vendredi 26 Sep 2014 | Nature, Non classé, Pollutions et santé
La petite étincelle, un film de Simone Fluhr et Daniel Coche sera projeté :
vendredi 26 septembre à 20 h au Cinéma Bel Air à Mulhouse et samedi 27 septembre à 13 h 45 au Cinéma Bel Air à Mulhouse.
En Alsace, Solange Fernex est une pionnière de l’écologie au moment où on ne parlait pas encore d’écologie.
Quand je la contacte en 2006 pour faire un portrait d’elle et de son parcours, elle me demande de faire vite car ses jours sont comptés en raison d’un cancer.
Ce film retrace nos rencontres où s’expriment ses souvenirs des actions les plus marquantes menées pour préserver la vie menacée par une idéologie de profit et de compétitivité, de « bulldozer » disait-elle.
Ce film est également pétri par ses convictions de lutte non-violente et positive, convictions jamais lâchées, avec, à l’appui, des images d’archives tournées par elle sur différents lieux d’occupations de terrain et de manifestations de protestation.
Enfin, ce film porte aussi la question de la finitude, Solange Fernex étant décédée avant son aboutissement. En quelque sorte, un testament qu’elle adresse au monde qui nous entoure et à son devenir.
Bande annonce : http://www.dailymotion.com/dorafilms
Page du Bel Air : http://www.cinebelair.org/les-films-du-mois/les-films-du-mois476.html
vendredi 29 Août 2014 | Déchets, Pollutions et santé, Presse, Revue de presse
En juin, la Cour des comptes avait dénoncé l’inertie des pouvoirs publics et chiffré à 45 millions d’euros le coût de « l’absence de décision de l’Etat » sur le traitement final des déchets stockés dans l’ancienne mine de potasse de Wittelsheim (Haut-Rhin).
Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, a demandé fin août, à l’exploitant de Stocamine de retirer « un maximum » des déchets dangereux enfouis, jusqu’à 93% du mercure, sauf à ce que les difficultés techniques soient trop importantes.
« Pour tenir compte des attentes exprimées par les élus et la population, j’ai décidé de retenir un scénario prévoyant un retrait plus important que celui arrêté en décembre 2012, qui consistera à retirer un maximum de déchets mercuriels et arséniés soit jusqu’à 93% du mercure contenu », a indiqué la ministre.
Cependant, cette « ambition »est vite rabaissée puisque la ministre précise ensuite qu’« il sera néanmoins demandé à l’exploitant, compte tenu des incertitudes et aléas techniques précités, d’inclure également dans son dossier de fermeture un scénario de repli en envisageant l’hypothèse d’un retrait moindre, mais d’au moins 56% du mercure contenu dans les déchets ».
Or, il faut le rappeler, 44.000 tonnes de déchets dangereux ont été stockés dans l’ancienne mine et on ne trouve pas que du mercure dans les produits toxiques : déchets cyanurés, arséniés, chromiques, mercuriels ou amiantés et des résidus de galvanisation et du traitement de fumées d’incinération ont été accumulés dans des galeries souterraines entre 1999 et 2002.
La solution présentée par Mme Royal ne concerne que 11% des déchets enfouis ce que dénonce le collectif Destocamine qui a toujours plaidé pour le retrait total des déchets.
« L’État demande à l’exploitant de retirer 93 % du mercure contenu dans les déchets ce qui consiste en réalité à retirer 11 % des 44 000 tonnes stockées sous nos pieds. Les 89 % restants seront définitivement confinés par de la bentonite qui ne fera que retarder la pollution inéluctable de la nappe phréatique. La nappe phréatique la plus importante d’Europe sera donc polluée, les experts sont unanimes, par 39 160 tonnes de déchets hautement toxiques même dissous dans l’eau.
Au cours de la concertation publique diligentée par le ministère, la quasi-totalité de la population concernée se prononçait pour le déstockage des 44 000 tonnes, c’est-à-dire pour la remontée de la totalité des déchets.
Il est scandaleux que l’État fasse si peu de cas des souhaits des citoyens et de leurs élus ! Le collectif Destocamine n’accepte pas cette décision et fera valoir ce droit à la préservation de notre nappe devant la juridiction adéquate. »
plus d’infos sur : http://destocamine.jimdo.com/
mercredi 18 Juin 2014 | Déchets, Pollutions et santé, Presse, Revue de presse, Risques industriels
La presse a fait echo d’un rapport de la Cour des Comptes, publiée le 16 juin, concernant les opérations de déstockage de déchets dangereux sur le site de Stocamine.
