foire Ecobio Hegenheim le 2 mars

A l’assemble générale de la FDSEA du Bas-Rhin il a été question d’« arrêter de céder au discours d’une petite frange extrémiste écologique », et qu’il serait temps d’intégrer dans le 2ème pilier de la PAC « autre chose que les papillons et les petits oiseaux ». Aussi, les éleveurs français craignent une montée en puissance de la protection des animaux**, au point que Christine Lambert dise « heureusement nous avons changé de gouvernement », et ceci parce que Carla Bruni avait « tenté de convaincre Nicolas Sarkozy » d’accorder un statut juridique d’êtres sensibles aux animaux. Triste compliment pour le gouvernement socialiste !
Alsace Nature est d’accord avec la FDSEA sur certains points. Mais Alsace Nature ne tolère pas des propos démagogiques. La FDSEA prétend « porter les valeurs d’une agriculture (…) qui répond aux attentes de la société ». C’est faux. Les nombreux poulaillers industriels en Alsace, la pérennisation de la production d’œufs en cages batteries, une filière porcs même pas aux normes minimales, des vaches définitivement en zéro pâturage, une régression constante de la biodiversité avec la disparition de certains papillons et oiseaux, des pesticides qui polluent l’eau, l’incompréhension de la valeur qu’ont les zones humides pour la collectivité, une mobilisation irrationnelle contre le Schéma Régional de Cohérence Ecologique, ce sont autant d’affronts aux attentes sociétales. Les Alsaciens ne veulent pas voir la plaine transformée en un monotone océan de maïs de Lauterbourg à Altkirch !
Il règne à la FDSEA exactement la même désinformation que nous trouvons dans la grande distribution qui, elle aussi, ne connait que le prix. L’information est en effet une priorité. Surtout, il ne peut pas y avoir de « juste prix » sans juste respect de la nature, des animaux et du travail. C’est justement le rôle de la PAC d’aider les exploitations à aller dans ce sens.
Jean-Paul Bastian, vice-président de la FNSEA a dit : « En France, nous avions l’habitude de passer un coup de fil à Jacques Chirac pour régler un dossier agricole. Mais cela ne se passe plus comme cela. Il faut construire une politique agricole qui tienne la route. » Cela montre d’où viennent les décisions du passé et leurs conséquences économiques actuelles. Alsace Nature sait bien que tous les agriculteurs alsaciens ne partagent pas les pratiques et les discours de leurs dirigeants. Il est temps de le montrer par des négociations et des projets concrets, car si rien ne bouge, le pouvoir de l’agro-cratie alsacienne dans les villages et dans les instances publiques risque de s’opposer une fois de plus aux attentes de notre société.
————————————————————————-
* Cette réponse se base sur le compte-rendu détaillé de l’Assemblée générale de la FDSEA dans l’Est agricole et viticole du 24 janvier 2014.
** La FDSEA utilise le terme « welfaristes » pour faire croire à une sorte d’intrigue anglo-saxonne contre les intérêts français ; en réalité il s’agit d’une prise de conscience mondiale qui fait le lien entre la compassion pour les animaux et la science du bien-être animal.
En soutien à Novissen, qui se bat contre la ferme des Mille vaches en Picardie, et pour dénoncer ce projet dément d’agriculture intensive, Alsace Nature a participé au rassemblement organisé ce midi sur la place Brogglie à Strasbourg.
Dans la Somme, un élevage industriel de vaches laitières mobilise contre lui habitants, syndicats, associations, partis et militants. C’est l’élevage des 1000 vaches.
Selon un article publié dans le Monde le 16 décembre 2013 :
« Le 10 décembre, le Parlement européen rejetait l’interdiction du chalutage en eaux profondes d’une courte majorité de 16 voix (342 contre, 326 pour, 19 abstentions). Mais selon l’ONG Bloom, qui milite contre cette pratique de pêche en raison de son impact sur l’environnement, plusieurs députés se seraient trompés dans leur vote ce jour-là. »
Ces députés ont demandé que leur vote soit corrigé. cependant, le nouveau vote n’a aucune valeur juridique.
