[économie sociale et solidaire] Marché OFF de Strasbourg

[économie sociale et solidaire] Marché OFF de Strasbourg

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Alsace Nature participera  au marché OFF de Strasbourg, à travers divers ateliers organisés par le groupe Jeunes. Merci à eux !
VENEZ NOMBREUX POUR PARTICIPER

[Noël Autrement] Le Calendrier de l'Avent

[Noël Autrement] Le Calendrier de l'Avent

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La saison des fêtes débute et avec elle, son lot de magie, mais cette période de l’année est aussi célèbre pour ses excès en tout genre. Cette année Alsace Nature vous propose de partir à la découverte d’un autre Noël, avec zéro-impact négatif pour la planète. En vous proposant des alternatives écologiques et économiques pour la confection d’un Noël avec vos petites mains, où celles de vos enfants ! Pas besoin d’être doué, promis, beaucoup d’alternatives sont ultra simple! 

Aujourd’hui, on commence avec le calendrier de l’avent.

Le chocolat : amer pour la planète

L’industrie du chocolat fait des ravages dans les pays africains, notamment la Côte d’Ivoire et le Ghana, plus gros producteurs de cacao au monde. Ces pays souffrent de déforestation, les cultures cacaotières sont parfois faites sur des parcelles de forêts protégées qui sont inondés de pesticides. Mais ce n’est pas tout, afin d’avoir des fèves de cacao au meilleur prix, beaucoup de cultivateurs ont recours à l’esclavage d’enfants pour avoir un main d’œuvre bon marché. Sans oublier le packaging de ces calendriers qui participent au suremballage et a une production massive déchets. Qui, malheureusement, finissent en incinérateurs ou en décharge, polluant l’atmosphère et les sols.

Le calendrier zéro-impact :

Afin de ne pas participer à tout cela, nous vous proposons donc de confectionner votre propre calendrier de l’avent !

 A partir de matériaux récupérés comme des cartons d’emballages, des rouleaux de papier toilette ou encore du papier, du tissu… Pour les plus aventurier de petites boites de toutes les formes sont réalisables en origami. Pensez à faire un calendrier collaboratif pour tous vos marmots ! Quoi de mieux que de remplir votre calendrier avec des pièces de puzzle par exemple pour que vos enfants puissent au fur et a mesure reconstituer le puzzle ensemble. Vous pouvez aussi mettre au point des jeux éducatifs avec la découvertes d’espèces chaque jours. Ou encore remplir votre calendrier de blagues, devinettes, des bons pour des places de cinéma… Et côté douceurs, vous pouvez toujours réaliser des pâtes de fruits , ou encore des sablés ou autre biscuits secs, du théA vous d’être inventif ! Partagez-nous vos calendriers !

Le soutien facile à Alsace Nature !

Pour les plus pressés d’entre vous, pour toute nouvelle adhésion avant le 15 Décembre Alsace Nature offre un calendrier de l’avent  ! C’est un bon moyen de soutenir l’association pour Noël ! (En plus, toutes les adhésions et les dons sont déductibles d’impôts!)

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La semaine prochaine, on dit toute la vérité sur les sapins !

Nettoyage des berges de l'Ill : un franc succès !

Nettoyage des berges de l'Ill : un franc succès !

Samedi denier Alsace Nature, en partenariat avec l’Eurométropole et les associations de plongeurs, organisait pour la première fois un nettoyage des berges et des profondeurs de l’Ill, à Strasbourg.
Cette opération fut un véritable succès : plus de 300 personnes ont répondu à l’appel et sont venues bénévolement ramasser les déchets le long des berges.
 
Pourquoi ramasser les déchets ?
Les cours d’eau constituent l’une des sources principales de déchets provenant de l’intérieur des terres vers le littoral.
Pleinement consciente de ce phénomène, et largement impliquée dans la lutte contre les déchets, Alsace Nature a proposé à l’Eurométropole de lancer l’opération Nettoyage, à la fois pour empêcher que des déchets supplémentaires se retrouvent dans les cours d’eau et la mer (à petite échelle certes), mais aussi pour que cette opération soit une action de sensibilisation de tous à ce problème.
 
Partenaires associatifs
Merci aux associations de plongeurs : comité départemental de plongée (Plongée Ffessm, à l’association Ried Bleu ainsi qu’aux sauveteurs plongeurs de l’ASR – Assistance Sauvetage Recherche), qui ont beaucoup contribué au succès de l’opération.
Merci aussi aux bénévoles sur les stands des associations
Zéro Déchet Strasbourg, Alter Alsace Energies, Groupe Jeunes d’Alsace Nature, Alsace Nature, La Maison du Compost qui étaient présents pour échanger avec le public et proposer des petites activités !
 
