune ainsi que quelques papillons plus communs Robert le diable et Paon du jour.

A Gundershoffen, nous découvrons un écolieu (La Mironde), une résidence vivante qui organise des soirées, des bals, des ateliers… Nous y rencontrons Mickael et Lucille de l’association HERON, fédérée à Alsace Nature, pour un repas partagé, avant de rejoindre pour la nuit le super refuge de Reipertswiller.

ÉTAPE 03 – Reipertswiller > Reipertswiller

Une boucle en forêt sur le thème des chouettes

Le président de la LPO Alsace Yves Muller a rejoint les 4 aventuriers du jour pour présenter les petites chouettes des forêts des Vosges du Nord. Un grand moment et une réelle chance de partager cette connaissance ! Chevêchette d’Europe ou chouette de Tengmalm, ces deux espèces sont rares et menacées en Alsace. D’autres observations vont égayer cette journée : Un lucane cerf-volant mâle et un caloptéryx vierge mâle

ÉTAPE 04 – Reipertswiller > La Petite Pierre

Chaleur caniculaire, mais aussi chaleur humaine au rendez-vous

Pour cette dernière étape de canicule, nous avons décidé de ne pas accueillir le public. C’est donc Lucie, Corentin et Gilbert qui prendront seuls la route de La Petite Pierre. Nous avons traversé quelques prairies ouvertes où l’alouette lulu se fait entendre près de Wimmenau. A Wimmenau la pause au frais chez Monique était la bienvenue. Cette charmante dame ouvre généreusement sa cour aux randonneurs de passage pour se rafraîchir, grignoter des biscuits ou simplement discuter avec elle, une belle rencontre ! Une fois à destination, une visite du château et de la boutique Parc Naturel Régional des Vosges du Nord s’improvise.

ÉTAPE 05 – La Petite Pierre > Saverne

Dernière étape dans les Vosges du Nord et soirée riche en émotions

Enfin la pluie ! Après plusieurs jours sous un soleil de plomb, la pluie pointe le bout de son nez. Des conditions beaucoup plus adaptées pour la marche à pied. Fabien rejoint l’étape pour la journée et Christian rejoint le groupe Aventurier pour les 10 jours de randonnée restants. C’est aussi l’étape la plus longue (22 km) avec de forts dénivelés positifs et négatifs ! Les Vosges Gréseuses abritent ici des maisons troglodytes. Dans la forêt, nous croisons quelques arbres morts, éléments naturels indispensables pour les espèces et pour le cycle de la forêt. Certains d’entre eux sont marqués avec un triangle avec la pointe en bas, ces marquages sont réalisés par l’ONF pour signaler leur présence.

Le midi, nous retrouvons les bénévoles du groupe local de Saverne pour un pique-nique au lieu-dit Oberhof. Merci à Benoit, Sybille et Fabienne ! Arrivés à destination, une soirée conviviale au port de Saverne nous permet de profiter des belles lueurs de la fin d’après-midi. Belle surprise que ces 25 personnes réunies pour nous accueillir. Notre Présidente Michèle Grosjean était de la partie et les membres du groupe local Saverne en ont profité pour souffler la première bougie de la constitution de leur groupe. Quelques tartes flambées partagées et un bon gâteau fait maison ont été savourés pour l’occasion ! On ressent bien ce dynamisme à Saverne et la nuit s’est faite chez l’habitant pour nos 4 randonneurs itinérants de choc.

ÉTAPE 06 – Marmoutier > Wangenbourg-Engenthal

Transition vers le piémont avec météo de rêve pour une grosse troupe de marcheurs

Stéphanie rejoint à nouveau le groupe des Aventuriers et Marc, Julie, Sophie feront l’étape à la journée entre Marmoutier et Wangenbourg-Engenthal. 3 membres du groupe local Mossig : Michèle, Rolande et Benoit, nous accompagneront à travers des paysages qu’ils connaissent bien. Des projets délétères pour l’environnement ont été contrés par Alsace Nature ici. C’est le cas à la Sommerau où des collines et prairies étaient ciblées pour accueillir un golf… Ces aménagements qui semblent plutôt “verts” avec leurs étendues de gazon sont en fait des gouffres financiers, une gabegie d’eau d’arrosage à la sauce intrants et d’énergie pour la tonte. Tout cela pour une poignée de privilégiés au détriment d’une biodiversité riche qui ne peut pas survivre dans ces conditions.