« L’ONG a cependant appelé lundi les Etats européens à tenir quand même compte du vote corrigé. « Les Etats membres doivent désormais discuter de ce dossier au conseil des ministres européens de la pêche : ils devront prendre en compte ce résultat réel même s’il ne peut être changé officiellement », a estimé Claire Nouvian, directrice de Bloom.«
Voir l’article du Monde en entier
Suite au vote du parlement, une nouvelle pétition a été mise en ligne pour faire pression sur les enseignes de Grande Distribution pour qu’elles abandonnent la commercialisation des espèces pêchées en eau profonde
Voir la pétition
Petit rappel en images des conséquences de la pêche en eau profonde
Un grand bravo à Pénélope Bagieu qui signe cette ludique et claire explication illustrée.
Le comité permanent de la convention de Berne tenait sa trente-troisième réunion ce mercredi 4 décembre à Strasbourg. À son ordre du jour, comme depuis de nombreuses années, figurait un point sur les mesures engagées par la France pour la sauvegarde du Grand Hamster. Alors que l’état de conservation de cette espèce n’a jamais été aussi précaire, voilà que le Comité permanent de la Convention de Berne donne un blanc-seing à la France comme si la situation du Grand Hamster avait trouvé une issue satisfaisante.
C’est un très mauvais signe qui est envoyé aujourd’hui à l’Etat français. D’autant plus mauvais que le gouvernement vient de relancer toute une série de projets routiers dans les dernières zones de présence de l’espèce, alors que le monde agricole refuse d’étendre les mesures favorables au delà d’un périmètre très restreint (5% de la surface historique de présence de l’espèce).
Les organisations environnementales présentes ont temporisé la présentation flatteuse par la délégation française de l’action de l’Etat en mettant en perspective la réalité des faits et les constats accablants qui peuvent être faits sur le terrain. Sans doute conscients du faible niveau de leur copie, les représentants de la France n’ont pas demandé la clôture du dossier. Il aura fallu l’intervention de la Norvège et de la Slovénie pour que cette idée soit reprise par le Président et avalisée par les parties en présence.
Pourtant les problèmes persistent et les efforts tant financiers qu’humains qui sont mobilisés par l’Etat français aujourd’hui ne servent qu’à préserver quelques zones enclavées et dans lesquelles l’espèce se maintient que grâce à de nombreux lâchers d’animaux.
Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, précise « En quinze jours, nous aurons eu l’abandon de l’écotaxe, la relance du Grand Contournement Ouest (GCO) de Strasbourg et l’abandon par la Convention de Berne de sa surveillance du Grand Hamster. Mauvais temps pour les enjeux environnementaux. Il y a deux ans, le même comité permanent considérait le dossier du GCO comme très problématique pour la conservation de l’espèce ; aujourd’hui, alors que le dossier est relancé, il annule sa surveillance. Il est difficile de trouver une logique à tout cela »
Bruno Genty, président de FNE, complète : « Aujourd’hui il est important que la Commission Européenne soit extrêmement vigilante et critique sur les bilans qui lui sont fournis. Sans cette pression européenne, l’espèce est perdue. Nous voyons bien que la diplomatie prime sur les connaissances biologiques. Pour autant, une diplomatie réussie n’est pas un gage de réussite sur le terrain de la protection de la nature. Ce dossier Hamster nous le prouve ».
Contact presse : Stéphane GIRAUD, Directeur d’Alsace Nature, 06 84 94 97 26
Prends le pouvoir… Deviens Consomm’acteur et viens connaître l’envers du décor !
Perplexe devant les étiquettes ?
Curieux de savoir ce qu’il y a derrière les labels ?
Fausses indications, mensonges, qualité qu’en est il ?
En présence de nombreux intervenants, comme Anne VONESCH, responsable du groupe Agriculture d’Alsace Nature, participez à cette soirée d’information et au débat.
MARDI 3 DECEMBRE 19H30 FOYER DE L’ETUDIANT CATHOLIQUE 17 Place Saint-Étienne, 67000 Strasbourg.