CABANE ANTI-GCO – Le 28 juin, tous contre le GCO

Samedi 28 juin, Alsace Nature et le Collectif GCO non merci appellent à venir vous opposer au projet de Grand Contournement Ouest. (GCO)
GCO-CABANE-thumbVenez nombreux pour rappeler à l’Etat et aux collectivités publiques qui soutiennent le GCO que ce projet de contournement est inutile et qu’il ne résoudra pas les problèmes d’engorgement de la CUS.
Un APPEL A DON est lancé pour acquérir des cabanes qui seront positionnées sur le tracé du GCO afin d’occuper les terrain.

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Carole Sirlin, bénévole du Groupe Jeunes d'Alsace Nature

Carole Sirlin, bénévole du Groupe Jeunes d'Alsace Nature

Article paru sur le site de France Nature Environnement

Carole Sirlin est l’une des bénévoles du Groupe Jeunes d’Alsace Nature, la fédération alsacienne des associations de protection de l’environnement. Récit d’un quotidien bien rempli.
 
Elle a eu l’audace des timides. Il y a cinq ans, Carole Sirlin, frustrée de ne pas connaître assez sa région, la jeune femme, originaire de Mulhouse, adhère à Alsace Nature. Elle s’inscrit à une formation de guide nature dispensée par l’association. Pleine d’idées d’actions en tête, elle a du mal à trouver sa place, au milieu des bénévoles plus âgés et aux centres d’intérêt différents. Carole prend alors sa plume pour écrire à Maurice Wintz, président d’Alsace Nature, et Stéphane Giraud, directeur, et leur confier sa déception. Séduits par la démarche de la jeune femme, les deux hommes lui proposent de lancer un groupe « jeunes » au sein de la fédération basée à Strasbourg, qui réunirait les adhérents âgés de 16 à 35 ans. Le défi est relevé.
La quarantaine de bénévoles du groupe partagent la même envie d’agir et la même curiosité.  « Notre organisation met  en contact ceux qui ont de l’énergie à mobiliser. » Le groupe, créé en 2010, compte à son actif une opération de nettoyage d’un site à la périphérie de Strasbourg ou encore des extinctions d’enseignes lumineuses dans les rues de Strasbourg et de Colmar, pour faire parler de la transition énergétique. « Nous nous retrouvons davantage dans l’appellation « groupe d’intervention ». Il traduit mieux notre désir de mener des actions concrètes« , explique Carole, qui jouera dorénavant, avec trois autres jeunes actifs, la porte-parole du groupe  au sein du comité directeur d’Alsace Nature.
L’écologie, c’est une philosophie qui se répercute sur nos modes de vie La gracile – mais pas fragile –  jeune femme se passionne pour la faune et la flore. « Lors de ma formation de guide nature, j’ai appris à organiser des parcours dans des lieux remarquables, comme une tourbière, ou une prairie à orchidées, et à y guider les participants pour leur faire découvrir les curiosités de la nature. » Carole arpente avec plaisir la Vallée de Munster et la route des crêtes, dans le massif des Vosges. « Au-delà de la contemplation, analyse-t-elle, c’est le côté scientifique de la promenade qui m’intéresse, comprendre le fonctionnement de la nature, au-delà de sa beauté. » Elle s’inquiète de voir la Renouée du Japon, une espèce exotique envahissante, proliférer dans les prairies d’Alsace. Là encore, elle déploie son énergie, participant à des arrachages. « C’est un travail harassant. La Renouée pousse à toute vitesse. Il faut toute une après-midi pour désherber un mètre carré. »
Curieuse de tout, Carole Sirlin apprend au fil des rencontres. « J’ai sans cesse besoin de progresser, de travailler, raconte-t-elle en choisissant ses mots. J’aime mener des expériences dans tous les domaines. » En plus de la formation suivie à Alsace Nature et de son métier de chef de projet web, elle s’est initiée à l’apiculture grâce à une association locale – elle attend sa première récole de miel pour 2014 – et à l’utilisation des plantes sauvages et comestibles, auprès de Béatrice Sommer, une conteuse alsacienne. La jeune femme découvre comment réaliser des produits d’entretien, des lessives maison, des baumes à partir de cire.  Un savoir-faire qu’elle met au profit d’Alsace Nature, Carole aime communiquer le plaisir de fabriquer ses propres produits lors des événements auxquels participe Alsace Nature, comme lors de la Semaine de l’Environnement, festival annuel organisé par l’association étudiante Campus Vert, à l’université de Strasbourg. A ses yeux, « l’écologie, c’est un mode de vie, une philosophie qui se répercute sur notre quotidien. » Pour convaincre, elle croit plus aux méthodes douces qu’aux cailloux jetés à travers les fenêtres.
Cette fille de la génération Y, née dans les années 80 et qui a grandi avec Internet, aime aussi trouver des ponts entre nature et numérique. A l’image de cette initiative du groupe d’intervention, lancée à l’été 2012 : un concours de création sur le thème  » Ville sauvage, Nature civilisée « , et ouvert à la photographie, la vidéo et la bande dessinée. Le concours est lancé sur Facebook. «  Nous tenions à faire ce concours en ligne, explique-t-elle, pour que des jeunes de tous horizons puissent participer, voter pour la photo et débattre. »  Dans les cartons du groupe jeunes d’Alsace Nature, d’autres opérations d’extinction des feux, des arrachages. Malgré un carnet de commandes bien rempli, Carole Sirlin, quant à elle, poursuit son engagement à Alsace Nature. « Je veux être présente pour les projets concrets. J’ai aussi envie de me tourner davantage vers la sensibilisation et la formation. » Et de conclure avec malice : « A Alsace Nature, on m’a déjà montré que les choses peuvent évoluer. »