Dénouement plus tragique sur les hauteurs de Wangenbourg-engenthal, où la destruction de 8 ha de prairies a démarré pour accueillir un “trail center”. Devant les grilles du chantier, rencontre fortuite avec le maire de Wangenbourg. Nous ne sommes évidemment pas d’accord avec lui sur le bien fondé de ce projet. La journée se finit sur un apéro avec les pilotes du groupe local.

ÉTAPE 07 – Wangenbourg-Engenthal > Oberhaslach

La barre symbolique des 100 km est dépassée

Trois marcheurs seulement au départ de l’étape 7, puisque Lucie et Stéphanie ont des obligations pour le week-end, notamment le dernier temps de formation des Guides Nature, dispensée par Alsace Nature. Nous quittons le refuge du Grand Tétras, pour arpenter les chemins en direction d’Oberhaslach, Grand Tétras qui était présent sur ce massif il y a quelques dizaines d’années… Le Schneeberg est le point culminant de l’étape du jour (868 m). Pour ceux qui marchent depuis le départ, Corentin, Gilbert, la barre des 100 km vient d’être dépassée ! Nous évitons un feu de forêt dans le secteur et arrivons à l’incontournable cascade du Nideck pour finir cette belle journée à Oberhaslach.

Jour de repos au sentier pieds nus, l’occasion d’enlever enfin les chaussures…

Aujourd’hui, c’est jour de pause à Oberhaslach pour les marcheurs. Ou presque ! Une vingtaine de personnes participeront à l’animation au sentier Pieds nus avec JC Rodriguez, président de la maison de la nature Bruche Piémont.

ÉTAPE 08 – Urmatt > Rosenwiller (LPO) > Ottrott

Un pique-nique-barbecue interassociatif pour midi

Après un court transfert, 8 marcheurs  quittent Urmatt pour rejoindre le siège de la Ligue de Protection des Oiseaux d’Alsace à Rosenwiller où un grand rassemblement associatif a lieu sur le temps de midi. Des salariés et bénévoles d’une dizaine d’associations se sont donné rendez-vous pour accueillir les marcheurs et casser la croûte avec eux lors de cette étape symbolique de mi-parcours.

Quelques-uns d’entre eux ont d’ailleurs réalisé une balade instructive entre la gare de Rosheim et Rosenwiller en passant par le site de la toute nouvelle Réserve Naturelle Régionale du Holiesel, guidés par Marc Brignon, directeur du CEN Alsace. Un grand buffet rassemblant une cinquantaine de personnes est ouvert ! Mais attention, pour les Aventuriers il reste d’ascension du Mont Sainte Odile dans l’après midi, un verre de trop et c’est la sortie de route assurée… La nuit au cloître aura marqué les esprits par la singularité et la beauté des lieux.

ÉTAPE 09 – Mont-Sainte-Odile > Champ du Feu

Une étape montagneuse pour rejoindre le point culminant du Bas-Rhin

Nos Aventuriers Gilbert, Christian, Maurice, Stéphanie et Denis sont accompagnés de Juliette et Martine comme guide, en bonne “locale de l’étape”. Des points de vue sur la plaine à couper le souffle sur cette première demi-journée… un peu humide.

Pour la pause de midi, Ludovic Lemaire le conservateur du CEN Alsace nous attend pour nous présenter le site de La Soutte. Il abrite la source de l’Ehn dans la forêt de Bernardswiller et Obernai. La route se poursuit ensuite jusqu’au Champ du Feu. Encore un petit effort, ca monte un peu !

ÉTAPE 10 – Champ du Feu > Thanvillé

Descente dans la vallée de Villé, ça chauffe les cuissots quand on a sa maison sur le dos !