 
Bilan : ce qu’on a ramassé
Dans la collecte à pied : 70 bouteilles de verre, 5500 mégots, 150 canettes en alu, 100 capsules, 60 bouteilles plastiques et 26 sacs remplis d’ordure diverses (majoritairement des emballages alimentaires, du plastique…)
Les atypiques : 1 jean, 1 sac à dos, 2 couvertures, un tube PVC, une lumière de vélo, 1 baril d’olives vertes de 7 kg.
Au fond de l’eau : beaucoup de métal (les déchets plus légers sont emportés par le courant), 4 vélos , une vingtaine de barrières, une poubelle…
 

 
 
La presse en parle :
http://www.20minutes.fr/planete/2172063-20171120-strasbourg-velos-panneaux-routiers-decouverts-fond-ill-centre-ville
(en cours de rédaction)
 

Les polistes : ces mal aimées, redoutées, qui construisent à ciel ouvert

Les polistes : ces mal aimées, redoutées, qui construisent à ciel ouvert

Allumant la radio de la renault qui me mène au boulot, un speaker me réveille, s’alarme : 80% des insectes ont disparu ! Quelques minutes plus
tard, une mauvaise nouvelle ne venant jamais seule, 2 autres infos sont diffusées qui ombragent ma journée : le glyphosate continuera d’être distribué, et, au nom de l’industrie écologique, une gigantesque mine va être forée, au coeur d’une réserve naturelle préservée du Congo !
Peut-être ne vous surprendrais-je pas en vous disant que la petite aiguille du cadran conceptuel de la « Doomsday Clock »*, inventée par nos savants pour mesurer le temps qui nous sépare de notre fin, n’est plus qu’à 2mn 30 des 12 coups fatidiques ?

« Y’a pas à tortiller, si le bon Dieu nous laisse faire,
il va bientôt faire nuit, Docteur Schweitzer… »

Marmonnant en résonance ma défiance pour ceux qui nous gouvernent à leurs profits, je vais vous parler de l’une de mes amies dont le devenir s’est tout dernièrement, lui aussi, assombri : la pauvre est sans patrie. Elle était, pourtant, il y a un mois encore, la régente d’un joli petit château propret fait de papier mâché. Il s’agit d’une reine : la survivante des guêpes-polistes qui nichaient, cette année, dans notre boîte aux lettres…
– Poliste ? Késkecé ?! M’interroge le père Lucien en dissimulant tant bien que mal, derrière son dos, son pulvérisateur d’arboriculteur-killer, chargé prêt à flinguer…
Les polistes sont apparentées aux « guêpes ». On reconnaît facilement leurs nids : les alvéoles sont apparentes, non revêtues de la membrane grisâtre qui empaquète les castels cartonnés de leurs cousines germaines, saxonnes et vulgaires. Les polistes font partie des guêpes dites paisibles.
En règle générale, nid visible = guêpes non agressives !
Au meyersbuhl nous testons chaque année la non-belligérance naturelle de ces mal aimées, redoutées, qui construisent à ciel ouvert. Aux polistes, j’ajouterais nos dolichovespula qui concoctent à l’air libre, dans les buissons, ou suspendues aux poutres, leurs nids taillés comme des ballons de rugby.
Mes visiteurs, je dois l’avouer, ne voient pas toujours d’un très bon oeil certaines de mes expérimentations : le nid d’au dessus de la fenêtre de la cuisine et celui, encore plus gros, de la niche basse des canards, peuvent paraître farfelus ! Se faufiler à moitié courbé avec quelques centaines de bestioles armées, prêtes à piquer, à un moins d’un mètre du crâne, demande une vraie confiance envers ceux qui prônent la cohabitation !
Le résultat est éloquent : accident = 0.
En revanche, il nous faut bien reconnaître que les nids des guêpes germaines et vulgaires, dissimulés ou enterrés sont dangereux quand mal placés. Il faut voir la hargne qu’ont certaines ! Telles de vieilles infirmières missionnées pour piquer, elles ne vous lâchent – et paf ! – qu’après avoir
bien enfoncé leur aiguille, minuscule, mais ô combien douloureuse, dans la partie, parfois la plus charnue, de votre individu !
Nids cachés = faut se méfier : danger…
Cela étant écrit, adopter le bon réflexe, n’est pas gazer !
Option « balisage »
– Une colonie s’était installée dans une mangeoire fermée destinée, l’hiver, au nourrissage des oiseaux, nous avons balisé la zone, telle une scène de crime, condamnant tout passage de devant le trou d’envol.
Option « éloignement »
– Un nid était confectionné dans un coffre à jouets, près de la porte. Un matin, profitant d’une température qui avoisinait les 8°, grimé en apiculteur, j’ai relogé le nid dans un tonneau, délocalisant l’ensemble derrière un tas de bois, en un lieu plus éloigné, afin que chacun puisse vivre en paix…
2 raisons devraient nous faire opter pour LA préservation à tout prix :
A : les guêpes sont, avant tout, de très bonnes pollinisatrices !
B : et d’incroyables pourfendeuses de mouches : un observateur a relevé qu’un nid de 200 résidents capturerait, par jour, près de 1500 mouches !
Certains parlent carrément, pour des nids plus importants, d’un prélèvement de 3000 à 4000 proies !
Vous ne trouverez aucun insecticide gratuit, aussi actif, si peu nocif !!!
Pour en revenir à mon amie, comme toutes ses consoeurs couronnées jaune et noir, armées d’un aiguillon pour sceptre, la voici orpheline : ses sujets, doucement, se sont tous éteints, endormis, engourdis par le froid… Pour tenter de survivre aux mois à venir, elle s’est enfui de son fabuleux logement cartonné, trop froid, trop calme, trop sinistre, et a rejoint pour lieu d’exil, un grenier, un bûcher, un compost… Au refuge, nous favorisons évidemment la prolifération de tels endroits : n’oublions pas que nos infortunées reines portent au-dedans de leur ventre les « guêpes » quiféconderont nos fleurs, l’année prochaine !
J’ai ramassé à des fins d’ « expos » quelques nids, mais ai gardé, dans la boîte aux lettres, le château de papier délaissé. Au coeur de l’hiver quand vent, glace, et neige, frapperont, relevant mon courrier, je penserais à cette future maman… J’ai jusqu’en mars, à présent, pour bien lui préparer, au potager, au verger, dans les haies, son printemps.
Allez, finissons par un petit « saviez vous que… ». Pour coucher leurs écrits, nos ancêtre usaient de chiffons recyclés ! Mais voilà qu’en 1720, un certain M. Réaumur comprend la confection d’un nid de guêpes : le papier est réalisé à partir de fibres de bois mâchés. La folle histoire de la papeterie moderne est lancée…
À bientôt pour un nouvel écho,
* la Doomsday Clock inventée peu au début de la guerre froide est régulièrement mise à l’heure par les Directeurs du bulletin des scientifiques atomistes de Chicago. Minuit représente bien entendu la fin du monde ! En 1947 nous étions à 7 mn de l’heure fatidique…