Oriane Petit et B. de Badereau

Plan pluriannuel régional de développement forestier (PPRDF) … et forêts défigurées

Alsace Nature a été récemment contactée par Rue89 Strasbourg au sujet du  plan pluriannuel régional de développement forestier (PPRDF).
Voici un extrait de l’article publié le 4 novembre 2013  » Pourquoi les forêts privées d’Alsace sont défigurées »:
« Ranrupt, Gresswiller, Colroy-La-Roche, Fouchy, Steige… Les communes concernées par les ravages du PPRDF sont nombreuses. Si nombreuses que la fédération d’associations de protection de l’environnement Alsace Nature s’est engagée dans une démarche contentieuse pour faire annuler ce plan pluriannuel régional. Maurice Wintz, son président, et Danièle Schaeffer, bénévole en charge de cette question pour l’association, parlent d’une seule voix :
« Ce qu’on est en train de faire, c’est calquer le modèle d’agriculture intensive des années 1960 sur nos forêts. L’objectif est d’avoir de grandes surfaces et de formater les forêts aux machines. Sur-mécanisation, intensification et standardisation. Jusqu’à présent, les forêts privées étaient peu exploitées, ce qui entretenait un maillage où la biodiversité pouvait encore s’exprimer. Avec l’arrivée des primes à l’amélioration du foncier (sic), des plans simples de gestion, etc., si on ne coupe pas, on n’a pas de subventions. Le système ne permet plus de laisser ses forêts en libre évolution. Aujourd’hui, les pouvoirs publics se sont mis d’accord pour exploiter plus. C’est un consensus difficile à briser. » »
 
Voir l’article en entier
 
 

Journée d'étude d'Alsace Nature Consommation foncière : vers un moratoire ?

Alsace Nature avait organisé le 5 octobre une journée d’étude sur l’étalement urbain et la consommation foncière.
Une soixantaine de personnes ont participé à cette journée, tout d’abord en écoutant les intervenants de la DREAL (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement), de l’Université de Strasbourg et des associations françaises et allemandes de protection de la nature, puis en participant aux ateliers de réflexion organisés l’après-midi.

