[Découverte de la semaine] – Loup Gris (Canis lupus)

[Découverte de la semaine] – Loup Gris (Canis lupus)

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Le loup gris est l’espèce de canidés la plus répandue. Il s’agit du premier animal à avoir été domestiqué par l’homme, conduisant à l’apparition du Chien. Le mâle présente généralement des dimensions plus imposantes que la femelle. La hauteur au garrot varie de 66 à 81 cm. Ils pèsent en moyenne de 16 à 50 kg pour les femelles et de 20 à 70 kg pour les mâles.
La fourrure du loup gris est dense, elle est composée d’un sous-poil abondant protégé par les poils de garde. A la fin du printemps, la mue laisse apparaître la fourrure d’été qui s’épaissira au long de l’année pour devenir le manteau d’hiver. La robe du Loup gris est composée de poils gris assombris de poils noirs. Mais on rencontre régulièrement des individus entièrement noirs ou blancs.

Il est connu pour sa morsure puissante, sa nage aisée et sa course infatigable. Sa vitesse de pointe est de 40 à 50 km/h et il peut parcourir 60 km en moyenne en une nuit. Son odorat est puissant et lui permet de détecter un animal à 270 m contre le vent. Il voit aussi bien la nuit que le jour. Il a aussi une très bonne audition .
Le loup gris vie en meute, qui est le plus souvent une famille. Entre meutes, les loups communiquent par hurlements, et entre les individus d’une même meute, les loups utilisent tout un éventail de grognements et de glapissements. Les meutes poursuivent les troupeaux d’herbivores (cerfs, rennes, chevreuils, sangliers…).
Les brouteurs constituent la base de leurs alimentation. Il mangent aussi du raisin qui leur apporte du sucre et des vitamines. Ainsi que du saumon à l’automne lorsque ce dernier est en pleine montaison. Les loups peuvent rester plus d’une semaine sans nourriture.

La période de reproduction du Loup est de Janvier à Mars, au terme d’une gestation de 61 à 63 jours, la femelle met bas. Les portées comptent d’un à sept louveteaux. La fertilité des louves augmentent avec leur âge.

En 2011 et 2013, la présence du Loup gris dans les Vosges Alsaciennes a été enregistrée. Le Loup Gris est une espèce protégée par la Convention de Berne du 19 Septembre 1979.

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Septembre 2014

L'écho des terriers de Jojo le blaireau – Septembre 2014

Août s’en est allé laissant à Septembre le soin de doucement nous emmener vers les derniers mois de l’année ! Comment, déjà ? Me direz vous ! Vous avez raison, ne nous y précipitons pas, nous avons tout notre temps !!!

Avant les vents chagrins d’Octobre, les premières gelées de Novembre et les neiges de Décembre, réjouissons nous des pommes, prunes, raisins, vins nouveaux, citrouilles, potimarrons, noix et noisettes, châtaignes, faines, bolets, ceps et été indien nous attendent ! La nature est prodigue tant en mets qu’en couleurs !

Ce week-end, l’horloge des saisons mise en place par le bon Dieu donnera aux naturalistes passionnés limitrophes des grands parcs nationaux boisés le top d’un rendez vous à ne pas manquer.

La diminution de la durée du jour entraîne chez nos amis cervidés – vous le savez tous, bien évidemment ! – des « poussées » d’hormones très attendues : une surproduction de mélatonine !

Cette mélatonine qui influe à d’autres époques de l’année tantôt sur l’état dépressif de l’humain, tantôt sur le changement de couleur et/ou la densité du pelage chez l’hermine, le chevreuil, l’écureuil, le renard (…), va enclencher, en ce début de semestre, le rut chez les cerfs ou du moins le processus de chaleur chez les biches.

Ces dames qui vivaient jusqu’alors de façon matriarcale, loin des mâles, sous la conduite d’une vieille bréhaigne stérile vont pour les semaines à venir s’adonner à la mixité, le brame va débuter !

Sur ces places de brame que connaissent les « spécialistes », les grands mâles qui d’ordinaire vivent seuls ou en compagnie d’un « écuyer » auront pris soin de réunir autour d’eux les groupes de femelles qui composeront le « harpail ». Les jeunes « coiffés » en rivaux téméraires, prêt à en découdre, iront jusqu’à la mi-octobre braver, narguer, affronter les grands monarques de nos bois qui s’évertueront de les exclure pour notre plus grand plaisir.

Pendant un mois nos clairières vont être le théâtre de joutes formidables et si vous n’avez encore jamais eu l’ occasion d’entendre (or téléviseurs et autres écrans) ces mugissements-rugissements terriblement puissants sachez qu’il y a des lieux qui se sont spécialisés pour vous les faire écouter en « live » et en « VIP » !