10e jour de marche, on apercevrait presque l’objectif en ligne de mire. Le matin, visite de la Réserve Biologique Dirigée du Champ du Feu avec des agents de l’ONF.

C’est un groupe conséquent qui rejoindra Thanvillé depuis le Champ du Feu. Gilbert, Christian, Maurice, Stéphanie, Denis, Martine, Juliette, Emilien et Virineia seront guidés par Hubert et des membres de la LPO et des groupes locaux Val de Villé et Taennchel. Nous entamons la descente vers Breitenbach pour la visite d’un site “écotouristique” en compagnie du maire, Jean-Pierre Piela, qui offre le couvert à nos marcheurs. Gäelle Imbert, chargée de mission Trame Verte et Bleue fera une intervention avant la reprise. L’arrivée au château de Thanvillé marque aussi les esprits par sa beauté, par chance nous pourrons y passer la nuit ! Mais avant, une soirée tarte flambées bien méritée.

ÉTAPE 11 – Thanvillé > Châtenois

Les papillons d’Hubert et la série de châteaux forts

Nos 7 aventuriers sont accompagnés par Pascale et Jean-Pierre du groupe local Taennchel. Passage obligé dans le jardin d’Hubert, le paradis des papillons. Mais pas n’importe lesquels, des Azurés des paluds, papillon menacé en Alsace. Sa présence dépend de la présence d’une seule plante ! la sanguisorbe officinale (Sanguisorba officinalis) et de fourmis du genre Myrmica qui gardent les jeunes chenilles dans leur fourmilière. Quand on parle de fragilité des écosystèmes, cette symbiose là est un bon exemple.

Des journalistes de BFM Alsace qui font un reportage visible ici, nous rejoignent. Nous cassons la croûte au rocher du Falkenstein, passons aux châteaux du Ramstein et de l’Ortenbourg où nous parlons batraciens avec Christian Madenspacher (LPO) et botanique avec Francis Bick (SBA), Arnaud Schaal et Michel Klein (Gerris) avant de rejoindre Chatenois pour cette dernière étape Bas-Rhinoise. Le soir, à Sainte-Marie-aux-Mines l’association Val Avenir organise une soirée publique autour d’un magnifique documentaire photo et vidéo sur la faune et la flore de la vallée.

ÉTAPE 12 – Sainte-Marie-aux-Mines > Lapoutroie

Arrivée dans le Haut-Rhin pour l’étape la plus redoutée

Depuis Sainte-Marie-aux-Mines, nos Aventuriers sont 6 pour une étape longue (18 km) et difficile (920 D+ et 877 D-) jusqu’à Orbey. Lucie a réintégré le groupe après une petite bronchite. La pause de midi est prise au lieu-dit de la Pierre des trois bans. Nous croisons sur notre route quelques espèces emblématiques (sur la photo Gilbert, Hubert, Christian, Stéphanie, Lucie et Eliane). A l’arrivée à la ferme du Busset la seule énergie qui nous reste est pour admirer le coucher de soleil.

ÉTAPE 13 – Station du Lac Blanc > Gaschney

De la tranquillité au vroum vroum des automobiles

Nous sommes 14 marcheurs ce matin entre le Lac Blanc et le col du Gaschney. Le beau temps est au rendez-vous, nous surplombons les différents lacs de montagne vers la Schlucht et croisons quelques espèces d’altitude, la gentiane et l’arnica, allègrement butinées par un machaon ; l’anémone à fleur de narcisse protégée par des filets contre l’abroutissement par une surpopulation de chamois. Sur les crêtes, nous pouvons observer le cirque glaciaire du Frankenthal avec à son pied la tourbière ainsi que le Grand Hohneck.

Arrivés au col du Gaschney c’est changement d’ambiance et de décor puisque la route a été réservée pour une course automobile et une faune d’un autre genre…

ÉTAPE 14 – Gaschney > Maison du Rothenbach

C’est bientôt la fin… après 250 km de marche !