Dans ce rapport, la Cour des comptes critique ouvertement l’inaction de l’Etat et estime que le manque de réactivité a déjà coûté 45 millions d’euros.
» L’Etat qui n’a toujours pas pris de décision dans ce dossier a relancé en novembre 2013 une nouvelle procédure de consultation publique, qui porte sur cinq options de fermeture définitive du centre de stockage souterrain, d’un coût compris entre 84 et 150 millions d’euros. Ces options vont du retrait d’une partie des déchets les plus risqués pour l’environnement à l’extraction de la quasi-totalité des 44.000 tonnes de déchets entreposées. Selon la Cour des comptes, « il serait très regrettable » que cette nouvelle concertation « retardât encore le traitement d’un dossier dont les aspects environnementaux, techniques et sanitaires des différentes options n’ont pas changé depuis la précédente concertation ». La Cour des comptes a insisté sur « l’urgence de prendre une décision ». »
De plus, le retard dans les opérations de déstockage rend plus difficile les conditions d’accès et présente des risques d’accident accrus pour les personnes qui devront procéder aux travaux.
« De plus, cette attitude a « accru la difficulté des travaux et les aléas techniques », car « la convergence des terrains et la vétusté de la mine rendent plus délicat l’accès au stockage, la détérioration du conditionnement des déchets rend leur extraction plus délicate ». Ce qui présente des « risques d’accident corporel ou d’exposition chimique pour les personnels qui en seront chargés ». »
Lire les articles de presse ci-dessous :
140616-Stocamine-la-Cour-des-Comptes-épingle-sévèrement-l-attentisme-de-l-Etat-Journal de lEnv
140616-Cour-des-comptes-l-inaction-de-l-Etat-dans-le-dossier-Stocamine-a-déjà-coûté-45M-DNA-et-France3Alsace
jeudi 17 Avr 2014 | Pollutions et santé
De l’amiante entreposée en toute illégalité et à l’air libre, une règlementation bafouée : les responsables de la société GERLERO sont appelés devant le Tribunal Correctionnel de Toulouse ce 17 avril, pour répondre des nombreuses infractions commises dans le cadre de leurs activités passées. Explications de France Nature Environnement (FNE) et France Nature Environnement Midi-Pyrénées (FNE MP).
Stockage illégal de déchets dangereux
Les sociétés GERLERO, spécialisées dans le secteur d’activité des travaux de démolitioncomparaissent devant le Tribunal Correctionnel de Toulouse aujourd’hui pour avoir, depuis de nombreuses années, enfoui et stocké illégalement des déchets dangereux et non dangereux sur plusieurs sites de la région Midi-Pyrénées : Saint-Alban (31), Bessens (82), Lamagistère (82), Toulouse (31), etc.
C’est lors d’une inspection du travail en février 2011 que les autorités prennent connaissance de l’ampleur de l’affaire, en constatant le stockage de plusieurs centaines de tonnes de déchets amiantés en parfaite illégalité. Plusieurs autres sites feront l’objet de constats par la suite : le lac de « Lalande » à Bessens, les parcelles de l’entreprise GERLERO Jean à Lamagistère, etc.
Mise en danger des hommes et de l’environnement : « Nous demandons une condamnation exemplaire »
Les prévenus sont poursuivis pour 9 infractions concernant tant la mise en danger des anciens salariés, que les irrégularités dans le traitement des déchets amiantés et l’élimination de déchets.
En tout, près de 49 victimes seront appelées à l’audience correctionnelle. FNE Midi-Pyrénées se constituera partie civile pour tenter d’obtenir une condamnation exemplaire des prévenus et demander réparation de son préjudice moral.
Pour José Cambou, pilote du réseau Risques de FNE Midi-Pyrénées et du réseau Santé-Environnement de FNE : « Le Mouvement associatif FNE, la fédération nationale FNE et régionale FNE MP, restent très vigilants sur la question de la gestion des déchets. Nous demandons que les responsables de ces agissements soient condamnés de manière exemplaire. La santé de salariés et de riverains ainsi que l’environnement ne peuvent plus être sacrifiés, impunément, par des gestionnaires de sites, d’autant que, dans ce domaine, les risques sont bien connus».