Quelques enjambées de Néphilim séparent deux de ces endroits. Mon premier est la réserve nationale de Chambord où se pressent pour des visites guidées les curieux par dizaine et autant de cars scolaires. Mon second proposent des affûts atypiques, c’est le parc animalier de Sainte Croix près de Rhodes en Moselle connus pour ses trois incontournable meutes de loups blancs, gris, noirs.

Ne pas rater ! A voir !

Sur nos contreforts vosgiens, côté Alsace, certains points réputés font le bonheur des adeptes. Malheureusement, en ne respectant pas les deux, trois points énumérés ci dessous, bon nombre des visiteurs innocemment s’immiscent en trouble fête…

Le cerf est doté d’un flair et d’une ouïe qui dépasse de loin l’entendement humain aussi est il conseillé, afin d’être le moins perturbateur possible, de rester à bonne distance des places de brames. Les naturalistes respectueux laisseront leurs véhicules au plus loin, finiront l’approche à pied et doté d’une bonne paire de jumelle privilégieront l’aube ou le crépuscule plutôt que la nuitée.

Les «baroudeurs puristes» s’embusqueront pour la nuit. (J’en connais au moins un!). Installés, nichés, planqués dans des trous plus ou moins confortables, ils savent manier l’art du camouflage olfactif et rester absolument silencieux, superbement « invisibles ». Ils sont très peu nombreux…

Puis il y a tous les autres… Certains s’y aventurent plus ou moins discrètement, plus ou moins habilement. Trop nombreux sont ceux qui le vendredi-samedi-dimanche y vont gaiement et bruyamment, entre café et digestifs, tels de joyeux drilles, tels de gais lurons.

Les « caméléons en planque » cités ci dessus, postés pour la nuit, tempêteront très certainement cette année encore en les voyant monter et redescendre en de beaux gros 4×4 rutilants, éclairant de leurs projecteurs longues portées le vide puisqu’il n’y à, dès lors, plus rien n’a voir, ni a entendre.

Vous reconnaîtrez ces gêneurs, ces gâtes-sauces, au boulot le lundi : ils râlent ! « Le brame du cerf ? M’en parle pas, j’y étais samedi, on est monté, on a rien vu, rien entendu ! »

(Si tu t’y reconnais cher lecteur – je doute que l’un de mes lecteurs en soit ! – que ferais tu si tes voisins s’agglutinaient à ta fenêtre pour zyeuter à la lampe torche tes ébats ? Ne changerais tu de pièce ? Ne changerais tu d’endroit ?)

Ah quand brille la sottise plus que l’intelligence…

La fin de cet écho je vous la sers en cinq points :

Aux chasseurs qui profitant du rut viennent tirer leur trophée de l’année, les compagnons des sous bois se joignent à moi pour adresser un bouuuuuuhhhh ! De dégout.

Au meyersbuhl nous avons hébergés durant tout le printemps, tout l’été, quelques « coiffés » magnifiques. Un « dix cors jeunement » avait fait d’une futaie, peu éloignée et impénétrable, son « fort ». Peut être aurons nous la joie d’entendre cette année quelques brame sous nos fenêtres, ce serait une chouette première !!!

Certains d’entre vous n’ont pas reçu le dernier conte intitulé : « chocolat pralin ». C’est normal !!! Afin d’y remédier n’hésitez pas à me contacter !!! (D’autres contes sont à l’écriture pour le bonheur des plus petits et la joie des plus grands…)

Je serai l’après midi du 12 octobre prochain à une rencontre des croqueurs de pommes et autres fruits du vergers à Soultzeren, j’animerai le jeu de Jojo le blaireau que certains ont pu entre-découvrir sous une thématique asine à Fest’âne…

Pascal et Viviane ont pesé et épucé chimiquement par pipette Dame hérissonne qui s’est concoctée dans notre débarras sous chacun de nos buffets un nid. Elle alterne de logis en logis ce qui semblerait être une méthode naturelle pour éviter d’être trop parasitée. Ça a le désavantage de propager la vermine qui adore infester ses piquants ! Aïe !!!

Notre petite amie sinon se porte bien, elle pèse 1kg200 !!!

A bientôt ! Votre mustélidé préféré, Jojo le blaireau !

L'écho du terriers juin 2014 : le solstice d'été

L'écho du terriers juin 2014 : le solstice d'été

Au dessus de nos têtes, sous l’impulsion de la vie, les planètes tracent dans le ciel un étrange ballet, une précieuse danse. Fait de spirales entrelacées, cet ondoiement des astres qui engendre la ronde des saisons descend caresser et modeler silencieusement à travers l’atmosphère les frissonnants tissus végétaux qui nous entourent et s’y enroulent.

La terre vient, il y a six jours, dans le rythme de ses respirations quotidiennes, de nous faire basculer du temps des semailles au temps des moissons. Les fruits de la terre sont un don céleste mais cela, nous ne savons le percevoir.
Voici nos premières récoltes : tilleuls, groseilles, cerises…

C’était il y a moins d’une semaine, le solstice d’été.