Cette journée avait pour objectif de demander un moratoire sur la consommation foncière et réfléchir aux solutions à mettre en œuvre collectivement pour stopper l’étalement urbain. En effet, chaque année, 600 à 700 ha de terre alsacienne sont artificialisés, pour l’essentiel au détriment des surfaces agricoles, mais également des quelques rares espaces forestiers subsistant en plaine et dans le piémont.

Le rythme de l’urbanisation (+0,7 % par an) s’est certes ralenti (dans les années 70, la consommation foncière était plutôt de 1 000 ha annuellement), mais son impact continue d’être ravageur pour l’environnement dans le contexte d’une nature diminuée. « L’évolution des écosystèmes alsaciens présente un effet peau de chagrin, analyse Maurice Wintz, président d’Alsace Nature. Chaque nouvelle atteinte va augmenter la fragilité de l’ensemble et réduire sa capacité de résilience. »Il y a certes eu une prise de conscience des effets négatifs de l’étalement urbain et de l’émiettement de l’espace, « mais nous considérons juste qu’on ne va pas assez vite, pas assez loin ».

Sophie Mosser, responsable du pôle aménagement à la DREAL, a bien mis en avant que « la dissociation croissante entre nos lieux de résidence et d’emploi a non seulement un impact sur notre environnement mais plus directement sur nos modes de vie », vision partagée par Patricia Zander, géographe de l’université de Strasbourg pour qui « il faut agir rapidement pour éviter la fragmentation sociale » à l’œuvre dans l’étalement urbain.

Tout le monde était d’accord sur la nécessité de densifier par exemple, dans les villages, en comblant les friches et les dents creuses ou réhabiliter les corps de ferme avant même de songer à un nouveau lotissement.  A été proposé la mise en place d’un schéma régional d’aménagement pour mieux répartir les activités et la densification de l’habitat sur l’ensemble de l’Alsace, les SCOT n’étant pas, pour l’instant, « assez prescriptifs ».

Alsace Nature a aussi dénoncé « la compétition entre les territoires qui cherchent coûte que coûte à attirer les activités »  tout comme « l’abandon de la maîtrise foncière à des aménageurs privés« .Alsace Nature a plaidé pour une « rupture avec le mode de pensée classique« , d’autant plus nécessaire « si on veut tendre vers des territoires autonomes en terme de consommation énergétique ou alimentaire« .

Il devient urgent d’inverser la tendance : « augmenter la productivité écologique, tout le contraire de ce qui se fait actuellement avec l’artificialisation des terres« .

(Voir l’article de Simone Wehrung  dans les DNA du 06/10/2013)

Vous avez dit paysage ? Qu'est-ce qu'un beau paysage ?

Dossier du journal  l’Alsace sur « le paysage »
« L’association Paysages d’Alsace, créée il y a une dizaine d’années dans le Sundgau par Antoine Waechter et présidée depuis quelques mois par le naturaliste Daniel Daske, veut grandir. Son cheval de bataille : la sanctuarisation des crêtes vosgiennes, qu’elle veut préserver de tout « équipement industriel ». Mais qu’est-ce qu’un beau paysage ? La réponse est subjective. Elle est souvent nourrie par les souvenirs d’enfance d’un paysage idéalisé. Chaque époque fabrique son propre paysage, explique Maurice Wintz, président d’Alsace Nature. Sociologue de l’environnement, il estime que la question soulève celle de la société que nous voulons construire : chaque paysage reflète les rapports de force en présence et le mode de vie de ses habitants. »
Lire l’article de Elisabeth Schultess paru dans L’Alsace le 11 octobre « Paysages d »Alsace prône la sanctuarisation des crêtes vosgiennes »
et l’interview de Maurice Wintz, président d’Alsace Nature et maître de conférences de sociologie de l’environnement à l’Université de Strasbourg : « Le paysage doit pouvoir évoluer »