Communiqué de presse – France Nature Environnment
jeudi 20 Mar 2014 | Aménagement du territoire, Communiqués de presse, Energies Climat, Pollutions et santé, Presse, Transports
Alors que l’épisode de pollution atmosphérique semble s’achever dans notre région dans l’indifférence quasi générale, il serait temps de tirer les enseignements de ce phénomène qui, sous des formes diverses (particules, oxydes d’azote, ozone…) touche régulièrement notre région et ses habitants. Les causes principales sont connues de longue date, il s’agit de la circulation automobile, et en particulier des motorisations diesel en ce qui concerne les particules. Les conditions météorologiques rendent la pollution plus visible mais en aucun cas ne la génèrent ! Les discours qui se réfugient derrière les apports polluants externes sont purement irresponsables, car même si c’est en partie le cas, cela montre simplement que le problème est de grande ampleur et qu’il justifie encore plus des mesures d’envergure et radicales.
Or que proposent les pouvoirs publics ? Soit des mesurettes ponctuelles comme la circulation alternée, qui si elles présentent une certaine utilité, ne règlent rien dans la perspective des prochains et inévitables épisodes de pollution. Soit, dans le cas régional, de poursuivre les aménagements routiers tels que le GCO pour favoriser encore davantage la circulation automobile ! On a bien vu que le phénomène de pollution, même s’il était un peu plus concentré sur certaines agglomérations, a été d’ampleur régionale.
Alsace Nature estime qu’il ne sert donc à rien de déplacer les axes de circulation car ils continueront à générer une pollution globale dans l’ensemble de la région. Et dans le cas du GCO, il ne permettra même pas une diminution de la pollution à Strasbourg (soulagement du trafic de moins de 4% sur l’actuelle A35, de surcroît transformée en boulevard urbain, ce qui augmentera mécaniquement les bouchons ; induction de trafic venant du GCO sur l’autoroute de Hautepierre de 14 000 véh/jour). Il s’agirait enfin de viser une politique cohérente et coordonnée entre les différentes collectivités visant à réduire significativement le recours aux déplacements automobiles, quitte à déplaire à certains lobbies du BTP. Par exemple :
– gratuité des transports collectifs. On peut s’étonner qu’en Alsace aucune grande ville n’ait pris des mesures de ce type. Cela aurait pourtant eu une double vertu, celle de diminuer le nombre d’autosolistes d’une part et pédagogique d’autre part en montrant que d’autres modes de déplacements sont possibles.
– fiscalisation du diesel
– mettre enfin en place l’écotaxe. Cette initiative vertueuse, servant à financer des transports collectifs a certes fait l’objet d’une opposition féroce par l’agro-alimentaire breton[1]. Mais il s’agit d’un enjeu de santé publique. Et en Alsace, nous avons une de fois de plus loupé le coche d’une mise en œuvre anticipée de l’écotaxe.
Les pouvoirs publics n’ont pas nécessairement montré ce type de courage ces derniers mois… Tant pis pour la santé des Alsaciens et la qualité des écosystèmes.
[1] L’agriculture selon le modèle breton, non contente d’avoir pollué les nappes phréatiques, s’oppose maintenant à l’amélioration de la qualité de l’air !
mardi 17 Déc 2013 | Déchets, Eau et zones humides, Nappe phréatique, Pollutions et santé, Risques industriels
Le gouvernement a décidé de démarrer le déstockage partiel des blocs 21 et 22 du site de STOCAMINE au lieu du déstockage total, et de lancer en parallèle une concertation publique sur le projet de fermeture du stockage souterrain de déchets ultimes situé sur le site de Joseph Else à Wittelsheim.
Le Collectif « DESTOCAMINE » prend acte du démarrage des travaux de déstockage qui devraient voir le premier lot de déchets remonter à la surface à la fin du premier trimestre 2014.
C’est le premier résultat du long combat mené par le Collectif depuis plus de 4 ans !
Cette lutte, ponctuée par de nombreuses manifestations et initiatives, a permis d’obtenir le soutien unanime du Conseil Régional d’Alsace, du Conseil Général du Haut-Rhin et de l’immense majorité des élus du Bassin Potassique quant à la nécessité de déstocker complètement le site de STOCAMINE afin de préserver la qualité de notre nappe phréatique pour les générations futures.
Les principaux arguments qui plaident pour le déstockage complet du site sont les suivants :
- Le principe de réversibilité du site inscrit dans l’arrêté préfectoral de 1997 qui a autorisé la création de STOCAMINE.