Bien loin et apparemment insensibles à cette musicalité là. Electrisés la veille par la victoire enivrante de bleus métissés bruns-noirs qui jouaient en blanc contre des rouges au t shirt incolore puisque neutres parce que suisses ( le score était de 5-2 ! ) les français ont majoritairement rejoints l’étourdissant carnaval festicolor de tons et de sons du 21 juin. Le tohu-bohu intronisé en 82 par le sulfureux Jacques Lang alors ministre de la culture d’un l’électorat à « mass-médiatiser » quel qu’en soit le coût : la fête de la musique !

Aux pim pam boums et autres taratatams bling-bling, nous préférons, ici, au Meyersbuhl, vous vous en doutez, les bzzz, cri-cri, puiii-puiii, tiou-tiou, de nos abeilles, de nos criquets, de nos oiseaux, de nos crapauds : un chant quelque peu évolutionnaire, celui de la liberté désentravée !

Le solstice d’été est, quelques uns parmi vous le savent, les autres l’ignorent, la nuit la plus courte de l’année soit le jour le plus long*, l’une des 4 dates ponctuant le primitif calendrier du grand livre de la création !

*Eh non ! Le jour le plus long n’est pas le D. DAY du 06 juin 44 !!

Comment repérer concrètement ces 4 dates ?

Voici l’occasion d’inviter, chers séniors, vos cadets et vos juniors, à un atelier pratique :

Construisons ensemble, si vous le voulez bien, 1 cadran solaire rudimentaire pour le jardin !
1 pieu en terre fiché, 4 jours clés va vous donner !

Les 2 jours de l’année où aucune ombre ne se projettera au sol quand le soleil sera à son zénith définiront les équinoxes.

Équinoxe de Mars, début du printemps, entre le 19 et 21.
Équinoxe de septembre, début de l’automne entre le 22 et 23.
S’ensuivra le solstice du 21 décembre, début de l’hiver, jour de l’année où l’ombre au sol sera la plus longue (les jours rallongent !).
L’on reconnaîtra le début de l’été, le solstice du 21 juin, à cela : l’ombre sera la plus courte !

Depuis la nuit des temps l’humain sembla fêter ce jour, il le fit parfois voir bien souvent d’une étrange façon comme le confirme les deux exemples rapportés ci dessous !
Vous en apprécierez l’intelligente supériorité…

En lisant les commentaires de César, nous découvrons qu’ au 2ème siècle avant JC, les celtes célébraient le « renouveau des bois de cerfs » en boutant le feu a des cages d’osier grillant au passage quelques captifs puisque du nombre de victimes dépendait la fertilité des récoltes à venir !
… bellissime n’est ce pas ?

Une pièce comptable de la ville de Paris datée de 1573 nous relate la dépense suivante : « A Lucas Fommereux, commissaire des quais, cents sols pour avoir fourni durant 3 années tous les chats qu’il fallait au dit feu, comme de coutume… »
24 chats diabolisés et immolés remplaçaient en effet à cette époque les infortunés prisonniers de nos ancêtres post-gaulois…
… saisissant en vérité…

Aujourd’hui, si l’on danse encore dans quelques villages autour des bûches, plus rien, bien heureusement, ne semble griller ors peut être quelques insectes imprudents, une brochette de marshmallows, le bas des jupons frivoles et la plante des pieds des intrépides qui s’essaient pour épater les filles au saut rituel des flammes, mais cela est une autre histoire !!!

Je clos ma missive, retourne à l’ouvrage, vous promettant d’être plus bavard en juillet et vous laisse sur ces deux de ces « images » qui ont ravi en ce beau mois de juin mes rétines, mes pupilles !

1er cliché, celui de Maman hérisson déménageant sa progéniture. Elle avait choisi au printemps l’annexe de notre cuisine pour mettre au monde ses petits !!! Les quatre marmots couverts de leurs bonnets à piquants sont à présent a priori assez grands pour affronter les dangers et les périls environnants.
Comme le dirait le chroniqueur de Thalassa : « Bons vents » !!!

2nd cliché, celui d’un grand dix-cors ! Il vient régulièrement et majestueusement brouter près de la maison. Sympa !

Echo des terriers Mai 2014 – Spécial Dimitri, mon lézard des souches !

Echo des terriers Mai 2014 – Spécial Dimitri, mon lézard des souches !