Une étape courte pour Gilbert, Christian, Stéphanie, Hubert, Lucie, Maurice, Arnaud et Albert. Depuis le Gaschney, après une bonne montée en direction du Hohneck, passage en bordure de la Réserve naturelle de Frankenthal-Missheimle. Nous avons profité de la présence d’Arnaud Foltzer, salarié du Parc et personnage engagé dans la protection de l’environnement sur le secteur et qui nous fait profité de ses grandes compétences naturalistes et historiques sur la démarche de classement en réserve à laquelle Alsace Nature a contribué. La première pause est prise au col du Wormspel. Le constat de la fréquentation intensive des crêtes se fait sentir. Que de monde sur les sommets !
Nous seront suivis ensuite, sur les prochains kilomètres, par une équipe de France 3 dont le reportage est visible–ICI–.

Nous suivons les crêtes sur les Hautes Chaumes en direction de l’Auberge de la chaume du Firstmiss et du Rainkopf pour une arrivée triomphante au Centre Permanent d’Initiation à la Nature et à l’Environnement (CPIE) du Frankenthal. Accueillis par les bénévoles de Atouts Hautes-Vosges, nous avons pu profiter d’un fabuleux moment convivial et festif, grâce au goûter gargantuesque confectionné par C’Passiflora et au son du bandjo, harmonica, basse et guitare d’un groupe de musique local.

Que de souvenirs inscrits en nous ! Une belle aventure qui n’aurait pas été possible sans tous ces bénévoles qui animent, façonnent, et dynamisent Alsace Nature et son tissu associatif. Un grand merci surtout à tous ces marcheurs qui ont pris le temps de partager avec nous cette passion pour la nature qui guide nos pas chaque jour.

CONVERGENCE NATURE : retour en images sur cette belle journée de partage autour de la Nature à Strasbourg

CONVERGENCE NATURE : retour en images sur cette belle journée de partage autour de la Nature à Strasbourg

A l’occasion de la célébration des 60 ans d’Alsace Nature, le Groupe Local de l’Eurométropole de Strasbourg a décidé de marquer le coup ce DIMANCHE 22 JUIN 2025, et de proposer à toutes et tous, grands et petits, membres ou non d’Alsace Nature, de se retrouver pour une grande journée de « convergence », faite de balades à pied ou à vélo et de festivités au Parc de la Citadelle pour échanger, partager… des idées, des souvenirs, des projets, mais aussi de la musique, un bon goûter et plus encore ! Cette journée a connu un beau succès, malgré la forte chaleur (36 °C !).

 

CONVERGENCE
D’itinéraires de balades, mais aussi…
… De luttes au service d’un monde vivant,
De militants de toutes générations,
D’alternatives pour vivre un autre rapport à la nature
Et un autre vivre-ensemble …

 

De 11h à 16h, 6 balades guidées à la découverte d’enjeux écologiques

 

1 – Balade à pied « Herbes folles et visages de la Krutenau »

Cette première sortie a dû être annulée pour des raisons de santé de la guide, à cause de la forte chaleur annoncée. Elle sera reproposée en septembre.

 

2- Balade à vélo ou piéton « Potager et maraicher durable à Strasbourg  »

L’Eurométropole de Strasbourg contient une foule de terrains cultivés (1/3 de sa superficie) dont beaucoup sont très créatifs dans leur soutien à la biodiversité, à l’alimentation saine, et à la vie du collectif. Un grand laboratoire de pratiques collaboratives et durables, dans un secteur vital pour nous tous. Cette balade se proposait d’aller à la rencontre de 3 lieux emblématiques qui ont une approche originale et intéressante : permaculture au jardin Jacoutot, maraicher bio au jardin de Marthe, jardin partagé au Chou de Bruxelles … A chaque fois, un acteur du lieu nous a accueilli et a  partagé avec nous les objectifs, les fonctionnements, les enjeux de ces lieux d’alternatives écologiques.