[Presse] Elevage à Steinseltz : Jugement incompréhensible – mais que cache l’élevage des poules ?

[Presse] Elevage à Steinseltz : Jugement incompréhensible – mais que cache l’élevage des poules ?

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Par arrêté du 4 mars 2014 la ferme Schafbusch à Steinseltz à obtenu l’autorisation d’exploiter un élevage de 692 000 poulettes. Alsace Nature a demandé l’annulation de cette autorisation parce que la population et le préfet n’avaient pas été informés de l’importance et des impacts des émissions d’ammoniac, s’agissant d’un des plus grands émetteurs du Bas-Rhin. Ces émissions n’avaient pas été chiffrées, mais minimisés par quelques mentions faussement rassurantes. L’impact sur la santé publique des particules fines secondaires et l’impact des redépositions sur les milieux naturels sensibles environnants étaient passées sous silence. Ces émissions impactantes étaient assimilées aux nuisances olfactives ; or il s’agit d’impacts distincts.
Le 22 juin 2016 le tribunal administratif a rejeté la demande d’Alsace Nature. Ce rejet a été confirmé en appel le 26 octobre 2017. Alsace Nature est condamnée à payer 1 500 € à la Ferme Schafbusch.
 

Un jugement incompréhensible

Aujourd’hui les études d’impact chiffrent les émissions d’ammoniac, même lorsque l’élevage est dix fois plus petit que la Ferme Schafbusch ! Des jugements de 2012 et 2011 avaient annulé l’autorisation d’une porcherie à Zutzendorf et d’une autre à Printzheim estimant que les « les informations litigieuses étaient toutefois nécessaires à l’appréciation des effets directs et indirects de l’installation sur l’environnement et à l’information de la population et de l’administration ».
Les connaissances scientifiques et la vulgarisation des connaissances sur les impacts de l’ammoniac étaient largement acquises au moment de l’enquête publique de la Ferme Schafbusch.
Globalement, grâce aux efforts pour la qualité de l’air en Europe, les polluants atmosphériques ont nettement diminué – sauf l’ammoniac ! Pourtant son impact sur la santé publique, est responsable de morbidité et mortalité, en raison de la formation de particules fines secondaires. Suite au jeu des lobbies, la directive NEC impose à la France la modeste réduction des émissions d’ammoniac de 3 %. Il reste l’autre enjeu majeur : l’eutrophisation et d’acidification par la re-déposition de l’azote.
En passant du déni au financement public, l’élevage industriel fait ce qu’il veut !
La nécessité de réduire les émissions d’ammoniac est parfaitement reconnue. Pourtant elle n’a toujours rien d’obligatoire ! Mais l’Etat finance ! en l’occurence jusqu’à 50 % des équipements de réduction des émissions d’ammoniac ! 10 millions € sont prélevés, ou plutôt détournés, à cet effet du Fonds de financement pour la transition énergétique du Ministère de la Transition écologique.
Ce modèle du « pollueur-payé » est de la distorsion de concurrence en faveur d’élevages concentrationnaires dont la société ne veut plus, et dont nous n’avons pas besoin.