Bonjour à tous !
Je vais vous emmener aujourd’hui au royaume de mon copain Dimitri, celui des lézards !
Tout d’abord, permettez moi ce petit tour auprès des hors concours.
Le plus grand. (Et le plus dangereux !)
C’est le Dragon de Komodo. Avec ses 3 m de long, ses 70 kg, ses 60 dents de 2 cm, ce Goliath venimeux, qui se sert de sa queue comme d’un gourdin, peut expédier au tapis les proies les plus volumineuses. Bien que charognard, s’il vivait près de chez nous, un civet de cerf, un pâté de sanglier, un feuilleté de chaperon rouge truffé aux morilles ne sauraient lui déplaire !
Je vous rassure de suite, ce monstre étant un insulaire confiné à l’Indonésie centrale, vous ne le croiserez point à Metzeral !
Le plus petit.
Il a un nom impossible à retenir. Le Sphaerodactylus ariasae est un geckonidé de la République Dominicaine. Sa taille adulte est de 16 millimètres pour un poids de 0.2 grammes !
Bref il est aussi long que la carte SIM de votre téléphone portable !
Le plus résistant au froid.
Il vit chez nous ! Aimant être les pieds dans l’eau, il affectionne la montagne et les terrains humides. Son aire de répartition s’étend jusqu’à la Scandinavie ! Amis randonneurs, le lézard vivipare est l’un des joyaux de la réserve naturelle du Frankenthal.
Sur le sol du Haut Rhin vivent quatre autres lézards plus communs : l’orvet, qui n’est pas un serpent mais un lézard sans pattes, nous ne le rappellerons jamais assez, le lézard vert, le lézard des murailles et le lézard des souches.
Le lézard vert se limite à la plaine et ses coteaux.
Le lézard des murailles est un inconditionnel des pierriers, murets, ruines et enrochements.
Nous allons nous intéresser pour cet « écho » au dernier de la liste, mon ami Dimitri, un lézard des souches, un habituel du jardin.
Dimitri s’est extirpé de sa retraite d’hiver courant Mars. Il hiverne pendant tout un semestre dans un abri hors gel, hors inondation, enfouie à plus de dix centimètres sous le sol. Il s’agit en règle générale d’une galerie de micro mammifère, rat, taupe ou campagnol.
L’hivernage, pour les reptiles, c’est six mois de vie quasi comateuse. Une léthargie ou la température interne descend à quelques degrés au dessus de zéro. L’on s’y contente de somnoler sans manger, bref, de rester en vie dans l’attente de jours meilleurs. Les reptiles sont des champions dans la matière. Une vipère péliade se prêtant à une étude prouva qu’un reptile peut s’abstenir de tout repas pendant toute une année entière !
Mesure de protection
Considéré en danger en Suisse, en extinction en Wallonie, en régression dans de nombreuses régions de France, le lézard agile (autre nom du lézard des souches) restait largement réparti en Alsace il y a encore quelques années. Il ne peux que rejoindre peu à peu les animaux mis en difficulté par la mauvaise gestion qu’ont les humains de l’espace naturel. Sapristi d’hommes !
Au niveau européen, Dimitri est protégé par l’annexe II de la convention de Berne et l’annexe IV de la Directive « habitat Faune et Flore » qui rejoignent les directives originelles de la genèse : l’homme en gestionnaire responsable est sensé sauvegarder le biotope mis à sa disposition ! Ce texte étant aussi appliqué que l’arrêté préfectoral interdisant l’élagage et la coupe de haies du 15 mars au 31 juillet pour cause de nidifications, permettez moi l’esquisse d’un sourire légèrement sarcastique.
A ce propos un message est envoyé en parallèle de ce courriel au responsable de l’équipe de sauvetage animalier du Service Départemental Incendie et Secours 68 afin qu’il relègue l’info auprès des chefs de corps des pompiers volontaires du Haut Rhin.
Opérons de concerts chers lecteurs, si vous voyez vos voisins sculpter à la scie électrique de buissonnants épineux, si vous voyez vos voisines rabioter à coups de Stihl 028 des rangées arbustives, si vous voyez lors de leurs manœuvres dominicales les soldats du feu locaux arroser gaiement au jet bâton haies et buissons, ne manquer pas de leur faire comprendre qu’ils sont, probablement, en train de shooter œufs, nids et oisillons de l’année…
Revenons à notre lézard du jour : l’ami Dimitri !
Au niveau mondial, Dimitri a fait son entrée sur la liste rouge des espèces menacées, level one, 1ère étape, statut peu préoccupant.
Au Vordermeyersbuhl, nous restons fidèle à notre mission de protection. Pascal  a créé plusieurs micro habitats spécifiquement adaptés. Celui mis en exemple ci dessous tient en moins de deux mètres carrés ! Si l’idée vous tente vous y trouverez tous les ingrédients pour réussir votre propre station d’accueil de lacerta angilis sans domicile fixe !
Si vous n’êtes pas encore véritablement engagé dans la protection nature je vous invite d’ailleurs à rejoindre le club très sélect’ des familles underground qui de façon libertaire partage un peu de leur espace en accueillant favorablement chez eux, la micro-faune sauvage.
Quelque soit la superficie de votre habitat, offrez vous le luxe d’une « réserve naturelle privée ».
Rejoignez nous !!!
Description adapté d’un logement pour lézard des souches
a) thermorégulation