 

3- Découverte à vélo des éco-quartiers Deux-Rives

Depuis l’écoquartier du Heyritz, les participants ont poursuivi leur balade à vélo par Rive-étoile, l’écoquartier du Danube, le projet Phare-citadelle et en terminant par le passionnant et ambitieux nouveau quartier COOP.  Guidés par un géographe environnementaliste, ce parcours leur a permis de  découvrir les spécificités de chacun de ces sites, avec ses atouts et ses faiblesses et ce qu’apportent les éco-quartiers en matière de protection de l’environnement et de la nature.

 

4- Balade à vélo autour de l’arbre en ville

Au Départ de la rue de la Ganzau (au niveau du lavoir sur le Rhin Tortu), ce parcours à vélo avait pour but de faire découvrir les multiples réalités de la vie d’un arbre ayant grandi dans la Ville de Strasbourg ! Qu’on ait poussé dans une forêt devenue Réserve Naturelle Nationale, dans un parc urbain au milieu d’une pelouse, au bord du Rhin Tortu ou au milieu d’un alignement d’arbres le long d’un grand axe routier… la vie n’est pas la même ! Ce fut aussi l’occasion d’évoquer les différentes politiques publiques et régimes de protection existants (réserve, Trame Verte et Bleue, arbres remarquables, d’alignement, plan Canopée, PNU…) Sans oublier un peu de reconnaissance d’espèces !

 

5- Sortie nature à pied le long du Ziegelwasser

Les participants sont partis à la découverte de la ripisylve cheminant à travers les quartiers de la Meinau et de Neudorf, le long d’un ruisseau peuplé de canards et poules d’eau. Dans ce bout de nature préservé au milieu de la ville, il a été question des arbres constituant cette forêt urbaine, mais aussi de moulins bordant le cours d’eau et même d’arboretum de l’Europe ! Programme faune et flore au sein de cette véritable coulée verte participant à la trame verte et bleue de Strasbourg.

 

6- Itinéraire cycliste sur les lieux d’influence et de pouvoir institutionnels sur les questions environnementales

Au vu du faible nombre d’inscrits à cette sortie, il a été décidé de la REPORTER à un  autre jour.

Il était prévu d’border la thématique suivante : A l’heure des grandes crises socio-environnementales, quels sont les espaces, acteurs et instances particulièrement influents sur l’application et l’évolution de la réglementation de protection de l’environnement qui peuvent être aperçus à Strasbourg ? Approchés d’un point de vue politique, administratif, juridique et associatif, cette balade à vélo d’environ 20km présente une sélection de structures institutionnelles (chambre d’agriculture, CEA, DREAL, Parlement européen, Région Grand Est…) au sein desquelles s’accomplit depuis plusieurs années la (dé)construction du droit de l’environnement.

 

7- Promenade pédestre dans une forêt tropicale aux portes de Strasbourg !

Lors de cette balade, les participants ont pu admirer un reliquat de forêt alluviale enveloppé par l’eau, la chaleur et l’humidité, entouré d’une végétation luxuriante. On se croyait presque en Amazonie !

 

 

 

De 16h à 19h, Convergence au parc de la Citadelle de Strasbourg 

 

A partir de 16h, les participants aux sorties, rejoints par des militants, des habitants, des familles, se sont retrouvés pour des moments de partage au Parc de la Citadelle à Strasbourg. 

Des ateliers de discussions ont été organisés en petits groupes pour échanger sur des thématiques telles que :

  • Herbes folles: nos alliées
  • Protéger la nature à son échelle : c’est vital
  • La pollution lumineuse
  • La folle histoire du GCO
  • Les AMAP
  • Les Jardins partagés
  • Comment penser l’écologie ensemble (au delà des différences générationnelles, spatiales et sociales)

 

La Fanfare KALORY BRASS BAND a animé la fin de l’après-midi avec sa musique festive et joyeuse !  Et chacun pouvait se désaltérer ou se restaurer en mode pique-nique ou auprès du food truck invité pour l’occasion.

 

L’après-midi s’est terminé par une chanson, écrite pour l’occasion, reprise en chœur par les personnes venues partager ce moment militant et convivial.

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