Les Organisations Syndicales des Mines de Potasse CGT – CFDT – CFTC ont accepté le projet STOCAMINE à sa création (production de sel de déneigement, stockage de déchets ultimes) notamment du fait du principe de réversibilité (remonte des déchets en cas de fin d’activité).
Cet engagement pris devant la population minière doit être respecté.
- La réunion publique du 14 octobre 2010 sous l’égide du Préfet du Haut-Rhin, et en présence des experts du COPIL, a démontré d’une manière catégorique qu’il y aura ennoyage du site de stockage et que l’eau polluée par le contact des déchets remontera vers la nappe phréatique à cause du phénomène de fluage (fermeture des galeries et des cavités du fait de la pression des terrains).
Personne ne peut dire dans combien d’années cela arrivera ! Mais cela arrivera ! Le principe de précaution pour les générations futures doit s’appliquer.
- L’incendie qui s’est déclaré dans le bloc 15 le 10 septembre 2002 à partir de big-bags estampillés « amiante », nous amène à être plus que suspicieux sur la nature des déchets stockés dans les cavités de Joseph Else. Le procès pour mise en danger de la vie d’autrui a conduit à la condamnation de l’entreprise et de son principal
dirigeant. Il a fait la démonstration :
- que tous les colis estampillés « amiante » n’ont jamais été contrôlés
- que l’entreprise STOCAMINE n’a pas respecté ses engagements sur la nature exacte des colis stockés
- d’un disfonctionnement total des moyens de contrôle de l’activité de STOCAMINE.
Grâce à la pression menée par tous les acteurs favorables au déstockage maximum du site, nous avons obtenu que le confinement total des déchets du fond prôné avec acharnement par la Direction de STOCAMINE et la DREAL ALSACE, soit définitivement abandonné.
La concertation publique lancée par le gouvernement est organisée par l’entreprise STOCAMINE et placée sous l’égide d’un garant en la personne de Monsieur WATISSEE. L’entreprise STOCAMINE et son Président Directeur Général, Monsieur ROLLET, ont été mandatés par le gouvernement pour vous présenter 5 scénarios de fermetures. Ce sont eux et eux seuls qui vont organiser les réunions publiques, préparer et distribuer à la population les argumentaires sur les différents scénarios alors qu’ils n’ont jamais voulu sortir le moindre big-bag, et ce sont eux seuls qui vont répondre à vos questions et enregistrer vos positions !
Une véritable concertation publique et démocratique voudrait que tous les protagonistes (associations, syndicats, élus) puissent faire valoir leurs arguments à égalité de traitement, d’autant plus qu’au final, ce sera au médiateur Alain DORISON de faire des propositions aux ministres Philippe Martin et Arnaud MONTEBOURG pour une
solution de fermeture de STOCAMINE.
Le Collectif DESTOCAMINE réaffirme haut et fort que maintenant que l’on a mis en place un outil de déstockage, il ne faut surtout pas s’arrêter au milieu du gué, il faut aller au bout de la démarche. Aller au bout de la démarche, c’est commencer par déstocker les colis les plus faciles d’accès, cela permettra au fur et à mesure d’améliorer les modes opératoires ; il n’y a aucun problème technique qui ne soit insurmontable. C’est juste une question de volonté et de moyens.
La préservation de la nappe phréatique n’a pas de prix !
Nous sommes POUR le déstockage total tel que prévu par l’arrêté préfectoral de 1997.
Pour les questions de sécurité et de conditions de travail, les organisations syndicales du Collectif (CGT – CFDT – CFTC) seront aux côtés de ceux qui travailleront sur le site, comme ils l’ont été aux côtés des Mineurs qui ont exploité la potasse, pour faire respecter leurs droits.
La sécurité et les conditions de travail ont toujours été au coeur de l’activité syndicale dans les mines. Nous n’avons pas de leçons à recevoir en la matière par la Direction de STOCAMINE.
Le Collectif DESTOCAMINE poursuivra son combat pour le déstockage total jusqu’au bout, et vous appelle à venir nous soutenir nombreux lors des 3 réunions publiques qui se tiendront à :
WITTELSHEIM :
• le 17 décembre 2013 à 20h – salle Grassegert – 111 rue de Reiningue
WITTENHEIM :
• le 6 janvier 2014 à 20h – salle culturelle Léo Lagrange – 4 rue du Vercors
ENSISHEIM :
• le 29 janvier 2014 à 19h – salle de la Régence – Palais de la Régence – Place de l’Eglise
Collectif DESTOCAMINE
www.destocamine.fr