Pour bénéficier de la présence du lézard des souches il vous faut tout d’abord comprendre la notion de thermorégulation et rayer l’idée qu’un lézard est un animal à sang froid qui se complaît à rôtir au soleil. Comme tous les reptiles, Dimitri a un besoin constant de réguler sa température en se mettant au frais lorsqu’il fait trop chaud et au chaud lorsqu’il fait trop frais. Son biotope idéal réunira deux types d’espaces : d’un côté, une plage d’ensoleillement, de l’autre, une station végétale offrant abri, fraîcheur et nourriture abondante.
La chair des lézards semblent très appréciées. Le spectre des prédateurs est très large : buses, étourneaux, corneilles, merles, poules, chats, fouines, hérissons… Blaireaux ! On se l’arrache !
Il va falloir pour survivre être suffisamment habile pour manger sans être mangé !
Il existe un stratagème pour s’échapper des dents ou du bec d’un prédateur, cela s’appelle « l’autotomie » !
b) autotomie
C’est la faculté de s’auto-amputer ! La plupart de nos lézards lorsqu’ils sont attaqués ont la possibilité d’utiliser un « Joker » ! Il s’agit d’abandonner la quasi totalité de leur queue pour faire diversion ! Pendant que le prédateur se rue sur le membre sectionné qui se tortille en tous sens, l’amputé, se glisse dans le refuge le plus proche. Ouf ! Handicapé, mais sauvé !
L’appendice caudal repoussera en partie moyennant une grande dépense d’énergie.
Cette extrémité du corps étant aussi utile dans les déplacement que le gouvernail l’est pour un bateau, tout lézard, ayant utilisé son « Joker » subira un handicap dans sa capacité d’esquive.
Inutile de scanner à votre Nouvel Animal de Compagnie une carte de « mobilité réduite », restez discret sur la perte d’autonomie de votre compagnon, n’attirez pas sur lui l’attention, votre matou ne manquerait pas de lui faire une courtoise visite !
L’autotomie, vous l’aurez deviné est une invention formidable à n’utiliser qu’avec modération !
Dimitri comme on le voit sur la photo ci dessous à déjà utilisé sa carte « chance » !
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c) la station refuge
L’éco-logis, donc, du lézard des souches comprend quatre éléments indispensables : une zone de repli en cas de danger, une cavité pour l’hivernage, un garde manger bien fourni et une plate forme pour la thermorégulation.
La photo suivante présente un compost grossier de branchages coincé entre trois bons gros cailloux de granit, ceinturé par trois consoudes de Russie, un carré foisonnant de mélisse et un plant bicolore très étalé de sauge.
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Au dessus de la sauge, un paillis recouvert d’un cadre vitré permet à Dimitri quand le fond de l’air est frais et nuageux de prendre des bains de chaleur sous serre (et donc sous protection). Ceci offre par ailleurs à Pascal de belles observations !
Un grand pot de terre sans fond enterré et rempli de sable est destiné aux œufs de Madame, ce sera la pouponnière. C’est la chaleur du soleil qui couvera ces œufs. L’incubation, selon les conditions météorologique durera entre un et trois mois. Les petits, copies conformes des adultes et autonomes dès la première heure, feront leur première sortie cet été. Ils pourront être plus d’une dizaine. Pascal espère ne pas louper le spectacle !
Nous n’en sommes pas encore là !
Mai saison des amours
Mai, c’est pour Dimitri la période des amours, il a mis sa plus belle redingote, une livrée verte pétante ornée d’une bande marron pointillée qui lui court telle une route sur le dos. Madame plus sobre, garde sa robe brune habituelle.
Un jeune rival a tenté plusieurs fois ces derniers jours des manœuvres d’approche !
Dimitri est un coriace peu loquace. Pas question pour lui de se faire damer le pion. Le jeune s’est à chaque fois fait débouté par des ruades sans sommations : terrain privé, chasse gardée !
Alimentation
Le lézard agile a besoin d’eau. Il lèche souvent la rosée ou les gouttes de pluie qui se déposent sur les herbes, les pierres ou les feuilles. Il y a quelques jours, le temps était si sec que lorsque Pascal arrosait ses plants, Dimitri accourait ! Une coupelle-abreuvoir vient d’être installée au pied d’une cardère des foulons. Nos tourtereaux pourront ainsi facilement s’abreuver.
Tout autour , le jardin offre un enchevêtrement de carrés cultivés et mulchés, des bandes florales et mellifères, quelques bouquets élancés de porteurs de semences : choux, navets, radis noirs, raiforts, salades, carottes.
Dimitri se nourrit d’araignées, de chenilles, de sauterelles, de criquets, quelques vers, quelques escargots, parfois un cloporte ou une fourmi.
Au contraire du troglodyte, de la musaraigne ou de la mésange bleue qui s’empiffrent comme des goinfres, le lézard est un piètre consommateur, son métabolisme fonctionnant au ralenti : ce n’est pas un animal à sang chaud.
Il n’avale que deux à quatre fois son poids annuellement, soit 20 à 40 grammes environ de chair fraîche. Il faut compter quatre à huit proies par jour pour les plus jeunes. Trois à six pour les plus âgés.
Le jardin offre largement de quoi subvenir à ses besoins journaliers !
En guise d’épilogue
Et en ce qui concerne le jardin, ai je besoin de vous le préciser… c’est bio, bien entendu !
Pesticides, désherbants, engrais chimiques n’y ont pas leur place !
Au grand bonheur des limaces cruel problème que n’arrive à résoudre ni la bière, ni la cendre, ni les crapauds !
Pascal va rajouter à l’arsenal du combattant pacifique les coquilles d’œufs, affaire à suivre.

Convoitant des légumes gros, très gros, car gros c’est beau, les jardiniers de l’après guerre ne sont pour la plupart guère partageurs : ils tyrannisent chimiquement depuis plus d’une quarantaine d’années toute espèce animale ou florale qui chercherait, opportuniste, à trop fraterniser. Leurs jardins productifs sont en vérité le plus souvent de vrais terrains de guerre où se déploie l’arsenal des Bayers, Monsanto, Syngenta, DuPont industries et autres créaticides !

A ne pas percevoir les conséquences de leurs actes, l’on peut se demander ce que tout ce beau monde souhaite léguer aux générations futures ? Des comptes en banque généreux ? Un passif sulfureux ? Une terre fertile, accueillante, paradisiaque ? Allez savoir !
Les enfants qui hériteront de la grande bleue risquent un triste matin de s’éveiller dans un désert, le grand musée que le Bon Dieu nous a si joliment créé ne sera plus…
Avec ce soucis constant de rabâcher sans relâche un discours pro-nature je vous laisse sur ce phrasé de Konrad Lorenz, grand éthologue devant l’éternel, déjà cité dans l’un de mes derniers échos :
« L’homme civilisé qui dévaste avec un vandalisme aveugle la nature vivante qui l’entoure et dont il tire sa subsistance, attire sur lui même la menace d’une ruine écologique. Lorsque les conséquences économiques de ce vandalisme commenceront à se faire sentir, l’homme reconnaîtra peut être son erreur, mais il est à craindre qu’il soit alors trop tard ».
 
Votre mustélidé dévoué,
fait à Sondernach le 01 mai 2014

Conte de Noël

Conte de Noël

L’histoire que je m’en vais vous conter aujourd’hui me fut chuchoté à l’oreille par une musaraigne carrelet, une nuit ou je m’étais assoupi au pied d’un grand chêne.
Elle se déroule à une époque où l’on pouvait encore traverser l’Alsace sans quitter l’ombre des arbres.
La plaine du Rhin n’était alors qu’une vaste forêt parsemée de grandes clairières et de friches inondables. Le grand gibier y régnait en maître.
Quelques bourgades plus ou moins fortifiées, distantes les unes des autres, reliées par des sentiers, témoignaient de la présence des hommes. Les pics à dos blanc et les pics tridactyles n’ayant pas disparus, leurs martèlements furieux creusaient encore les vieux hêtres morts et les écorces vermoulues
des sapins tombés depuis plus de cent ans !
En ce temps là, vivaient seuls au fin fond des bois de l’actuel Mittlach, en ce lieu que l’on dit réputé pour écouter en automne le brame du cerf, un pauvre homme et sa fille de huit ans, la mère était morte en couches.
L’homme avait fui la plaine suite à l’une de ces invasions violentes qui marquent l’histoire du couloir rhénan.
Trouvant au plus profond des sous bois sous le dôme des Vosges une quiétude inégalée, à la compagnie des hommes il avait choisi celle des loups.
La demeure qui consistait en quatre murs de pierres grossières non taillées recouvertes de deux pans de paille lestés par un amoncellement de branchages tenait plus du terrier que d’une maison !
Une étroite porte pour seule ouverture permettait d’accéder au lieu de vie.
Un espace réduit, vite chauffé, vite enfumé : les feux de bois verts enfument et fond tousser mais chassent la vermine.
Le dénuement du père et de l’enfant se résumait ainsi : un sol de terre battue, une table, deux bancs et un coffre taillés dans du bois brut, dans un recoin une hache, quelques cordes, en guise de lit, une vilaine paillasse qu’ils partageaient aux rongeurs…
Lui, petit et râblé comme le sont les montagnards, s’appelait Seppi.
Il parcourait tout le long du jour la forêt, cherchant bois, champignons, fruits, baies, tubercules et racines, tout ce qui se mange où se troque. La fillette, Meïla, gardait et entretenait le feu indispensable à leur survie.
Ne s’éloignant jamais du foyer, elle restait des journées entières assise sur le pas de la porte, jouant avec les oiseaux, les criquets, araignées et grillons, les musaraignes et mulots, les loirs et les lérots.
Elle prélevait toujours sur ses repas quelques miettes, quelques graines, quelques épluchures qu’elle distribuait tels des goûters ! Lorsque l’un d’eux se blessait, elle pansait et soignait comme l’on peut
panser et soigner lorsque l’on est toute petite : beaucoup de maladresse, énormément d’amour…
Le père rejoignait à la lune montante la communauté rurale qui s’était installée à l’embranchement des deux vallées. Il échangeait les produits de sa chasse ou de ses cueillettes contre farines et grains secs, outils et chandelles de cires. Il partait tôt le matin bien avant l’aube et revenait le soir entre chien et loup.
Un matin de décembre, le père chargé comme une mule de lourds paquets de racines, de gui et d’écorces pour l’apothicaire d’un grand village éloigné entreprit l’un de ces voyages qui laissait Meïla seule, un peu plus qu’à l’ordinaire. Dernière livraison de l’année avant mars.
Janvier et Février lorsqu’ils étaient très enneigés ne permettaient guère ces déplacements. Les bêtes sauvages affamées représentaient un réel danger, inutile de les tenter ! Le père préférait rester près de sa fille.
A trois kilomètres à peine de la chaumière, il n’avait point encore traversé la rivière, un ours porteur d’une grave blessure qui s’était infectée, fou de douleur et de fièvre, se jeta sur Seppi. Homme et bête luttèrent et roulèrent sur le sol, l’un grognant, l’autre hurlant, l’un griffant et mordant, l’autre poignardant. Dans ce combat inégal l’ours aurait du vaincre. Affaibli par la
blessure, c’est lui qui mourut.
L’homme lacéré de plaies béantes au visage, au thorax et aux cuisses abandonnant sa charge dut rebrousser chemin.
Il se traîna mètre par mètre, plus qu’il ne marcha, laissant une large empreinte rougie de sang sur tout le retour.
Sur le seuil de la porte, à bout de forces, il s’écroula lourdement aux pieds de la fillette.
Meïla le tira par les bras au plus près du feu, courut chercher de l’eau, pansa griffures et morsures. Lorsque cela ne saigna plus, réalisant devant ce corps déchiqueté, inerte, que seul un miracle pourrait désormais les sauver, elle se recroquevilla contre ce père tant aimé, pleurant toutes les
larmes de son corps, implorant Dieu.
Que faire ? Mon Dieu que faire ? Meïla se sentait tellement petite.
A huit ans que peut faire une enfant sinon en effet prier ardemment ?
Et voici ce qui se passa !
Les petites souris qu’elle nourrissait de miettes et d’épluchures et avec qui elle partageait sa mauvaise paillasse avait assisté à la scène. Se couinant discrètement quelques chuchotis, elles se précipitèrent au dehors, ameutèrent les oiseaux qui colportèrent aux quatre coins du vallon le
tragique accident de Seppi, le désespoir de Meïla.
Une grande assemblée fut aussitôt décrétée. Du lérot au mulot, du sanglier au chevreuil, tout s’y hâtèrent. Même le vieil hibou du pin sylvestre qui surplombe le trou d’eau où tout un chacun s’abreuve, vint. Le sort de la petite fut exposé à tous. L’on évoqua les jeux, les soins,
l’amitié qu’elle portait constamment envers ses nombreux amis.
Il fut décidé à l’unanimité de l’aider.
Les rouges gorges, roitelets, mésanges et grives visitèrent chaque feuillus, chaque buissons cherchant baies et fruits. Écureuils, martres et geais puisèrent dans leurs caches de stockages, noix, noisettes, pignons, glands, faines et châtaignes. Les dormeurs qui normalement hibernent, loirs,
lérots, muscardins, offrirent les restes de leur provisions. Les grands cerfs de leurs puissants sabots cassèrent les sols gelés, les sangliers remuèrent la terre mettant à jour bien des trésors enfouis : tubercules, bulbes et champignons des sous sols.
Des milliers de fourmis inspectèrent jusqu’à la plus haute des cimes ravitaillant en miellat et autres secrétions sucrées dont la forêt a le secret.
Résine, bois mâchés et d’autres ingrédients encore furent utilisés pour la confection de bougies.
Dans leurs serres les grands corbeaux, buses, autours et corneilles ramenèrent toutes les branchettes sèches qu’elles trouvèrent. Les blaireaux et renards tirèrent jusqu’au logis la dépouille de l’ours, provision de viande, de graisses et de fourrure !
Puis il fallut s’occuper de Seppi !
Les vers et larves qui connaissent l’art et la manière d’aseptiser assainirent les plaies après que les mouches eurent léché tous ce qui fut absorbable.
Pour suturer les chairs maintenues fermées par les puissantes tenailles des lucanes et staphylins odorants, les araignées à crochet utilisèrent en fils de couture leurs brins de soie solides comme l’acier.
Le vieil hibou qui sait à peu près tout sur tout envoya les pics épeiches et pics mars arracher de leurs puissants becs les écorces qui font baisser les fièvres. Il confia aux petits troglodytes et roitelets le soin de trouver les sèves et gommes antiseptiques, les sucs qui revigorent, les bourgeons
riches en vitamines. Il appela à lui les sittelles torchepots qui confectionnèrent aussitôt, sur ordre, des emplâtres à base d’argile et de fibres de bouleau bien imbibé par du mucus de limaces, de la bave d’escargots.
Le vieil hibou s’activait tel un vieux général, houspillant à droite, donnant des directives à gauche, faisant les gros yeux, gesticulant sur place, observant le tout du haut de sa branche, jaugeant, analysant, encourageant, ordonnant, se reprenant, et chacun courrait s’activant en tous sens sous ses
commandements.
Meïla pleurait de joie, ses yeux brillaient de larmes de reconnaissance. Les petites souris lui chatouillaient le cou et les oreilles, passant et repassant sans cesse, récupérant dans la paume de leurs mains chacun de ses sanglots.
Ils contenaient en effet le plus précieux des baumes, celui de l’espérance !
De mémoire de chênes, de châtaigniers et de tilleuls, l’on n’avait jamais vu les animaux de la forêt s’activer de la sorte, surtout pour un humain !
En trois jours, Seppi repris connaissance.
Une semaine plus tard, il se levait.
Février fut glacial, tout le monde resta blotti bien au chaud auprès du feu dans la chaumière, il y avait assez de nourriture pour tous et assez de bois pour entretenir les flammes.
En mars, Seppi repris sa charge et sans encombre cette fois alla troquer farines et grains secs, outils et chandelles contre écorces et racines.
Avec la fourrure, les griffes et les dents de l’ours il acheta pleins de cadeaux bon à manger…
Dès son retour, il accrocha ses présents sur un grand sapin blanc, isolé près du torrent, appelant tour à tour tout ses nouveaux amis, sous l’oeil ravi de l’enfant. De la base du tronc aux sommités de ses branches, l’arbre majestueux fut recouvert de couleurs et d’odeurs : des tranches de pommes
rouges, des carrés de fromages jaunes, des miettes imbibées de lait blanc, d’autres humectées de gras !
Bien vite aux présents de Seppi, chacun voulu ajouter son ornement, et ce fut un bel amusement de voir rouge gorges, roitelets, pinsons et verdiers, accrocher les rameaux de houx, les branchettes d’églantiers, les baies et les fruits secs, les guirlandes de lierres et de chèvrefeuilles que déposaient au pied de l’arbre, les rongeurs, les insectes, les petits mammifères et le grand
gibier !
Une grosse boule de plumes perchée telle une étoile sur la plus haute cime s’égosillait à la ronde en « Hou ! Hou ! » de bonheur ! C’était bien sûr le vieil hibou qui contemplait la scène de ses bons grands yeux ronds.
Hommes et bêtes tout en bas s’embrassèrent et dansèrent autour de l’arbre jusqu’à tard dans la nuit. De belles rondes de joie !
L’on dit du vieil hibou qu’il ne s’en remis jamais vraiment et bien longtemps après il le radotait encore : ce fut une belle fête ! Une très belle et grande fête ! La plus grande fête que ce bois est en vérité connu depuis que fut chanté plus de mille ans auparavant la naissance de l’enfant
Jésus !!!
Voilà mes amis. Je viens de vous conter cette histoire, telle qu’une musaraigne me la confia.un jour où je m’étais assoupi à l’ombre d’un grand chêne.
Chaque année à la dernière lune montante de décembre, Meïla et Seppi, décorèrent ainsi cet arbre. Il rappelait à qui passait, l’accident avec l’ours et la chaîne incroyable d’amitié qui s’était mis en place.
C’était il y longtemps maintenant…
Peut être cette histoire est elle, elles aussi, à l’origine de cet épicéa qui décore pour noël le coin de ton salon ?! Qui sait !
Il y encore aujourd’hui, on le dit en tout cas par ici, un grand sapin pectiné que les animaux ornent de fruits, de baies, de guirlandes de lierres et de chèvrefeuilles en souvenir de ce jour, mais je ne l’ai, pour ma part, encore jamais trouvé !
Fait à Sondernach le 16 décembre 2013.
– Joyeuses fin d’année à tous – Pascal !